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REVUE DE PRESSE DU JEUDI 6 OCTOBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

L’Indépendant
ML_PERPI
Jeudi 6 octobre 2011
Présentation du programme du Front de gauche demain
D. D.
Demain les militants du
Front de gauche du Vallespir présenteront le programme de leur candidat aux élections
présidentielles Jean-Luc Mélenchon. Ce programme intitulé « L’Humain d’abord », est aussi celui que
défendront les candidats aux législatives de 2012. La réunion publique qui se tiendra à partir de 18 h
30 salle de l’Union sera conjointement animée par Nicolas Garcia, le candidat du Front de gauche sur
la 4e circonscription et Dany Benquet secrétaire départementale du Parti de gauche. Les participants
invitent la population à venir les rencontrer afin de débattre sur les propositions de ce programme
qui se veut une réponse contre la crise et le problème de la dette.
« Il faut agir dès maintenant, pour battre Sarkozy, soutiennent conjointement les responsables du
PCF et du Parti de gauche, et ce sans attendre 2012, il nous faut mener le combat tous ensemble ».D.
D.

 

Valeurs Actuelles, no. 3906
Focus France, jeudi 6 octobre 2011, p. 29
A l’ombre des candidats
Lejeune Geoffroy
Est-ce que je mets cette jupe ou plutôt ce pantalon ? Martine Aubry pose souvent la question le
matin, avant de s’habiller, à Mathilde Casteran, sa chef de cabinet. Voilà sa fonction officielle, mais
elle exerce en réalité un rôle de l’ombre : tantôt organisatrice de déplacements, tantôt conseil
vestimentaire. La bataille de l’élection présidentielle est un intense combat qui nécessite pour les
candidats d’être bien entourés. Dans leur livre Élysée 2012 : les hommes de l’ombre (Robert Laffont),
les journalistes Élisabeth Chavelet et Mariana Grépinet dévoilent le nom et le rôle de tous ceux qui
épaulent en coulisse les candidats dans leur quête. Les gardes rapprochés ont une double casquette :
conseillers politiques et « mécaniciens du quotidien ». Parmi eux, les plumes sont au centre du jeu :
elles doivent traduire la dynamique du candidat et trouver des formules marquantes. Mais la
tradition de l’écriture s’est un peu perdue. De Gaulle, Pompidou et Mitterrand prenaient la plume,
quand aujourd’hui seuls deux des candidats en lice écrivent eux-mêmes leurs discours : l’agrégé de
lettres classiques François Bayrou et le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.
Le pouvoir des communicantsComment ne pas citer Jacques Pilhan, roi des communicants et
inventeur en politique de la « stratégie du désir » ? Il fut l’homme de la campagne de François
Mitterrand en 1981, et certains voient dans son passage aux côtés de Jacques Chirac en 1995 un
cadeau du premier au second, comme une transmission de pouvoir. Les médias jouent aussi un rôle
déterminant : les hommes politiques ne peuvent s’en passer, mais ils redoutent les faux pas. Les
réseaux d’amitié dans la presse ont toute leur importance. Pourquoi Hollande est-il si apprécié ? Il
est, selon Laurent Joffrin, patron du Nouvel Obs, « une source, un sparring-partner. […] En plus, il est
drôle, attentif ». Quant à Mélenchon, en guerre ouverte avec les journalistes, il manque désormais
de relais. Même problème pour Aubry : longtemps, elle a donné l’impression de les éviter, et a «
économisé ses sourires ». Aujourd’hui, elle est distancée.

 

Le Monde
Société, jeudi 6 octobre 2011, p. 13
SANTé
Mediator : les députés ont adopté la réforme du médicament
L’Assemblée nationale a voté, mardi 4 octobre, par 309 voix pour et 31 voix contre, le projet de loi
renforçant le contrôle des médicaments. Le texte était présenté en urgence par le gouvernement
après le scandale du Mediator qui a fait entre 500 et 2 000 morts. La majorité gouvernementale a
voté pour le texte défendu par le ministre de la santé, Xavier Bertrand. Les députés communistes,
Europe Ecologie-Les Verts et du Parti de gauche ont voté contre. Les députés PS se sont abstenus.
Le texte veut instaurer plus de transparence dans les liens d’intérêts entre les professionnels de
santé et l’industrie pharmaceutique. La pneumologue Irène Frachon qui, avec son livre (Mediator 150
mg, éd. dialogues.fr 2010), a dénoncé le scandale du Mediator, avait pris place dans le public. Elle a
exprimé sa satisfaction à l’issue du vote.  » Cela exprime une volonté commune dépassant les
oppositions partisanes « , a-t-elle déclaré. – (AFP.)

 

L’Indépendant
NARBONNE_IN
Jeudi 6 octobre 2011
« Une primaire et après ? »
Serge Marty, du Mouvement pour une Alternative Sociale, Ecologique et Démocratique,
communique :L’actualité immédiate ce sont les primaires du PS. Le choix est clair : deux produits
AOC affinés, l’un de pâte molle, l’autre de pâte cuite. Ou deux « bouillons de culture » agités : l’une «
bobo-gauchiste », l’autre « droitecentristedegauche ». Mais il y a aussi le Petit Poucet Montebourg
qui a retrouvé les petits cailloux semés depuis 1983 quand le PS a commencé à faire fausse
route.Montebourg a compris les erreurs stratégiques de la Gauche de gouvernement qui a cru
pouvoir gentiment composer « entre sortants de l’ENA » pour amadouer non pas le « peuple de
droite », mais ses chefs de file aux services de la finance mondialisée.Montebourg a compris les
erreurs des élites du PS qui ont conduit la « gauche de gouvernement » dans l’impasse actuelle de
pouvoir gagner les Présidentielles avec pour seul projet de changer les hommes ou les femmes, mais
pas le système de « racket mondialisé de détournement des richesses naturelles et produites au
profit d’une minorité de privilégiés.Il a compris que demain, il ne restera plus grand-chose des
grands acquis sociaux arrachés par les « poussées de fièvre de la rue, de la Résistance ou des urnes
» : 1936, 1945, 1968, 1981 à 1983…Montebourg a ancré sa stratégie de gouvernement, très
proche de celle de Mélenchon, sur deux points essentiels : la VIe République, la «
démondialisation ».Sa volonté politique de contrôler les banques, les circuits financiers pour les
empêcher de nuire à la bonne marche de l’Etat et les mettre au service de l’intérêt général va dans
le bon sens. Tous les moyens financiers et les richesses créés par tous, doivent être plus justement
répartis et mis à disposition des entreprises des collectivités, dans l’intérêt des populations. Il faut
faire cesser la spoliation des richesses par les privilégiés de la Mondialisation au détriment des
besoins fondamentaux de la majorité des citoyens.Choisir Montebourg, c’est séparer le bon grain de
l’ivraie.C’est une belle indignation que celle de Montebourg, c’est une belle résistance interne, c’est
une belle tentative de créer les conditions du vrai changement et du retour à la gauche des valeurs.
Ses idées, comme celle de Mélenchon et d’Eva Joly ont de l’avenir, elles prennent leur source aux «
bouillonnements » populaires de 1789, 1936, 1981. Elles peuvent redonner la parole à cette France
citoyenne à qui on l’a volée. Ils peuvent ensemble, ici et maintenant en s’indignant, en résistant et
en créant avec la France citoyenne profonde, les conditions d’une alternative sociale, écologique et
démocratique, ils peuvent ensemble redonner un avenir à toutes et à tous.Redonner la dignité à
chacun, par des conditions de travail, de santé, de logement, d’éducation et de vie décente est un
beau projet, encore faut-il dépasser les incantations, les « egos » personnels et s’en donner les
moyens !

 

Le Monde.fr
Jeudi 6 octobre 2011
« Ce n’est pas mon rôle de choisir le candidat socialiste »
témoignage
Dimanche 9 octobre, ils ne se déplaceront pas pour glisser leur bulletin dans l’urne de la primaire
socialiste. Sur plus de 150 internautes, se définissant à la gauche du PS qui ont répondu à notre
appel à témoignages, près de la moitié ont fait ce choix. Rejet de l’exercice, refus de la
« présidentialisation », dénonciation du projet socialiste, ces électeurs expliquent les raisons qui vont
les amener à ne pas voter les 9 et 16 octobre.
Beaucoup ne se sentent pas concernés et remettent en cause l’exercice même de la primaire –
qualifié par Gérard LJ « d’antidémocratique ». Ils estiment que c’est aux militants du PS de choisir leur
candidat à la présidentielle. « Je ne me sens absolument pas socialiste, explique Léo G. J’estime donc que ce n’est pas mon rôle de choisir le candidat socialiste. C’est celui des militants du PS. Ces
primaires ouvertes assimilent adhérents et sympathisants et ce n’est pas du tout une bonne chose.
Les sympathisants ne sont pas aussi impliqués que les adhérents, ils ne payent pas le parti, donc ce n’est pas à eux de choisir le candidat. »
« ON EST LÀ AU COEUR DU PRÉSIDENTIALISME »
La présidentialisation qu’implique cet exercice est également souvent dénoncée. « Je ne voterais pas
à cette primaire, explique Ouali B. La première raison est qu’elle accentue encore un peu plus la
personnalisation du scrutin. Je ne crois pas à la rencontre d’un ‘homme’ et des Français. Même si le
débat est parfois vif entre les prétendants, quel programme et quelle stratégie en sortiront quand
on voit les priorités différentes, voire opposées, données par chacun des candidats ? » A l’instar de
Florent B., certains regrettent un « casting de personnalité » au détriment d’un « casting de projets ».
« On est là au coeur du présidentialisme : le débat sur les hommes au détriment du programme…
L’expérience d’Obama et de notre propre histoire montre l’impasse d’une telle démarche », souligne
Marc L.
Nombreux sont ceux qui, anciens électeurs socialistes, ont choisi pour 2012 de donner leur voix au
candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, et qui refusent de légitimer cette primaire. C’est
le cas de Franck B. : « Participer à cette primaire pour que mon vote serve à dire : X millions de
Français sont venus voter à la primaire socialiste, le candidat socialiste est bien lancé. Non merci. » Si certains auraient pu être tentés de voter Arnaud Montebourg, considéré comme le plus à gauche des candidats, ils ont finalement décidé de s’abstenir. « Un moment, je me suis dit : ‘pourquoi ne pas aller voter pour Montebourg qui est le plus proche de mes idées communistes’, explique Camille R. J’y ai beaucoup réfléchi, mais force est de constater qu’en allant voter pour Montebourg, je légitimerai le processsus des primaires qui enterre le parti de militants et les prive d’un droit essentiel à savoir
désigner les représentants de leur parti à une élection. »
« LE PS A TRAHI SES VALEURS »
Pour beaucoup, la véritable primaire, ce sera le premier tour de l’élection présidentielle.
« Impossible de peser sur le projet du PS dans une primaire dont le cadre est prédéfini, juge Florent
B. Je ne vois pas l’utilité de me déplacer pour désigner un candidat qui portera un projet que je ne
partage pas. La seule vraie primaire à gauche qui portera sur le fond du projet sera le 1er tour de
cette élection présidentielle et plus encore les élections législatives qui suivront. »
Le projet, c’est le reproche le plus souvent adressé aux socialistes. Il est accusé d’être celui d’un
programme « qui ne défend plus les valeurs de la gauche ». « Je ne voterai pas à la primaire socialiste
qui n’a d’autre but que d’organiser la désignation d’un candidat de centre gauche, c’est-à-dire de
droite », juge Gérard LJ. Même son de cloche du côté de Karl L., qui estime que « le PS a trahi ses
valeurs et est maintenant un parti centriste ». « Les socialistes ont eu leur chance, et rien n’a
fondamentalement changé en France, ajoute Paul LG. Se laisser entraîner dans la primaire, c’est
reconnaître que le PS a une légitimité quelconque pour représenter l’ensemble de la gauche. Pour
moi, qui suis sympathisant du Front de gauche, il n’est pas question de se laisser avoir par le retour
du ‘vote utile’. »

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REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 5 OCTOBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Le Monde.fr
Mercredi 5 octobre 2011
Mélenchon demande aux socialistes de choisir entre Bayrou et lui
A la veille du dernier débat entre les prétendants à la primaire socialiste, Jean-Luc Mélenchon a
demandé aux six candidats socialistes de clarifier leurs positions. « Les socialistes pensent qu’ils
peuvent, dans une espèce d’ambiguité complète, avoir à la fois monsieur Bayrou et Jean-Luc
Mélenchon dans une coalition », a estimé le candidat du Front de gauche mardi 4 octobre sur RMC.
« Et moi je leur dit que ce n’est pas possible. Vous n’aurez pas – et on ne peut pas imaginer – l’un et
l’autre ensemble », a-t-il ajouté.
Selon M. Mélenchon, les candidats socialistes « doivent absolument éclairer ce point de vue, chacun
individuellement. C’est pour que les gens qui vont voter, qui ont un tempérament socialiste
j’imagine, votent à la fois pour une personne et pour une stratégie. »
Le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle a ainsi conclu : « C’est ou l’alliance à gauche,
ou l’alliance au centre. Je dis aux candidats qu’ils ne feront pas un front du peuple s’ils s’allient avec
quelqu’un comme monsieur Bayrou qui est partisan de la règle d’or, de la TVA sociale, et ainsi de
suite. »
« JE SAIS D’OÙ IL VIENT. JE SAIS DONC CE QU’IL FERA »
Dans un entretien à Libération (accès payant), mardi 4 octobre, François Hollande, candidat à la
primaire PS, a pour sa part ménagé l’ancien membre du PS. Le député de la Corrèze a dit faire
« confiance à Jean-Luc Mélenchon » :  » je n’ai pas de doute sur ce qu’il aura à faire au second tour de
la présidentielle. Je sais d’où il vient. Je sais donc ce qu’il fera. Je n’ai pas de doute sur sa présence
électorale, mais une interrogation sur sa présence au gouvernement. »
LEMONDE.FR LeMonde.fr

Le Monde
Economie, mercredi 5 octobre 2011, p. 16
REPORTAGE
A Gémenos, les Fralib veulent croire que l’Eléphant peut continuer à vivre
Ils se le promettaient depuis un an. Le groupe Unilever venait alors d’annoncer la fermeture de
l’usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), où étaient conditionnés les infusions Eléphant et le
thé Lipton. Lundi 3 octobre, à 15 heures, ils l’ont fait : les ex-salariés de Fralib ont accroché leur
banderole  » L’Eléphant vivra à Gémenos  » sur le mur de l’esplanade de la basilique Notre-Dame-dela-
Garde, point culminant de Marseille.
Tout un symbole : cette basilique  » fait partie du patrimoine et il ne viendrait à personne l’idée de la
délocaliser. Pour l’Eléphant, né en Provence il y a cent dix-neuf ans, c’est pareil « , explique Olivier
Leberquier, délégué syndical CGT de Fralib.
Une allusion à la délocalisation de la production de Gémenos vers la Pologne, à Katowice, et vers
Bruxelles, où Unilever a des usines à thé. Estimant être en  » surcapacité de production « , Unilever a
décidé de fermer Fralib, jugée pas assez rentable. 154 salariés sur un effectif de 182 ont reçu leur
lettre de licenciement le 31 août (les autres font partie de la direction et 14 sont des représentants
du personnel pour lesquels la procédure de licenciement est plus longue).
 » L’usine est à nous  »
Florent, 41 ans, dont douze chez Fralib, qui a accroché la banderole, n’est pas loin de verser des
larmes.  » Voir autant de monde venu nous soutenir, nous, le petit Fralib…  » Au pied de la  » Bonne
Mère « , près de 700 personnes, arrivées par cars, agitent autant de drapeaux rouges de la CGT, dans
un vacarme de barrissements émis par des klaxons et de chants révolutionnaires. Il y a là les ex-
Fralib et des manifestants venus du Havre, de Dijon, d’Ile-de-France, des Vosges à l’appel de la
fédération CGT de l’agroalimentaire.
Dans l’usine occupée depuis le 2 septembre, tout était prêt pour les accueillir : dortoir au premier
étage, merguez et viennoiseries dès 6 heures, paella géante au déjeuner, stands pour la vente de
tee-shirts et du DVD du film Pot de thé, pot de fer, de Claude Hirsch, qui retrace, en soixante-dix
minutes, une année de lutte des Fralib.
Traversant les locaux pour une rapide visite guidée, Florent suit la passerelle qui surplombe la salle
de production désormais à l’arrêt. C’est là qu’il travaillait : il remplissait de produits de grands
entonnoirs qui les déversaient, en bas, dans des machines d’où sortaient les sachets de thé et
d’infusion.
 » L’usine est à nous « , dit-il. C’est en tout cas son rêve et celui de ses collègues au travers du  » projet
alternatif  » du comité d’entreprise (CE) : maintenir les 182 emplois en reprenant l’activité et la
marque l’Eléphant pour un euro symbolique.
Unilever ne veut pas en entendre parler (Le Monde du 13 août) et juge le projet  » irréaliste et non
viable « . La direction met en avant son  » plan d’accompagnement  » et le fait que 35 personnes  » ont
déjà trouvé une solution identifiée « , dont 15 en contrat à durée indéterminée. Elle ne donne pas
suite non plus à la demande d’une table ronde avec les ministres concernés.
Clameur
Florent croit au projet du CE. Sa femme, Christine, employée de maison à temps partiel, est à ses
côtés. Elle a demandé à s’occuper  » du ménage de l’usine, du rangement « , explique-t-elle.
Leurs trois enfants sont à l’école, mais  » ils nous soutiennent bien et viennent sur le site dès qu’ils le
peuvent, dit-elle. Ils savent qu’on se bat pour leur avenir aussi « . Ce lundi est le jour du 19e
anniversaire de mariage du couple.  » On a organisé une grande fête « , s’amuse Florent.
En milieu de matinée, les centaines de manifestants traversent la cour, pénètrent dans un bâtiment
où étaient stockés les produits finis avant expédition. Le spectacle de la comédienne Audrey Vernon,
Marx et Jenny, donné devant les Fralib assis sur des palettes, s’interrompt. Monte une clameur
pleine d’émotion et d’énergie :  » Tous ensemble ! Tous ensemble !  » Puis la comédienne reprend son
texte dans un silence total.
La fatigue se lit sur les visages.  » Mais on n’y pense pas, on regarde vers l’avenir. On se motive les uns
les autres « , confie Florent. Les visites des politiques aussi les encouragent. Après Jean-Luc
Mélenchon (Front de gauche), François Hollande (PS), Philippe Poutou (NPA), Eva Joly (Europe
Ecologie-Les Verts), c’était au tour d’Arnaud Montebourg (PS) d’être à Gémenos le 29 septembre.
En quittant la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, le cortège descend les ruelles étroites, passe
devant l’immeuble de l’Union des entreprises des Bouches-du-Rhône,  » qui a soutenu notre direction
« , critique Florent. La façade reçoit des jets de peinture et des fumigènes. Puis c’est l’arrivée dans un
autre lieu symbolique, le Vieux-Port, pour un lâcher de ballons. Florent,  » très ému  » se dit  »
reboosté  » par cette journée.  » On a montré qu’on était vivants.  »
Francine Aizicovici

Midi Libre
SETE
Mercredi 5 octobre 2011
Tarbouriech pleine pour Pierre Laurent
LE MEETING« Enflammons le débat ! », proclame l’affiche du Front de gauche
placardée sur le théâtre de la Mer où se tenait, hier soir, une rencontre publique avec Pierre Laurent
(avec les lunettes sur notre photo), le numéro un du PCF. À défaut d’être véritablement enflammée,
faute de contradicteurs, elle a en tout cas fait le plein puisque les 200 chaises de la salle Tarbouriech
étaient toutes occupées. Avant que Pierre Laurent expose les enjeux de la candidature de Jean-Luc
Mélenchon – «
Battre Sarkozy, oui, mais pour faire quoi ? » -, il a d’abord été question de la situation économique
et sociale de Sète, et de l’avenir des transports maritimes, de la vigne, de la pêche et de
l’ostréiculture.

Aujourd’hui en France, Le Parisien
/Rubriques/Politique, mercredi 5 octobre 2011
Violence Academy
Matthieu Croissandeau
«La politique est un sport de combat », reconnaissait François Bayrou, encore sonné, au lendemain
de l’élection présidentielle de 2007. Cinq ans plus tard, le constat est toujours d’actualité, à ce détail
près que le président du MoDem aurait pu ajouter : ce n’est pas un sport de gentlemen! Scandales,
chausse-trapes, coups tordus… La campagne présidentielle n’a pas encore commencé qu’elle est
déjà tendue à l’extrême. A la violence de la crise économique qui frappe durement les Français est
venue s’ajouter une cascade d’affaires qui jettent le discrédit sur la classe politique, dans un climat
de suspicion généralisée. Rarement la compétition s’est annoncée aussi rude.
Tous les coups seront-ils permis, comme le pronostiquent notre collaborateur Henri Vernet et notre
confrère Renaud Dély dans un livre nourri de portraits et d’anecdotes, qui paraît aujourd’hui? La vie
politique n’est pas plus violente que par le passé. Depuis l’assassinat des Gracques dans la Rome
antique jusqu’au suicide de Pierre Bérégovoy en passant par les campagnes de calomnies de l’entredeux-
guerres, l’histoire de la vie publique a toujours été jalonnée de tragédies humaines. Et la
France n’a jamais vraiment fait figure de démocratie apaisée. Simplement, le contexte a changé la
nature de cette violence, estiment les auteurs. La brutalité des grandes batailles idéologiques, camp
contre camp, a cédé la place aux guerres d’ego et aux inimitiés personnelles, souvent plus délétères.
La surmédiatisation et le développement d’Internet offrent un écho disproportionné aux petites
phrases assassines et aux polémiques qui ne quittaient pas autrefois la Chambre des députés. La
présidentialisation du régime enfin, depuis l’avènement de la Ve République, mais aussi « le style de
gouvernance de Nicolas Sarkozy », selon Dély et Vernet, ont hystérisé la politique, jusque dans son
vocabulaire. Un domaine où droite et gauche font jeu égal. En effet, si Sarkozy s’était illustré pour
ses propos sur la « racaille » et le « Kärcher », aujourd’hui, c’est Jean-Luc Mélenchon qui parle de
« prendre aux cheveux les puissants », tandis que les socialistes, soucieux de ne pas trop se
déchirer dans leurs primaires, préfèrent crier haro sur les banquiers pour les « mettre au pas »,
quand ce n’est pas carrément les « soumettre »!
Le monde politique n’a jamais été fait pour les tendres. Pour en avoir méconnu les codes ou sousestimé
les dangers, Nicolas Hulot cet été et Jean-Louis Borloo dimanche ont vu leurs ambitions se
fracasser avant même de s’aligner sur la grille de départ. La course à l’Elysée est une essoreuse dont
aucun candidat ne sort indemne, y compris le vainqueur. Comme le racontent les auteurs, Nicolas
Sarkozy a souvent recours, quand il en parle en privé, à la métaphore du sucre : « Ça paraît très
solide quand vous le tenez comme ça entre les doigts, dit-il. Mais prenez un verre d’eau et plongezle
dedans, et regardez ce qui reste de votre sucre maintenant. Eh bien, c’est ça, la présidentielle. »
Voilà les candidats prévenus!
« tousles coups sont permis »

Midi Libre
SETE
Mercredi 5 octobre 2011
La Colombe, réunion de campagne à l’heure de l’apéro
I.J.
Mais que se passait-il hier à La Colombe, l’un des plus vieux bars de Frontignan qui existait déjà
quand le boulevard urbain n’était que la route de Montpellier ? En visite dans le bassin de Thau,
Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, costume en lin beige, cheveux
grisonnants, petites lunettes, y faisait étape. Frontignan, après Balaruc et avant Sète (lire p. 2) « dans
une période de lancement du programme du front de gauche », défendu par Jean-Luc Mélenchon. Le
petit livre rouge était vendu 2 €. La Colombe, c’est là où Jean-Louis Bonneric, élu de Frontignan, vient
boire son café tous les matins à 7 h 30 en compagnie de L’Humanité, de L’Hérault du jour et de Midi
Libre,« mais ce n’est pas le siège du parti communiste ! », rigole-t-il. À ses côtés, les autres conseillers
municipaux qui siègent avec Pierre Bouldoire : Nadine Despretz (jeunesse), Pascale Grégogna
(éducation), Françoise Adelino (petite enfance) mais aussi le Sétois François Liberti, et Michel Passet,
chef de la fédération de l’Hérault. Et c’est sur une terrasse chauffée à blanc, où les glaçons des
verres de whisky et de menthe à l’eau avaient une espérance de vie réduite, que les discussions, à
tu et à toi, se sont engagées. Deux consommateurs assis à l’extérieur profitent de ce rempart contre
le feu du soleil sans prêter attention à ce qui se dit.Problèmes de la presse, mal-être à La Poste, sont
abordés par des représentants syndicaux et largement commentés.
« Si le Parti socialiste gagne, la politique va-t-elle changer ? », demande un militant. On n’entendra
pas la réponse perdue dans le bruit de la circulation. Claude Frountil qui, à 80 ans passés, ne rate
aucune discussion publique, en est contrarié. « Tant pis, je poserai ma question ce soir (mardi soir)
pour le débat sur les primaires. » L’heure passe. Les olives et les chips ne font que rappeler aux
participants l’absence de déjeuner. 13 h 45. Jean-Louis Bonneric bat le rappel, il est temps de partir à
l’école Anatole-France pour rencontrer des parents d’élèves.
Le Parisien
Val de Marne, mercredi 5 octobre 2011, p. 94_E_4
Choisy-le-Roi
Vivre dansle val-de-marne
Il ne siégera plus avec les socialistes. Laurent Ziegelmeyer, conseiller municipal délégué chargé de la
démocratie participative à la mairie PC de Choisy-le-Roi, a annoncé hier qu’il rejoignait le Parti de
gauche à partir du conseil qui se tient aujourd’hui. « Membre du Parti socialiste, Laurent Ziegelmeyer
avait, depuis les élections européennes de 2009, manifesté son désaccord avec la ligne politique
portée par le PS. Il avait notamment marqué son incompréhension devant l’ambiguité du PS sur la
réforme des retraites », précise un communiqué.

Le Monde.fr
Mercredi 5 octobre 2011
Mélenchon : « Je ne siégerai dans aucun autre gouvernement que le mien »
Thibaut : Quelle sera votre première réforme si vous êtes élu à la tête de la France ?
Jean-Luc Mélenchon : D’abord, rassurer et protéger les productifs. Pas les marchés. Donc, cela
signifie que je titulariserai immédiatement les 850 000 précaires des 3 fonctions publiques. Dans le
privé, le CDI redeviendra la norme car je limiterai le nombre des contrats atypiques à 5 % pour les
grandes entreprises et à 10 % pour les petites.
Aussitôt suivront la série des mesures destinées à domestiquer la finance. D’abord, les
prélèvements qui rétablissent un même niveau d’imposition entre les revenus du capital et ceux du
travail et entre les taux d’imposition des petites et des grandes entreprises.
Mais peut-être, tout compte fait, que mes premiers mots seront pour dire merci à notre école
publique et annoncer un plan de recrutement massif des enseignants dont le pays a tellement
besoin.
Simon : Comment comptez-vous ramener dans votre camp les ouvriers votant désormais
majoritairement pour le Front national ?
Jean-Luc Mélenchon : Les ouvriers ne votent pas majoritairement pour le Front national. Il faut
cesser de les insulter. Il y a toujours eu une proportion significative d’ouvriers qui ont voté contre
leurs intérêts, leur classe et leur pays. En 1981, paroxysme de l’Union de la gauche, 30 % d’ouvriers
votaient par anticommunisme et préjugés contre la 5e semaine de congés payés, la retraite à 60 ans
et l’augmentation de 25 % du Smic.
La vérité est là : la majorité de la classe ouvrière s’abstient parce que les programmes politiques ne
s’occupent pas d’elle et les belles personnes la méprisent. Mon intention et mon combat, celui du
Front de gauche, c’est de rallier et de rassembler en convainquant.
Avec le Front de gauche, l’enseignement professionnel ne sera pas la dernière roue du carrosse. Le
Smic passera à 1 700 euros, les droits des travailleurs dans les entreprises seront étendus. Les
licenciements boursiers seront interdits, les patrons voyous expropriés et les émigrés fiscaux
suspendus de droits sociaux. Les ouvriers seront à nouveau des citoyens actifs et conscients.
demip :Vous proposez d’augmenter le smic à 1 700 euros brut, prévoyez-vous quelque dispositif
permettant aux petites entreprises de supporter cette augmentation (exonération de charges, crédit
d’impôt, prêts facilités…) ?
Jean-Luc Mélenchon : Bien sûr que les cas des petites et très petites entreprises doit être considéré
d’une façon particulière. Mais regardons bien la situation. Pour une entreprise, l’essentiel c’est son
chiffre d’affaires. Quand le carnet de commandes est plein, quand les produits sont payés à leur
valeur, ce n’est rien de distribuer la richesse produite pour rétribuer le travail.
Ceci posé, la relance de la consommation est donc bien la question cruciale. Les petites entreprises
doivent pouvoir accéder à des facilités qui sont aujourd’hui refusées et qui fluidifieraient leurs
comptes. Par exemple, un taux d’escompte à 0 %. Ou bien, encore, l’accès au crédit qui leur est
aujourd’hui lourdement refusé ou qui est à un taux excessif. Les banques ne font pas leur travail à
l’égard de l’économie réelle. Savez-vous que la BNP fait 70 % de son chiffre dans la spéculation et
30 % dans les prêts à l’économie réelle ? Savez-vous que l’UIMM a dû organiser un véritable circuit
bancaire parallèle compte tenu de la déficience des banques?
Ludwig : Vous voulez taxer le capital, et donc l’épargne des ménages. Or j’épargne pour payer les
études de mes trois enfants et payer une maison de repos à mes parents. En outre, mon épargne est
déjà taxée au tiers environ, entre PFL et prélèvements sociaux. Ne croyez-vous pas que c’est déjà
largement suffisant et qu’il est inutile de taper toujours plus sur les classes moyennes ?
Jean-Luc Mélenchon : Vous m’aurez sans doute mal écouté. Il s’agit de taxer les revenus du capital.
Soyons sérieux, ce n’est pas l’épargne des ménages et les produits qui l’organisent qui sont ici visés
pour l’essentiel. Aujourd’hui les revenus du travail sont taxés en moyenne à 42 %. Ceux du capital, à
18 %. Ce n’est pas normal.
Rétablir l’équilibre dégagerait au minimum l’équivalent du service annuel de la dette du pays. A
supposer que je sois d’accord pour la payer telle quelle. Tenez compte du scandale que représente,
par exemple, la niche Copé sur les plus-values des cessions d’entreprises : 23 milliards d’euros en 3
ans. Voilà où pour moi se concentrent les problèmes et c’est ensuite un détail d’éviter les ponctions
qui seraient abusives.
Maintenant, à mon tour de vous interroger : trouvez-vous normal que rien ne soit prévu pour vos
parents âgés et peut-être dépendants et que la scolarité de vos enfants soient à votre charge ? Si le
service public s’en chargeait, vous seriez sans doute moins crispé sur vos économies.
Gilbert : Ne pensez-vous pas qu’il faudrait publier un financement précis de vos mesures pour
asseoir votre crédibilité et faire taire vos détracteurs ?
Jean-Luc Mélenchon : Il est peu probable que je fasse jamais taire mes détracteurs. D’ailleurs, est-ce
vraiment souhaitable ? C’est la contradiction et le débat qui permettent aux citoyens de construire
sa propre opinion et de prendre sa décision. L’escroquerie, c’est toujours lorsqu’on prétend qu’il n’y
a qu’une solution possible – « There is no alternative » disait Mme Thatcher – et je suis trop heureux
quand on me critique sur le contenu du programme, plutôt que sur des pantalonades médiatiques,
injurieuses à mon égard.
Le chiffrage est déjà fait. Mais c’est mon intérêt que le débat aille à son rythme et que l’on me
sollicite au fur et à mesure pour obtenir des éclaircissements. Faire vivre un programme est une
action de pédagogie de masse. Elle vit à son rythme.
Joao : Depuis belle lurette, la finance mène la danse. Elle oblige les Etats à se conformer à ses règles.
L’exemple le plus récent étant la Grèce. Peut-on inverser cette tendance, si oui comment ?
Jean-Luc Mélenchon : C’est le coeur des problèmes de notre époque. La question n’est donc pas de
savoir si on peut le faire mais de constater que c’est nécessaire de le faire. Si c’est bien une nécessité,
si elle s’impose à nous, alors s’impose à nous d’être énergiques. Il est lamentable de voir que, non
seulement aucun dirigeant n’a résisté en Grèce, mais qu’aucun non plus n’a résisté en Europe face
au problème grec. La finance a donc été encouragée à continuer ses spéculations et ses prédations.
On peut même dire qu’elle a été félicitée compte tenu de la veulerie des dirigeants européens qui
lui ont donné raison en étranglant cruellement la Grèce par sept plans d’austérité successifs. Le
résultat est connu. La récession règne en Grèce et contamine toute l’Europe. N’oublions jamais ce
bilan quand on juge la politique alternative que je propose. J’ai envie de dire que ce n’est pas à moi
de prouver ma crédibilité dans la mesure où le contraire est démontré à propos des politiques qui se
prétendent réalistes.
Briser les reins à la finance, c’est prendre une série de mesures techniques qui rendent impossibles
les spéculations. Dans ce domaine, je peux évoquer l’interdiction permanente des ventes à
découvert, l’interdiction des CDS non adossés à un titre de dettes, la taxation des transactions
financières, réglementer le droit à créer des produits dérivés, rétablir le passeport national pour les
hegdes funds, abolir les privilèges d’auto-saisine des agences de notation, arrêter la cotation en
continu des entreprises, etc. Si vous voulez en savoir plus, je vous renvoie au livre de Jacques
Généreux Nous, on peut (Ed du Seuil) dont j’ai rédigé la préface.
Damien : Pouvez-vous affirmer, une bonne fois pour toutes, que les différentes composantes du
Front de Gauche ne participeront pas à un gouvernement PS ?
Jean-Luc Mélenchon : Allez le leur demander. Le Front de gauche ne dissout pas les partis qui le
composent. Chacun d’entre eux reste souverain. Je peux répéter ce que j’ai déjà dit. Mon travail est
de rendre possible le rassemblement de tout l’arc des forces et des cultures qui se reconnaissent
dans le Front de gauche. Je sais donc très bien que certains pensent qu’il faut participer à une
coalition gouvernementale, même si elle est sous direction socialiste et d’autres pensent que cela
est totalement exclu.
Ma place à moi est dans l’élection présidentielle. Cela veut donc dire que pour pouvoir rassembler
tout le monde, il faut que chacun soit personnellement libre de sa propre décision et que chacun
puisse se retrouver dans mon propre comportement. Je ne siégerai donc dans aucun autre
gouvernement que celui que je dirigerai.
Pablo : Pourquoi demandez-vous aux candidats à la primaire PS de choisir entre vous et François
Bayrou alors que ce dernier a toujours exclu une alliance avec le PS ?
Jean-Luc Mélenchon : Bayrou a peut-être exclu l’idée d’une alliance avec le PS mais le PS n’a pas
exclu l’inverse. Au contraire. J’estime qu’il est indispensable que les socialistes clarifient ce point
avant de venir nous faire leur récitation sur le soi-disant vote utile. Ce n’est pas une question
politicienne. Ce qui est indispensable, ce n’est pas d’unir des états-majors et des personnalités, c’est
de rassembler le peuple.
C’est pourquoi je parle d’un Front du peuple. Ce front ne peut pas se constituer sur des projets
ambigus, des propositions contradictoires et des compromis qui divisent. Prenons un exemple : M.
Bayrou est partisan de la TVA sociale, de la règle d’or et de la réforme Fillon des retraites. Sur cette
base, il n’y a ni compromis ni union possible. Ceux qui proposeraient cette union contraindraient
leurs électeurs à des choix contraires à leurs intérêts.
José : Sans Besancenot et avec Arthaud et Poutou, vous avez un boulevard à la gauche du PS.
Comment comptez-vous en profiter ?
Jean-Luc Mélenchon : Je ne crois pas au boulevard. Il ne s’agit pas de parts de marché : je ne suis pas
à la gauche du PS. Le Front de gauche par son programme est au centre de la gauche. Je déplore la
droitisation et la « centrisation » de la sociale démocratie européenne et française. Mon projet est de
convaincre le plus grand nombre possible de gens qu’il existe une alternative au système actuel.
Advienne alors que pourra.
LEMONDE.FR Chat modéré par Raphaëlle Besse Desmoulières

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REVUE DE PRESSE DU MARDI 4 OCTOBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

l’Humanité
Politique, mardi 4 octobre 2011
Sondages : le bipartisme écorné
Mina Kaci
Des sondages pour 2012 révèlent que Sarkozy, Hollande et Aubry sont en baisse.
Les sondages sur les primaires socialistes, les 9 et 16 octobre et ceux sur l’élection présidentielle, les
22 avril et 6 mai 2012, ont en commun une montée de ceux que l’on nomme les « petits » candidats.
Ainsi, pour Viavoice, Manuel Valls (34 %, + 4) et Arnaud Montebourg (30 %, + 3) enregistrent les plus
fortes hausses de popularité parmi les socialistes, alors que François Hollande, toujours en tête, avec
53 % d’opinions positives, perd 2 points. L’enquête montre que Nicolas Sarkozy (33 %) et François
Fillon (44 %) baissent également de 2 points. L’institut LH2, qui entend suivre la campagne
présidentielle jusqu’à l’issue du scrutin, révèle, sans surprise, que le chef de l’État est
particulièrement fragilisé par les affaires, au point que près d’un Français sur deux (49 %) estime
qu’il n’est plus le candidat légitime de l’UMP. À la crise morale s’ajoute la crise économique, autre
facteur expliquant cette nouvelle baisse. François Hollande et Martine Aubry perdraient, eux aussi,
entre 4 et 6 points d’intentions de vote si le premier tour avait eu lieu dimanche dernier par rapport
au mois de septembre. Deux candidats remontent, selon LH2 : Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
Ainsi, si François Hollande était élu candidat socialiste aux primaires, il arriverait toujours en tête du
premier tour, mais avec 31 %, soit une baisse de 4 points, alors que Marine Le Pen grimperait à 15 %
(+ 4) et le candidat du Front de gauche à 8 % (+ 4). Dans l’hypothèse où Aubry serait choisie, celle-ci
recueillerait 25 % (- 5), la candidate du FN obtiendrait 14,5 % (+ 2,5) et Jean-Luc Mélenchon réalisait
10 % (+ 5). L’institut note que ce dernier « constitue désormais une alternative crédible au candidat
socialiste pour les sympathisants de la gauche ». François Bayrou (Modem) voit aussi sa cote
grimper à 8-9 % (+ 2/+ 3), ainsi qu’Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-les Verts, qui obtiendrait 7
ou 7,5 % (+ 1/+ 3).

AFP Infos Françaises
Mardi 4 octobre 2011 – 02:17:09 GMT
[L’Union/L’Ardennais (Hervé Chabaud)…]
PARIS, 4 oct 2011 (AFP) – – L’Union/L’Ardennais (Hervé Chabaud)
« (…) Borloo hors champ, cela ne signifie pas que Nicolas Sarkozy n’est plus menacé sur sa gauche, ni
qu’il est préservé sur sa droite. Il s’agit simplement d’un pas fait en direction du rassemblement des
forces qui l’ont soutenu en 2007. La gauche est tout autant préoccupée par le jeu des additions. Si
François Hollande est confiant et pense être investi à l’issue des primaires du PS, il fronce les sourcils
lorsqu’il observe l’augmentation des intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon ou d’Eva
Joly. Même si la gauche a le vent en poupe, le syndrome du 21 avril n’est jamais loin. Ce qui compte
est d’être au soir du premier dimanche l’un des deux premiers. Or si la droite extrême reprend des
couleurs et la gauche rouge ou verte de l’épaisseur, la peur de se faire souffler in extremis la
politesse par les urnes existe bel et bien. Si le PS redoute toujours de revivre ce scénario, l’UMP n’est
pas plus rassurée. Aussi chacun manoeuvre, même si le pire n’est jamais sûr. »

Les Echos, no. 21030
Idées, mardi 4 octobre 2011, p. 16
Le billet
DE FAVILLA
L’« économie d’avant »
FAVILLA
L’économie est une discipline malléable, multiple et changeante. Elle est traversée de nombreux
clivages : il y a les économistes de gauche et ceux de droite, les keynésiens et les libéraux, ceux qui
ne jurent que par les modèles mathématiques et ceux qui penchent du côté des sciences humaines…
Mais il se crée dans les périodes préélectorales une autre frontière, moins souvent mentionnée :
celle qui sépare l’« économie d’avant » de celle d’« après » – entendez avant et après les scrutins de
2012. La première est une science incontestablement plus aimable et plus riante que la seconde :
elle offre aux gouvernants (futurs ou actuels) une incomparable liberté de manoeuvre. Dans
l’économie d’avant, il est possible, pour un pays qui affiche une dette publique de 85 % de son PIB,
de refuser, comme le proclame Jean-Luc Mélenchon, « le dogme de l’équilibre budgétaire », tout
en continuant d’emprunter à bon compte pour payer ses dépenses – ne serait-ce que les salaires
de ses agents. Dans l’économie d’avant, il est possible de réduire de quelque trois points de PIB en
deux ans les déficits publics tout en créant chaque année 100.000 emplois-jeunes ou 12.000 postes
d’enseignants supplémentaires, sans oublier l’allocation d’autonomie pour les étudiants, la Banque
publique d’investissement, le doublement du budget de la culture ou le détricotage de réformes
péniblement acquises, comme celles des retraites ou des collectivités locales. Mais cette économie
accommodante n’est pas une exclusivité de la gauche. Elle permet aussi au gouvernement de
présenter un budget certes vertueux, mais fondé sur des perspectives de croissance manifestement
optimistes, de limiter à un niveau symbolique la hausse de l’impôt direct sur les très hauts revenus,
de maintenir, sous la pression des lobbies, quelques niches fiscales coûteuses et pour le moins
discutables… Il est à craindre que l’« économie d’après », celle qui ignore les intérêts politiques, ne
vienne balayer beaucoup de ces promesses et de ces projets. Elle pourrait même le faire bien avant
les échéances du printemps 2012.

Les Echos, no. 21030
Idées, mardi 4 octobre 2011, p. 17
La chronique de jean-marc vittori
L’homme qui n’a jamais été ministre
JEAN-MARC VITTORI
Ainsi donc, François Hollande a de bonnes chances de sortir vainqueur des primaires socialistes. Les
sondages lui sont favorables et, surtout, le député de Corrèze a su créer autour de sa candidature
une dynamique qui manque cruellement à sa rivale Martine Aubry. Et s’il est le candidat du PS, il
pourrait aussi avoir de bonnes chances de devenir le prochain président de la République – même si
rien n’est joué. Le président sortant, Nicolas Sarkozy, est un redoutable animal de campagne et
l’enchaînement des événements dans les mois à venir est imprévisible. Mais, enfin, François Hollande
a pour l’instant la baraka. La « faute morale » de Dominique Strauss-Kahn lui a ouvert le champ au PS
et le renoncement de Jean-Louis Borloo lui élargit l’espace au centre.
L’élection de François Hollande à la présidence de la République constituerait toutefois une
première. Car il n’a jamais été ministre. Or l’entrée à l’Elysée consacre normalement un parcours
gouvernemental déjà ancien. Nicolas Sarkozy, Valéry Giscard d’Estaing et Charles de Gaulle sont
arrivés au poste suprême quinze ans ou presque après leurs premières fonctions gouvernementales.
Jacques Chirac, lui, est devenu président vingt-huit ans après ses débuts comme secrétaire d’Etat à
l’Emploi, et François Mitterrand a dû patienter trente-quatre ans après avoir été ministre des
Anciens combattants ! Georges Pompidou est le seul à avoir échappé à ce long parcours : il n’a été
Premier ministre « que » sept ans avant d’être élu. La loi d’antériorité s’applique d’ailleurs aussi à
Matignon. Tous les Premiers ministres de la Ve République ont eu un autre portefeuille auparavant.
A l’exception justement de Pompidou, qui connaissait la mécanique gouvernementale pour avoir été
directeur de cabinet du général de Gaulle en 1958-1959, et de Pierre Mauroy, Premier ministre
d’une gauche qui n’avait pas été au pouvoir depuis près d’un quart de siècle.
François Hollande, lui, n’a jamais siégé le mercredi matin au salon Murat, dans cette étrange
atmosphère de solennité parfois troublée de réparties potaches. S’il a appris à déjouer les coups
fourrés et les chausse-trapes lors de sa décennie à la tête du PS, il n’a pas vécu de l’intérieur les
pesanteurs de l’interministériel, la pression des visiteurs du soir, les méandres de la décision
publique. Bien sûr, il a beaucoup entendu parler de la vie au gouvernement. Par son ancienne
compagne, Ségolène Royal, qui fut ministre de l’Environnement à moins de quarante ans. Par Lionel
Jospin quand il était à Matignon où il le recevait en tant que premier secrétaire du PS. Par ses amis
aussi, comme Jean-Pierre Jouyet. Six camarades de sa promotion Voltaire à l’ENA ont eu un
maroquin ! Parmi les 5 autres candidats à la primaire socialiste, 3 peuvent se targuer d’une
expérience ministérielle (Aubry, Royal, mais aussi Baylet). Même à la gauche de la gauche, les
candidats ont été au gouvernement – Jean-Pierre Chevènement naguère, Jean-Luc Mélenchon
aujourd’hui. François Hollande, lui, n’a été que conseiller officieux à l’Elysée – et directeur du
cabinet de Max Gallo quand il était porte-parole du gouvernement Mauroy.
Cette inexpérience est pourtant fréquente… ailleurs. En Allemagne, Angela Merkel a certes suivi la
règle française – chancelière quatorze ans après son premier portefeuille ministériel. Mais, au
Royaume-Uni, David Cameron avait seulement été « shadow minister » avant de s’installer au 10
Downing Street, tout comme Tony Blair treize ans plus tôt. En Italie, Silvio Berlusconi était chef
d’entreprise avant de prendre la présidence du Conseil ; en Espagne, José Luis Zapatero dirigeait le
Parti socialiste. Aux Etats-Unis, Barack Obama avait un passé de sénateur et ses prédécesseurs
George W. Bush et Bill Clinton seulement une expérience locale (gouverneurs respectivement du
Texas et de l’Arkansas), comme en Allemagne Gerhard Schröder (ministre-président de Basse-Saxe).
François Hollande, lui, cumule un siège de député avec la présidence du Conseil général de Corrèze.
La dernière fois qu’un homme aussi peu familier des cercles du vrai pouvoir a pris les rênes du pays,
c’était… en 1944. Le général de Gaulle présidait alors un gouvernement provisoire. Nous sommes à
nouveau dans une situation exceptionnelle. Il nous faut donc un président non seulement « normal
», mais aussi exceptionnel.

l’Humanité
Social-Eco, mardi 4 octobre 2011
Un conflit qui intéresse la gauche
P. J.
Les partis de gauche soutiennent le projet de continuer à produire les thés Éléphant.
Envoyé spécial.
Jean-Luc Mélenchon pour le Front de gauche, Eva Joly pour Europe Écologie-les Verts, Philippe
Poutou pour le NPA… Tous les candidats déclarés de gauche à l’élection présidentielle ont rendu
visite et apporté leur soutien aux salariés de Fralib en lutte, sans oublier François Hollande, candidat
aux primaires du PS, qui, se rendant sur place puis recevant une délégation CGT-CGC à l’Assemblée
nationale, s’est engagé à demander la tenue d’une table ronde.
Dans le même temps, la constitution d’un comité de soutien et de lutte a donné une dimension
nationale à ce conflit qui oppose, comme l’expriment les salariés, le pot de terre de Provençaux qui
ne veulent que vivre et travailler dignement dans leur pays au pot de fer d’une multinationale
championne du profit à outrance (4,6 milliards d’euros en 2010). La gauche qui, tous partis et
groupements rassemblés, a manifesté dans les rues de Marseille vendredi dernier contre la casse de
l’emploi industriel dans les Bouches-du-Rhône. « Votre lutte est la nôtre ! » s’est exclamé le
secrétaire départemental du PCF Pierre Dharréville. Pour le député Michel Vaxès, qui fut le premier
à alerter l’Assemblée nationale sur le cas Fralib, relever le gant d’Unilever passe par « expliquer
partout l’exemplarité de cette lutte et la crédibilité du projet alternatif, construire un
rassemblement populaire assez puissant pour faire reculer la multinationale ». Présent hier sur le
site de Gémenos, Didier Le Reste, porte-parole du front de luttes du Front de gauche, soulignait
quant à lui la nécessité « d’une articulation, d’une interaction, entre le mouvement social et les
forces politiques de gauche de façon à peser sur les décisions des multinationales ». Une idée qui
trouve un écho favorable chez les « Fralibiens » parmi lesquels le délégué CGT Gérard Cazorla «
d’accord pour construire avec les politiques » tout en restant « vigilant » à leur égard.

l’Humanité
Politique, mardi 4 octobre 2011
L’agresseur de Sarkozy suspendu Plus de TGV dans l’Yonne ? Montebourg se veut « rassembleur »
Affaires : Guéant veut rectifier 2012 : Gérard Schivardi pas candidat
Déjà condamné par le tribunal correctionnel à six mois de prison avec sursis pour avoir empoigné le
col du chef de l’État lors d’une visite le 30 juin à Brax (Lot-et-Garonne), un employé de la ville d’Agen
sera privé de traitement durant trois mois.
Protestation du maire PCF de Migennes, François Meyroune : le conseil général ne subventionnera
ni le passage du TGV dans l’Yonne ni son arrêt à Sens et à Laroche-Migennes. La suppression de cet
« outil de structuration » mettrait Lyon à 3 h 50 au lieu de 1 h 30.
Invité de l’émission «Le Grand Jury» RTL/LCI/Le Figaro, le candidat à la primaire socialiste s’est jugé «
proche de Jean-Luc Mélenchon, d’Eva Joly (EELV), de Jean-Pierre Chevènement (MRC), de Christiane
Taubira (PRG) … et de beaucoup de socialistes ». Avant de déclarer se sentir « capable d’assumer le
leadership de la gauche (…) évidemment, dans ce leadership, il faudra rassembler, y compris
François Hollande ».
Si Alexandre Djouhri est une bien relation « personnelle », Ziad Takieddine est en revanche « en
plein délire » pour le ministre de l’Intérieur, qui s’évertue à défendre que Nicolas Sarkozy n’a rien à
voir avec l’affaire Karachi. Pour lui, ces rapprochements « éclaboussent l’honorabilité de toute la
classe politique ».
L’ancien candidat à la présidentielle de 2007 ne se présentera pas au nom du Parti ouvrier
indépendant (ex-PT), afin d’exprimer le rejet des « institutions antidémocratiques ».

Midi Libre
ALES
Mardi 4 octobre 2011
Gaz de schiste
MANIFSA 10 h 30, au parking Norauto, près d’Hyper U à la rocade Sud, rassemblement à l’appel des
collectifs locaux contre les gaz de schiste.
Chez DucrosPCF, Parti de gauche, NPA, Les Alternatifs, CGT, FSU, Attac, Femmes solidaires,
Mouvement de la paix, Réseau éducation sans frontières, objecteurs de croissance, collectif
antischiste… appellent à une manifestation d’indignation ce matin dès 11 h, devant le site Richard-
Ducros de Croupillac, près de la rocade Est.

Libération
Événement, mardi 4 octobre 2011, p. 2
La bataille n’est pas gagnée d’avance»
François Hollande, favori des sondages pour la primaire socialiste, était hier l’invité de «Libération»,
où il a évoqué sa candidature, la crise et les affaires.
Recueilli par Libération Retranscrit par Littera Sténotypie Photos Sébastien Calvet
[…] EXTRAIT […]
Que pensez-vous du candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon ?
Jean-Luc Mélenchon a été un dirigeant socialiste de talent. Il a quitté le Parti socialiste après mon
départ comme premier secrétaire, je n’en suis pas responsable… Aujourd’hui, il est devenu un
dirigeant du Front de gauche, avec le même talent, mais sur des positions qui ne sont pas les
miennes et qui, d’ailleurs, n’étaient pas les miennes quand il était au Parti socialiste. Mais je fais
confiance à Jean-Luc Mélenchon, et je n’ai pas de doute sur ce qu’il aura à faire au second tour de la
présidentielle. Je sais d’où il vient. Je sais donc ce qu’il fera. Je n’ai pas de doute sur sa présence
électorale, mais une interrogation sur sa présence au gouvernement.
François Bayrou ne tarit pas d’éloges sur vous, vous rend-il service ?
Il y aura une alliance à faire avec les écologistes et avec le Front de gauche – s’ils souhaitent
participer, nous verrons bien. Après, il y a ceux qui auront été candidats au premier tour et qui ne
seront pas qualifiés au second. Il n’y a pas de négociation à avoir. On s’adresse aux électeurs. Si le
troisième, le quatrième ou le cinquième considère qu’entre la droite et la gauche, c’est vers la
gauche qu’il faut aller, on ne va pas lui dire de s’écarter. Je rappelle que François Mitterrand, en
1981, n’avait écarté aucun concours.
[…] EXTRAIT […]

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REVUE DE PRESSE DU MARDI 27 SEPTEMBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Le Monde.fr
Mardi 27 septembre 2011
Pour Mélenchon, « quasiment toute réforme de droite peut être bloquée »
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a estimé lundi 26 septembre
que la présidentielle commençait « sous de bons augures » après le basculement du Sénat à gauche.
« En passant à gauche, le nouveau Sénat pourrait (…) bloquer la politique de Nicolas Sarkozy jusqu’à
la présidentielle. C’est en quelque sorte une nouvelle forme de cohabitation jusqu’à la fin du
quinquennat », a écrit sur son blog le coprésident du Parti de gauche.
« Cela obligera le gouvernement de droite à connaître ce qu’ont connu les gouvernements de gauche.
C’est-à-dire le recours au ‘dernier mot’ de l’Assemblée et donc à deux lectures au Sénat et trois à
l’Assemblée pour chaque texte. (…) Compte-tenu du calendrier parlementaire, en fait quasiment
toute réforme de droite d’ici mai 2012 peut être bloquée », affirme-t-il, se réjouissant également que
la « règle d’or » budgétaire, que Nicolas Sarkozy voulait inscrire dans la Constitution, soit désormais
« bloquée ».
« LA PLUS BAROQUE DES ÉLECTIONS »
« La mise en quarantaine de mes amis du Parti de gauche par le PS et Europe Ecologie-Les Verts ne
m’empêche pas de mesurer l’importance de l’événement ni de m’en régaler », poursuit-il.
Le parti de l’ex-sénateur PS de l’Essonne, qui continue de critiquer le mode de scrutin des
sénatoriales, (« la plus baroque des élections »), a perdu ses deux élus. Dans le même temps, le PCF,
son partenaire au sein du Front de gauche qui a gagné en nombre de voix, a perdu un siège et se
retrouve avec 20 sénateurs.

Le Télégramme (Bretagne)
Finistère-nord , mardi 27 septembre 2011, p. BRV4
Brest : enseignement
Manif pour l’éducation.Soutien du Parti de gauche
Finistère-nord : Brest : enseignement
Les élus du Parti de gauche et les militants du Pays de Brest apportent leur soutien aux enseignants
et aux syndicats qui organisent, aujourd’hui, la manifestation prévue à partir de 10 h 30 au départ de
la place de la Liberté. Selon le Parti de gauche, «il faut rapidement restaurer d’urgence tous les
postes vandalisés par le gouvernement de droite depuis 2007, grâce à un plan de recrutement, de
titularisation et de formation, renforcer le service public en étendant la scolarité obligatoire de 3 à
18 ans, rétablir la gratuité complète de l’éducation et étendre sa laïcité et augmenter de 50% les
moyens de l’enseignement professionnel».

Le Monde
Politique, mardi 27 septembre 2011, p. 16
Santé
Manifestation de soutien à la maternité des Lilas
Plusieurs centaines de personnes, dont Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (Europe
Ecologie-Les Verts) et Harlem Désir (PS), étaient rassemblées, samedi 24 septembre, devant la
maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis). L’avenir de cette maternité privée à but non lucratif, ouverte
en 1964 pour promouvoir une naissance moins médicalisée, est menacé par les restructurations
hospitalières.

Les Echos, no. 21025
France, mardi 27 septembre 2011, p. 3
Politique
le pouvoir de retarder, pas celui de bloquer
MARIE BELLAN
« En passant à gauche, le nouveau Sénat pourrait […] bloquer la politique de Nicolas Sarkozy jusqu’à
la présidentielle. C’est en quelque sorte une nouvelle forme de cohabitation jusqu’à la fin du
quinquennat », voulait croire, hier, l’ex-sénateur Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à
la présidentielle. Dans les faits, la nouvelle majorité sénatoriale n’a pas la capacité de bloquer les
futures lois. Elle peut retarder l’adoption d’un texte, en obligeant le gouvernement à procéder à
deux lectures dans chaque Chambre. Mais la troisième et ultime lecture reste du ressort des députés,
qui gardent le dernier mot. « Le vrai sujet, c’est le temps, car il ne reste que sept mois avant la
présidentielle, or un Sénat à gauche peut retarder le vote définitif d’une loi, analyse Denys de
Béchillon, professeur de droit à l’université de Pau. Mais cette victoire de la gauche va peut-être
aussi rediscipliner les sénateurs de droite, notamment au centre, en les obligeant à serrer
davantage les rangs. »
Il n’y a de toute façon plus de grandes réformes à l’agenda du Parlement d’ici à mai 2012. Quant à la
« règle d’or », elle est définitivement enterrée : aucune révision constitutionnelle n’est plus
envisageable par le gouvernement désormais.

AFP – Journal Internet
Mardi 27 septembre 2011 – 04:29:08 GMT
Grève inédite des enseignants public-privé contre les suppressions de postes
PARIS (AFP) – La quasi majorité des syndicats de l’éducation nationale du public mais aussi, fait
inédit, du privé, appellent à une journée de grève et de manifestations mardi pour dénoncer les
suppressions de postes qui, selon eux, mettent l’école « à genoux ».
Les fédérations du public, rejointes pour la première fois par un appel unitaire des organisations
syndicales du privé, veulent peser sur le projet de budget 2012 qui passe mercredi en Conseil des
ministres et qui prévoit 14.000 suppressions de postes à la prochaine rentrée.
Au total, ce sont 80.000 postes, essentiellement d’enseignants, qui auront été supprimés au cours
de la mandature 2007-2012. L’Education nationale compte aujourd’hui 850.000 enseignants.
Selon le ministre Luc Chatel, qui « assume » les suppressions de postes, c’est en « personnalisant » les
parcours des élèves que l’on « réduira les inégalités ».
Le secteur privé, pourtant peu enclin à la contestation, se lance dans la bataille pour exiger « Zéro
retrait d’emplois pour la rentrée 2012 ». Tous les enseignants sont chaque jour devant une classe
(aucun professeur n’est en disponibilité) et il n’y a pas de remplaçants: les postes supprimés
peuvent entraîner des fermetures de classes et d’établissements « tout particulièrement en milieu
rural », font valoir les syndicats du privé.
« Aujourd’hui, plus que jamais, notre pays a besoin d’un système éducatif qui s’attaque réellement
aux inégalités scolaires et traite de la situation des élèves en grande difficulté », estiment à
l’unanimité les fédérations qui ont reçu le soutien de la principale fédération de parents d’élèves
(FCPE), des lycéens (UNL) et des étudiants (Unef).
Une centaine de défilés sont prévus partout en France métropolitaine, en Guadeloupe et en Guyane.
A Paris, la manifestation partira du Boulevard Saint-Germain, à la hauteur du jardin du Luxembourg,
pour rejoindre Sèvres-Babylone, à quelques encablures du ministère. François Chérèque (CFDT),
Harlem Désir (PS), Jean-Luc Mélenchon (candidat du Front de Gauche à la présidentielle) et Pierre
Laurent (PCF) seront présents. Bernard Thibault (CGT) défilera à Lille. Dans la capitale, « au moins 90
écoles seront fermées », selon le SNUipp-75.
L’école sera l’un des enjeux de la présidentielle, et la capacité des organisateurs de la grève à
mobiliser sera un signe pour le gouvernement.
« Une grève fin septembre dans l’Education nationale, ce n’est pas révolutionnaire », a dit M. Chatel,
soulignant la proximité des élections professionnelles (13 au 20 octobre).
Depuis 2008, un service minimum d’accueil (SMA) est obligatoire quand plus de 25% des enseignants
d’une école sont en grève, mais certaines communes refusent toujours de le mettre en place.
Vendredi après-midi, le ministère a annoncé que 20,5% des professeurs des écoles primaires feraient
grève, tandis que le SNUipp-FSU estime qu’ils seront 53,75% sur la base des remontées de 87
départements.

Midi Libre
CATALAN_ML; LOZERE; RODEZ_ML; MILLAU; CARCA_ML; NARBONNE_ML; ALES; GARD_RHOD;
NIMES; BEZIERS; SETE; LODEVE; LUNEL; MONTPELLIER
Mardi 27 septembre 2011
2012 : priorité à l’Éducation, disent les candidats
PHILIPPE MOURET
« Il faut rendre à la France la meilleure éducation du monde », affirme François Bayrou (MoDem).
Quant à François Hollande (PS), il promet de « recréer 60 000 postes d’enseignants en cinq ans ».De
Marine Le Pen (FN) qui veut « refonder » une école qu’elle juge « laissée à l’abandon », à Jean-Luc
Mélenchon (Front de Gauche) qui propose de la « reconstruire » et de « supprimer le financement de
l’enseignement privé », les candidats à l’Élysée ont déjà placé l’éducation au coeur de la campagne.
Tous ont pour cible la politique du gouvernement : 16 000 postes d’enseignants supprimés en 2011.
Le 21 juin en Lozère, des promesses de Sarkozy Face aux critiques, Nicolas Sarkozy a profité de son
passage en Lozère, le 21 juin dernier, pour annoncer le « gel des fermetures pour le primaire à la
rentrée 2012 ».Deux jours plus tard, il plaidait pour « la fin du collège unique » et la « multiplication
des passerelles » entre l’enseignement général et le professionnel…Pas suffisant, jugent les
socialistes, mais aussi la candidate désignée par Europe Écologie – Les Verts, Eva Joly, qui veut «
réformer le mode d’affectation des enseignants » et « redonner à tous le goût de l’école ».S’ils jugent
très majoritairement (64 % selon Ipsos) que l’école « fonctionne mal », les Français placent
l’éducation au second rang de leurs préoccupations, après l’emploi (35 % et 42 % selon CSA). Les
débats ne font que commencer !

Le Parisien
Paris, mardi 27 septembre 2011, p. 75_E_2
aménagement
La place du XVe qui change trois fois de nom
S.R.
Les habitants de la place de la Convention dans le XVe arrondissement ne vont plus s’y retrouver. En
deux ans, leur place aura changé trois fois de noms. Hier, un voeu proposant de la dénommer place
de la Laïcité a été adopté dans la douleur. Et pour cause : dans le XVe arrondissement, il n’a même
pas été mis à l’ordre du jour.
Il y a deux ans, un premier voeu voulait dénommer cette place Geneviève-Anthonioz-de-Gaulle, en
hommage à cette grande résistante décédée en 2002. Mais hier, Claude Dargent, conseiller PS du
XVe, a assuré que la famille Anthonioz-de Gaulle n’appuyait pas cette proposition, d’où l’idée de la
place de la Laïcité. Une version contestée par Hélène Macé de Lépinay, élue UMP du XVe
arrondissement et petite-nièce du général de Gaulle. « Je ne comprends rien à cette histoire : la
famille Anthonioz n’a jamais été approchée à propos du projet de dénomination de la place. Et
aujourd’hui, on nous parle de changer encore de nom! »
A gauche, c’est le terme laïcité qui ne passe pas. « C’est un faux nez pour se racheter une bonne
conscience sur la laïcité, alors que plein de problèmes subsistent, comme par exemple l’observatoire
de la laïcité qui doit être mis en place depuis un an », estime Gilles Alayrac, conseiller radical de
gauche du XVe. D’autres élus de gauche, comme le conseiller du Parti de gauche, Alexis Corbière,
regrettent aussi cette initiative trop symbolique. Malgré tout, le voeu a été voté hier. « J’apprends
maintenant que la famille Anthonioz-de Gaulle serait d’accord pour baptiser la place du nom de leur
parente, ce n’était pas clair, réplique Claude Dargent. Mais si cela peut se faire, on peut toujours
reproposer cette dénomination »…

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REVUE DE PRESSE DU MARDI 20 SEPTEMBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Le Monde
Politique, mardi 20 septembre 2011, p. 11
M. Mélenchon en appelle à la  » révolution citoyenne  »
IL AURA été la vedette du cru 2011 de la Fête de L’Humanité, qui a réuni, les 17 et 18 septembre, plus
de 500 000 personnes, selon les organisateurs, à La Courneuve (Seine-Seine-Denis). Jean-Luc
Mélenchon a enfilé son costume de candidat du Front de gauche (Parti de gauche, PCF et Gauche
unitaire) – sans oublier la cravate rouge – à l’élection présidentielle. A huit mois du scrutin, voilà
l’occasion de donner le top départ de sa campagne.
Rencontres avec des militants, bain de foule, entretiens publics avec des journalistes du quotidien
L’Humanité, photos souvenir avec les trois candidats à la primaire socialiste (Martine Aubry, Ségolène
Royal, Arnaud Montebourg), qui avaient fait le déplacement, celui qui stagne dans les sondages
autour de 6 % n’a pas ménagé ses forces pour soigner son image.
Dimanche après-midi, il était même invité à prendre la parole sur la grande scène de la fête.
Traditionnellement, le discours de clôture est assuré à tour de rôle par le directeur de L’Humanité et
par le secrétaire national du PCF. Une formule remplacée cette année, 2012 oblige, par un meeting
commun avec les deux intéressés, Patrick Le Hyaric et Pierre Laurent.  » J’ai la rude tâche de marcher
devant « , a expliqué M. Mélenchon devant une foule compacte, dans laquelle flottaient des drapeaux
arc-en-ciel  » Peace « , aux couleurs du Front de gauche ou encore des Jeunesses communistes.
Faisant huer Nicolas Sarkozy, citant Marx, l’ancien socialiste a appelé sur un ton très solennel à  » la
révolution citoyenne  » :  » Un monde nous appelle à l’action. Celui que nous voyons touche à sa fin.
(…) Le jour s’est levé, celui de la grande révolution citoyenne.  »
 » Nous ne réclamons rien d’autre que de vivre décemment de notre paie « , a-t-il lancé, moins à l’aise
qu’à son habitude, en brandissant L’Humain d’abord (Librio, 100 pages, 2 €) le livre-programme du
Front de gauche. L’eurodéputé a de nouveau plaidé pour une loi interdisant les licenciements
boursiers et la contribution des  » entreprises félonnes « . Dénonçant  » les banques qui se sont gavées
d’argent « , il a appelé à ne pas se tromper d’ennemi :  » Non, ce n’est pas l’immigré qui prend votre
pain, c’est le financier !  »
 » Ne cédez jamais  »
M. Mélenchon a mis en avant l’une de ses mesures phares : l’augmentation du smic à 1 700 euros
brut (1 365 euros brut aujourd’hui). Il a ensuite déclaré vouloir en finir avec les  » traités iniques  » de
l’Union européenne, appelant à  » s’affranchir  » du traité de Lisbonne. Une VIe République est aussi
au programme :  » A bas la monarchie présidentielle et le régime des valises qui va avec ! « . L’écologie
n’a pas été oubliée, M. Mélenchon appelant de ses voeux une  » planification écologique pour
réorganiser notre appareil de production « , avec  » des millions d’emplois à la clé « .
L’ex-socialiste a conclu par un appel à la mobilisation :  » Résistez, résistez, ne cédez jamais !  »  »
Résistons « , a scandé une partie de la foule, sous des applaudissements qui manquaient parfois d’une
certaine ferveur.
.
Le Monde
Politique, mardi 20 septembre 2011, p. 11
REPORTAGE
La primaire PS ne fait pas recette à la Fête de  » L’Huma  »
Même Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, leur a dit et répété, lors la Fête de L’Humanité,
dans le parc de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), samedi 17 et dimanche 18 septembre.  » Il y a vingt
ans, vous nous disiez : « soyez démocratiques » et nous sommes devenus démocratiques. Il y a dix ans,
vous nous disiez : « soyez écologiques » et nous sommes devenus écologiques. Alors aujourd’hui, à
vous, amis socialistes et écologistes, nous vous disons : « soyez de gauche » !  »
Pas de raison, donc, pour que les militants communistes, mélenchonistes ou d’extrême gauche
soient plus tendres vis-à-vis des trois candidats à la primaire socialiste venus rendre visite à Jean-Luc
Mélenchon, le candidat du Front de gauche (Parti de gauche, PCF et Gauche unitaire).  » Martine, à
gauche « ,  » dehors la droite « , ont pu entendre Martine Aubry et Ségolène Royal dans les allées du
parc. Seul Arnaud Montebourg a semblé échapper aux quolibets. L’accueil que leur ont réservé les
militants de la gauche de la gauche n’a sûrement pas été à la hauteur de leurs espérances. Et si leur
intention était d’inciter ces militants à se déplacer les 9 et 16 octobre, il y a encore du travail.
Difficile en effet de trouver parmi ces militants l’un des 5 millions de téléspectateurs qui ont regardé,
le 15 septembre au soir, le débat télévisé entre les six candidats à la primaire. Si certains avaient une
bonne excuse – la préparation de la Fête de L’Humanité – pour avoir séché ce premier rendez-vous, la
plupart avouent que, même devant leur poste, ils n’auraient pas regardé France 2.  » Ça ne
m’intéresse pas, assure Jean-Luc Gady, cadre commercial de 55 ans et militant PCF dans la banlieue
de Périgueux. C’est de la politique spectacle.  »  » J’ai zappé, je m’endormais « , glisse Raymonde Rogow,
68 ans, adjointe communiste au maire de Grigny (Essonne), qui avoue  » ne pas se sentir concernée « .
Elisa Leroi, 23 ans, assistante d’éducation à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et militante au Nouveau
Parti anticapitaliste (NPA), n’a pas la télé.  » Sinon, j’aurais regardé pour voir ce qui se dit au PS; si des
choses ont bougé, comme sur les retraites, les questions sociales ou la sécurité.  » Mais pas question
d’aller voter aux primaires. Le principe même de l’exercice, ouvert à tous les sympathisants de
gauche, est critiqué.  » C’est un processus très présidentialiste, dit Romain Jammes, étudiant de 24
ans en sciences politiques et militant du Parti de gauche (PG), à Corbeil-Essonnes (Essonne). On
donne plus d’importance au candidat qu’au programme. Le problème, c’est que le candidat choisi va
adapter le programme. Au final, ce ne sera pas le collectif qui l’aura défini.  »
 » Une mauvaise idée  »
Une idée partagée par Sylvestre Jaffard, 40 ans, employé municipal et militant du NPA.  » C’est une
mauvaise idée de la part du PS qui s’adapte à la personnalisation qui va avec la Ve République. Ce
devrait être aux militants PS de choisir.  » C’est un des reproches : le principe de la primaire,
approuvé à plus de 68 % par les militants socialistes, irait à l’encontre de la définition même de parti
militant.  » Chez nous, ceux qui votent – pour choisir leur candidat à la présidentielle – , ce sont les
communistes, indique Mme Rogow. C’est notre conception de la démocratie. On ne délègue pas ça à
d’autres. «  » On pense que cela doit rester au PS, ajoute Denise Brabant, 54 ans, agent administratif et
militante au PCF à la section de Pantin (Seine-Saint-Denis). Et comme notre candidat n’est pas du PS,
on ne peut pas amener des voix à une élection qui n’est pas la nôtre.  » Mais le point de désaccord
majeur reste le programme des socialistes. Mme Brabant avoue avoir hésité à aller voter.  » Je me
disais que si, au second tour, on avait un candidat PS, autant le choisir.  » Elle aurait voté Montebourg.
Finalement, elle n’ira pas.  » Le PS ne partage pas la même stratégie politique que le Front de gauche.
On ne défend pas les mêmes valeurs.  »
 » Ils feront la même politique que depuis vingt ans, renchérit Romain Miquel, 23 ans, intérimaire
dans le bâtiment à Rodez et militant PG. Le PS, ce n’est plus la gauche, ce sont des démocrates
libéraux. Ils caresseront les patrons dans le sens du poil et ne feront rien pour les bas salaires.  »
Ce rejet pose, pour les militants du Front de gauche, la question d’une éventuelle participation de
leur candidat à un gouvernement socialiste, et d’un rapport de force favorable au Front de gauche.
Certains, comme Eléni Ferlet, 48 ans, employée du privé à Lyon et militante PG, n’y pense même pas.
 » Mélenchon dans un gouvernement socialiste ? Non ! Et Mélenchon aussi dira non.  » Mathieu
Lamazière, 33 ans, militant PCF et charpentier qui vit près de Rodez, en est moins sûr :  » Une
participation de Mélenchon à un gouvernement socialiste, moi, je ne l’envisage pas. Mais lui
sûrement…  »
Raphaëlle Besse Desmoulières

Midi Libre
MONTPELLIER
Mardi 20 septembre 2011
Le Parti de gauche en assemblée générale au centre culturel
Le Parti de gauche (PG) tenait son assemblée générale départementale, récemment, au centre
culturel. Une première à Saussan pour la formation politique, qui a plutôt l’habitude d’organiser ce
type de réunion à Grabels, fief de René Revol, son porte-parole régional.Une soixantaine de militants
étaient présents parmi lesquels Anne Roux, conseillère municipale de Saussan et déléguée de
l’Hérault au conseil national du PG, et Mohamed Bouklit, candidat du Front de gauche aux cantonales
sur Montpellier IX (La Paillade), qui réalisa les scores de 22 % au 1er tour et de 35 % au 2e tour face à
André Vezinhet.Les débats ont traité de la situation nationale et internationale, des moyens de
participer aux mobilisations sociales et de mener les campagnes à venir. L’assemblée générale a
désigné ses représentants aux prochaines élections législatives : René Revol sera candidat sur la 8e
circonscription (qui couvre notamment notre canton de Pignan) et Myriam Hubert sur la 5e
(Clermontais et hauts cantons biterrois). Les candidats aux législatives pour les sept autres
circonscriptions de l’Hérault seront issus du PCF et des autres formations du Front de gauche.Les
membres de l’assemblée générale ont également adopté la mise en place d’un règlement intérieur
garantissant le respect des pratiques démocratiques et éthiques au sein du PG de l’Hérault.L’aprèsmidi
était consacré à des thématiques sur lesquelles le PG se positionne : les risques et les nuisances
liés à l’exploitation des gaz de schiste (avec Michel-Philippe Périn-Dureau, membre du PG et
président de l’association nationale No gazaran contre les gaz de schiste) et le projet Hinterland,
qui prévoit de réaliser l’agrandissement du port de Sète sur la commune de Poussan, alors que tous
les terrains nécessaires à son agrandissement sont réservés sur Sète depuis 1995… Des terrains que
la municipalité sétoise préférerait aujourd’hui vouer à l’urbanisation.Jeudi 22 septembre à 18 h, le
Front de gauche organise une soirée festive, parc de Pignan, ouverte à tous les sympathisants.

l’Humanité
Médias, mardi 20 septembre 2011
Le « Journal de l’Huma » de France Bleu
Caroline Constant
La station du groupe Radio France s’est « délocalisée » sur la Fête.
C’est presque une tradition à France Bleu : lorsque la station se délocalise sur un événement, elle
diffuse, chaque heure, « une pastille sonore ». Sur la Fête de l’Humanité, c’est Cédric Lang-Roth et
Philippe Guespin qui ont réalisé, de vendredi à dimanche soir, un journal de l’Huma, qui a donné aux
auditeurs un parfum de la Fête, grâce à son ton décalé. Les deux acolytes ont ainsi traité de sujets «
sérieux » comme des comptes rendus de spectacle. Ils ont aussi rencontré les participants à la Fête :
ceux qui chantent du Ferrat dans des stands, ceux qui sont accoudés à une buvette. Ils ont aussi
demandé à tous les politiques rencontrés quel air, sur la Fête de l’Huma, leur trottait dans la tête.
Ferrat, avec Ma France et En groupe, en ligue, en procession (Jean-Luc Mélenchon) est arrivé
largement en tête.

l’Humanité
Libre échange, mardi 20 septembre 2011
[Florent Nadal,…]
Florent Nadal,
vingt ans, Gap.
Il n’a pas pris l’avion pour aller soutenir son fils. Yannick Noah, qui donnait un concert dimanche à la
Fête, n’a pas pu assister à la finale de l’Eurobasket. Il paraît qu’il a vainement demandé à
l’organisation d’avancer l’heure de son concert, mais il aurait empiété sur un autre concert : celui
des voix confondues de Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent et Patrick Le Hyaric… Un crime de lèsemajesté
que la foule aurait eu du mal à lui pardonner. Ce que son fils, lui, tout à sa joie d’être vicechampion
d’Europe, aura sans doute fait…

Midi Libre
BEZIERS
Mardi 20 septembre 2011
[Débat du Front de gauche Le Front de gauche…]
Débat du Front de gauche Le Front de gauche invite à venir débattre, à prendre toute place dans la
construction d’une vraie alternative à gauche.«
Le Front de gauche, avec un programme populaire partagé pour les élections présidentielles et
législatives, s’engage au coeur de la gauche afin que le peuple soit entendu. Il est ouvert à toutes
celles et ceux qui voudront y contribuer dans un collectif citoyen. »Le Front de gauche a été créé en
novembre 2008, il est un rassemblement composé du Parti communiste français, (PCF), du Parti de
gauche (PG) de la Gauche unitaire (GU), de la Fédération pour une alternative sociale et écologique
(FASE).Une première réunion est proposée
jeudi 22 septembre à 18 h, salle Achille-Bex, à Bédarieux Les points suivants seront abordés : dette
publique et crise financière, présentation du programme partagé du Front de gauche, création d’un
collectif citoyen.

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REVUE DE PRESSE DU JEUDI 15 SEPTEMBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Midi Libre
RODEZ_ML
Jeudi 15 septembre 2011
[FRONT DE GAUCHE…]
FRONT DE GAUCHE
Rectifions le tirIl nous arrive malheureusement de nous tromper. Dans notre article consacré à la
rentrée politique du Front de gauche, nous avons fait dire à Jean-Luc Mélenchon :
« Au-dessus de 4 000, je prends tout. » Comme nous l’a fait justement remarquer Guilhem Serieys,
nos sources n’étaient pas les bonnes. En fait, c’est au-dessus de 30 000 euros (ou 360 000 euros
annuels) que Jean-Luc Mélenchon veut tout prendre. Autant dire que certains ont du avoir peur…
Mais loin de là notre idée de vouloir faire passer Mélenchon et les militants du Front de gauche pour
de méchants Bolcheviks…
J.B.

 

Le Parisien
Paris, jeudi 15 septembre 2011, p. 75_E_4
A Paris, la gauche divisée aussi
S.R
«Officiellement unifiée » : c’est en ces termes que les socialistes ont présenté hier leur liste de 14
noms pour les sénatoriales. Emmenée par le sénateur PS sortant Jean-Pierre Caffet, la liste est un bel
exemple de gauche plurielle avec des Verts, des communistes en position éligible. La gauche, qui
compte 7 sénateurs sortants à Paris, devrait en gagner un 8e et peut-être un 9e si la droite
parisienne continue de se déchirer entre les proches de François Fillon et la candidature dissidente
de Pierre Charon.
Sauf qu’une brèche reste ouverte à gauche : le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon menace de
déposer des listes dans 6 des 8 départements d’Ile-de-France dont Paris. La raison : le Parti de gauche
et les communistes, qui forment ensemble le Front de gauche, n’ont pu s’entendre entre eux sur la
répartition des postes éligibles. « C’est un problème qui ne nous concerne pas, prévient Rémi Féraud,
le patron de la fédération PS de Paris, il n’est pas question de sacrifier un PS pour des querelles dont
nous ne sommes pas responsables. En revanche, une liste du Parti de gauche pourrait clairement
fragiliser la conquête du Sénat. » Secrétaire national du PG et élu parisien, Eric Coquerel espère
encore une issue positive : « La gauche ne pourra gagner le Sénat que si elle est rassemblée. Le PS
doit aussi entendre nos arguments. » .

 

Le Parisien
Seine-Saint-Denis, jeudi 15 septembre 2011, p. 93_E_1
LE SAVIEZ-VOUS?
Mélenchon installe son QG aux Lilas
Une ancienne usine en guise de QG de campagne. Le symbole était trop beau pour que Jean-Luc
Mélenchon, le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, laisse passer l’occasion. En fin
de semaine prochaine, ses équipes commenceront à travailler dans cette ancienne fabrique de
chaussures de 700 m2, sise 8, rue Chassagnole aux Lilas, à deux pas de Bagnolet. « A Paris, pour le
même prix, on aurait eu la moitié de la superficie », explique-t-on dans l’entourage du candidat. Les
militants s’activent pour nettoyer ce bâtiment de brique rouge qui doit subir quelques travaux de
plomberie et de câblage. Un appel a même été lancé pour trouver bureaux, lampes, armoires…
Après le raccordement à l’électricité et à Internet, son ouverture est prévue mercredi prochain.

 

l’Humanité
Cuisine, jeudi 15 septembre 2011
Le stand du Front de gauche
Pour la première fois, le Front de gauche aura son propre stand, avenue Gabriel-Péri. Les six
organisations qui le composent veulent en faire un « lieu central » de diffusion du programme
partagé. C’est aussi un espace de débats, avec, entre autres, une carte blanche offerte à une
personnalité du monde syndical ou associatif pour réagir sur un chapitre programmatique développé
dans le livre-programme. Le stand est inauguré vendredi, à 16 heures, en présence du candidat à la
présidentielle Jean-Luc Mélenchon et de Pierre Laurent, le président du conseil national de
campagne, qui présentera une des personnalités qui feront partie de cette instance du Front de
gauche. Plusieurs fronts (de l’agriculture, des luttes, du féminisme…) seront lancés sur ce stand et
dans la Fête.
l’Humanité
Cuisine, jeudi 15 septembre 2011
[À sept mois des élections de l’an…]
Max Staat
À sept mois des élections de l’an prochain, les propositions du Front de gauche pour une véritable
alternative contenues dans son livre-programme l’Humain d’abord seront diffusées et débattues à la
Fête.
Le programme du Front de gauche pour 2012 sera au coeur de la Fête
C’est fait. Après un an de travail commencé lors de la dernière Fête de l’Humanité, en septembre
2010, après de multiples forums thématiques dans toute la France réunissant militants politiques,
syndicaux, associatifs, le Front de gauche et son candidat à la présidentielle de 2012, Jean-Luc
Mélenchon, tout comme ceux qui, au nom du Front de gauche, se présenteront aux législatives qui
suivront, ont leur programme.
Celui-ci sera au coeur des débats de ce week-end à la Fête de l’humanité, puisqu’il sera diffusé à
partir de cette date à plus de 80 000 exemplaires. Ce programme se veut, comme le précise
l’introduction, « un outil visant à rendre majoritaire deux convictions qui peuvent tout changer ». La
première, c’est de « rompre » avec toutes les politiques libérales suivies ces dernières décennies. La
deuxième est de partir de « l’Humain d’abord », titre même de ce programme. Tout un symbole.
Le Front de gauche avance des propositions constituant, dans leur cohérence, une véritable
alternative de gauche pour 2012. Smic à 1 700 euros brut pour 35 heures de travail hebdomadaire,
salaire maximum dans les entreprises, retour à la retraite à 60 ans, création d’un pôle public
financier pour reprendre le pouvoir sur les marchés financiers et réforme de la fiscalité pour taxer
les détenteurs des richesses, mise en place d’un plan de transition écologique et maîtrise publique
des énergies, débat national et référendum sur le nucléaire, convocation d’une constituante pour
une VIe République parlementaire, sociale et participative, volonté de s’affranchir du traité de
Lisbonne, de remettre en cause le pacte pour l’euro plus, et de changer le statut de la Banque
centrale européenne au service de l’investissement et de l’emploi, action de la France pour changer
le cours de la mondialisation actuelle…
Autant de propositions que le Front de gauche et les forces qui le composent entendent mettre en
débat dans les mois qui viennent par l’intermédiaire de la diffusion en très grand nombre de ce
livre- programme (deux euros). Ce laps de temps permettra aux responsables du Front de gauche de
préciser, d’enrichir ces propositions dans autant de projets législatifs.

 

Valeurs Actuelles, no. 3903
Tribune, jeudi 15 septembre 2011, p. 35
Vu de ma fenêtre
Normalisations
Tillinac Denis
Traversant l’autre jour la Lorraine, j’ai fait le détour par Sion, théâtre de verdure de la Colline inspirée
de Barrès, un roman paru en 1913, que plus personne ne lit mais qui a compté en son temps et
mériterait d’être redécouvert. La colline de Sion est un lieu de pèlerinage cher aux Lorrains depuis
dix siècles. Des religieuses y entretiennent une basilique médiévale et y accueillent les pèlerins :
l’esprit des lieux est manifestement catholique, comme au mont Sainte-Odile ou à la Sainte-Baume.
Or, on ne sait quel plumitif appointé par le Département le définit ainsi, sur des panneaux accolés au
mur du couvent : « historiquement, un identifiant fort de la culture lorraine ». (Sic.) Comme s’il
s’agissait de « culture » sur cette colline ennoblie par la piété d’un peuple. Mais la piété est une
ringardise à l’aune des cultureux, et les autres panneaux commis à l’instruction des masses
décrivent… la géologie du promontoire. Poursuivant ma route, je fis escale à Domrémy, autre lieu
de pèlerinage où une piété populaire du même ordre, nationale celle-là, se rameute depuis plus de
cinq siècles dans le sanctuaire érigé sur le Bois-Chenu. Jeanne d’Arc est une sainte du calendrier
catholique, patronne de la France. Michelet, Lavisse et dans leur sillage les « hussards noirs » de la IIIe
République lui ont rendu un culte « républicain ». On s’en félicite. C’est néanmoins à l’appel d’autres
saints, et non des moindres, qu’elle a pris la route de Vaucouleurs, puis de Chinon, en prologue à
l’épopée la plus fabuleuse de notre histoire. Fabuleuse et véridique. La maison de ses parents jouxte
l’église où elle venait prier devant la statue de sainte Catherine. Je souhaitais y entrer mais il m’eût
fallu subir, je cite dans le texte, un « centre d’interprétation et lieu de citoyenneté ».
Comme s’il était pertinent d' »interpréter » ce qui se murmure entre les âmes, à une certaine altitude,
et incite les unes à la vénération, les autres à l’héroïsme. Comme si ce mot « citoyenneté », dont se
gargarisent les politiciens, résumait la ferveur johannique. Décidément, les cultureux ont les
neurones asséchés par un rationalisme au ras des pâquerettes, et la langue plombée par un patois
sociopsy inepte. Ils sont en deçà de l’anticléricalisme : ce qu’ils ne comprennent ni ne pressentent,
ils en font un objet de prétendues « sciences humaines ». Ils banalisent, ils neutralisent, ils
normalisent : l’esprit du temps les a formés pour ça. Ils se croient déniaisés; ils ne sont qu’acculturés.
Comment s’étonner dès lors que l’altérité des genres leur paraisse inconvenante ? Dans cent ans, ou
moins je l’espère, les historiens rigoleront en autopsiant un vilain cadavre : ce nihilisme où nous
dérivons « comme un chien crevé […] au fil de l’eau ». La formule est de Bernanos.
Jusqu’alors, Hollande posait en homme d’État conscient de la situation et ennemi de la démagogie.
Les primaires l’acculent à renouer avec la « culture » de son parti. Il vient de s’engager, s’il est élu, à
augmenter de 70 000 le nombre d’agents de l’Éducation nationale. Si l’on ajoute les nouveaux
emplois-jeunes promis par Aubry et 50 % de cultureux supplémentaires, les fonctionnaires
potentiels seront déjà pléthoriques, le mois prochain. Leur nombre croîtra sans mesure durant la
vraie campagne présidentielle, sous l’impulsion de Mélenchon, de Joly et du trotskiste de service.
Tous entonneront le refrain d’usage au café du commerce : on manque d’enseignants bien
entendu, mais aussi d’infirmiers, de magistrats, de policiers, de postiers, de cheminots. Et cetera.
Captif de son alliance avec les Verts et les rouges, le candidat de la rose sera tenu de rajouter des
couches de fonctionnaires et, au mois de mai, la France profilée par la gauche aura à voir avec
l’Albanie du temps de Hodja. C’était un pays pleinement socialiste, avec un chef aussi sourcilleux sur
le chapitre de la souveraineté que Marine Le Pen ou Chevènement. Officiellement, point de
chômage : chaque Albanais avait son job dans la fonction publique. Certes, ce job était bidon et,
pour survivre, on faisait l’appoint au noir. Mais les apparences étaient sauves et le restèrent jusqu’à
la chute finale.
Bien entendu, j’agite un chiffon rouge pour la commodité de la démonstration. L’enfer d’un vrai
socialisme nous sera épargné si le candidat du PS accède à l’Élysée avec une majorité à sa botte. Il
pondra des lois « sociétales » pour amuser sa galerie, arrosera sa clientèle et distribuera des planques
pendant quelques mois. Puis un nouveau Delors qui s’appellera peut-être Strauss-Kahn lui
démontrera la nécessité de la rigueur. Il s’y résignera. Alors le « peuple de gauche » se sentira berné
une fois de plus et la droite remportera les élections suivantes. Mais entre-temps, la France se sera
appauvrie, disqualifiée et démoralisée.

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REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 14 SEPTEMBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Midi Libre
MONTPELLIER
Mercredi 14 septembre 2011
Législatives : deux candidats pour le Parti de gauche
VINCENT COSTE
A son tour, le Parti de gauche effectuait, hier, sa rentrée politique à Montpellier.Par la voix de son
porte-parole, le maire de Grabels, René Revol, étaient repris quelques-uns des messages que Jean-
Luc Mélenchon, son homologue national, déclinera pendant la campagne présidentielle sous la
bannière du Front de gauche. Et d’entendre ainsi démontrer, entre autres, que « le problème, ce
n’est pas la dette publique mais qui la détient », qu’il
« faut mettre en place un dispositif pour ‘définanciariser’ l’économie » et
« faire payer les riches ».Cela dit, René Revol ouvrait le volet des élections législatives, pour
lesquelles, assurait-il, le Front de gauche présenterait des candidats partout en France. Dont, dans
l’Hérault, deux seront issus des rangs du Parti de gauche. René Revol payera ainsi de sa personne en
se présentant sur la VIIIe circonscription (qui s’étend de Balaruc à Grabels). Quant à Myriam Hubert
(conseillère municipale à Clermont-l’Hérault), elle sera candidate sur la Ve (entre Clermontois et
hauts cantons du pays biterrois). Et, ajoutait René Revol, au cours
« d’une campagne de terrain », le Parti de gauche appellera
« à la résistance sociale, en s’engageant aux côtés des citoyens, comme nous l’avons par exemple
montré lors de cette rentrée contre les surcharges dans les classes ».À ses côtés hier, figurait
également Mohamed Bouklit (désormais membre du conseil national du Front de gauche), qui
assurait que le Front de gauche des quartiers populaires irait aussi à la bataille des législatives, sur la
IIe circonscription logiquement (La Paillade, Petit-Bard), sans préciser s’il défendrait lui-même ses
couleurs. Il profitait cependant de l’occasion pour annoncer aussi, les 29 et 30 octobre prochains, à
La Paillade justement, la tenue des rencontres nationales des quartiers populaires.En écho, René
Revol ajoutait qu’il organisait, le 24 septembre à Grabels, sa traditionnelle fête de la République, qui
recevra, cette année, Clémentine Autain, porte-parole nationale de la campagne du Front de gauche.

 

Le Télégramme (Bretagne)
France – Monde , mercredi 14 septembre 2011, p. IGE4
France
Front de gauche.Le programme pour 2012 dévoilé
France – Monde : France
Pour la 76e Fête de L’Humanité, ce week-end, les fédérations communistes ont commandé plus de
50.000 exemplaires du livre-programme «L’humain d’abord» (2euros). L’introduction du projet
semble tout droit sortie d’un discours de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à la
présidentielle : «Déjà des révolutions se développent sur plusieurs continents, en Amérique latine,
dans les pays arabes… Alors, nous, en France, allons-nous faire aussi « place au peuple »?»
Smic à 1.700euros brut, retraite à 60 ans…
Au programme : Smic à 1.700euros brut, titularisation des 800.000 précaires de la Fonction publique,
salaire maximum (écart de 1 à 20 entre le plus bas et le plus haut salaire), retraite à 60 ans à taux
plein, «plan d’urgence» de construction de 200.000 logements publics sociaux par an pendant cinq
ans, recrutement dans l’Éducation, la police, relocalisation des activités, etc. Côté financement :
réforme fiscale fixant la barre du revenu maximum annuel à 360.000euros, taxes sur les revenus
financiers ou encore suppression des 30milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations
sociales patronales. «Il faut de toute façon insuffler unautre modèle de développement» pour
trouver «de nouvelles recettes», glisse Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

 

l’Humanité
Tribune Idées, mercredi 14 septembre 2011
Sortons de l’euro par la gauche !
Chaque jour enfonce un peu plus les peuples des pays de la zone euro dans la crise. Si la sortie de
l’euro – par la gauche ! – n’est pas suffisante, elle est l’acte de rupture fondateur qu’imposent les
circonstances. Rester dans l’euro est beaucoup trop dangereux. On ne peut pas, à court ou moyen
terme, faire une Union européenne ou un euro de gauche, alors que pour l’instant tous les
gouvernements de la zone sont de droite ou sociaux-libéraux. C’est comme si, en 1789, les
révolutionnaires avaient voulu transformer la monarchie de l’intérieur ! Il fallait une rupture : ce fut
la Révolution. À une autre échelle, plus modeste, lorsque Jean-Luc Mélenchon et ses amis sortent
du Parti socialiste (PS) pour fonder le Parti de gauche, c’est parce qu’ils ne sont pas parvenus à
transformer le PS de l’intérieur. C’est la même chose avec l’Union européenne et l’euro : il faut en
sortir immédiatement, ou alors progressivement selon le rapport des forces, par un processus de
désobéissance européenne !
Voici un scénario possible. Un président de la République réellement de gauche est élu. Son
programme prévoit de mettre un terme à la crise qui dure maintenant, sous des formes diverses,
depuis plus de trente ans. Dès le soir de son élection, il annonce l’entrée en vigueur de l’article 16
de la Constitution sur les pouvoirs « exceptionnels ».
Un référendum sera organisé le même jour que les élections législatives avec pour question : « Êtesvous
favorable au retrait de la France de l’Union européenne, conformément à l’article 49 A du traité
de Lisbonne ? Ce retrait a pour conséquences, d’une part, de sortir de l’euro et de revenir au franc,
et d’autre part, de réviser la Constitution française en lui ôtant son titre XV  »De l’Union européenne »
devenu obsolète. »
Il s’agit de permettre rapidement la réalisation du plein-emploi grâce à la sortie de l’Union
européenne et de l’euro : réquisition de la Banque de France, des banques et des compagnies
d’assurances (les salariés sont invités à prendre possession des lieux dès le lendemain matin) ;
instauration immédiate du contrôle des changes et des mouvements de capitaux ; fermeture
temporaire de la Bourse ; fermeture définitive du marché obligataire primaire et secondaire… Le
président précise que la France sort également des autres piliers de l’ordre néolibéral mondial que
sont l’Otan, le FMI, la Banque mondiale, l’OMC et l’OCDE.
Les plans d’austérité sont annulés. Le défaut sur la dette est proclamé, elle sera libellée en franc, ce
dernier étant non convertible. Les paiements d’intérêt et remboursements du capital sont arrêtés.
Le smic est augmenté, comme les retraites, l’assurance chômage, l’allocation adulte handicapé, les
salaires des fonctionnaires… Le RMI est étendu aux jeunes de 16 à 25 ans sans emploi et non
scolarisés…
Un appel à des accords bilatéraux de coopération commerciale est lancé à tous les pays membres
de l’Organisation des Nations unies, et non simplement à ceux de la zone euro ou même de l’Union
européenne. Ils définiront la nature et le volume des échanges et les conditions d’un retour à
l’équilibre de la balance des paiements pays par pays. Certains pays signeront, créant ainsi les bases
d’un nouvel ordre commercial débarrassé du libre-échange. D’autres refuseront, probablement
ceux qui sont très excédentaires (Chine, Allemagne). Dans ce cas, des mesures protectionnistes
unilatérales seront prises de manière à permettre à la France de recréer les industries nécessaires à
sa souveraineté industrielle et sociale.
La sortie de l’euro, par la gauche, sera un pas décisif vers la fin de l’ordre néolibéral mondial et de
son relais européen, l’Union européenne. La construction d’un nouvel ordre mondial fondé sur la
paix, la coopération, l’internationalisme, sera possible, notamment entre les 49 pays européens.
(1) Auteur de Sortons de l’euro !, éditions Mille et Une Nuits, mai 2011, 464 pages, 19 euros.
Par Jacques Nikonoff, Porte-parole du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP) (1).

 

Le Monde
Politique, mercredi 14 septembre 2011, p. 15
ECOLE
Polémique autour des refus d’accès à la cantine scolaire
La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) a lancé, lundi 12 septembre, un appel pour que
cessent les refus d’accès de nombreux élèves aux cantines scolaires, en demandant aux
parlementaires de voter une  » loi sur le droit à la restauration scolaire « . A Thonon-les-Bains (Haute-
Savoie) par exemple, le conseil municipal a voté en avril un règlement intérieur exigeant des
demandeurs d’emploi un justificatif de présence à un entretien d’embauche ou à une formation
pour que leur enfant déjeune à la cantine dans la limite des places disponibles. Les sénateurs PCF et
du Parti de gauche se sont indignés, lundi, de cette exclusion  » illégale « . Estimant qu’elle  » fustige les
enfants  » de chômeurs, et  » méconnaît l’investissement nécessaire à la recherche d’emploi « , ils ont
rappelé dans un communiqué que  » l’égal accès au service public est un
principe général du droit qui a une valeur constitutionnelle « .

 

Sud Ouest
Béarn et Soule
Mercredi 14 septembre 2011, p. Béarn et Soule-C2_9
Orthez
Accueil mitigé pour la campagne des primaires
NANCY LADDE
OÙ VOTER ?
PARTI SOCIALISTE
A la sortie de la Moutète, hier matin, avec le cabas plein de provisions pour la semaine, on ne
pouvait que difficilement passer à travers une information sur les primaires du Parti socialiste. Ces
élections destinées à désigner le candidat socialiste pour les présidentielles auront lieu le 9 et 16
octobre prochain.
La section locale a distribué des tracts pour informer la population et, juste à côté, l’ancien maire
René Ricarrère poursuivait son travail de lobbying en faveur de François Hollande.
« Une bonne chose »
Mais sous la chaleur tenace de l’été indien, l’accueil de cette campagne a été pour le moins mitigé. «
Moi, je ne fais pas de politique, j’attendrais les élections présidentielles pour aller voter », souligne
une passante. Beaucoup ne se sont même pas arrêtés malgré l’insistance de certains militants. « Ils
me répondent qu’ils ne sont pas d’ici », souffle avec regret une pro Hollande. « Pour moi, c’est une
bagarre de personnes, remarque Séverine, qui n’ira pas voter en octobre. J’ai l’impression qu’ils
n’arrivent pas à se mettre d’accord, alors comment vont-ils représenter le pays ? »
Même parmi les sympathisants socialistes, certains ne semblent pas très enthousiastes. À l’image de
cet homme qui « a peur de se tromper », même si son souhait est « que Sarkozy ne repasse pas en
2012 ». D’autres, comme Jeanine, estime quand même que ces primaires sont « une bonne chose ».
Plusieurs annoncent quand même qu’ils iront voter en octobre.
Ouverte à tous les citoyens
Pour Michel Bernadicou, qui préside la section locale du Parti socialiste, le but est d’informer les
gens qui « se posent beaucoup de questions ». « Cette élection est ouverte à tous les citoyens
inscrits sur les listes électorales, indique le responsable. Pour voter, il faut signer la charte
d’adhésion aux valeurs du parti que sont la solidarité, l’humain et l’égalité, puis s’acquitter d’un euro
qui nous servira à payer les frais. » Sur les 8 000 inscrits sur les listes électorales, Michel Bernadicou
espère rallier 3 000 à 4 000 votants en octobre prochain. « Cela élargira l’importance de la
démocratie et irait dans le sens des élections où la gauche obtient environ 50 % des voix », estime-til.
Mais au sein même du bureau, des voix discordantes se font déjà entendre. « Seuls les militants
devraient choisir le candidat et les primaires auraient dû être pour toute la gauche, pas seulement
pour les socialistes, tempête Jean-René, pour qui le choix de François Hollande mènera « à la fin
de la gauche en France ». Venu distribuer des tracts par « camaraderie », il ajoute : « Nous
sommes nombreux à être en colère ». Au final, pour les élections présidentielles, qui sont l’objectif
de ces primaires, Jean-René affirme qu’il « ne garantit pas son vote ». Face à François Hollande,
Jean-Luc Mélenchon aurait les faveurs d’un certain nombre de militants orthéziens…
Six bureaux seront ouverts les dimanches 9 et 16 octobre, de 9 heures à 19 heures, pour les
primaires. À Orthez, il y en aura cinq. Le premier, tenu par le maire, sera à la mairie; le deuxième à
l’école maternelle Départ; le troisième dans la salle Albert-Piquemal à Castétarbe; le quatrième dans
l’école des Soarns. Enfin, un bureau pour les communes de Ramous et Puyoô accueillera les votants
dans la mairie de Puyoô.

 

Sud Ouest
Gers
Mercredi 14 septembre 2011, p. Gers-C2_20
Lot-et-Garonne
La Fête des gueux, parias et têtes dures
MARYAN CHARRUAU
POLITIQUE L’association Casse toi, pov’con poursuit ses actions militantes contre Nicolas Sarkozy : ce
week-end à la Fête de l’Huma
Et si le badge « Casse toi, pov’con », devenait l’objet symbolique et identitaire de la prochaine Fête
de l’Humanité ce week-end à Paris ? Lancée au printemps dernier, l’association éponyme est née de
l’imagination fertile du Massais François Gibert. On le sait, Yannick Noah s’intéresse à cette
démarche initiée, certes pas tout seul, par le responsable du Parti de gauche du Lot-et-Garonne.
Lequel a déjà rencontré Yannick Noah, et comme l’artiste se produira lors de la prochaine Fête de
l’Humanité à Paris-La Courneuve…
« Si jamais Yannick porte notre tee-shirt lors de son concert ! », imagine François Gibert, le buzz
pourrait alors naître en cette période préélectorale. Il suffit que les médias nationaux s’en
accaparent. « Outre Yannick Noah, nous savons que Bernard Lavilliers viendra sur le stand lot-etgaronnais
où il dédicacera son nouveau CD. » Tout peut s’accélérer à la vitesse d’Internet, suffit que
le badge se glisse dans la toile !
Des trophées
Le combat de François Gibert ne se réduit pas à ce seul événement parisien. Son association
prépare la Fête des gueux, des parias et des têtes dures. Elle se déroulera fin novembre – début
décembre – en Aquitaine : à Feugarolles, Mont-de-Marsan ou dans la banlieue bordelaise, rien n’est
encore acté.
« Il y aura un volet spectacle musical gitan, tzigane et rom où seront présents notamment Yvan Le
Bollc’h et Ma guitare s’appelle revient, HK et les Saltimbanks, explique François Gilbert. Aux deux
Fêtes, à l’Humanité et aux Gueux, nous remettrons les trophées  »Casse toi, pov’con » en or, argent et
bronze dans les catégories politique, sport, culture et société, et ce dans l’esprit des  »Gérard ». C’est
un gros travail d’écriture. »
Destitution
François Gibert n’oublie pas l’une des idées forces de son association : « la non-réelection de Nicolas
Sarkozy à la prochaine présidentielle. » Cela ne veut pas dire qu’il a oublié la première de 2007. Aux
côtés de l’avocat proche du Front de gauche Gérard Boulanger, il travaille « à la rédaction d’un texte
de loi concernant la phrase  »Casse toi, pov’con ». »
« Si 60 députés et autant de sénateurs en sont signataires, cela permettra un recours en destitution
pour son auteur, en l’occurrence Nicolas Sarkozy, sur le fait que ce dernier a publiquement insulté un
citoyen. »

 

Le Parisien
Val de Marne, mercredi 14 septembre 2011, p. 94_E_2
Sénatoriales
Divisions à gauche : face à la coalition, le MRC fait cavalier seul
a.v.
Cette mésentente pourrait coûter cher. Hier soir, à quelques heures de déposer sa liste, la gauche (PS,
PC, Verts, PRG) n’avait toujours pas trouvé d’accord avec l’un de ses partenaires traditionnels, le
Mouvement républicain et citoyen (MRC). Depuis des semaines, le parti de Jean-Pierre Chevènement
réclame la 5e place, dévolue à un socialiste.
Une place charnière : en cas de démission des premiers de la liste, et dans l’hypothèse où la gauche
remporte bel et bien quatre sièges lors du vote du 25 septembre, le cinquième candidat peut se
retrouver au Sénat. Or, c’est la 7e place qui est proposée au MRC. Un rang de suppléant qui soulève
la colère des chevènementistes, déjà malmenés selon eux sur le plan national.
Résultat : le MRC va déposer une liste autonome au plus tard vendredi, date limite de dépôt des
listes. « Ce n’est pas une menace, assure Bastien Faudot, premier secrétaire fédéral du MRC 94. On
tire les conséquences de ne pas être pris en considération et de ne pas figurer parmi les 6 candidats
éligibles. » Mais les socialistes n’en démordent pas. « Nous n’avons que deux candidats sur les huit,
explique Luc Carvounas, patron du PS 94 et désormais tête de liste. Je ne comprends pas cette
position un peu rigide du MRC. »
Eparpillement des voix
Sauf qu’une autre liste à gauche pourrait servir de défouloir à certains grands électeurs. Du coup, un
éparpillement des voix pourrait faire perdre à la gauche toute possibilité de remporter un quatrième
siège comme espéré. Surtout si le Parti de gauche présente à son tour une liste ou rejoint celle du
MRC. Un scénario de plus en plus envisageable, compte tenu de discussions nationales avec le reste
de la gauche qui n’aboutissent toujours pas. Hier soir, le PG 94 devait évoquer la question en
assemblée départementale. « Le but n’est pas de faire perdre la gauche, insiste Joseph Rossignol, le
maire de Limeil. On le fera à contrecoeur. Mais il faut qu’on soit respecté. »

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REVUE DE PRESSE DU MARDI 13 SEPTEMBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Libération
France, mardi 13 septembre 2011, p. 18
Mélenchon au chapitre programme
Présidentielle. Le Front de gauche et son candidat exposent leurs bases dans un livre à paraître
demain.
Lilian Alemagna
Jean-Luc Mélenchon et les communistes ont leur propre Livre rouge. Même si la couverture du
bouquin tire sur l’orange… Le Front de gauche et son candidat à la présidentielle publient demain en
librairie leur programme pour la présidentielle – l’Humain d’abord (Librio) – dont des extraits sont
publiés en exclusivité sur Libération.fr. Petit format (95 pages), petit prix (2 euros), l’accessoire
militant ramasse les mesures déjà inscrites dans les programmes des différents partis qui composent
le Front de gauche : 9 chapitres présentés sous formes de fiches pratiques avec des propositions
pour «agir tout de suite», et celles, plus détaillées – parfois un peu trop sommaires – que Mélenchon
et le PCF veulent mettre en débat dès vendredi à la Fête de l’Humanité, organisée à La Courneuve
(Seine-Saint-Denis).
Quota. Mélenchon et ses alliés ont mis en tête de gondole leurs propositions pour «abolir l’insécurité
sociale». Retour aux 35 heures «sans annualisation ni perte de salaire», augmentation du Smic à 1
700 euros net par mois… Le Front de gauche s’appuie sur ses fondamentaux sociaux avec deux
mesures remarquées en ces temps de crise financière : un «salaire» et un «revenu» «maximums». Le
premier permettrait «que l’écart entre le plus bas et le plus haut salaire» dans une entreprise «ne
puisse dépasser 1 à 20». Pour le second, tout revenu supérieur à «360 000 euros par an» serait taxé à
100%. Egalement dans la palette du Front de gauche «un quota maximal d’intérimaires et de
contrats à durée déterminée égal à 5% des effectifs dans les grandes entreprises et 10% dans les
PME», ainsi que la titularisation de «800 000 précaires» dans la fonction publique. Mélenchon
défendra aussi dans cette campagne un «droit à la retraite à 60 ans à taux plein». Une mesure
financée par «une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises au même taux que
les cotisations employeurs sur les salaires».
Sous un gouvernement Front de gauche, on verrait aussi pousser des «pôles publics» de toute sorte :
«financier»; «logement»;«construction»; «médicament»; «énergie»;«transports»;
«industrie»;«médias»… Et comment le Front de gauche compte-t-il financer tout ça ? En taxant les
riches, les banques et les entreprises. La «construction de 200 000 logements publics sociaux» ? Une
«taxe contribution logement» de 10% sur les «revenus financiers». Le remboursement à 100% des
frais de santé ? Une autre «contribution sur les revenus financiers». Mélenchon prévoit de
«récupérer»«30 milliards d’euros» par an en «supprimant les exonérations de cotisations sociales
patronales». Mais outre la promesse d’une «suppression du bouclier fiscal», d’«un impôt sur le
revenu réellement progressif», et de l’«augmentation de l’ISF et de l’impôt sur les revenus du
capital», le programme reste peu précis sur son financement concret.
Proportionnelle. En dehors des questions économiques, le Front de gauche tient à sa «VIe
République» avec des règles – comme la proportionnelle à toutes les élections – définies par une
«assemblée constituante». Sur le plan éducatif, il demande un «droit à la scolarité dès 2
ans[…]obligatoire de 3 à 18 ans», ainsi qu’un «plan de recrutement dans l’Education nationale».
Dans cette campagne présidentielle, Mélenchon pourra aussi répéter que l’immigration «n’est pas un
problème» et qu’il est pour le «respect intégral et automatique du droit du sol dès la naissance».
Enfin, seule grande divergence avec les communistes : la sortie du nucléaire. Mélenchon est pour. Le
PCF contre. Mais ils ont trouvé la parade : un «débat public national» suivi d’un «référendum»…

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest, Centre Presse (Vienne)
SOCIAL, mardi 13 septembre 2011, p. 2
VIENNE L’Événement
Mélenchon à la Fonderie Alu :  » Caricature du dumping social  »
agrimperelle
Candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est venu apporter son soutien
aux salariés grévistes de la Fonderie Alu hier à Ingrandes.
Et Sarko, y vient quand Sarko ?…Le défilé de personnalités politiques a été tel hier devant la Fonderie
du Poitou Aluminium à Ingrandes-sur-Vienne qu’on n’aurait pas été étonné de le voir arriver. Mais la
star du jour était sans conteste Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle.
Très attendu, il est arrivé de Tours à bord d’un car affrété par la fédération de la Vienne du PCF en
début d’après-midi, accompagné par l’ancienne secrétaire générale du parti Marie-George Buffet.
Devant un parterre de journalistes, c’est elle qui a pris la parole en premier. « Votre patron gagne
27.000 Epar jour. Plus que tous les salariés réunis ! Il faut partager les richesses. On va saisir les
autorités concernées et faire connaître votre lutte », a-t-elle souligné, dénonçant le « chantage
indigne » qui leur ferait perdre 23 % de leur salaire. A sa suite, Jean-Luc Mélenchon n’a pas dit autre
chose. Mais c’est le candidat qui parlait. « On produit une richesse gigantesque. Cette richesse
immense, ils devront la partager de gré ou de force. Si nous dirigeons, ça n’arrivera plus. Dans
quelques mois, avec les bulletins de vote, nous allons leur donner le coup de pied aux fesses qu’ils
méritent ! »Pour lui, le plan de compétitivité que le groupe Montupet souhaite imposer aux «
Fonderie Alu » est « la caricature du dumping social ». Et leur lutte est devenue un « symbole ».
Après avoir égréné les principales mesures qu’il prendrait sur le sujet s’il arrivait au pouvoir (« il ne
sera pas permis d’être exilé fiscal et patron en France », « personne ne doit gagner plus de vingt fois
ce que gagne celui qui est en bas de la hiérarchie »…), il est allé discuter plus précisément de la
situation avec les représentants syndicaux dans les locaux du comité d’entreprise. Pendant ce
temps-là, les salariés grévistes ont remis à la direction du site le « courrier de dénonciation de la
grille de salaire »qu’ils ont reçu la semaine dernière.
Alain Grimperelle

 

Midi Libre
CATALAN_ML; LOZERE; RODEZ_ML; MILLAU; CARCA_ML; NARBONNE_ML; ALES; GARD_RHOD;
NIMES; BEZIERS; SETE; LODEVE; LUNEL; MONTPELLIER; SUP1
Mardi 13 septembre 2011
HEXAGONE
ECOLOGISTES Nicolas
Hulot, candidat malheureux à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts face à Eva Joly en juillet,
affirme, dans un courrier à ses soutiens, n’avoir « pas de réponse à ce jour » sur la suite de son
engagement, estimant qu’EELV ne lui a « rien » apporté « de bénéfique ». DÉFICITS L’ancien ministre
de la Relance, Patrick Devedjian, a proposé hier plusieurs pistes pour diminuer la dépense publique,
dont la création d’une
« TVA sociale de deux points », un train de privatisations et la fermeture de certaines souspréfectures.
SOCIAL Jean-Luc
Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a apporté à Ingrandes (Vienne) son
soutien aux salariés de Fonderie Poitou Alu (Montupet), sous la menace d’un plan de compétitivité
prévoyant des réductions de salaires.
« On leur retire 25 % au moment où l’entreprise fait des bénéfices, c’est au-delà de toute opinion
politique », a dit M. Mélenchon en compagnie de Marie-George Buffet (PCF).

 

Charente Libre
Toutes
Région, mardi 13 septembre 2011, p. 4
24 heures en régionVienne
Mélenchon à la fonderie
Venu hier soutenir les salariés de Fonderie Poitou Alu (Montupet) d’Ingrandes, sous la menace de
réductions de salaires, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a vu dans l’usine un
«symbole» de la campagne présidentielle qu’il entend mener. Accompagné de l’ex-secrétaire
nationale du PCF, Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en début d’après-midi sur le
site, un bâtiment de 30 000 m2 à une quinzaine de kilomètres au nord de Châtellerault.
Chaleureusement accueilli par plusieurs centaines de salariés, en grève illimitée depuis le 2
septembre, il s’est ensuite adressé à la foule, dénonçant le plan de compétitivité annoncé mi-juillet
par la direction. Celle-ci prévoit, pour les ouvriers, une baisse de 15% sur le salaire de base et le
passage aux 35 heures, contre 38,5 heures actuellement. «Non, nous ne sommes pas dans leurs
mains, abandonnés, à devoir subir ce qu’ils ont décidé dans leurs obscurs bureaux lointains. Ce que
nous défendons ici, c’est notre dignité», leur a-t-il lancé.
Eva Joly, candidate d’Europe Écologie Les Verts, doit venir vendredi. Une manifestation est prévue à
Châtellerault aujourd’hui.

 

News-Banques (site web)
Mardi 13 septembre 2011
Banques/Grèce: le système est ébranlé jusque dans ses fondamentaux (Mélenchon)
AFP
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle de 2012, a estimé lundi à
Ingrandes (Vienne) que le système est ébranlé jusque dans ses fondamentaux , au sujet de la crise
grecque et des difficultés du secteur bancaire.
Je mets en cause l’incroyable cupidité, la stupidité des dirigeants européens qui ont voulu la
situation jusqu’à ce point en ne permettant pas à la Grèce de se retirer de la main de fer des
spéculateurs , a déclaré M. Mélenchon en marge d’un déplacement de soutien aux salariés de
Fonderie Poitou Alu (Montupet), en grève illimitée pour la défense de leurs salaires.
La situation est très grave parce que le système est ébranlé jusque dans ses fondamentaux. Elle est
grave parce que les dirigeants sont des incapables , a-t-il martelé, estimant que les banques
françaises peuvent être menacées, l’euro lui-même est menacé . Les banques françaises dont les
noms sont cités (ndlr: BNP, Crédit Agricole, Société Générale) sont parmi les dix premières mondiales.
Par conséquent, l’impact de leurs difficultés rejaillirait sur tout le système , a-t-il déclaré. Ce qu’on
peut craindre maintenant (.), dans la mesure où la Grèce ne peut pas payer, ce que tout le monde
sait, c’est qu’il y ait un effet domino dont les conséquences seraient terribles , a-t-il estimé.
Les recettes absolument nulles qui ont conduit à ce désastre doivent être immédiatement stoppées.
Les politiques du FMI et d’austérité ne conduisent nulle part ailleurs que dans le désastre que nous
sommes en train d’observer , a-t-il dit.

 

l’Humanité
Social-Eco, mardi 13 septembre 2011
« Notre outil à nous, c’est la grève ! »
Laurence Mauriaucourt
Rencontre hier à Châtellerault entre Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet et les salariés qui
occupent la Fonderie du Poitou. Ils refusent le plan de recul social du groupe Montupet.
Ingrandes (Vienne),
envoyée spéciale.
L’arrivée de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle de 2012, et de
Marie-George Buffet, député communiste de Seine-Saint-Denis et responsable des luttes au sein de
ce Front de gauche, était attendue hier après-midi par près de 500 personnes sur le parking de la
Fonderie du Poitou Alu d’Ingrandes, près de Châtellerault, dont toute l’activité est stoppée depuis le
2 septembre.
Pas une journée ne se passe, depuis la rentrée, sans que les fondeurs du Poitou, en lutte contre un «
plan de compétitivité » qui les priverait de 23 % de salaire et de jours de RTT, ne créent l’événement
dans le Châtelleraudais. Lutte emblématique contre le plan que le groupe Montupet, propriétaire
de cette unité rentable de production de culasses pour l’automobile, souhaitait voir appliquer dès la
fin septembre, sous la pression de son client principal, Renault. Mais cela ne fera pas reculer la
détermination des salariés et de l’intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, UDT syndicat autonome) à faire
annuler ce plan. « Notre outil à nous, c’est la grève. Le rôle du pouvoir politique est d’appuyer notre
demande et de populariser notre démarche », confiait Tony Garrot, délégué syndical CGT, peu avant
que Marie-George Buffet ne prenne le micro pour apporter son soutien et s’engager « à travailler à
donner à voir cette lutte pour créer des solidarités ».
un véritable pillage
de la trésorerie
Fustigeant des dirigeants empochant 23 000 euros par mois, au milieu de salariés qui comme Cédric,
père de deux enfants, atteignent à peine 1 600 euros mensuels après dix ou vingt ans d’ancienneté,
l’élue communiste a notamment pointé la responsabilité de Renault « qui doit imposer à Montupet
de retirer son plan ». C’est avec une certaine fermeté que Jean-Luc Mélenchon a tenu, quant à lui, à
apporter « aide, courage et enthousiasme » aux grévistes, les félicitant de « tenir tête » dans une «
bataille énorme » dont l’enjeu « dépasse l’échelon local ». Cédric, qui attend davantage de «
l’application d’une loi comme celle de modernisation sociale de 2005 que des bonnes paroles »,
partage néanmoins cette idée d’enjeu qui dépasse le cadre de la fonderie, car « si le plan passe ici,
les autres patrons s’en serviront ailleurs » ! Le candidat du Front de gauche, tout en se faisant
expliquer en quoi le savoir-faire des 480 salariés de FDPA est unique en Europe et indispensable à
Renault, a par ailleurs épluché les chiffres en compagnie de Patrice Mochon, secrétaire du syndicat
CGT de FDPA. Et les chiffres, incomplets car la direction fait de la rétention d’informations, font déjà
apparaître un véritable pillage de la trésorerie, notamment au titre de « frais de siège ». Nicolas
Sarkozy en aura lui aussi connaissance, une lettre lui sera adressée. Le principe de cette « adresse
au chef de l’État » a été voté à l’unanimité. « Tout passe par le vote, tous les jours, ici », a tenu à
commenter Pascal Briand, secrétaire de l’UD-CGT de la Vienne. Que les salariés aient plus que
jamais le droit de donner leur avis en matière de choix industriels et économiques, c’est aussi une
des propositions du programme partagé du Front de gauche. Montupet est un « bon client pour en
démontrer l’urgente nécessité », jubilait Jean-Luc Mélenchon.

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest
INDRE ET LOIRE
POLITIQUE, mardi 13 septembre 2011, p. 6
INDRE ET LOIRE Actualité
Les communistes serrent les coudes
opouvreau
Rien de tel qu’un méchoui arrosé de rouge et rosé (avec modération) sous les toiles tendues en
bord de Loire à Saint-Pierre-des-Corps pour vivre une rentrée politique souriante. Les communistes
en ont profité, car ce qui vient le sera peut-être moins, souriant. Leur chère Marie-France Beaufils
ne part pas favorite aux sénatoriales, même si elle martèle que son travail va payer et qu’elle sera
réélue sur son expérience et son bilan auprès des grands électeurs.« On espère que le PS va jouer le
jeu comme on l’a joué, nous, pour faire élire ou réélire leurs députés, notamment Marisol Touraine
sur Saint-Pierre et la circonscription de Loches »,explique un des leurs. Justement, dès l’automne, le
PC devra aussi désigner ses candidats aux législatives 2012 cette fois, et ça ne sera pas une partie
facile. Enfin, avec la présidentielle et le candidat Jean-Luc Mélenchon, il faudra bien cadrer les
objectifs.
En attendant, vendredi, c’était un avant-goût à petite échelle de la Fête de l’Huma (du 16 au 18 de ce
mois) que partageaient les communistes autour de la sénatrice-maire, des conseillers régionaux et
généraux, Jean-Michel Bodin et Martine Belnoue (Jacky Charbonnier étant absent pour raison de
santé), de Charles Petitcolas, du Parti de gauche, du responsable de la CGT et d’autres collègues
syndicats, dont la FSU, l’Unsa. Fabien Coste, secrétaire fédéral, animait les débats et annonçait la
venue de Jean Germain dans la soirée. Sur les affiches, des slogans : « Augmentez nos salaires,
bloquez les prix et loyers ». Les échanges portaient sur la « règle d’or », l’école, les « marges arrière
des grandes surfaces », les « impôts pour les riches ».

 

Midi Libre
RODEZ_ML
Mardi 13 septembre 2011
Un Front de gauche offensif
JOËL BORN
Revigorés par de bons résultats aux dernières élections cantonales; confortés par le ralliement
d’une partie du NPA et des ‘troupes’ de Clémentine Autain, élus et animateurs du Front de gauche
ont fait, hier, une rentrée politique résolument offensive, percutante. Réunis autour de Guilhem
Serieys, Jean-Albert Bessière, Martine Perez, Jean-Louis Roussel ou bien encore Emmanuel Liraud,
les militants aveyronnais veulent, avant tout, porter une dynamique de rassemblement. Avec
l’ambition de « gouverner autrement, en fonction de l’intérêt général et du bien public. »Un appel à
la résistance On l’aura compris, rangé derrière le bouillant Mélenchon, le Front de gauche se met en
ordre de bataille, à la fois contre la droite et la crise. Avec l’objectif avoué d’en finir avec le dogme
du libéralisme et cette
« adoration du marché. » Comptant s’appuyer sur un mouvement social, les militants du Front de
gauche en appellent à la résistance et s’apprêtent à impulser des assemblées citoyennes.
« Soit on se soumet aux spéculateurs, soit on soumet la finance à l’intérête général. Il est temps de
définanciariser l’économie », insiste Guilhem Serieys. Et pas question pour le Front de gauche de se
lancer dans une course à l’austérité, une tentation qui a déjà gagné nombre de dirigeants de la
gauche socialiste.
« La dette est un prétexte pour comprimer les dépenses de l’État », dénonce le Front de gauche, qui
s’oppose à l’instauration de la ‘Régle d’or’, considérant qu’il suffirait que la Banque centrale
européenne prête directement aux États pour atténuer une bonne partie de la crise actuelle.
« Le front social doit avoir une réponse politique pour battre Sarkozy sur un contenu politique »,
martèle Martine Perez.
Refusant toute forme d’austérité, le Front de gauche, on le sait, veut prendre l’argent où il se trouve.
« Seuls paieront ceux qui le pourront. » Et d’avancer la somme de 100 milliards d’euros de recettes
supplémentaires pour l’État en taxant les revenus du capital (18 % actuellement) au même niveau
que les revenus du travail (40 %). Avec ses relents ‘marchaisiens ‘, Jean-Luc Mélenchon a depuis
longtemps annoncé la couleur :
« Au-dessus de 4 000, je prends tout ! »

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest
INFORMATIONS GENERALES
NUCLEAIRE, mardi 13 septembre 2011, p. 32
FRANCE Événement
— Les écologistes réclament une  » transparence totale  »
hcannet
> Les organisations écologistes ont vu dans l’accident une illustration des risques du nucléaire, six
mois après la catastrophe de Fukushima. Greenpeace a réclamé une« transparence totale et
immédiate », Agir pour l’environnement a relevé « que le risque nucléaire, comme les nuages
radioactifs, ne connaît pas de frontière ».« Les alternatives énergétiques existent, l’heure est venue
de sortir du nucléaire ! », a réagi de son côté Eva Joly, candidate Europe Écologie-Les Verts. > Dans
les formations de gauche, on insiste davantage sur la nécessaire transparence de la politique
nucléaire française. Martine Aubry estime qu’il faut que « la France entre dans une autre politique de
transparence démocratique » ; Ségolène Royal trouve que « l’urgence doit être à la protection des
employés du site et des habitants » ; quant à Jean-Luc Mélenchon, « face à l’opacité qui entoure les
choix nucléaires », il appelle « à un débat public suivi d’un référendum ». > Deux responsables du
Modem (des anciens militants des Verts), Yann Wehrling et Jean-Luc Bennahmias ont réclamé l’un «
un débat énergétique »et l’autre « une alternative au nucléaire ».> De son côté, le ministre de
l’Énergie, Éric Besson, s’est dit « très touché par cet accident et par ses conséquences humaines »,
ajoutant que « la délectation jubilatoire de certains » quand se produit un incident ou accident
industriel ou nucléaire « est malsaine ».

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest
INDRE
EN BREF, mardi 13 septembre 2011, p. 3
INDRE Actualité
Social
Les  » Fonderie Alu  » jeudi au siège de Montupet
agrimperelle
Venus manifester jeudi, à l’usine Montupet de Diors (NRdu 9 septembre), les salariés de la Fonderie
du Poitou Aluminium (Vienne), auxquels le groupe souhaite imposer un plan de compétitivité qui
leur ferait perdre 23 % de leur salaire, ont reçu, hier, le soutien sur place de Jean-Luc Melenchon,
candidat du Front de gauche à la présidentielle; de l’ancienne porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette
Laguiller, et de l’ancienne secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet. S’ils n’ont pas prévu de
revenir voir leurs collègues de l’Indre, cette semaine, ils se rendront jeudi au siège de Montupet, à
Clichy, puis à celui de Renault, à Paris.
l’Humanité
Société, mardi 13 septembre 2011
[« Face à l’opacité qui entoure les…]
« Face à l’opacité qui entoure les choix nucléaires de la France, j’appelle au lancement d’un débat
public, suivi d’un référendum, pour remettre à plat les choix énergétiques et du nucléaire. » Jean-Luc
Mélenchon, candidat du Front de gauche.
l’Humanité
Social-Eco, mardi 13 septembre 2011
[« Cette richesse immense, les dirigeants…]
« Cette richesse immense, les dirigeants du groupe Montupet doivent la partager de gré ou de force.
Par la force de la loi. Pas en vertu d’une règle d’or, mais selon la règle républicaine. » Jean-Luc
Mélenchon.

 

Libération
France, mardi 13 septembre 2011, p. 19
Profs : la copie trop parfaite de François Hollande
Éducation. Le favori à la primaire PS a surpris gauche et syndicats en annonçant vouloir recréer près
de 70 000 postes dans l’enseignement.
Véronique Soulé
Quelle mouche a donc piqué François Hollande pour qu’il promette tout de go de recréer, s’il est élu
président, les «60 000 à 70 000» postes supprimés dans l’Education sous Nicolas Sarkozy ? Surprise
par cet engagement qui va au-delà du programme socialiste, Martine Aubry, sa rivale à la primaire,
s’est félicité, ironique, qu’il «fasse maintenant de l’éducation une priorité». Les syndicats enseignants
semblaient, hier, un peu perplexes, comme s’ils n’en espéraient pas tant.
Jusqu’ici, les candidats à la primaire prônaient un moratoire des suppressions de poste, mais se
gardaient de citer des chiffres, soucieux de ne pas se lier les mains. Vendredi, Hollande a sauté le pas.
En déplacement à Soissons (Aisne), le favori des sondages a annoncé qu’il «ferait une loi de
programmation» pour recréer les postes disparus depuis 2007 – exactement 66 000, sans compter les
14 000 prévus en 2012.
«Priorité». Hollande, qui cultive une image de sérieux adepte de la rigueur budgétaire, a précisé son
plan dimanche : il s’agira de rétablir 12 000 postes par an, pour un coût annuel de 500 millions
d’euros financés par des économies. «Il n’y a aucune contradiction avec le rétablissement des
finances publiques, expliquait hier Pierre Moscovici, le coordinateur de la campagne de François
Hollande. Ce sera l’essentiel des créations d’emplois publics, et ils seront financés notamment par la
fin des niches fiscales. Ceci dans le cadre de la priorité forte que François Hollande met sur la
jeunesse.»
Martine Aubry, dont Hollande s’était moqué pour ses promesses mirobolantes concernant le
ministère de la Culture, ne l’a pas raté en retour. «Je suis contente qu’il ait changé d’avis, a-t-elle
commenté, il y a encore quelques jours, il disait vouloir sanctuariser le budget de l’Education à ce
qu’il est aujourd’hui.» Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle,
dénonçait aussi la contradiction – tous deux faisant référence à une interview de Hollande du 5
avril où il parlait de sanctuarisation «au niveau de 2012».
«Piéger». Vendredi, François Hollande avait reçu plusieurs syndicats enseignants, qui semblaient
partagés hier, contents d’un tel engagement, mais inquiets que le candidat se laisse «piéger par la
droite dans un débat stérile sur les moyens».

 

Le Havre Presse
Le Havre, mardi 13 septembre 2011, p. Le Havre Presse_5
Les « parrains » courtisés
Politique. En vue de la Présidentielle 2012, les maires français sont d’ores et déjà invités par les
partis à promettre leurs soutiens. Témoignages d’élus de l’agglomération havraise.
THomas dubois
La campagne des promesses de signatures bat son plein. A la recherche des cinq cents parrainages
nécessaires pour permettre à leurs poulains de participer à la course présidentielle, les partis
politiques ont débuté très tôt le démarchage auprès des maires de l’agglomération havraise,
comme de toute la France.
« J’ai déjà été sollicité il y a six mois par le parti d’Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière, aujourd’hui
représentée par Nathalie Arthaud, NDLR) », confie Denis Navarre, premier magistrat de Notre-
Dame-du-Bec, 432 habitants. Les maires des petites communes, généralement sans étiquette, sont
de fait les plus sollicités. Parfois un peu trop. « Un illustre inconnu m’a appelé directement chez moi !
», raconte Claude Bourdier, au Fontenay.
Jean-Louis Maurice, maire de Fontaine-la-Mallet, a vécu la même situation. « Il s’est même montré
un peu agressif quand je lui ai dit que je ne parrainerai personne ! » L’élu refuse en effet toute prise
de position personnelle qui pourrait, selon lui, nuire à l’unité de son équipe municipale, revendiquée
comme apolitique. « On y retrouve toutes les tendances, j’en trahirais forcément une partie. »
Discours identique chez Maria-Dolorès Gautier, à Saint-Martin-du-Manoir. En accordant son
parrainage, tout édile doit s’attendre à ce qu’il soit rendu public (lire ci-contre). Raison de plus, selon
Denis Navarre, pour dire « niet ! ».
Des engagements clairs
A moins de voir dans sa signature l’occasion d’aider un « petit » candidat à se hisser jusqu’à la
campagne officielle. Encore indécis, Claude Bourdier se dit prêt, « à condition qu’il soit suffisamment
représentatif et politiquement correct : ce ne sera pas Front National, par exemple ». « Certains sont
utiles », estime Jean-Louis Maurice, « mais d’autres viennent davantage polluer les grands débats ».
Les poids lourds de la course à l’Elysée, eux, trouvent naturellement leurs soutiens dans les villes de
plus grande envergure, où les clivages politiques sont clairement identifiés. Le représentant de la
majorité UMP – Nicolas Sarkozy sauf s’il n’était pas candidat – bénéficiera ainsi sans ambiguïté de la
signature du maire du Havre, Edouard Philippe. A Harfleur, François Guégan ne changera pas ses
habitudes en parrainant le candidat adopté par le Parti communiste français. Même si ce dernier,
Jean-Luc Mélenchon, déroge en l’occurrence aux habitudes du parti. Mais « c’était aussi mon choix
de militant », assure le premier magistrat harfleurais.
« J’ai pris ma décision depuis très longtemps », affirme quant à lui Daniel Petit. Le maire de
Montivilliers ne fait aucun mystère de son soutien au futur candidat socialiste, quel qu’il soit parmi
les six prétendants engagés dans la bataille des primaires. « Les bases du programme du PS restent
les mêmes pour tous », explique ce dernier, non sans revendiquer l’espoir de parrainer bientôt
Martine Aubry.
THomas dubois
« Un illustre inconnu a appelé directement chez moi ! »
Chaque candidat à la Présidentielle doit trouver au moins cinq cents signatures de maires (photo PQR)

 

Aujourd’hui en France, Le Parsien
/Rubriques/Economie, mardi 13 septembre 2011
EN BREF
PRUD’HOMMES
Le tribunal de prud’hommes de Tulle (Corrèze) a accordé hier six mois de salaires et 500 € pour frais
d’avocat à chacun des 66 ex-salariés du groupe pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (BMS), qui
contestaient leur licenciement pour un motif économique.
TRANSPORT
Un préavis de grève a été déposé par des agents de piste d’Air France pour aujourd’hui. Ils
entendent protester contre un gel des embauches. A Roissy-Charles-de-Gaulle, la grève a été
anticipée dimanche et les répercussions ont été limitées sur le trafic aérien. Hier, une dizaine de
vols ont accusé des retards de trente-neuf minutes en moyenne.
SOCIAL
Une quarantaine de salariés de Sogeres était en grève hier après-midi sur le site d’Osny (Val-d’Oise),
empêchant ainsi la livraison de 23000 repas dans des cantines scolaires, des crèches et des maisons
de retraite. Le mouvement, commencé vendredi, a pour objectif de réclamer des augmentations de
salaires et de dénoncer la pénibilité du travail.
emploi
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, est venu soutenir hier à
Ingrandes-sur-Vienne (Vienne), près de Châtellerault, les 480 salariés de la Fonderie du Poitou
Aluminium (FDPA, groupe Montupet) menacés par un plan de compétitivité qui prévoit de fortes
réductions de salaire.

 

Le Monde.fr
Mardi 13 septembre 2011
Marcoule : les écologistes demandent « la plus grande transparence »
Les leaders écologistes ont immédiatement demandé au gouvernement d’informer la population,
dans « la plus grande transparence » et « en temps réel », suite à l’accident survenu après l’explosion
d’un four dans un centre de traitement de déchets nucléaires, sur le site nucléaire de Marcoule,
dans le Gard, lundi 12 septembre. Cet accident a pris fin, a affirmé l’Autorité de sûreté nucléaire, à
16 h. Aucune contamination radioactive n’a été relevée après la déflagration, qui a causé un mort et
quatre blessés.
>> Lire : L’accident nucléaire dans le Gard est « terminé »
Quelques minutes après que cet incident, qui a eu lieu vers 11 h 45, a été relaté par Le Midi Libre, la
secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, a publié sur Twitter un message :
« Demande d’information transparente et en temps réel sur l’explosion à Marcoule ».
La chef de file d’Europe Ecologie-Les Verts a ensuite demandé dans un communiqué »la plus grande
transparence, en temps réel, sur la situation et les conséquences environnementales et sanitaires
liées à cet incident ». Six mois, presque jour pour jour, après l’accident de Fukushima, « c’est le
moment pour les autorités compétentes comme pour les responsables du site de Marcoule de faire
la preuve immédiatement » de transparence, ajoute-t-elle, en interpellant directement les ministres
de l’énergie et de l’écologie, Eric Besson et Nathalie Kosciusko-Morizet.
« PRENDRE LES MESURES QUI S’IMPOSENT POUR LEUR SANTÉ »
« Le gouvernement doit informer la population et les salariés en temps réel », a demandé à son tour
Eva Joly, candidate des écologistes à l’élection présidentielle de 2012, dans un message publié sur
son compte Twitter vers 14 h 35.
« J’exige au plus vite une information des populations pour qu’elles puissent prendre les mesures qui
s’imposent pour leur santé », a écrit l’eurodéputée EELV Catherine Grèze, dans un communiqué.
A son tour, l’association de défense de l’environnement Greenpeace a demandé »une totale
transparence sur ce qui est en train de se passer à Marcoule ».
Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) a assuré qu’il n’y avait « pas de rejets à l’extérieur » suite à
cette explosion ayant eu lieu dans un centre de traitement de déchets exploité par la société Socodei,
filiale d’EDF.
« ‘Pas de rejet radioactif selon le CEA’… Mais qui peut encore faire confiance à de telles déclarations »,
a ironisé Denis Baupin, adjoint écologiste à la mairie de Paris, dans un message diffusé vers 14 h 10
sur son compte Twitter.
Interrogé à 14 h sur BFMTV, le ministère de l’intérieur, Claude Guéant, a également affirmé qu' »il n’y
a pas de fuite radioactive à Marcoule ». « Aucune mesure de confinement ou d’évacuation » des
salariés « n’a été nécessaire » sur le site nucléaire, a ajouté vers 15 h le ministère. Les blessés « n’ont
pas été contaminés » et la personne décédée est « morte dans l’explosion », a-t-on ajouté, en précisant
que les opérations étaient menées par les services de sécurité du Centre de traitement et de
conditionnement des déchets de faible activité (Centraco), épaulés par les pompiers locaux.
De son côté, la ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est partie sur les lieux de l’accident.
Elle est attendue sur place vers 17 h 15 pour participer à une « évaluation précise des éventuels
impacts radiologiques de cet accident », a indiqué le ministère.
« LA FRANCE N’EST PAS À L’ABRI D’UN ACCIDENT NUCLÉAIRE MAJEUR »
Après l’accident de Fukushima, l’explosion près du site nucléaire français est une « nouvelle
illustration qu’un accident est malheureusement possible. C’est très au dessus de nos moyens », a
également estimé Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement et présidente de CAP 21,
sur son compte Twitter, dans un message publié vers 14 h.
« Combien d’accidents, d’explosions, de drames humains avant d’engager la transition énergétique
et de demander enfin au peuple s’il est prêt à prendre ces risques ? » a aussi demandé le parti de
gauche dans un communiqué. Avant de lancer : « Il faut sortir du nucléaire ! D’autres choix
énergétiques sont possibles, on ne peut plus attendre ! »
L’association France nature environnement a également jugé dans un communiqué que « ce nouvel
accident souligne les problèmes de maîtrise du risque nucléaire et technologique en France ».
« Sans préjuger de l’ampleur » de cet accident, « nous voyons bien que les accidents nucléaires
n’arrivent pas qu’à Tchernobyl ou Fukushima. Même dans le Gard nous ne sommes pas à l’abri », a
encore estimé Catherine Grèze. Selon elle, « il est urgent de revoir notre politique énergétique et
nucléaire, pour s’orienter vers une politique qui ne fasse pas peser une épée de Damoclès sur la tête
de nos concitoyens. »
« INTÉGRER CET ÉVÈNEMENT DANS LA BATTERIE DE TESTS DE RÉSISTANCE »
Pour l’eurodéputé MoDem Jean-Luc Bennahmias, « cet accident nous apporte malheureusement une
nouvelle preuve de la dangerosité extrême de la technologie nucléaire », avec laquelle « le risque zéro
n’existe pas ». « La France, comme le Japon, n’est pas à l’abri d’un accident nucléaire majeur », juge-t-il
à son tour dans un communiqué.
Quant aux jeunes écologistes, il estiment aussi – dans un communiqué intitulé « Combien d’accidents
avant une décision politique ? » – qu’il « devient urgent d’engager dès 2012 la sortie du nucléaire ».
Dans un communiqué, l’eurodéputée EELV Michèle Rivasia quant à elle appelé « Nicolas Sarkozy à
intégrer cet évènement dans la batterie de tests de résistance » quela France « doit faire subir au parc
électronucléaire français et aux installations nucléaires de base ».
Des « stress tests » ont été décidés, après l’accident de Fukushima au Japon en mars, par le
gouvernement français, pour les 58 tranches du parc national – ainsi que l’EPR en construction à
Flamanville (Manche) -, mais aussi pour les usines de retraitement d’Areva et les laboratoires de
recherche du CEA (Commissariat à l’énergie atomique). Dans le cadre de cet audit, l’Autorité de
sûreté nucléaire (ASN) a pour mission de fournir des « premières conclusions » d’ici à fin 2011. EDF,
exploitant historique des réacteurs français, doit rendre ses rapports à l’ASN mi-septembre.

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REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 10 AU LUNDI 12 SEPTEMBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Samedi 10 septembre
L’Indépendant
CATALAN_IN; NARBONNE_IN; CARCA_IN
Samedi 10 septembre 2011
Les forces en présence
La majorité présidentielle regroupe les sénateurs des groupes UMP et du centre :Le groupe UMP
compte 150 membres dont 134 UMP, 5 apparentés, 11 rattachés. L’Union Centriste regroupe 29
sénateurs. La majorité peut également compter sur les non-inscrits qui sont 7 et sur 5 membres du
Rassemblement démocratique et social européen (RDSE). Le total des sénateurs de droite atteint
donc 19. Sur les bancs de l’opposition on trouve 115 sénateurs inscrits au groupe socialiste dont 103
socialistes, 8 apparentés et 4 Europe Ecologie-Les Verts.Le groupe communiste et du Parti de gauche
regroupe 24 sénateurs. La gauche peut également compter sur 13 sénateurs du groupe RDSE. Le
total des sénateurs de gauche affiche 152 sénateurs. L’écart de sièges entre la gauche et la droite est
de 39 sièges. Il manque donc 20 sièges à la gauche pour obtenir la majorité absolue (172).

 

Marianne, no. 751
Les pieds dans le plat !, samedi 10 septembre 2011, p. 14
Le rouge de Sarko
Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, admire Jean-Luc Mélenchon, « l’un des rares à faire une
analyse globale et intelligente de l’état du monde, quand les autres se contentent de bouts de
projets ». Tant qu’à perdre en 2012, autant que le changement soit radical !
Centre Presse (Vienne), La nouvelle république du centre
POLITIQUE, samedi 10 septembre 2011, p. 5
VIENNE Actualité
Le Parti communiste prépare sa campagne
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Face au constat de la situation dans la Vienne, la Fédération départementale du Parti communiste
français passe à l’offensive. « C’est la pire rentrée scolaire que nous ayons connue depuis
longtemps,attaque Yves Jamain, secrétaire départemental. Il y a eu de nombreuses fermetures de
classes et celles qui restent ouvertes sont surchargées. Des suppressions de postes sont également à
déplorer. Pourtant, économiser l’école, c’est sacrifier l’avenir. »Alors la Fédération se jette dans la
bataille aux côtés des élus, des parents d’élèves. « Nous portons le projet d’une école de la réussite
pour tous. »
Une pétition pour sauver la fonderie
La situation sociale préoccupe également la Fédération. Jean-Louis Moreau, animateur de la section
du Châtelleraudais, arbore sur sa veste un badge affichant le slogan : « Solidarité. La Fonderie du
Poitou Alu vivra ! » Déjà une pétition circule. « Nous refusons le plan de compétitivité, la baisse des
salaires,martèle l’animateur. C’est inacceptable. Et nous faisons front avec les salariés. Il ne faut pas
laisser mourir cette entreprise. »Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet viendront, lundi, à la
rencontre des salariés. La Fédération travaille également à la mise en chantier du Front de gauche.
Elle prépare ses prochaines campagnes en vue des élections législatives et présidentielle. « Nous
allons lancer des réunions citoyennes,explique Yves Jamain. C’est avec la population que nous
voulons construire le changement. »Un calendrier sera proposé début octobre.

 

Ouest-France
Loire Atlantique
La Loire-Atlantique en bref, samedi 10 septembre 2011
Sénatoriales : la deuxième liste de gauche dévoilée
Il y a deux listes à gauche aux sénatoriales. « À gauche vraiment ! » rassemble des militants et élus de
la gauche unitaire, du parti de gauche, des Alternatifs et du PCF ! Alors qu’en Loire-Atlantique, ce
même PCF est allié officiellement au PS et à Europe Écologie les Verts sur l’autre liste.
En première position, d’A gauche vraiment !, se trouve Benoît Rubin, conseiller municipal d’Héric. En
deuxième position, Françoise Verchère, conseillère générale du canton de Rezé. Suivent Michel
Foucher (Saint-Brévin-les-Pins), du PCF, Laurette Chesnais de Nantes, Bertrand Vrain, conseiller
municipal de Nantes, Nathalie Bruneau, conseillère municipale de Saint-Nazaire et enfin Alain
Moinard, adjoint à La Montagne.

Sud Ouest
Marmandais; Agenais Villeneuvois
Samedi 10 septembre 2011, p. Marmandais-C2_2
Lot-et-Garonne
Le Front de gauche «veut faire place au peuple »
J. P.
Les candidats, qui attendent la venue de Jean-Luc Mélenchon, comptent faire basculer la chambre
haute
Après Gérard Larcher, président du Sénat, venu soutenir les candidats de droite, c’est Jean-Luc
Mélenchon, le président du Front de gauche et député européen, qui est attendu le 22 septembre
pour un buffet républicain à Nérac (19 h 30 à l’espace Albret). Un signe…
« Le Lot-et-Garonne est un département pilote, un département test. S’il bascule, le Sénat peut
basculer lui aussi à gauche, pour la première fois », s’enthousiasme Bernard Faucon-Lambert (PG),
candidat suppléé par Bernadette Jayles (PG). Le second tandem composé de Michel Ceruti (PCF) et
Marie-Hélène Loiseau (GU) est sur la même ligne. À quatre, ils représentent les trois composantes du
Front de gauche, rassemblement « bâti sur le refus du traité européen de Lisbonne ».
Aujourd’hui, ils ne sont « ni pour l’austérité ni pour la règle d’or, car ils tueront les services publics ».
La seule solution, pour eux, « consiste à taxer les revenus du capital afin de défendre les services
publics et d’augmenter les salaires ». Le rassemblement, que Bernard Faucon-Lambert aime
présenter comme étant « au coeur de la gauche », assure avoir « des divergences avec la gauche
mais pas d’ennemi ». Michel Ceruti, lui, « appelle au rassemblement sur une liste au second tour.
C’est un signe fort envers la gauche. Celle-ci doit gagner dans sa diversité. »
« Nous faisons de la politique et on le dit. Et nous, nous discutons sur le fond (1), car les sénatoriales
sont une élection nationale pour laquelle il ne suffit pas d’aller taper sur l’épaule des électeurs… »
(1) Avant le 22 septembre, une conférence-débat a lieu mercredi à 20 h 30 au théâtre de Barbaste
sur le thème « Pour la défense et le développement des services publics et alternative à la LGV ». Le
mercredi suivant, à 20 h 30 dans la salle Picasso, à Agen, on débattra de « l’abrogation de la réforme
Sarkozy des collectivités territoriales. Quel type de réforme pour assurer le maintien des communes ?
»

Le Parisien
Seine-et-Marne Sud, samedi 10 septembre 2011, p. 7S_E_3
Sénatoriales
Vivreen seine- et-marne
L’assemblée générale des militants du Parti de gauche (PG) doit entériner aujourd’hui la liste que le
parti présentera aux prochaines sénatoriales dans le département. L’équipe devrait être conduite
par Solange Blais-Perrin, conseillère municipale d’opposition à Bois-le-Roi. Dans un communiqué, le
PG 77 dit regretter d’être « forcé » de présenter une liste concurrente à celle du PC-PS-Europe
Ecologie-les Verts (EELV). « Cette action n’est pas liée au contexte seine-et-marnais », précise la
formation de Jean-Luc Mélenchon, mais à des désaccords nationaux. Une démarche qui déplaît à
certains maires membres du Front de gauche, comme Pierre Carassus (Vaux-le-Pénil, Gauche
républicaine) ou Bernard Corneille (Othis, ex-PG), qui appellent à voter pour la liste d’union PS-PCEELV.

L’Est Républicain
Montbeliard
Montbeliard – Montbéliard, samedi 10 septembre 2011, p. MTB4
Politique Election Parti politique
« On opte pour une révolution »
S.D.
« IL Y A URGENCE » : c’est en gros le message du Front de gauche (FG). Le mouvement, qui rassemble
principalement, du moins dans le Pays de Montbéliard, le parti communiste et le parti de gauche de
Jean-Luc Mélenchon, veut, à huit mois des prochaines échéances électorales, mobiliser le peuple. «
On opte pour une révolution citoyenne », souligne Vincent Adami, communiste et membre du FG. «
Il faut faire de la politique autrement, en dépassant les schémas d’appareil. Ce qui implique qu’on ne
se limite pas aux élections ».
Pour ce faire, et diffuser ses idées, le FG lance une première réunion le 23 septembre à 18 heures à
l’ancienne mairie d’Audincourt. À son issue, un comité citoyen sera créé mais le rassemblement est
ouvert à toutes les forces progressives, « des socialistes jusqu’aux déçus de la politique, jeunes ou
vieux ».
Planification écolo
L’initiative du FG est née d’un constat : l’énorme attente des citoyens et leur souffrance face « au
chômage, à la précarité, à la destruction du service public ». De vrais sujets alors que « droite
comme gauche se gargarisent de l’état de la dette » qui ne serait, pour le FG, qu’une diversion
idéologique (ci-contre). « Il faut sortir du constat libéral », précise Bertrand Nigay (parti de gauche).
« Notre objectif est de recréer un pôle majoritaire à gauche. Le PS, englué dans une primaire d’ego,
ne voit pas l’urgence de la situation. On aimerait, comme en 2005, au moment du traité de Lisbonne,
que les gens s’emparent du débat et ne se soumettent pas aux ordres de l’establishment ».
Lors de la réunion publique, le FG, qui a déjà créé des comités citoyen à Besançon, Belfort et
Héricourt, développera les thèmes de son programme. Toujours en cours d’élaboration, ce dernier
est bâti autour de cinq axes, « le support de nos engagements », comme le soulignent fièrement les
militants. La refondation républicaine, le partage des richesses (avec la taxation des revenus du
capital), la planification écologique (avec demande d’un référendum sur la sortie du nucléaire) sont
au coeur de leurs préoccupations. La sortie du traité de Lisbonne pour une autre Europe (sociale) et
la volonté de « faire la paix » (sortie de l’Otan et retrait des troupes d’Afghanistan) font également
partie du champ de bataille. Tous ces thèmes feront l’objet d’une présentation plus détaillée lors de
la réunion du 23.
Le modèle islandais
Le comité citoyen servira de base aux différentes manifestations organisée par le FG. Ce dernier va,
par exemple, lancer une campagne contre la vie chère aux portes des grandes surfaces et veut
mobiliser également pour la défense de l’hôpital de Montbéliard ou l’arrêt de la casse du service
public.
Concernant la dette mais aussi la révolution citoyenne, l’Islande, qui s’est déclarée en faillite, est le
modèle du FG. « Elle a dit qu’elle ne pouvait pas honorer sa dette et a convoqué une assemblée
constituante pour changer sa manière de fonctionner », soulignent les militants. La preuve, selon
eux, qu’entre la rigueur ou la mort, il existe d’autres voies possibles.

Le Monde
Sciences, samedi 10 septembre 2011, p. 26
Politique
Mort de l’autre gauche ?
Jean-Luc Mélenchon, le coprésident du Parti de gauche, met le doigt sur un vrai phénomène lorsqu’il
constate qu’à peine Dominique Strauss-Kahn écarté de la scène politique, François Hollande s’est
placé en tête des sondages dans la campagne pour la primaire socialiste. Il pourrait aussi observer
que le député de Corrèze s’est installé dans cette position de favori en menant une stratégie
d’ouverture que n’aurait pas reniée Michel Rocard : il a choisi de s’adresser à tous les Français plutôt
qu’aux seuls socialistes, avec l’espoir de récupérer au centre ceux qui ne veulent plus de Nicolas
Sarkozy.
M. Mélenchon pourrait encore noter que le principal enjeu de la primaire est de savoir qui, de
François Hollande ou de Martine Aubry, sera investi, étant entendu que tous deux viennent de la
même sensibilité et ont du mal à se distinguer sur le fond. C’est d’autant plus curieux qu’en plein
maelström économique on aurait pu s’attendre à une compétition autrement plus dynamique entre
les pro et les anti-euro, les  » accompagnateurs  » de la mondialisation et les contestataires, les  »
résignés  » et les  » indignés.  » La primaire est-elle en train de tuer l' » autre gauche  » ?
La réponse appelle évidemment des nuances : il existe dans la campagne socialiste un candidat antimondialisation,
Arnaud Montebourg, qui fait son tour de France en promettant de  » mettre les
banques sous tutelle  » et  » de reprendre le contrôle  » de l’économie. Mais son audience reste limitée.
L' » autre gauche  » peut aussi se vanter d’avoir fait valoir ses arguments dans le projet socialiste avec
des notions comme  » le juste échange « , qui n’avaient jusqu’à présent pas eu droit de cité car trop
protectionnistes. Autour de Martine Aubry, Henri Emmanuelli et Benoît Hamon veillent à ce que la
gauche gestionnaire n’achève pas complètement la gauche révolutionnaire. Mais comme leur
combat paraît terne et feutré comparé aux joutes qui prévalaient lors du dernier référendum
européen de 2005 !
On plaidera donc ici que la primaire est bel et bien en train de tuer l' » autre gauche.  » Elle donne
d’emblée la prime au réaliste, c’est-à-dire à celui ou celle qui peut battre Nicolas Sarkozy. Elle oblige
à ratisser large, sanctionne pour la même raison toute division, et réduit par conséquent le débat à
un concours de personnalités plutôt qu’à une confrontation de projets : une des raisons fortes qui
poussent François Hollande et Martine Aubry à ne pas engager le fer avec Arnaud Montebourg est
que l’un et l’autre espèrent récupérer ses voix au second tour. C’est ainsi que le grand promoteur de
la primaire risque d’en devenir la principale victime.
Françoise Fressoz

AFP Infos Françaises
Samedi 10 septembre 2011 – 16:54:28 GMT
Postes dans l’éducation : Hollande se contredit, selon Mélenchon
PARIS, 10 sept 2011 (AFP) – – Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a
reproché samedi sur Europe 1 à François Hollande, candidat à la primaire socialiste, de se contredire
au sujet des créations de postes dans l’Education nationale.
« Il y a à peine 15 jours, il avait dit qu’il fallait geler les postes dans l’éducation au niveau où il les
trouverait en 2012, ce qui signifie qu’il était d’accord avec les 80.000 suppressions déjà faites et les
16.000 qui arrivaient, et (là) il dit qu’il faudra créer des postes », a affirmé M. Mélenchon.
Le co-président du Parti de gauche a ironisé sur « les bonds à hue et à dia » des candidats à la primaire
socialiste. « Pendant l’été c’était à qui serait le plus austère, le plus conformiste et le plus libéral et
depuis quelques jours, voici que le bond est reparti dans un autre sens. »
« Mme Aubry à Toulouse a dit des choses qui m’intéressent beaucoup : elle propose de supprimer 50
milliards de niches fiscales et de taxer les revenus du capital comme ceux du travail, ce qui est le mot
d’ordre du Front de gauche, c’est à dire qu’elle a proposé de prélever 150 milliards d’euros sur le
capital », a-t-il relevé.
Mais, selon lui, « une décision de cette nature n’a de sens que si elle est accompagnée d’une
politique de mobilisation populaire, et de cela, il n’y a pas trace ». « On a l’impression que les
protagonistes de cette bataille sont beaucoup dans la posture, les apparences et que le cap n’est
pas tenu », a-t-il ajouté.

Le Figaro.fr
Fil Info, samedi 10 septembre 2011 – 18:41
Mélenchon veut garder l’euro
AFP
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, a déclaré samedi sur
Europe 1 ne pas être « un partisan de la sortie de l’euro », en reconnaissant se distinguer sur ce point
d’une partie de ses « amis à gauche ».
Interrogé sur un scénario d’éclatement de la zone euro, Jean-Luc Mélenchon répond: « Bien sûr que
je le crains, je sais que cela me distingue d’un certain nombre de mes amis à gauche qui disent
depuis le début que l’euro est la corde avec laquelle l’Europe se pend. »
« Il y a des partisans de la sortie de l’euro à gauche, ce n’est pas mon cas », a ajouté Jean-Luc
Mélenchon, qui plaide en revanche « pour un changement des statuts de la Banque centrale
européenne » pour « arrêter de faire cet euro cher qui oblige les productions à se délocaliser ».
« On peut avoir un salaire minimum européen si nous avons la même monnaie, mais c’est
radicalement impossible si nous n’avons pas la même monnaie », a-t-il expliqué.
« Cela vaut la peine de défendre l’euro, pas celui-là, mais commençons déjà par défendre l’idée
même de l’euro. Ceci dit, si la zone euro éclate, il faudra faire face mais que personne ne croit que
ce sera une promenade de santé », a-t-il ajouté.
Economiquement, « je n’ai cessé de dire que le plus grave était devant nous », a-t-il fait valoir. « La
Grèce ne peut pas payer au taux où elle a été soumise et dans toute l’Europe s’organisent des plans
d’austérité. Partout l’économie va se contracter, le plan général d’austérité va étouffer le moteur »,
a-t-il jugé.
Dimanche 11 septembre

La Nouvelle République Dimanche
SOCIAL, dimanche 11 septembre 2011, p. 10
RETRO SEMAINE
Patrice Mochon, le fondeur frondeur
lgaudens
Figure de la CGT de la Fonderie du Poitou aluminium, Patrice Mochon est de toutes les luttes depuis
trente ans. Et, pour lui, celle-ci est la plus dure.
Jamais un patron ne l’aura vu faiblir. Il aura fallu un pied récalcitrant pour que Patrice Mochon
prenne du recul. « L’important, c’est la lutte, il vaut mieux laisser les heures de délégation à ceux qui
peuvent les utiliser. »C’est ainsi que l’emblématique délégué syndical de la Fonderie alu d’Ingrandes
a laissé son mandat à un de ses camarades. Par la force des choses.
Mais celui qui reste secrétaire de la section CGT est bien décidé à mener ce combat jusqu’au bout et
à voir le plan de la direction qui prévoit une baisse des salaires de 25 % enterré. « C’est la lutte la
plus dure que j’ai connue,reconnaît-il. Là, on attaque directement le porte-monnaie. Les autres fois,
c’était des conflits sur l’organisation du travail, sur la hausse des salaires. C’était nous qui étions
porteurs d’une demande. Pas comme cette fois. »Pourtant, il en a connu des combats Patrice
Mochon depuis qu’il est entré aux fonderies – jusqu’en 2002, les fonderies aluminium et fonte
n’étaient qu’une seule entreprise – « juste pour quelque temps »un jour de 1984. Il aura juste fallu
qu’un chef soupçonneux le voit discuter avec des syndicalistes pour le pousser à adhérer à la
centrale cégétiste. Depuis, il y a connu tous les postes et mandats : comité hygiène et sécurité,
délégué du personnel, délégué syndical. Et il aura vu le climat changer.« On se permettait plus de
choses à l’époque, on n’avait pas la même réaction patronale. Maintenant quand on séquestre un
patron, on est aussitôt devant la justice. Quand j’ai commencé, on n’avait pas trop d’expérience, ça
montait très vite. »Et les grèves étaient presque inscrites dans le calendrier annuel. « On n’hésitait
pas à faire le coup de poing avec les patrons, on se provoquait. Et quand on reprenait le boulot,
c’était fini, on se serrait la main et c’était reparti. »
Mais avec une syndicalisation à peine plus haute que les 10 % de la moyenne nationale, les choses
sont difficiles. « Ça n’est pas évident de donner envie de se syndiquer, il faut payer tous les mois et
les patrons font tout pour pousser à l’individualisme. C’est difficile aujourd’hui. Mais si on gagne
cette lutte, on arrivera peut-être à remonter. »« Un peu pessimiste », Patrice Mochon garde quand
même quelque espoir de voir le plan retiré.« C’est Renault qui a les cartes en main,analyse-t-il. Ils ont
laissé Montupet nous reprendre en sachant qu’ils feraient le sale boulot. Pour gagner la bataille, il
faut que Renault élève la voix et pour que Renault élève la voix, il faut que les politiques mettent les
pieds dans le plat. Et que les autres usines du groupe nous suivent. »C’est tout l’enjeu de la prochaine
semaine qui verra Arlette Laguiller, Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet se succéder auprès
des fondeurs. A 55 ans, Patrice Mochon compte davantage sur la lutte que sur la retraite pour un
avenir meilleur. « On est tous plus ou moins malades. La retraite, à mon avis, je ne la verrai pas.
Mais c’est pour tous les jeunes qui sont là qu’il faut se battre. »Jusqu’au bout.
Laurent Gaudens
Le Berry républicain, L Montagne, Le populaire du centre, le journal du centre
Cher
PagesTechniques, PARIS, dimanche 11 septembre 2011, p. Berry-15
Libération d’une otage.
Libération d’une otage. Une Française, disparue jeudi d’un voilier au large du Yémen, a été
récupérée, hier, saine et sauve. Le sort de son mari reste inconnu. Le Galicia, un navire espagnol de
la force européenne Atalante, chargée de la sécurisation du trafic maritime dans l’Océan indien, a
intercepté une petite embarcation soupçonnée d’être impliquée dans la disparition de l’équipage du
voilier français. La femme a été libérée et les pirates présumés ont été arrêtés.
2012 : Villepin probable. Au plus bas dans les sondages, lâché par certains de ses proches, l’expremier
ministre Dominique de Villepin, qui sera fixé sur son sort dans l’affaire Clearstream mercredi,
affiche sa détermination à poursuivre coûte que coûte son combat politique jusqu’à la présidentielle.
Sa candidature est « très vraisemblable », a-t-il récemment indiqué.
Un ex-RG « facilitateur ». L’ancien patron des Renseignements généraux, Yves Bertrand, pense que la
droite doit « en finir avec la diabolisation » de Marine Le Pen et conclure aux législatives des accords
avec le FN pour éviter des triangulaires.
Manif du pcf. Des militants du PCF ont brièvement manifesté, hier matin, sur la Promenade des
Anglais à Nice, déroulant une banderole hostile à l’UMP et au Front national qualifiés « d’ennemis du
peuple » alors que se tiennent dans la ville les Journées d’été de Marine Le Pen.
Banon en colère. Tristane Banon, la jeune femme qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn
pour tentative de viol, regrette dans un long texto que la France ait accueilli « en héros un homme
qui n’a pas encore été blanchi ». DSK qui réfute les faits, a déposé plainte pour dénonciation
calomnieuse contre Tristane Banon.
Où est kadhafi ? La France l’ignore, a admis, hier en Australie, le ministre des Affaires étrangères,
Alain Juppé. « Malheureusement », a-t-il par ailleurs indiqué, l’appel à la rédition lancé par le CNT
aux derniers bastions de l’ancien régime « n’a pas été entendu et il faut donc que le CNT achève
l’oeuvre qui est la sienne ».
Infirmières au parfum. Les candidats à une formation universitaire aux métiers d’infirmière ou de
sage-femme à Rome ont été interrogés sur la recette d’un glacier de la capitale italienne : « Quel est
le parfum typique servi à la grattachecca de Sora Maria bien connue des jeunes Romains ? ». On
imagine la réponse !
Mélenchon contre l’euro cher. Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection
présidentielle a dit ne pas être « partisan de la sortie de l’euro » en reconnaissant se distinguer
sur ce point d’une partie de ses « amis à gauche ». Il se déclare pour un « changement des statuts
de la BCE et pour « arrêter de faire cet euro cher qui oblige les productions à se délocaliser ».
Anti-primaire. Le maire PS de Cognac, Michel Gourinchas, va porter plainte après la découverte, hier
matin, d’une dizaine d’affiches fustigeant la primaire socialiste qui ont été placardées sur la mairie et
la permanence locale du PS.
Berlusconi se défile. Le chef du gouvernement italien doit rencontrer le président de la Commission
européenne, José Manuel Barroso, mardi à Strasbourg. L’entretien devrait lui éviter une audition
prévue le même jour à Rome sur une affaire mêlant chantage et scandale sexuel.
Contrat en dix points. À moins de huit mois de la présidentielle, Ségolène Royal a proposé un «
contrat avec la nation » en dix points par lequel elle s’engage à « construire avec vous la République
du respect par l’ordre social juste et la participation active des citoyens ».
La mort en syrie. Plus de 3.000 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation, à la mimars,
du régime de Bachar al-Assad en Syrie. Les victimes sont essentiellement des civils.
L’hymne à l’école. Le président roumain Traian Basescu a souhaité, hier, que chaque salle de classe
soit ornée d’un drapeau roumain et que l’hymne national soit chanté au début des cours quelques
jours après une polémique sur une version modifiée de cet hymne entonnée avant le match
Roumanie-France.
Même profil à la BCE. En proposant hier Jörg Asmussen à la Banque centrale européenne pour
remplacer Jürgen Stark démissionnaire la veille, l’Allemagne espère continuer à défendre orthodoxie
monétaire et vertu budgétaire dans la zone euro.
Démission. Le ministre japonais de l’Économie a démissionné, hier, pour avoir parlé de « ville de
mort » à propos des environs désertés de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima
Tensions au centre
L’université d’été de l’Alliance des centres s’est ouverte hier sur fond de tensions entre partisans de
Jean-Louis Borloo et d’Hervé Morin, rivaux pour la présidentielle, alors que, de loin, le patron du
MoDem François Bayrou se propose de jouer les juges de paix.
Excédé par les échanges de petites phrases vénéneuses entre partisans de Borloo et de Morin, le
président de la Convention démocrate, Hervé de Charette, cofondateur de l’Alliance, a décidé de
bouder la fête de famille. L’Alliance républicaine écologiste et sociale (ARES) regroupe le Parti radical,
le Nouveau Centre, la Gauche moderne et la Convention démocrate.

L’Est Républicain
IG – France-Monde, dimanche 11 septembre 2011, p. IG51
Politique Election
Réactions
Réactions
Réactions
Luc Chatel : « Les propositions de François Hollande sont irresponsables et irréalistes. Irresponsables,
parce qu’au moment où tous les pays du monde sont engagés dans la maîtrise de leurs dépenses
publiques et dans la baisse de leurs déficits et de leurs dettes, M. Hollande propose à nouveau les
vieilles recettes de la fuite en avant budgétaire. »
Marine Le Pen : « Je crois surtout qu’il est très hypocrite : la réalité est que pendant que Nicolas
Sarkozy tranchait dans le vif dans la Fonction publique d’État, avec effectivement des choix très
contestables, notamment la suppression de postes de gendarmes, dans la fonction publique
hospitalière, les socialistes à la tête des régions augmentaient dans des proportions spectaculaires
la Fonction publique territoriale, en faisant porter le poids d’une fiscalité sur les classes moyennes ».
Jan-Luc Mélenchon : « Il y a à peine 15 jours, il avait dit qu’il fallait geler les postes dans
l’éducation au niveau où il les trouverait en 2012, ce qui signifie qu’il était d’accord avec les 80.000
suppressions déjà faites et les 16.000 qui arrivaient, et (là) il dit qu’il faudra créer des postes ».

Aujourd’hui en France
/Rubriques/Societe, dimanche 11 septembre 2011
éducation
Bisbilles à gauche sur les enseignants
Martine Aubry a ironisé hier sur la proposition faite vendredi par François Hollande – candidat
comme elle à la primaire socialiste qui désignera le futur candidat du PS à la présidentielle – de
recréer au cours du prochain quinquennat « les 60000 à 70000 postes supprimés depuis 2007 dans
l’Education nationale ». « Je suis contente que François Hollande fasse maintenant de l’Éducation
une priorité et qu’il ait changé d’avis, car, il y a encore quelques jours, il disait vouloir sanctuariser le
budget de l’éducation à ce qu’il est aujourd’hui. » Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche,
a reproché, sur Europe 1, à François Hollande de se contredire au sujet des créations de postes dans
l’Education nationale.

AFP – Journal Internet
Dimanche 11 septembre 2011 – 18:29:05 GMT
Satisfaction : Hollande stable, Aubry perd 4 points
PARIS (AFP) – François Hollande est le socialiste candidat à la primaire recueillant le plus de
satisfaction chez les Français, à 55%, inchangé par rapport en juillet, alors que Martine Aubry perd 4
points et Eva Joly 9, dans le baromètre Métro/OpinionWay publié dimanche.
Cette question est posée à un échantillon représentant l’ensemble des Français et non les seuls
sympathisants, et les réponses ne constituent pas des intentions de vote pour les primaires
socialistes des 9 et 16 octobre.
Le député de Corrèze est stable par rapport à juillet, à 55% de satisfaits. En deuxième position, la
maire de Lille baisse de 4 points à 46%.
Les députés Manuel Valls (37% +1) et Arnaud Montebourg (32%, -1) devancent Ségolène Royal,
présidente de Poitou-Charentes, qui perd 4 points à 29%.
Parmi les présidentiables centristes, l’ex-ministre Jean-Louis Borloo est en tête à 47% (+1) tandis
que le président du MoDem François Bayrou est inchangé à 38% et qu’Hervé Morin (NC) stable à
28%.
Dégringolade de satisfaction pour la candidate EELV Eva Joly qui perd 9 points à 36%, devant
Dominique de Villepin (République solidaire) qui en perd 1 à 35% et Jean-Luc Mélenchon 1 aussi à
31%.
Sondage réalisé par téléphone du 2 au 7 septembre auprès de 1011 personnes représentatives de la
population française de 18 ans et plus (méthode des quotas).
Le Journal de Saône et Loire
Grand Témoin, dimanche 11 septembre 2011, p. Grand Témoin14
Politique
Interview Par Florence Poli
« Il y a 5 ans, on était ringards. Aujourd’hui, on nous écoute »
Interview Par Florence Poli
Interview Par Florence Poli
Vous êtes les porte-parole du Front de gauche qui unit, en Saône-et-Loire, le Parti communiste et le
Parti de gauche. Pourquoi ce front ?
Jacquy Lièvre : Il y a cinq ans, la gauche était éparpillée. Face à une droite de plus en plus dure, nous
avons choisi le rassemblement. Au niveau national, le Front de gauche regroupe trois organisations.
Mais ce n’est pas un cartel de partis. C’est avant tout un espace politique ouvert à tous les citoyens,
adhérents à un parti ou non, qui souhaitent s’impliquer pour faire changer la société. En Saône-et-
Loire, le Front de gauche a participé aux élections européennes et cantonales.
Vous avez choisi un candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui n’est pas issu du PCF.
Comment les communistes l’ont-ils vécu ?
Nathalie Vermorel : Cette désignation a fait suite à de nombreux mois de discussions et découle
d’un programme partagé. C’est un signe fort que le PCF a envoyé : le parti le plus important en
termes de militants ne veut pas être hégémonique. Certains communistes ont eu des états d’âme
mais ils ont majoritairement voté pour Mélenchon.
Vous mènerez cette campagne pour Mélenchon en même temps que les législatives avec un slogan :
1 000 candidats pour la présidentielle. Pourquoi ?
Nathalie Vermorel : Il faut bien un candidat pour l’élection majeure. Mais ce qui compte pour nous,
ce sont les idées, pas le candidat.
Jacquy Lièvre : Nous ne sommes pas des fans mais des militants. Notre candidat, c’est le Front de
gauche, notre slogan « L’humain d’abord ». Nous souhaitons sortir de notre monarchie présidentielle
parce que la personnalisation du pouvoir amène les gens à penser qu’il leur faut un sauveur. Alors
que c’est l’implication de tous les citoyens qui peut faire changer la société.
La crise financière vous conforte-t-elle dans vos propositions ?
Jacquy Lièvre : Absolument. Quand il y a 5 ans, on dénonçait le fait que les riches se gavaient en
France, on nous prenait pour des ringards. Aujourd’hui, on nous écoute quand on parle de partage
des richesses.
Nathalie Vermorel : Nous sommes dans une crise aiguë du système. Le capitalisme a montré ses
limites au point que les capitalistes eux-mêmes ne trouvent plus de solutions. Les marchés financiers
mettent les États dans une situation très grave et ce n’est pas acceptable.
Les Français ont pourtant l’air d’entendre le message selon lequel la France vit au-dessus de ses
moyens. Il faut bien faire quelque chose contre la dette…
Jacquy Lièvre : La dette n’est qu’un prétexte pour faire peur et rétablir l’équilibre budgétaire au
détriment du peuple. La solution, elle existe : il faut partager autrement les richesses. Si on a la
volonté de mener une autre politique, c’est faisable.
Nathalie Vermorel : Notre programme populaire et partagé donne des pistes comme la création
d’un pôle public financier dont les citoyens auraient la maîtrise. Nous voulons aussi doter l’Europe
d’un fonds social pour créer de grands services publics, grâce à des emprunts financés par la Banque
centrale. Aujourd’hui, le Premier ministre fait reposer ses mesures d’austérité sur les familles par
exemple en taxant les mutuelles. Mais les citoyens ne sont pas responsables de l’endettement. Ce
qui est sûr, c’est que le Front de gauche ne gérera pas l’austérité. Nous changerons le système et
nous sommes les seuls à dire cela.
Arnaud Montebourg soutient à peu près les mêmes thèses…
Nathalie Vermorel : Sans méchanceté, je pense qu’Arnaud Montebourg, c’est le Canada Dry de la
gauche anticapitaliste. Ça ressemble à la gauche mais ça ne va pas assez loin. Nous, nous nous
attaquerons au système, aux moyens de production, en profondeur. Reconnaissons tout de même
que son combat fait progresser les idées de gauche au sein du PS.
Jacquy Lièvre : On verra d’ailleurs quel sort lui réservent ses amis socialistes ! Ce qui nous intéresse,
au Front de gauche, c’est de mobiliser un maximum de citoyens, et pas que dans les urnes, pour
élaborer ensemble un autre projet de société où l’humain passe avant toute chose.
Lundi 12 septembre

La Croix, no. 39070
France, lundi 12 septembre 2011
Favori de la primaire socialiste, François Hollande force le pas
La compétition pour la primaire socialiste va s’intensifier cette semaine avec la perspective d’un
premier débat télévisé, jeudi. Placé en tête par les sondages, François Hollande donne une nouvelle
impulsion à sa campagne qui menaçait de tourner en rond.
BERNARD GORCE
Il ne revient pas à qui fait la course en tête de prendre les risques. Et pourtant, donné favori pour la
primaire socialiste, François Hollande s’est illustré en fin de semaine dernière avec une promesse
surprenante. S’il décroche l’investiture pour la présidentielle, il s’engagera à rétablir 60 000 postes
d’enseignants supprimés par la droite depuis 2007 ! À l’occasion d’un déplacement à Soissons, dans
l’Aisne, il a avancé l’idée d’une « loi de programmation qui permettra de recréer les postes sur les
cinq ans ».
L’homme qui semblait incarner la « rigueur » dans le camp socialiste, prenant au besoin ses distances
avec le projet PS qui prévoit la création de 300 000 emplois jeunes, aurait-il cédé aux tentations du
laxisme budgétaire ? Les réactions, à droite et aussi à gauche, n’ont pas manqué. Ces propositions
sont « irresponsables et irréalistes » a aussitôt jugé le ministre de l’éducation Luc Chatel. Candidat
du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon a pour sa part pointé les « contradictions » du socialiste
qui se contentait jusqu’à présent de vouloir geler les suppressions de postes dans l’éducation. S’il
prend le risque de troubler l’opinion, le coup médiatique de François Hollande ne doit pourtant rien
au hasard alors que débute une semaine importante, marquée par un premier débat télévisé sur
France 2, jeudi soir. Jusqu’à la semaine dernière, le député de Corrèze avait laissé ses challengers se
démarquer par des propositions hétérodoxes. Lui jouait une partition bien tempérée. La veille de
son déplacement à Soissons, il était encore à Liévin, dans le Pas-de-Calais. Là, dans la capitale du
bassin minier où François Mitterrand, fit, en 1994, l’un de ses derniers discours, François Hollande
multiplia les références historiques et se présenta comme le candidat du « rassemblement » de la
gauche et, au-delà, des Français. « Nous avons la responsabilité de montrer que nous avons un cap,
une cohérence, que nous sommes les mieux placés pour surmonter la crise », lançait-il devant une
salle bondée de militants nordistes. Comme il le fait à chaque déplacement, celui qui assure avoir
consacré trois ans – depuis son départ de la tête du PS en 2008 – à construire son projet pour la
France, soulignait ses priorités : la jeunesse, l’emploi, une grande réforme fiscale…
Mais en s’en tenant aux grandes orientations sans entrer dans les détails, la communication de
François Hollande menaçait de tourner en rond. Ses adversaires ont bien vu la faille. Martine Aubry
et Ségolène Royal avaient chacune dénoncé, ces derniers jours, l’incapacité de François Hollande à
choisir, à décider.
La sortie du président du conseil général de Corrèze sur l’éducation révèle la nouvelle impulsion
qu’il donne à sa campagne. S’il refuse de répondre aux critiques de ses adversaires – « je n’entends
rien », répète-t-il -, il va tenter de les neutraliser sur le fond. Michel Sapin, député de l’Indre et
chargé du chiffrage de son projet, décrypte ainsi pour son candidat : « La rigueur qu’il revendique ne
signifie pas l’immobilisme, mais la capacité à fixer des priorités très précises et l’éducation en est
une. » « En disant qu’il faut recréer 60 000 postes dans l’éducation, François Hollande apporte une
précision au projet socialiste. Il ne dit pas qu’il s’agira de recréer à l’identique mais qu’il faudra
consacrer ces postes à la petite enfance ou à de nouvelles missions éducatives », assure l’ancien
ministre de l’économie. François Hollande tient ce soir meeting à Paris puis enchaînera les
déplacements à Strasbourg et Lyon. Autant de nouvelles occasions d’entrer un peu plus dans le
détail.

l’Humanité
Social-Eco, lundi 12 septembre 2011
Éducation : la volte-face de Hollande
Le candidat à la primaire du PS a pris vendredi l’engagement de revenir sur l’ensemble des
suppressions de postes engagées dans l’éducation nationale depuis 2007, une proposition aussitôt
jugée « irresponsable » par Luc Chatel. De son côté, Martine Aubry a ironisé sur cette annonce, se
déclarant « contente » que son rival ait « changé d’avis » : « Il y a encore quelques jours, il disait
vouloir sanctuariser le budget de l’éducation à ce qu’il est aujourd’hui. » Même étonnement du côté
du candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon : « Il y a à peine quinze jours, il avait dit qu’il
fallait geler les postes dans l’éducation au niveau où il les trouverait en 2012, et (là), il dit qu’il
faudra créer des postes. »

Charente Libre
Toutes
Région, lundi 12 septembre 2011, p. 4
[Vienne…]
Vienne
Les politiques à la chaîne aux Fonderies du Poitou. Les 480 salariés du site des Fonderies du Poitou
d’Ingrandes ne veulent pas du plan de compétitivité que veut leur imposer la direction du groupe
Montupet. Une baisse de salaire de 15% qui, couplée avec une diminution du volume horaire,
aboutirait à près de 25% de perte de revenus à laquelle s’ajoute la perte de 14 jours de RTT, ça ne
passe pas. Les salariés multiplient les actions allant jusqu’à affréter des bus pour mobiliser leurs
collègues du site de Châteauroux. Aujourd’hui, les politiques vont se bousculer aux grilles, tous
candidats ou ex-candidats à la présidentielle: Arlette Laguiller, de Lutte ouvrière, Jean-Luc
Mélenchon, leader du Parti de gauche, Marie-Georges Buffet, ex-secrétaire nationale du PCF, et Eva
Joly, Europe Écologie Les Verts, se succéderont pour soutenir le mouvement.
Centre Presse (Vienne)
CHRONIQUE HEBDO, lundi 12 septembre 2011, p. 10
VIENNE AUJOURD’HUI
Les  » Fonderie Poitou Alu  » maintiennent la pression
pbruyere
La semaine qui s’ouvre est marquée par la venue de plusieurs personnalités politiques pour soutenir
les salariés de l’usine d’Ingrandes.
LUNDI
Social. Nouvelle journée d’action des salariés en grève chez Fonderie Poitou Alu. Arlette Laguiller
(Lutte ouvrière, Marie-George Buffet (Parti communiste) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche),
candidat pour le Front de gauche à l’élection présidentielle de 2012, vont se retrouver à leurs côtés.
En attendant vendredi prochain avec la venue de la candidate écologiste Eva Joly.

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REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 9 SEPTEMBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Le Parisien
Seine-Saint-Denis, vendredi 9 septembre 2011, p. 93_E_3
SÉNATORIALES
Le Front de gauche veut garder ses sièges
julien duffé
Conserver deux sièges à la Haute Assemblée et contribuer ainsi au basculement du Sénat à gauche.
C’est l’objectif affiché de la liste présentée conjointement hier matin à Pantin par le Front de gauche –
le Parti communiste, le Parti de gauche, la Gauche unitaire, la Fase (Fédération pour une alternative
sociale) – et des personnalités.
A deux semaines du vote des 2080 grands électeurs de Seine-Saint-Denis, la sénatrice (PC) sortante
et tête de liste Eliane Assassi a bon espoir de retrouver le 25 septembre son siège au palais du
Luxembourg mais aussi d’emmener avec elle le maire (PC) de Saint-Denis Didier Paillard*, qui
succéderait ainsi à Jack Ralite, lequel ne se représente pas. « Les socialistes auront trois sénateurs
quoi qu’il arrive (NDLR : contre deux actuellement), assure Eliane Assassi. On va se battre de notre
côté pour faire le plein des voix et envoyer deux candidats Front de gauche au Sénat. Et quand on
sait que le basculement va se jouer à très peu de voix, la Seine-Saint-Denis peut y contribuer. »
Regonflé par les bons scoresdes cantonales
Secrétaire départemental du PC, Hervé Bramy confirme : « Arithmétiquement, au vu du nombre de
grands électeurs dans le département, il y a de la place pour cinq sénateurs à gauche. Notre liste est
porteuse d’espoir et elle va créer l’événement. »
Après avoir un temps envisagé une liste commune avec le Parti socialiste et les écologistes, le Front
de gauche a donc finalement choisi l’autonomie, regonflé par les bons scores des cantonales de
mars. « Il aurait été dommage de ne pas entendre ces électeurs qui ont envie d’une gauche porteuse
de propositions alternatives », fait valoir Eliane Assassi.
* Derrière Eliane Assassi et Didier Paillard, numéros 1 et 2 de la liste, figurent Juliette Prados (Parti de
gauche), conseillère municipale de Montreuil, François Calaret (Gauche unitaire), Nathalie Lana
(Fase), Roland Gallosi (PC), adjoint à Aulnay, Nabiha Rezkalla (personnalité), adjointe à La Courneuve
et Arnaud Keraudren (PC), adjoint à Villepinte.

 

Le Parisien
Essonne, vendredi 9 septembre 2011, p. 91_E_3
SéNATORIALES
La droite dégaine en premier
Les candidats UMP sont visiblement pressés d’en découdre. Hier, la préfecture de l’Essonne
recensait trois listes déposées dans le cadre des prochaines sénatoriales du 25 septembre. Le
premier à avoir dégainé est le sénateur-maire de Brunoy, Laurent Béteille. Il a été suivi par son
collègue sénateur UMP Serge Dassault. Troisième inscrit : l’ex-maire UMP de Mennecy, Xavier Dugoin
qui, contrairement aux deux premiers, ne part pas avec le soutien officiel de sa famille politique. Les
candidats aux sénatoriales ont jusqu’au 16 septembre pour officialiser leur candidature. A droite, en
plus des trois listes, le maire (radical valoisien) de Massy, Vincent Delahaye, a également annoncé
qu’il serait en lice. Le Nouveau Centre entretient le suspense. A gauche, les grands électeurs
devraient avoir le choix entre trois candidatures. L’écologiste Jean-Vincent Placé tirera une liste
soutenue officiellement par les Verts, le PS et le PC. L’ex-président PS du département, Michel
Berson, partira en dissidence. Les mélenchonistes du Parti de gauche seront, eux, représentés par la
sénatrice sortante Marie-Agnès Labarre qui fait alliance avec l’ex-maire des Ulis, le chevènemeniste
Paul Loridant. Dans cette iste figurera aussi notamment le maire (DVG) de Leuville, Daniel Esprin.

 

l’Humanité
Politique, vendredi 9 septembre 2011
Sénat: le Front de gauche du 93 présente sa liste
Max Staat
La Seine-Saint-Denis peut contribuer à faire basculer la majorité, selon Éliane Assassi, sénatrice (PCF)
et tête de liste départementale.
C’est un Front de gauche « fort de toutes ses composantes », le PCF, le Parti de gauche (PG), la
Gauche unitaire (GU) et la Fédération pour une alternative sociale et solidaire (Fase), et « ouvert à
une personnalité » non encartée qui se présentera aux sénatoriales en Seine-Saint-Denis. C’est ce
qu’a souligné, jeudi, au cours d’une conférence de presse à Pantin, Éliane Assassi, la sénatrice (PCF)
qui conduira la liste. « Dans la situation de crise grave et face à la politique d’austérité du pouvoir,
nous portons la colère et la volonté de changement », affirme l’élue sortante, qui précise : « Notre
première initiative sera, si la gauche gagne, de déposer une proposition de loi pour abroger la
réforme des collectivités », qui provoque tant de mécontentement et pas seulement chez les élus de
gauche.
Pour Juliette Prados, candidate du PG et conseillère municipale de Montreuil, « avec cette liste,
nous portons une radicalité concrète pour un changement possible ». Ce que confirme aussi Didier
Paillard, maire (PCF) de Saint-Denis (second sur la liste), qui, en réponse à la question de savoir
pourquoi le Front de gauche présente une liste distincte de celle du PS, explique : « Nous avons
besoin de porter une autre voix exprimant, en lien avec ce que sont nos pratiques sur le terrain, les
besoins des populations. » Nabiha Rezkalla, non encartée et première adjointe à La Courneuve,
explique sa présence sur la liste par sa volonté de « remettre l’humain avant les banques ». Et
d’ajouter, avec une certaine émotion et beaucoup de conviction : « Pour avancer dans ce sens, j’irai,
si nécessaire, décrocher la lune. »
Après avoir salué le travail et la personnalité de Jack Ralite, sénateur du PCF sortant qui a décidé de
passer le relais, Éliane Assassi a souligné que l’ambition de sa liste est « d’élire deux sénateurs, et
ainsi, avec les trois élus possibles pour celle du PS, que la Seine-Saint-Denis contribue à faire
basculer à gauche la majorité au Sénat ».
l’Humanité
Tribune Idées, mardi 6 septembre 2011
Pas de censure au lycée
Prolongeant une demande de l’Église, 80 députés de droite, pour beaucoup membres de la droite
populaire, ont voulu censurer des manuels de sciences de la vie et de la terre, ces derniers faisant
apparaître la question du genre comme dépendant tout autant de facteurs biologiques que de
facteurs culturels. Combat d’arrière-garde dont on pourrait rire, s’il ne s’inscrivait pas dans une
tradition qui, se référant à une prétendue nature figée, ne permettait en fait de promouvoir des
politiques discriminatoires et conservatrices.
En effet, au-delà de la théorie du genre, la référence à la nature immuable des comportements
cache sous l’évidence du fait de nature des préjugés qui ont la vie dure. Nature, que la main invisible
du marché qui dicte ses lois ; nature, le comportement des groupes sociaux que l’on veut assigner à
une prétendue origine, Roms, maghrébins aujourd’hui comme l’étaient hier les Polonais ou les
Italiens ; nature, le comportement sexuel. La théorie du genre porte un message simple, mais
nécessaire dans la lutte contre les préjugés sexistes et homophobes. Le lien entre mon inscription
biologique et mes comportements affectifs, sociaux ou sexuels est tout autant le fruit de mes
prédispositions que de mon éducation et de ce vrai maître de nos destins qu’est le hasard, ce
qu’Helvétius notait déjà au XVIIIe siècle.
Car les théories du genre ne cessent de nous rappeler que la manière de vivre son identité est de
part en part influencée par la culture. Simone de Beauvoir en trace les prémices en affirmant que
l’on ne naît pas femme, mais qu’on le devient. Les théories du genre prolongent cette remarque en
montrant que la binarité sexuelle n’est pas un fait universel, pas même biologiquement parlant, et
que, pour ne prendre que cet exemple, les valeurs de féminité ou de masculinité sont variables
parmi les cultures. Il n’y a pas dans le monde humain seulement une femelle ou un mâle, mais des
féminités, des masculinités et des identités.
Assigner chacun à un comportement défini permet toutes les discriminations : les normes sexuelles
ainsi érigées voient les homosexuels, les bisexuels ou les transsexuels comme des pervers ou des
malades. Rappelons que la psychiatrie américaine a dû attendre 1973 pour retirer l’homosexualité
de la liste des pathologies. Et l’inénarrable Christine Boutin n’a pu s’empêcher de dire que « les
civilisations qui ont reconnu l’homosexualité ont connu la décadence ».
Hervé Mariton concède qu’il aurait pu admettre que cette question soit débattue en cours de
philosophie au lieu d’être dispensée dans un cours de science. Passons sur sa désinvolture vis-à-vis
de la philosophie qu’il réduit à un simple débat d’opinions. Le plus dommageable, c’est sa croyance
dans l’éternité des découvertes scientifiques, comme si la science n’était pas à son tour prise dans
des évolutions et des découvertes. Au XIXe siècle, la science croyait dans l’existence des races
comme un fait irréfutable.
Rendre accessibles les débats scientifiques aux élèves est une nécessité citoyenne. Vouloir les taire
nous replonge dans l’obscurantisme. C’est le projet de la droite la plus réactionnaire.
Par Benoît Schneckenburger, philosophe.

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