Libération
France, mardi 13 septembre 2011, p. 18
Mélenchon au chapitre programme
Présidentielle. Le Front de gauche et son candidat exposent leurs bases dans un livre à paraître
demain.
Lilian Alemagna
Jean-Luc Mélenchon et les communistes ont leur propre Livre rouge. Même si la couverture du
bouquin tire sur l’orange… Le Front de gauche et son candidat à la présidentielle publient demain en
librairie leur programme pour la présidentielle – l’Humain d’abord (Librio) – dont des extraits sont
publiés en exclusivité sur Libération.fr. Petit format (95 pages), petit prix (2 euros), l’accessoire
militant ramasse les mesures déjà inscrites dans les programmes des différents partis qui composent
le Front de gauche : 9 chapitres présentés sous formes de fiches pratiques avec des propositions
pour «agir tout de suite», et celles, plus détaillées – parfois un peu trop sommaires – que Mélenchon
et le PCF veulent mettre en débat dès vendredi à la Fête de l’Humanité, organisée à La Courneuve
(Seine-Saint-Denis).
Quota. Mélenchon et ses alliés ont mis en tête de gondole leurs propositions pour «abolir l’insécurité
sociale». Retour aux 35 heures «sans annualisation ni perte de salaire», augmentation du Smic à 1
700 euros net par mois… Le Front de gauche s’appuie sur ses fondamentaux sociaux avec deux
mesures remarquées en ces temps de crise financière : un «salaire» et un «revenu» «maximums». Le
premier permettrait «que l’écart entre le plus bas et le plus haut salaire» dans une entreprise «ne
puisse dépasser 1 à 20». Pour le second, tout revenu supérieur à «360 000 euros par an» serait taxé à
100%. Egalement dans la palette du Front de gauche «un quota maximal d’intérimaires et de
contrats à durée déterminée égal à 5% des effectifs dans les grandes entreprises et 10% dans les
PME», ainsi que la titularisation de «800 000 précaires» dans la fonction publique. Mélenchon
défendra aussi dans cette campagne un «droit à la retraite à 60 ans à taux plein». Une mesure
financée par «une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises au même taux que
les cotisations employeurs sur les salaires».
Sous un gouvernement Front de gauche, on verrait aussi pousser des «pôles publics» de toute sorte :
«financier»; «logement»;«construction»; «médicament»; «énergie»;«transports»;
«industrie»;«médias»… Et comment le Front de gauche compte-t-il financer tout ça ? En taxant les
riches, les banques et les entreprises. La «construction de 200 000 logements publics sociaux» ? Une
«taxe contribution logement» de 10% sur les «revenus financiers». Le remboursement à 100% des
frais de santé ? Une autre «contribution sur les revenus financiers». Mélenchon prévoit de
«récupérer»«30 milliards d’euros» par an en «supprimant les exonérations de cotisations sociales
patronales». Mais outre la promesse d’une «suppression du bouclier fiscal», d’«un impôt sur le
revenu réellement progressif», et de l’«augmentation de l’ISF et de l’impôt sur les revenus du
capital», le programme reste peu précis sur son financement concret.
Proportionnelle. En dehors des questions économiques, le Front de gauche tient à sa «VIe
République» avec des règles – comme la proportionnelle à toutes les élections – définies par une
«assemblée constituante». Sur le plan éducatif, il demande un «droit à la scolarité dès 2
ans[…]obligatoire de 3 à 18 ans», ainsi qu’un «plan de recrutement dans l’Education nationale».
Dans cette campagne présidentielle, Mélenchon pourra aussi répéter que l’immigration «n’est pas un
problème» et qu’il est pour le «respect intégral et automatique du droit du sol dès la naissance».
Enfin, seule grande divergence avec les communistes : la sortie du nucléaire. Mélenchon est pour. Le
PCF contre. Mais ils ont trouvé la parade : un «débat public national» suivi d’un «référendum»…
La Nouvelle République du Centre-Ouest, Centre Presse (Vienne)
SOCIAL, mardi 13 septembre 2011, p. 2
VIENNE L’Événement
Mélenchon à la Fonderie Alu : » Caricature du dumping social »
agrimperelle
Candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon est venu apporter son soutien
aux salariés grévistes de la Fonderie Alu hier à Ingrandes.
Et Sarko, y vient quand Sarko ?…Le défilé de personnalités politiques a été tel hier devant la Fonderie
du Poitou Aluminium à Ingrandes-sur-Vienne qu’on n’aurait pas été étonné de le voir arriver. Mais la
star du jour était sans conteste Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle.
Très attendu, il est arrivé de Tours à bord d’un car affrété par la fédération de la Vienne du PCF en
début d’après-midi, accompagné par l’ancienne secrétaire générale du parti Marie-George Buffet.
Devant un parterre de journalistes, c’est elle qui a pris la parole en premier. « Votre patron gagne
27.000 Epar jour. Plus que tous les salariés réunis ! Il faut partager les richesses. On va saisir les
autorités concernées et faire connaître votre lutte », a-t-elle souligné, dénonçant le « chantage
indigne » qui leur ferait perdre 23 % de leur salaire. A sa suite, Jean-Luc Mélenchon n’a pas dit autre
chose. Mais c’est le candidat qui parlait. « On produit une richesse gigantesque. Cette richesse
immense, ils devront la partager de gré ou de force. Si nous dirigeons, ça n’arrivera plus. Dans
quelques mois, avec les bulletins de vote, nous allons leur donner le coup de pied aux fesses qu’ils
méritent ! »Pour lui, le plan de compétitivité que le groupe Montupet souhaite imposer aux «
Fonderie Alu » est « la caricature du dumping social ». Et leur lutte est devenue un « symbole ».
Après avoir égréné les principales mesures qu’il prendrait sur le sujet s’il arrivait au pouvoir (« il ne
sera pas permis d’être exilé fiscal et patron en France », « personne ne doit gagner plus de vingt fois
ce que gagne celui qui est en bas de la hiérarchie »…), il est allé discuter plus précisément de la
situation avec les représentants syndicaux dans les locaux du comité d’entreprise. Pendant ce
temps-là, les salariés grévistes ont remis à la direction du site le « courrier de dénonciation de la
grille de salaire »qu’ils ont reçu la semaine dernière.
Alain Grimperelle
Midi Libre
CATALAN_ML; LOZERE; RODEZ_ML; MILLAU; CARCA_ML; NARBONNE_ML; ALES; GARD_RHOD;
NIMES; BEZIERS; SETE; LODEVE; LUNEL; MONTPELLIER; SUP1
Mardi 13 septembre 2011
HEXAGONE
ECOLOGISTES Nicolas
Hulot, candidat malheureux à la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts face à Eva Joly en juillet,
affirme, dans un courrier à ses soutiens, n’avoir « pas de réponse à ce jour » sur la suite de son
engagement, estimant qu’EELV ne lui a « rien » apporté « de bénéfique ». DÉFICITS L’ancien ministre
de la Relance, Patrick Devedjian, a proposé hier plusieurs pistes pour diminuer la dépense publique,
dont la création d’une
« TVA sociale de deux points », un train de privatisations et la fermeture de certaines souspréfectures.
SOCIAL Jean-Luc
Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a apporté à Ingrandes (Vienne) son
soutien aux salariés de Fonderie Poitou Alu (Montupet), sous la menace d’un plan de compétitivité
prévoyant des réductions de salaires.
« On leur retire 25 % au moment où l’entreprise fait des bénéfices, c’est au-delà de toute opinion
politique », a dit M. Mélenchon en compagnie de Marie-George Buffet (PCF).
Charente Libre
Toutes
Région, mardi 13 septembre 2011, p. 4
24 heures en régionVienne
Mélenchon à la fonderie
Venu hier soutenir les salariés de Fonderie Poitou Alu (Montupet) d’Ingrandes, sous la menace de
réductions de salaires, le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a vu dans l’usine un
«symbole» de la campagne présidentielle qu’il entend mener. Accompagné de l’ex-secrétaire
nationale du PCF, Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en début d’après-midi sur le
site, un bâtiment de 30 000 m2 à une quinzaine de kilomètres au nord de Châtellerault.
Chaleureusement accueilli par plusieurs centaines de salariés, en grève illimitée depuis le 2
septembre, il s’est ensuite adressé à la foule, dénonçant le plan de compétitivité annoncé mi-juillet
par la direction. Celle-ci prévoit, pour les ouvriers, une baisse de 15% sur le salaire de base et le
passage aux 35 heures, contre 38,5 heures actuellement. «Non, nous ne sommes pas dans leurs
mains, abandonnés, à devoir subir ce qu’ils ont décidé dans leurs obscurs bureaux lointains. Ce que
nous défendons ici, c’est notre dignité», leur a-t-il lancé.
Eva Joly, candidate d’Europe Écologie Les Verts, doit venir vendredi. Une manifestation est prévue à
Châtellerault aujourd’hui.
News-Banques (site web)
Mardi 13 septembre 2011
Banques/Grèce: le système est ébranlé jusque dans ses fondamentaux (Mélenchon)
AFP
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle de 2012, a estimé lundi à
Ingrandes (Vienne) que le système est ébranlé jusque dans ses fondamentaux , au sujet de la crise
grecque et des difficultés du secteur bancaire.
Je mets en cause l’incroyable cupidité, la stupidité des dirigeants européens qui ont voulu la
situation jusqu’à ce point en ne permettant pas à la Grèce de se retirer de la main de fer des
spéculateurs , a déclaré M. Mélenchon en marge d’un déplacement de soutien aux salariés de
Fonderie Poitou Alu (Montupet), en grève illimitée pour la défense de leurs salaires.
La situation est très grave parce que le système est ébranlé jusque dans ses fondamentaux. Elle est
grave parce que les dirigeants sont des incapables , a-t-il martelé, estimant que les banques
françaises peuvent être menacées, l’euro lui-même est menacé . Les banques françaises dont les
noms sont cités (ndlr: BNP, Crédit Agricole, Société Générale) sont parmi les dix premières mondiales.
Par conséquent, l’impact de leurs difficultés rejaillirait sur tout le système , a-t-il déclaré. Ce qu’on
peut craindre maintenant (.), dans la mesure où la Grèce ne peut pas payer, ce que tout le monde
sait, c’est qu’il y ait un effet domino dont les conséquences seraient terribles , a-t-il estimé.
Les recettes absolument nulles qui ont conduit à ce désastre doivent être immédiatement stoppées.
Les politiques du FMI et d’austérité ne conduisent nulle part ailleurs que dans le désastre que nous
sommes en train d’observer , a-t-il dit.
l’Humanité
Social-Eco, mardi 13 septembre 2011
« Notre outil à nous, c’est la grève ! »
Laurence Mauriaucourt
Rencontre hier à Châtellerault entre Jean-Luc Mélenchon et Marie-George Buffet et les salariés qui
occupent la Fonderie du Poitou. Ils refusent le plan de recul social du groupe Montupet.
Ingrandes (Vienne),
envoyée spéciale.
L’arrivée de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle de 2012, et de
Marie-George Buffet, député communiste de Seine-Saint-Denis et responsable des luttes au sein de
ce Front de gauche, était attendue hier après-midi par près de 500 personnes sur le parking de la
Fonderie du Poitou Alu d’Ingrandes, près de Châtellerault, dont toute l’activité est stoppée depuis le
2 septembre.
Pas une journée ne se passe, depuis la rentrée, sans que les fondeurs du Poitou, en lutte contre un «
plan de compétitivité » qui les priverait de 23 % de salaire et de jours de RTT, ne créent l’événement
dans le Châtelleraudais. Lutte emblématique contre le plan que le groupe Montupet, propriétaire
de cette unité rentable de production de culasses pour l’automobile, souhaitait voir appliquer dès la
fin septembre, sous la pression de son client principal, Renault. Mais cela ne fera pas reculer la
détermination des salariés et de l’intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, UDT syndicat autonome) à faire
annuler ce plan. « Notre outil à nous, c’est la grève. Le rôle du pouvoir politique est d’appuyer notre
demande et de populariser notre démarche », confiait Tony Garrot, délégué syndical CGT, peu avant
que Marie-George Buffet ne prenne le micro pour apporter son soutien et s’engager « à travailler à
donner à voir cette lutte pour créer des solidarités ».
un véritable pillage
de la trésorerie
Fustigeant des dirigeants empochant 23 000 euros par mois, au milieu de salariés qui comme Cédric,
père de deux enfants, atteignent à peine 1 600 euros mensuels après dix ou vingt ans d’ancienneté,
l’élue communiste a notamment pointé la responsabilité de Renault « qui doit imposer à Montupet
de retirer son plan ». C’est avec une certaine fermeté que Jean-Luc Mélenchon a tenu, quant à lui, à
apporter « aide, courage et enthousiasme » aux grévistes, les félicitant de « tenir tête » dans une «
bataille énorme » dont l’enjeu « dépasse l’échelon local ». Cédric, qui attend davantage de «
l’application d’une loi comme celle de modernisation sociale de 2005 que des bonnes paroles »,
partage néanmoins cette idée d’enjeu qui dépasse le cadre de la fonderie, car « si le plan passe ici,
les autres patrons s’en serviront ailleurs » ! Le candidat du Front de gauche, tout en se faisant
expliquer en quoi le savoir-faire des 480 salariés de FDPA est unique en Europe et indispensable à
Renault, a par ailleurs épluché les chiffres en compagnie de Patrice Mochon, secrétaire du syndicat
CGT de FDPA. Et les chiffres, incomplets car la direction fait de la rétention d’informations, font déjà
apparaître un véritable pillage de la trésorerie, notamment au titre de « frais de siège ». Nicolas
Sarkozy en aura lui aussi connaissance, une lettre lui sera adressée. Le principe de cette « adresse
au chef de l’État » a été voté à l’unanimité. « Tout passe par le vote, tous les jours, ici », a tenu à
commenter Pascal Briand, secrétaire de l’UD-CGT de la Vienne. Que les salariés aient plus que
jamais le droit de donner leur avis en matière de choix industriels et économiques, c’est aussi une
des propositions du programme partagé du Front de gauche. Montupet est un « bon client pour en
démontrer l’urgente nécessité », jubilait Jean-Luc Mélenchon.
La Nouvelle République du Centre-Ouest
INDRE ET LOIRE
POLITIQUE, mardi 13 septembre 2011, p. 6
INDRE ET LOIRE Actualité
Les communistes serrent les coudes
opouvreau
Rien de tel qu’un méchoui arrosé de rouge et rosé (avec modération) sous les toiles tendues en
bord de Loire à Saint-Pierre-des-Corps pour vivre une rentrée politique souriante. Les communistes
en ont profité, car ce qui vient le sera peut-être moins, souriant. Leur chère Marie-France Beaufils
ne part pas favorite aux sénatoriales, même si elle martèle que son travail va payer et qu’elle sera
réélue sur son expérience et son bilan auprès des grands électeurs.« On espère que le PS va jouer le
jeu comme on l’a joué, nous, pour faire élire ou réélire leurs députés, notamment Marisol Touraine
sur Saint-Pierre et la circonscription de Loches »,explique un des leurs. Justement, dès l’automne, le
PC devra aussi désigner ses candidats aux législatives 2012 cette fois, et ça ne sera pas une partie
facile. Enfin, avec la présidentielle et le candidat Jean-Luc Mélenchon, il faudra bien cadrer les
objectifs.
En attendant, vendredi, c’était un avant-goût à petite échelle de la Fête de l’Huma (du 16 au 18 de ce
mois) que partageaient les communistes autour de la sénatrice-maire, des conseillers régionaux et
généraux, Jean-Michel Bodin et Martine Belnoue (Jacky Charbonnier étant absent pour raison de
santé), de Charles Petitcolas, du Parti de gauche, du responsable de la CGT et d’autres collègues
syndicats, dont la FSU, l’Unsa. Fabien Coste, secrétaire fédéral, animait les débats et annonçait la
venue de Jean Germain dans la soirée. Sur les affiches, des slogans : « Augmentez nos salaires,
bloquez les prix et loyers ». Les échanges portaient sur la « règle d’or », l’école, les « marges arrière
des grandes surfaces », les « impôts pour les riches ».
Midi Libre
RODEZ_ML
Mardi 13 septembre 2011
Un Front de gauche offensif
JOËL BORN
Revigorés par de bons résultats aux dernières élections cantonales; confortés par le ralliement
d’une partie du NPA et des ‘troupes’ de Clémentine Autain, élus et animateurs du Front de gauche
ont fait, hier, une rentrée politique résolument offensive, percutante. Réunis autour de Guilhem
Serieys, Jean-Albert Bessière, Martine Perez, Jean-Louis Roussel ou bien encore Emmanuel Liraud,
les militants aveyronnais veulent, avant tout, porter une dynamique de rassemblement. Avec
l’ambition de « gouverner autrement, en fonction de l’intérêt général et du bien public. »Un appel à
la résistance On l’aura compris, rangé derrière le bouillant Mélenchon, le Front de gauche se met en
ordre de bataille, à la fois contre la droite et la crise. Avec l’objectif avoué d’en finir avec le dogme
du libéralisme et cette
« adoration du marché. » Comptant s’appuyer sur un mouvement social, les militants du Front de
gauche en appellent à la résistance et s’apprêtent à impulser des assemblées citoyennes.
« Soit on se soumet aux spéculateurs, soit on soumet la finance à l’intérête général. Il est temps de
définanciariser l’économie », insiste Guilhem Serieys. Et pas question pour le Front de gauche de se
lancer dans une course à l’austérité, une tentation qui a déjà gagné nombre de dirigeants de la
gauche socialiste.
« La dette est un prétexte pour comprimer les dépenses de l’État », dénonce le Front de gauche, qui
s’oppose à l’instauration de la ‘Régle d’or’, considérant qu’il suffirait que la Banque centrale
européenne prête directement aux États pour atténuer une bonne partie de la crise actuelle.
« Le front social doit avoir une réponse politique pour battre Sarkozy sur un contenu politique »,
martèle Martine Perez.
Refusant toute forme d’austérité, le Front de gauche, on le sait, veut prendre l’argent où il se trouve.
« Seuls paieront ceux qui le pourront. » Et d’avancer la somme de 100 milliards d’euros de recettes
supplémentaires pour l’État en taxant les revenus du capital (18 % actuellement) au même niveau
que les revenus du travail (40 %). Avec ses relents ‘marchaisiens ‘, Jean-Luc Mélenchon a depuis
longtemps annoncé la couleur :
« Au-dessus de 4 000, je prends tout ! »
La Nouvelle République du Centre-Ouest
INFORMATIONS GENERALES
NUCLEAIRE, mardi 13 septembre 2011, p. 32
FRANCE Événement
— Les écologistes réclament une » transparence totale »
hcannet
> Les organisations écologistes ont vu dans l’accident une illustration des risques du nucléaire, six
mois après la catastrophe de Fukushima. Greenpeace a réclamé une« transparence totale et
immédiate », Agir pour l’environnement a relevé « que le risque nucléaire, comme les nuages
radioactifs, ne connaît pas de frontière ».« Les alternatives énergétiques existent, l’heure est venue
de sortir du nucléaire ! », a réagi de son côté Eva Joly, candidate Europe Écologie-Les Verts. > Dans
les formations de gauche, on insiste davantage sur la nécessaire transparence de la politique
nucléaire française. Martine Aubry estime qu’il faut que « la France entre dans une autre politique de
transparence démocratique » ; Ségolène Royal trouve que « l’urgence doit être à la protection des
employés du site et des habitants » ; quant à Jean-Luc Mélenchon, « face à l’opacité qui entoure les
choix nucléaires », il appelle « à un débat public suivi d’un référendum ». > Deux responsables du
Modem (des anciens militants des Verts), Yann Wehrling et Jean-Luc Bennahmias ont réclamé l’un «
un débat énergétique »et l’autre « une alternative au nucléaire ».> De son côté, le ministre de
l’Énergie, Éric Besson, s’est dit « très touché par cet accident et par ses conséquences humaines »,
ajoutant que « la délectation jubilatoire de certains » quand se produit un incident ou accident
industriel ou nucléaire « est malsaine ».
La Nouvelle République du Centre-Ouest
INDRE
EN BREF, mardi 13 septembre 2011, p. 3
INDRE Actualité
Social
Les » Fonderie Alu » jeudi au siège de Montupet
agrimperelle
Venus manifester jeudi, à l’usine Montupet de Diors (NRdu 9 septembre), les salariés de la Fonderie
du Poitou Aluminium (Vienne), auxquels le groupe souhaite imposer un plan de compétitivité qui
leur ferait perdre 23 % de leur salaire, ont reçu, hier, le soutien sur place de Jean-Luc Melenchon,
candidat du Front de gauche à la présidentielle; de l’ancienne porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette
Laguiller, et de l’ancienne secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet. S’ils n’ont pas prévu de
revenir voir leurs collègues de l’Indre, cette semaine, ils se rendront jeudi au siège de Montupet, à
Clichy, puis à celui de Renault, à Paris.
l’Humanité
Société, mardi 13 septembre 2011
[« Face à l’opacité qui entoure les…]
« Face à l’opacité qui entoure les choix nucléaires de la France, j’appelle au lancement d’un débat
public, suivi d’un référendum, pour remettre à plat les choix énergétiques et du nucléaire. » Jean-Luc
Mélenchon, candidat du Front de gauche.
l’Humanité
Social-Eco, mardi 13 septembre 2011
[« Cette richesse immense, les dirigeants…]
« Cette richesse immense, les dirigeants du groupe Montupet doivent la partager de gré ou de force.
Par la force de la loi. Pas en vertu d’une règle d’or, mais selon la règle républicaine. » Jean-Luc
Mélenchon.
Libération
France, mardi 13 septembre 2011, p. 19
Profs : la copie trop parfaite de François Hollande
Éducation. Le favori à la primaire PS a surpris gauche et syndicats en annonçant vouloir recréer près
de 70 000 postes dans l’enseignement.
Véronique Soulé
Quelle mouche a donc piqué François Hollande pour qu’il promette tout de go de recréer, s’il est élu
président, les «60 000 à 70 000» postes supprimés dans l’Education sous Nicolas Sarkozy ? Surprise
par cet engagement qui va au-delà du programme socialiste, Martine Aubry, sa rivale à la primaire,
s’est félicité, ironique, qu’il «fasse maintenant de l’éducation une priorité». Les syndicats enseignants
semblaient, hier, un peu perplexes, comme s’ils n’en espéraient pas tant.
Jusqu’ici, les candidats à la primaire prônaient un moratoire des suppressions de poste, mais se
gardaient de citer des chiffres, soucieux de ne pas se lier les mains. Vendredi, Hollande a sauté le pas.
En déplacement à Soissons (Aisne), le favori des sondages a annoncé qu’il «ferait une loi de
programmation» pour recréer les postes disparus depuis 2007 – exactement 66 000, sans compter les
14 000 prévus en 2012.
«Priorité». Hollande, qui cultive une image de sérieux adepte de la rigueur budgétaire, a précisé son
plan dimanche : il s’agira de rétablir 12 000 postes par an, pour un coût annuel de 500 millions
d’euros financés par des économies. «Il n’y a aucune contradiction avec le rétablissement des
finances publiques, expliquait hier Pierre Moscovici, le coordinateur de la campagne de François
Hollande. Ce sera l’essentiel des créations d’emplois publics, et ils seront financés notamment par la
fin des niches fiscales. Ceci dans le cadre de la priorité forte que François Hollande met sur la
jeunesse.»
Martine Aubry, dont Hollande s’était moqué pour ses promesses mirobolantes concernant le
ministère de la Culture, ne l’a pas raté en retour. «Je suis contente qu’il ait changé d’avis, a-t-elle
commenté, il y a encore quelques jours, il disait vouloir sanctuariser le budget de l’Education à ce
qu’il est aujourd’hui.» Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle,
dénonçait aussi la contradiction – tous deux faisant référence à une interview de Hollande du 5
avril où il parlait de sanctuarisation «au niveau de 2012».
«Piéger». Vendredi, François Hollande avait reçu plusieurs syndicats enseignants, qui semblaient
partagés hier, contents d’un tel engagement, mais inquiets que le candidat se laisse «piéger par la
droite dans un débat stérile sur les moyens».
Le Havre Presse
Le Havre, mardi 13 septembre 2011, p. Le Havre Presse_5
Les « parrains » courtisés
Politique. En vue de la Présidentielle 2012, les maires français sont d’ores et déjà invités par les
partis à promettre leurs soutiens. Témoignages d’élus de l’agglomération havraise.
THomas dubois
La campagne des promesses de signatures bat son plein. A la recherche des cinq cents parrainages
nécessaires pour permettre à leurs poulains de participer à la course présidentielle, les partis
politiques ont débuté très tôt le démarchage auprès des maires de l’agglomération havraise,
comme de toute la France.
« J’ai déjà été sollicité il y a six mois par le parti d’Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière, aujourd’hui
représentée par Nathalie Arthaud, NDLR) », confie Denis Navarre, premier magistrat de Notre-
Dame-du-Bec, 432 habitants. Les maires des petites communes, généralement sans étiquette, sont
de fait les plus sollicités. Parfois un peu trop. « Un illustre inconnu m’a appelé directement chez moi !
», raconte Claude Bourdier, au Fontenay.
Jean-Louis Maurice, maire de Fontaine-la-Mallet, a vécu la même situation. « Il s’est même montré
un peu agressif quand je lui ai dit que je ne parrainerai personne ! » L’élu refuse en effet toute prise
de position personnelle qui pourrait, selon lui, nuire à l’unité de son équipe municipale, revendiquée
comme apolitique. « On y retrouve toutes les tendances, j’en trahirais forcément une partie. »
Discours identique chez Maria-Dolorès Gautier, à Saint-Martin-du-Manoir. En accordant son
parrainage, tout édile doit s’attendre à ce qu’il soit rendu public (lire ci-contre). Raison de plus, selon
Denis Navarre, pour dire « niet ! ».
Des engagements clairs
A moins de voir dans sa signature l’occasion d’aider un « petit » candidat à se hisser jusqu’à la
campagne officielle. Encore indécis, Claude Bourdier se dit prêt, « à condition qu’il soit suffisamment
représentatif et politiquement correct : ce ne sera pas Front National, par exemple ». « Certains sont
utiles », estime Jean-Louis Maurice, « mais d’autres viennent davantage polluer les grands débats ».
Les poids lourds de la course à l’Elysée, eux, trouvent naturellement leurs soutiens dans les villes de
plus grande envergure, où les clivages politiques sont clairement identifiés. Le représentant de la
majorité UMP – Nicolas Sarkozy sauf s’il n’était pas candidat – bénéficiera ainsi sans ambiguïté de la
signature du maire du Havre, Edouard Philippe. A Harfleur, François Guégan ne changera pas ses
habitudes en parrainant le candidat adopté par le Parti communiste français. Même si ce dernier,
Jean-Luc Mélenchon, déroge en l’occurrence aux habitudes du parti. Mais « c’était aussi mon choix
de militant », assure le premier magistrat harfleurais.
« J’ai pris ma décision depuis très longtemps », affirme quant à lui Daniel Petit. Le maire de
Montivilliers ne fait aucun mystère de son soutien au futur candidat socialiste, quel qu’il soit parmi
les six prétendants engagés dans la bataille des primaires. « Les bases du programme du PS restent
les mêmes pour tous », explique ce dernier, non sans revendiquer l’espoir de parrainer bientôt
Martine Aubry.
THomas dubois
« Un illustre inconnu a appelé directement chez moi ! »
Chaque candidat à la Présidentielle doit trouver au moins cinq cents signatures de maires (photo PQR)
Aujourd’hui en France, Le Parsien
/Rubriques/Economie, mardi 13 septembre 2011
EN BREF
PRUD’HOMMES
Le tribunal de prud’hommes de Tulle (Corrèze) a accordé hier six mois de salaires et 500 € pour frais
d’avocat à chacun des 66 ex-salariés du groupe pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (BMS), qui
contestaient leur licenciement pour un motif économique.
TRANSPORT
Un préavis de grève a été déposé par des agents de piste d’Air France pour aujourd’hui. Ils
entendent protester contre un gel des embauches. A Roissy-Charles-de-Gaulle, la grève a été
anticipée dimanche et les répercussions ont été limitées sur le trafic aérien. Hier, une dizaine de
vols ont accusé des retards de trente-neuf minutes en moyenne.
SOCIAL
Une quarantaine de salariés de Sogeres était en grève hier après-midi sur le site d’Osny (Val-d’Oise),
empêchant ainsi la livraison de 23000 repas dans des cantines scolaires, des crèches et des maisons
de retraite. Le mouvement, commencé vendredi, a pour objectif de réclamer des augmentations de
salaires et de dénoncer la pénibilité du travail.
emploi
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, est venu soutenir hier à
Ingrandes-sur-Vienne (Vienne), près de Châtellerault, les 480 salariés de la Fonderie du Poitou
Aluminium (FDPA, groupe Montupet) menacés par un plan de compétitivité qui prévoit de fortes
réductions de salaire.
Le Monde.fr
Mardi 13 septembre 2011
Marcoule : les écologistes demandent « la plus grande transparence »
Les leaders écologistes ont immédiatement demandé au gouvernement d’informer la population,
dans « la plus grande transparence » et « en temps réel », suite à l’accident survenu après l’explosion
d’un four dans un centre de traitement de déchets nucléaires, sur le site nucléaire de Marcoule,
dans le Gard, lundi 12 septembre. Cet accident a pris fin, a affirmé l’Autorité de sûreté nucléaire, à
16 h. Aucune contamination radioactive n’a été relevée après la déflagration, qui a causé un mort et
quatre blessés.
>> Lire : L’accident nucléaire dans le Gard est « terminé »
Quelques minutes après que cet incident, qui a eu lieu vers 11 h 45, a été relaté par Le Midi Libre, la
secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot, a publié sur Twitter un message :
« Demande d’information transparente et en temps réel sur l’explosion à Marcoule ».
La chef de file d’Europe Ecologie-Les Verts a ensuite demandé dans un communiqué »la plus grande
transparence, en temps réel, sur la situation et les conséquences environnementales et sanitaires
liées à cet incident ». Six mois, presque jour pour jour, après l’accident de Fukushima, « c’est le
moment pour les autorités compétentes comme pour les responsables du site de Marcoule de faire
la preuve immédiatement » de transparence, ajoute-t-elle, en interpellant directement les ministres
de l’énergie et de l’écologie, Eric Besson et Nathalie Kosciusko-Morizet.
« PRENDRE LES MESURES QUI S’IMPOSENT POUR LEUR SANTÉ »
« Le gouvernement doit informer la population et les salariés en temps réel », a demandé à son tour
Eva Joly, candidate des écologistes à l’élection présidentielle de 2012, dans un message publié sur
son compte Twitter vers 14 h 35.
« J’exige au plus vite une information des populations pour qu’elles puissent prendre les mesures qui
s’imposent pour leur santé », a écrit l’eurodéputée EELV Catherine Grèze, dans un communiqué.
A son tour, l’association de défense de l’environnement Greenpeace a demandé »une totale
transparence sur ce qui est en train de se passer à Marcoule ».
Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) a assuré qu’il n’y avait « pas de rejets à l’extérieur » suite à
cette explosion ayant eu lieu dans un centre de traitement de déchets exploité par la société Socodei,
filiale d’EDF.
« ‘Pas de rejet radioactif selon le CEA’… Mais qui peut encore faire confiance à de telles déclarations »,
a ironisé Denis Baupin, adjoint écologiste à la mairie de Paris, dans un message diffusé vers 14 h 10
sur son compte Twitter.
Interrogé à 14 h sur BFMTV, le ministère de l’intérieur, Claude Guéant, a également affirmé qu' »il n’y
a pas de fuite radioactive à Marcoule ». « Aucune mesure de confinement ou d’évacuation » des
salariés « n’a été nécessaire » sur le site nucléaire, a ajouté vers 15 h le ministère. Les blessés « n’ont
pas été contaminés » et la personne décédée est « morte dans l’explosion », a-t-on ajouté, en précisant
que les opérations étaient menées par les services de sécurité du Centre de traitement et de
conditionnement des déchets de faible activité (Centraco), épaulés par les pompiers locaux.
De son côté, la ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, est partie sur les lieux de l’accident.
Elle est attendue sur place vers 17 h 15 pour participer à une « évaluation précise des éventuels
impacts radiologiques de cet accident », a indiqué le ministère.
« LA FRANCE N’EST PAS À L’ABRI D’UN ACCIDENT NUCLÉAIRE MAJEUR »
Après l’accident de Fukushima, l’explosion près du site nucléaire français est une « nouvelle
illustration qu’un accident est malheureusement possible. C’est très au dessus de nos moyens », a
également estimé Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement et présidente de CAP 21,
sur son compte Twitter, dans un message publié vers 14 h.
« Combien d’accidents, d’explosions, de drames humains avant d’engager la transition énergétique
et de demander enfin au peuple s’il est prêt à prendre ces risques ? » a aussi demandé le parti de
gauche dans un communiqué. Avant de lancer : « Il faut sortir du nucléaire ! D’autres choix
énergétiques sont possibles, on ne peut plus attendre ! »
L’association France nature environnement a également jugé dans un communiqué que « ce nouvel
accident souligne les problèmes de maîtrise du risque nucléaire et technologique en France ».
« Sans préjuger de l’ampleur » de cet accident, « nous voyons bien que les accidents nucléaires
n’arrivent pas qu’à Tchernobyl ou Fukushima. Même dans le Gard nous ne sommes pas à l’abri », a
encore estimé Catherine Grèze. Selon elle, « il est urgent de revoir notre politique énergétique et
nucléaire, pour s’orienter vers une politique qui ne fasse pas peser une épée de Damoclès sur la tête
de nos concitoyens. »
« INTÉGRER CET ÉVÈNEMENT DANS LA BATTERIE DE TESTS DE RÉSISTANCE »
Pour l’eurodéputé MoDem Jean-Luc Bennahmias, « cet accident nous apporte malheureusement une
nouvelle preuve de la dangerosité extrême de la technologie nucléaire », avec laquelle « le risque zéro
n’existe pas ». « La France, comme le Japon, n’est pas à l’abri d’un accident nucléaire majeur », juge-t-il
à son tour dans un communiqué.
Quant aux jeunes écologistes, il estiment aussi – dans un communiqué intitulé « Combien d’accidents
avant une décision politique ? » – qu’il « devient urgent d’engager dès 2012 la sortie du nucléaire ».
Dans un communiqué, l’eurodéputée EELV Michèle Rivasia quant à elle appelé « Nicolas Sarkozy à
intégrer cet évènement dans la batterie de tests de résistance » quela France « doit faire subir au parc
électronucléaire français et aux installations nucléaires de base ».
Des « stress tests » ont été décidés, après l’accident de Fukushima au Japon en mars, par le
gouvernement français, pour les 58 tranches du parc national – ainsi que l’EPR en construction à
Flamanville (Manche) -, mais aussi pour les usines de retraitement d’Areva et les laboratoires de
recherche du CEA (Commissariat à l’énergie atomique). Dans le cadre de cet audit, l’Autorité de
sûreté nucléaire (ASN) a pour mission de fournir des « premières conclusions » d’ici à fin 2011. EDF,
exploitant historique des réacteurs français, doit rendre ses rapports à l’ASN mi-septembre.