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REVUE DE PRESSE DU JEUDI 26 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

Reuters général
Mercredi 25 janvier 2012 – 21:00:00 GMT
2012-Hollande creuse l’écart avec 31% au premier tour, selon CSA
PARIS, 25 janvier (Reuters) – Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande creuse
l’écart sur Nicolas Sarkozy avec 31% des intentions de vote au premier tour et 60% au second, selon
un sondage CSA pour BFM TV, 20 minutes et CSC.
Il gagne deux points dans cette enquête réalisée après le premier grand discours du candidat PS au
Bourget, dimanche dernier. Nicolas Sarkozy perd un point au premier tour à 25%, et trois au second
tour à 40%.
La candidate d’extrême droite Marine Le Pen perd deux points à 17%, devant le centriste François
Bayrou qui en gagne deux à 15%. Le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon gagne deux
points à 9%.
La candidate écologiste Eva Joly est à 2%, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin à 1%,
tous les autres candidats en dessous de 1%.
L’enquête a été réalisée les 23 et 24 janvier sur un échantillon national représentatif de 1.011
personnes âgées de 18 ans et plus. (Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse)

 

l’Humanité Cuisine, jeudi 26 janvier 2012
Les sondeurs mis en cause
Max Staat
Jean-Luc Mélenchon saisit le Conseil d’État sur le rôle insuffisant de la Commission des sondages
pour veiller à la régularité de ceux-ci.
«Nous combattons ces entreprises commerciales que sont les instituts de sondages car elles pèsent comme un couvercle sur l’intelligence du peuple et sa capacité de faire des choix éclairés », affirme François Delapierre, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, présent hier après-midi au Conseil d’État, qui tenait audience sur la saisine du candidat du Front de gauche mettant en cause la Commission des sondages.
À l’occasion de la publication d’un sondage Harris Interactive, en septembre 2011, qui donnait
Hollande, Sarkozy et Le Pen entre 28 % pour le premier à 18 % pour la dernière et seulement 3 %
pour Jean-Luc Mélenchon, l’équipe du Front de gauche a voulu avoir le coeur net sur la méthodologie
des sondeurs. « Non par esprit de mauvais joueur », précise l’avocate de Jean-Luc Mélenchon, Me
Raquel Garrido, « mais pour démonter un mécanisme où l’opacité sur les méthodes employées, sur
les secrets de fabrication, débouche sur de véritables manipulations de l’opinion ». Et l’avocate de
dénoncer l’impossibilité d’obtenir, via la Commission des sondages, pourtant chargée de veiller à la
régularité et à la transparence, les informations tant sur le panel des sondés que sur les critères des
fameux « redressements » qui corrigent les réponses des citoyens sondés.
De même, l’avocate jette le doute sur les sondages en ligne où les réponses sont dites « spontanées
» mais sont en réalité celles de participants « volontaires et payés ». Pour elle, « si les citoyens
s’expriment par le vote, ils ont droit de le faire à l’abri de toutes pressions sondagières ». Ce que
confirme, de son côté, Alain Garrigou, agrégé d’histoire et de sciences politiques, qui rappelle
opportunément qu’une loi votée par le Sénat en 2011 prévoit une refonte totale de la méthodologie
des sondages avec « une Commission des sondages vraiment représentative, assurant la
transparence quant aux conditions de leur réalisation, ayant les moyens de vérifier et de sanctionner
» et « interdisant les sondages en ligne sur les questions politiques ». L’UMP a refusé de la voter à
l’Assemblée. On se demande pourquoi. La décision du Conseil d’État est mise en délibéré.

 

Sud Ouest
Bordeaux Rive Gauche
Jeudi 26 janvier 2012, p. Bordeaux Rive Gauche-C2_16
Villenave d’Ornon
LÉGISLATIVES Pierre Augey, maire de Fargues-de-Langon, a annoncé sa candidature sur la 9e
circonscription pour le Front de gauche
Le Front sur le terrain
CATHERINE DOWMONT
Catherine Daguerre, de Léognan, sera sa suppléante
Les militants et sympathisants du Front de gauche en Sud-Gironde avaient deux rendez-vous jeudi
soir. Le premier, à 18 h 30, salle François-Mauriac au centre culturel des Carmes de Langon, où
Pierre Augey a annoncé officiellement sa candidature sur la 9e circonscription avec, à ses côtés, la
citadine Catherine Daguerre.
Deuxième rendez-vous, à 20 h 30, pour suivre en direct la prestation de leur leader, Jean-Luc
Mélenchon, invité de l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2. Ils se sont retrouvés à une cinquantaine à Saint-Pierre-d’Aurillac pour une « écoute collective publique ».
Cet agenda chargé devrait l’être encore plus ces prochaines semaines, tant le Front de gauche
entend être omniprésent sur le terrain pour mener, dans le même temps, les deux campagnes, celle
des présidentielles et celle des législatives.
Depuis 1971 Sur la 9e, on retrouvera donc Pierre Augey, maire de Fargues, conseiller général de Langon, qui n’en est pas à sa première campagne. « Depuis 1971, j’ai été candidat à toutes les législatives, au début comme suppléant de Jean Lafourcade à Saint-Pierre-d’Aurillac. On est même arrivé à 300 voix du socialiste Lagorce », se félicite-t-il.
Mais c’est plus sur la vague de la campagne de 2005 sur le traité constitutionnel qu’il compte surfer
en rappelant l’apparition des assemblées citoyennes et ces réunions commencées à une poignée et
qui ont débouché sur des assemblées de 80 personnes réunies dans une petite commune par le
sujet.
De Léognan
Aux côtés de celui qui se revendique comme un rural, on retrouve une femme de 51 ans, Catherine
Daguerre, dont la légitimité réside dans sa commune, Léognan. Cette mère de trois enfants est
responsable environnementale à ERDF Bordeaux. Elle n’a pas de mandat mais pourrait remplacer
son titulaire Jean-Luc Mélenchon au Parlement européen s’il est élu président de la République ou
député. Tête de liste Grand Sud-Ouest aux Européennes de 2004, on la retrouve en deuxième
position en 2009 derrière le leader du Front de gauche.
L’autre soir, dans la salle des Carmes, les deux candidats ont brandi le Petit Livre rouge qui présente
le programme de Jean-Luc Mélenchon aux prochaines présidentielles. « Nous partons pour les
gagner. Nous devons changer la logique de fonctionnement de notre société. » Et d’égratigner, au
passage, la position du Parti socialiste. « Quand il est dans l’opposition, il se dit contre la réforme sur les collectivités territoriales. Et, depuis qu’il est majoritaire au Sénat, il n’est plus question d’annuler cette loi. »
Pierre Augey et Catherine Daguerre, comme tous ceux qui les accompagnent, estiment que la
gestion de proximité doit se faire avec les habitants « pour leur conserver les services publics de
proximité » et leur donner toute latitude y compris pour amender le programme du Petit Livre rouge

 

Paris-Normandie
Grand Rouen
Rouen, jeudi 26 janvier 2012, p. Grand Rouen_7
« Il y a une dynamique »
3 questions A. Pierre Laurent, chef de file du Parti communiste, vient soutenir les candidats Front de
gauche.
Dorothée Brimont
Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français et président du conseil de campagne
de Jean-Luc Mélenchon, sera à Rouen et à Saint-Etienne du Rouvray dès ce soir. Lors de sa visite, le numéro un du PCF ira à la rencontre des salariés du Belvédère, d’UPM Kymmene (la papeterie de
Grand-Couronne) et rencontrera les élus Stéphanais.
Pourquoi venir à Saint-Etienne-du-Rouvray ce soir?
Pierre Laurent: «Cela s’inscrit, bien sûr, dans la campagne de l’élection présidentielle mais aussi
dans le lancement de la bataille des législatives avec nos deux candidats Front de gauche Hubert
Wulfranc et sa suppléante Hélène Klein [pour la troisième circonscription, NDLR]. Nous estimons que les deux campagnes sont liées car nous souhaitons constituer une réelle majorité de gauche. Nous avons le courage de mener une politique sociale qui est la condition majeure de cette élection.»
Vous allez rencontrer les salariés du centre hospitalier du Belvédère et ceux de UPM Kymmene
vendredi, pourquoi ces choix?
«De manière générale, l’industrie et les services publics sont au coeur de la campagne du Front de
gauche. L’enfoncement dans la crise menace l’industrie alors que c’est une richesse utile. Nous
luttons également contre l’affaiblissement des services publics. Partout où nous allons, nous
rencontrons les salariés. C’est un enjeu très important pour mener une politique au service du social.
Pour le Front de gauche, le débat ne porte pas sur les fermetures d’entreprises mais sur les outils
d’une politique ambitieuse pour l’industrie et les services publics.»
A titre personnel, que pensez-vous de la campagne de Jean-Luc Mélenchon au nom du Front de
gauche?
«C’est une campagne qui me satisfait. Elle est dynamique et elle correspond aux objectifs que nous
avions fixés. Il y a une dynamique unitaire avec les mouvements sociaux et citoyens. C’est cette
dynamique populaire et citoyenne que nous souhaitions.»
Dorothée Brimont
Pierre Laurent, venu soutenir les salariés de Petroplus, avec Jean-Luc Mélenchon, le 6 janvier dernier

 

Le Monde
Analyses, jeudi 26 janvier 2012, p. 20
Livre du jour
Un tribun du peuple de gauche
Voilà une bien étrange figure de la gauche française que ce personnage, au ton incisif et verbe
suranné qu’on entend sur toutes les ondes disputer à François Hollande la voix du peuple de gauche.
Les journalistes Lilian Alemagna et Stéphane Alliès livrent un portrait vivant et précis de Jean-Luc
Mélenchon. A travers une enquête fouillée, des témoignages et quelques perles, leur ouvrage
permet de découvrir ce républicain au laïcisme viscéral, souvent caricaturé mais peu connu.
Les auteurs ont voulu  » ausculter quarante ans d’histoire de la gauche  » et c’est réussi. De ses débuts en tant que journaliste militant à sa candidature à la présidentielle, ils dépeignent celui qui apparaît comme la surprise politique depuis deux ans. Au fil des pages, on aime  » Méluche  » – surnom donné par ses amis – ou bien il insupporte. On le cueille dès son arrivée en Normandie, fils de famille piednoir débarquant de Tanger en 1962 et qui se sent rejeté par ces  » barbares  » qui parlent mal le français.
On le suit dans le Jura, puis dans l’Essonne, où il va construire son fief. L’ouvrage décrit les méthodes politiques de ce militant passé du trotskisme lambertiste au Parti socialiste. On le voit ainsi évoluer, entouré d’un petit noyau de fidèles, disciplinés et sans états d’âme pour gagner des positions. Déjà, il lance :  » Je suis leur père. Ils parlent avec mes mots. La mélenchonisation des esprits est en marche !  » Déjà, l’ego démesuré de celui qui croit en son destin à gauche.
On découvre aussi un trublion membre du Grand Orient de France. Il avait toujours refusé d’évoquer
son appartenance à la franc-maçonnerie. Il confirme être devenu  » frère  » en 1983. Il utilisera ce
réseau avec parcimonie, mais n’y renoncera pas. Le reste de son histoire est plus connu : la
construction de la Gauche socialiste avec Julien Dray, ses changements d’alliances internes pour
peser sur la ligne de la direction et son irréversible rupture à partir du référendum européen en
2005. Le livre fourmille d’anecdotes comme celle où, reçu à l’Elysée avec M. Dray en 1988, François
Mitterrand les encourage à taper contre l’ouverture voulue par le premier ministre Michel Rocard : « 
Vous avez raison. Les centristes ce n’est pas possible « , livre celui qu’il appelle  » le Vieux « . L’amour de Mélenchon pour Mitterrand est total jusqu’à l’aveuglement :  » il s’avère incapable d’évoquer le passé trouble de Mitterrand « , notent les deux journalistes.
La mue du socialiste s’est faite avec des ruptures et des figures tutélaires. Après Jaurès, Mitterrand,
Jospin, c’est au tour de Chavez. Il est impressionné par les révolutions bolivarienne et surtout
vénézuélienne, convaincu que cela préfigure ce qui va se passer en Europe. Et c’est peut-être la
partie la plus faible du livre. On est moins séduit par l’analyse de son corpus idéologique et sur cette
référence omniprésente au chavisme dans ses discours. Le parallèle qu’il fait entre les mouvements
de gauche sud- américains, les états de crise démocratique des pays dans lesquels ils se construisent et la France,  » cela ne fonctionne pas « , comme le résume Lionel Jospin. Il a raison. Cela méritait un développement au moment où le candidat assure qu’il arrivera au pouvoir quand tout sera  » balayé  » par les masses.
Sylvia Zappi

 

l’Humanité Cuisine, jeudi 26 janvier 2012
Front de gauche, un engouement qui se confirme
Mina Kaci
Ils étaient 4 500, mardi soir, au meeting du Front de gauche à Besançon, deux fois plus de
participants qu’espéré par les organisateurs. Une campagne qui fait l’événement chez les salariés de
cette région riche en fleurons industriels.
Franche-Comté,
envoyée spéciale.
À ce moment-là, ni Jean-Luc Mélenchon ni Pierre Laurent ne captent l’attention. Les journalistes ont
les yeux tournés vers ce cégétiste d’Alstom qui fait une démonstration saisissante au candidat du
Front de gauche et au secrétaire national du PCF. « Je regrette que la direction ait omis de vous
faire visiter l’atelier de production d’ailettes. Un joyau de l’industrie française est entre nos mains et
c’est ça qui est voué à disparaître. » Jacques Rambur parle calmement, fermement, fièrement du
savoir-faire des ouvriers, « artisans », selon lui, et du gâchis qu’engendre la délocalisation des
ailettes en Pologne. « Nous allons devenir une simple usine d’assemblage et non plus de production.
»
Un mot d’ordre :
« Résistance »
En quelques phrases, le syndicaliste résume le sens de la colère exprimée ou contenue du monde du
travail dans cette région franc-comtoise, fleuron de l’industrie française, sillonnée, le 24 janvier, par
les chefs de file du Front de gauche. En peu de mots, Jacques Rambur permet de comprendre
pourquoi la foule de ces travailleurs se presse dans les meetings du Front de gauche, comme mardi
soir, à Besançon, où le Palais des sports a vibré sous les 4 500 voix entonnant à plusieurs reprises le désormais mot d’ordre de campagne, « Résistance ».
C’est de résistance qu’il est question au meeting et tout au long de la journée de rencontres avec les
salariés et les syndicalistes dans les départements du Doubs et du Territoire de Belfort, où « les gens se sentent condamnés à la mort sociale. Si au moins ce qu’ils produisent n’était pas bien fait… »,
déplore le candidat à la présidentielle. Ici, on ne s’attarde pas sur les chiffres accusateurs du déclin
industriel et de la disparition programmée des services publics. « On connaît tous le constat »,
précise Thierry Herbier, le secrétaire régional de la CFDT.
Ici, on montre du doigt les multinationales, responsables du mal-être des salariés et de leurs
familles. « On vit de l’industrie et essentiellement de trois grands donneurs d’ordres qui font la pluie
et le beau temps », explique Sabine Verdant. Secrétaire de l’union départementale CGT du Territoire
de Belfort, elle cible Alstom, Général Electric et Peugeot. « Ils cassent le travail, organisent la mise en concurrence et délocalisent », s’indigne Pierre Laurent. « Le capitalisme aujourd’hui est celui de la
rente, du profit à outrance, un capitalisme qui saccage le travail si cela peut lui rapporter plus »,
insiste le secrétaire national du PCF. « Il faut rendre les coups aux financiers », martèle Jean-Luc
Mélenchon dans ses rencontres qui rassemblent du monde, particulièrement des adhérents de
divers syndicats. « Si vous ne résistez pas, vous serez tondus jusqu’à la peau », comme les Grecs. «Les vautours sont arrivés en France, ils regardent de haut », souligne-t-il, à chaque fois debout, pour
mieux communiquer avec le public, très participatif.
des liens se nouent avec le monde du travail
À Belfort, à Mandeure ou à Besançon, partout où Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon s’expriment,
ils ne manquent pas d’interpeller le candidat du PS, tout en se réjouissant, l’un comme l’autre, de
son entrée « au club » des politiques opposés au monde de la finance. « La guerre, tu dois la faire
pour de bon », lance Jean-Luc Mélenchon du haut de la tribune, à Besançon. « Il faut sortir à coups
de pied la finance des entreprises », souligne-t-il dans une salle, à Belfort. La guerre au capitalisme
financiarisé ne peut se faire avec un simple « sabre de bois face à des gens qui y vont à la hache »,
renchérit Pierre Laurent.
L’un et l’autre estiment que la dynamique du Front de gauche modifie le paysage politique. On se
réjouit de « la contamination idéologique » que l’alliance provoque, dit le prétendant à l’Élysée.
Dans une parfaite osmose, ils poussent donc François Hollande à « décliner ses mesures et à ne pas se contenter de déclarations d’intention », sur la guerre qu’il entend mener au monde de la finance, poursuit le responsable communiste. Le candidat du Front de gauche se dit persuadé que « plus François Hollande va sur le violon anticapitaliste, plus il valide mon vocabulaire. Cela élargit notre
espace ».
Au fil des meetings et des déplacements de campagne, se nouent des liens qui relient le Front de
gauche au monde du travail, au monde syndical. Un lien entre un candidat et un public qui était en
quête d’un porte-parole efficace. « Il dit ce que l’on ressent. On en a marre d’être exploités. On veut
relever la tête », résume Monique Krauss, une participante.

 

Midi Libre, L »indépendant
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Jeudi 26 janvier 2012
Le Front de gauche se lance dans la bataille des élections
G. C.
C’est dans un Espace Marcel Cachin flambant neuf qu’a eu lieu, samedi dernier, la cérémonie des
voeux du Front de Gauche. Entouré de nombreux militants, mais aussi de la candidate aux élections
législatives Rosine Charlut, et de son suppléant Sébastien Gasparini, le secrétaire de la section du
parti communiste Rémi Pénavaire a remercié tous ceux qui ont participé à la rénovation, avant de
prononcer quelques mots d’introduction.
« Ce nouvel Espace Marcel Cachin sera désormais ouvert tous les jeudis,
a-t-il annoncé,
afin d’organiser des débats et des discussions sur de nombreux points (politique, société, culture,
local, etc.). Le Front de Gauche entend construire, dans la diversité, pour rendre le pouvoir au
citoyen. Il célèbre les vertus de l’humain, que nous enlève Nicolas Sarkozy ».
Une candidate remontée et un suppléant motivéEntourée de militants, Rosine Charlut a profité de
cette cérémonie des voeux pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon, et pour lancer sa
propre campagne.
« En ce début d’année, il est utile de faire un état des lieux, aussi bien dans l’Aude, que dans le pays.
Le bilan est tout simplement désastreux, au niveau de l’emploi, de l’éducation, mais aussi de la
santé, des services publics, ou encore de la situation financière. Autant de problèmes dont on
connaît les responsables : les banquiers et les financiers, qui tiennent leur pouvoir de nos dirigeants
(…)».
La candidate prône un changement de système.
« Il faut un bouclier social. Travailler tous, moins et mieux, contrôler les marchés financiers, rétablir
une vraie progressivité de l’impôt, et rajouter des tranches (…)».
Lancée, elle exhorte les citoyens à ne pas se laisser imposer des politiques qui ne cherchent que le
profit.
« Regroupons-nous pour retrouver le pouvoir,
achève-t-elle , et pour reconstruire une France de paix, de démocratie et de justice sociale ».À son tour, Sébastien Gasparini s’est adressé à la salle : « Le temps est venu de reprendre le pouvoir sur nos vies, en refusant de payer une crise dont nous ne sommes en rien responsables »
. Et de continuer :
« Notre projet n’est pas de donner du sens à la rigueur, ni de répartir les souffrances, mais bien de
partager les richesses »
.Le suppléant appelle de ses voeux une véritable révolution citoyenne, par les urnes.
« En 2012,
affirme-t-il
, (…) il ne s’agira pas de laisser ses convictions à la porte du bureau de vote, pour s’étonner ensuite
de ne pas les retrouver en sortant. Le vote utile, c’est le vote Front de Gauche ».Avant que la soirée
ne se termine autour de vins locaux et d’échanges entre les militants, Rémi Pénavaire a rappelé à
tous qu’il était possible de s’inscrire pour aller au meeting de Jean-Luc Mélenchon le 8 février à
Montpellier ou pour le regarder à l’Espace Marcel Cachin.

 

l’Humanité Cuisine, jeudi 26 janvier 2012
« Le seul vote qui refuse totalement l’austérité » « Un message clair à la France ouvrière » « Rendre
leur dignité aux travailleurs précaires »
Jean-Luc Mélenchon,
candidat du front de gauche à la présidentielle.
« Ici, on ne crie absolument pas le nom d’un homme. (…) Gloire à nos drapeaux rouges. Le rouge est
revenu. (…) Mes amis, il faut puiser en nous-mêmes la force dont nous avons besoin pour affronter
la dure tâche que nous avons choisi de mener. Si j’avais eu un doute aujourd’hui, il aurait été dissipé
par ce que j’ai vu. D’aucuns prétendent que la lutte des classes est une vieillerie, or, avec Pierre
Laurent, aujourd’hui, nous l’avons rencontrée, à PSA et à Alstom. Je dédie notre soirée aux courageux syndicalistes de la CGT et de la CFDT qui sont venus à notre rencontre à PSA, en défiants les patrons.
Camarades et amis, vous n’êtes plus éparpillés, en venant en si grand nombre, vous adressez un
message terrible dont il sera question dans toute la région. Jamais on n’a eu une salle remplie
comme ce soir, avec une telle énergie. (…) Il n’y a qu’un seul et unique bulletin de vote, celui qui
vous est présenté par le Front de gauche, car lui seul dit qu’il refuse absolument, totalement, de
quelque manière que ce soit, l’austérité, et vous propose tout au contraire la relance de l’activité. »
Pierre Laurent (PCF),
président du conseil de campagne du front de gauche.
« Si nous, le Front de gauche, nous sommes venus ici avec notre candidat, Jean-Luc Mélenchon, si
nous sommes venus dans ces terres ouvrières, ce matin à Sochaux, chez Peugeot, à Belfort, chez
Alstom, ce soir avec vous tous, à Besançon, c’est pour envoyer un message clair à la France entière,
à la France ouvrière, à la France du travail. Ce message, c’est celui que nous construisons avec le
Front de gauche dans tout le pays depuis des mois. Ce message, c’est le message de l’espoir. (…) Oui, nous relevons la tête et nous disons : la loi du plus fort, la loi du fric, la loi du tous contre tous, la loi du diviser pour mieux régner, ça suffit ! Nous voulons un autre monde : l’humain d’abord. Oui, nous disons : la division, la haine, c’est non ! (…) Non, assez, nous ne sommes pas là pour nous diviser ; nous voulons nous unir, être forts, rassemblés dans la solidarité. Oui, camarades, leur arme contre le monde du travail, c’est la division. (…) Face aux forces de l’argent, face à leur mépris, à leur
autoritarisme, ensemble, unis, c’est nous qui sommes la solution. »
Clémentine Autain (Fase),
responsable des « fronts thématiques » du front de gauche.
« Le visage du monde ouvrier moderne, c’est celui des travailleurs sans papiers exploités dans le
bâtiment, des caissières de supermarchés, des jeunes de la restauration rapide, des intellos
précaires. (…) Nous voulons que leur voix compte, qu’ils retrouvent la dignité. Leur monde, notre
monde, c’est celui du stress, de la pression, des travailleurs pauvres, du mépris des savoir-faire, de la
perspective de faibles retraites… À tous ceux-là, nous disons que le CDI doit redevenir
la norme du contrat de travail. (…) Nous devons inventer la sécurisation des parcours professionnels
pour permettre la continuité des revenus et la sécurité du statut tout au long de la vie. (…)
L’insécurité conforte le repli et la peur, elle mine la créativité et la mobilité. L’angoisse de se
retrouver sans emploi fige les salariés dans des emplois qui les rendent malheureux, et donc les
empêchent d’être heureux au travail. (…) L’unité du peuple ne tient pas à sa souffrance mais se
nourrit de son espérance. C’est ce que nous sommes en train de lever. »

 

Midi Libre
GARD_RHOD
Jeudi 26 janvier 2012
Politique
MISTRAL GAGNANTCharles Ménard enfonce le clouCandidat du Front de gauche sur la troisième
circonscription de Bagnols, Charles Ménard a lu avec attention l’article évoquant la possibilité de la
présence du Parti radical de gauche sur la ligne de départ en juin prochain.S’il n’a jamais été
question d’accord dans le papier entre le Front de gauche, le PRG et le PS, Charles Ménard préfère
enfoncer le clou :
« Il n’y a pas d’accord national et il n’y en aura pas. Le Front de gauche avec son candidat à la
présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, développe en effet une ligne de résistance à l’austérité et aux
banques, de reconquête des acquis sociaux mis à mal par la droite et Sarkozy, de réel partage des
richesses bien loin du social libéralisme du PS. » Voilà qui est dit.

 

Le Télégramme (Bretagne)
Régions , jeudi 26 janvier 2012, p. REG1
bretagne
Présidentielle. Qui est le plus «tweeté» ?
Jean-Luc Le Roux
Qui fait la course en tête sur les réseaux sociaux? La PME Lannionnaise Haploid a lancé une
application ludique, qui mesure la popularité des candidats à l’élection présidentielle sur Twitter.
Régions : bretagne
François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et les autres sont affublés d’un parachute et
tentent un atterrissage sur l’Élysée. Dans leur descente, ils croisent des planètes appelées «France»,
«Afghanistan» ou «Crise». Elle est volontiers ludique, l’animation conçue par la PME Lannionnaise
Haploid (dix salariés), qui mesure la popularité des candidats à la présidentielle via le réseau social
Twitter.
La primaire en exemple
«Nous sommes partis d’un article sur un blog, qui avait mesuré, a posteriori, la popularité des
candidats à la primaire socialiste sur les réseaux sociaux. À peu de chose près, les courbes
correspondaient aux résultats du vote», explique ÉdouardDurand, chefde projet. Il s’est mis au
travail à l’automne, avec Sébastien Vitard et Guillaume Gendre, tous motivés par un concours
organisé par Google et YouTube. «Lesréseaux sociaux parlent énormément de politique. On voulait
restituer visuellement l’impact des candidats, montrer lesquels ont de l’écho», résumeÉdouard
Durand.
Le grand tweet Haploid a choisi de s’appuyer sur les comptes ouverts sur le réseau social Twitter par les candidats et leur parti politique. Ici, pas de vote, ni de sondage. C’est un algorithme qui donne chaquejour un classement, selon l’audience des comptes et le nombre de messages «retweetés», c’est-à-dire relayés par d’autres utilisateurs du réseau. Selon l’écho qu’il rencontre, le parachute du candidat va se trouver plus ou moins proche du palais. Hier, François Hollande et François Bayrou avaient la meilleure trajectoire. «Mais ça change d’un jour à l’autre. On peut remonter dans le temps et voir l’animation des jours précédents», note Antoine Cabot, le patron d’Haploid. À la course en
parachute, l’animation ajoute les mots les plus employés dans les messages, représentés par des
planètes. Hier, c’était «France», «Besançon» (où Jean-Luc Mélenchon était en meeting, mardi),
«Toulon» (où se trouvait, également mardi, François Hollande). Quelques jours plus tôt, l’espace
était constellé de «Crise», «Afghanistan» et «Europe». Des liens permettent de retrouver ces mots,
dans l’ensemble des messages de la communauté Twitter.
Paré à atterrir «C’est un moyen ludique, pour une population pas attirée par la politique, de s’intéresser à ce que dit un candidat et aux thèmes de la campagne», souligneÉdouardDurand. L’application gratuite est disponible sur les tablettes tactiles et les smartphones, et sur internet «avec un navigateur récent»,
précise l’équipe d’Haploid, qui s’est appuyée sur les nouveaux standards du web pour la développer.
Elle sera, bien sûr, consultable jusqu’au 6mai, date du second tour de la présidentielle. Où chacun
connaîtra l’identité du «parachuté» sur l’Élysée.

 

L’Expansion, no. 771
Décryptages Politique, février 2012, p. 14
PRÉSIDENTIELLE 2012
Standard & Poor’s « dégrade » aussi la campagne électorale
Bruno Jérôme; (Paris II); Véronique Jérôme-Speziari; (Paris-Sud XI)
La perte du triple A français conduit pour l’instant les candidats à afficher des programmes
d’austérité, aux dépens de l’emploi et de la croissance.
Statu quo par rapport au mois de janvier pour notre neuvième simulation politico-économique
ElectionScope®-L’Expansion. Le coût électoral de la remontée du taux de chômage est en effet
compensé par le léger regain de popularité du président sortant. Au premier tour, la gauche stagne,
à 46,2 % des voix, tandis qu’avec 40,6 % la droite et le centre abandonnent 0,2 point au FN (13,2 %).
Dans notre baromètre des sondages, la gauche replonge à 38,9 % des voix, soit 2,5 points seulement au-dessus de son score de 2007 (premier tour). La droite et le centre réunissent 41,8 % des voix, et le FN reprend sa progression avec 19,2 %. Pourtant, au second tour, François Hollande l’emporte sur Nicolas Sarkozy, avec en moyenne 56 % des voix.
Au contraire, selon notre simulation politico-économique, la droite devance légèrement la gauche,
avec 50,4 % des voix. La baisse de la note de la France par Standard & Poor’s (S&P), redoutée par
Nicolas Sarkozy, risque-t-elle d’effacer ce fragile avantage ? Au-delà de l’avertissement aux pays du
Sud, S&P a voulu s’immiscer dans la campagne électorale française en contraignant les choix de
celui qui sera élu. En exploitant politiquement cette question, le candidat PS prend le risque de se
lier les mains.
Pourtant, S&P commet une double erreur, économique et politique : d’abord, l’agence n’attend pas
de savoir si les mesures de rigueur budgétaire produiront leurs effets. De surcroît, elle passe à l’acte
en punissant la France par anticipation. Or la théorie des jeux enseigne que seule une menace
crédible est efficace. Ensuite, en voulant peser sur les électeurs et sur les candidats, S&P risque de
« dégrader » le déroulement de la campagne. Les grands candidats, tétanisés par la crainte d’une
nouvelle sanction, continuent de prôner l’austérité, ce qui se traduira par plus de chômage et, in
fine, par plus de dette. Sur ce terreau, les partis extrêmes ne peuvent que prospérer, entraînant ainsi
l’instabilité politique, une situation qui, paradoxalement, est prise en compte dans les critères de
notation de S&P.
Sarkozy, Hollande ou même Bayrou devraient se saisir de ces contradictions et passer à l’offensive
dans le rapport de force engagé par les agences contre les Etats. Or, pour l’heure, Jean-Luc
Mélenchon est le seul candidat à occuper ce terrain.

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REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 25 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

Les Echos, no. 21109
France, mercredi 25 janvier 2012, p. 2
Politique
Le candidat du PS veut réduire l’espace de Mélenchon
RENAUD CZARNES
François Hollande poursuit plusieurs objectifs en radicalisant son discours : récupérer des électeurs
potentiels du candidat du Front de gauche et réunifier le PS.
Non, François Hollande ne se serait pas excentré à gauche lors de son discours du Bourget, dimanche dernier. « Ce n’est pas le surgissement de la gauche chez François Hollande, ironise son porte-parole, le député Bernard Cazeneuve. Il veut rassembler toutes les forces de gauche. » Il n’empêche, malgré ces dénégations, le candidat socialiste à l’Elysée a bien infléchi son discours et donné un vigoureux coup de barre à gauche ce week-end. Avec plusieurs objectifs en tête.
Tout d’abord, François Hollande a voulu faire cesser les attaques de Jean-Luc Mélenchon, le candidat
du Front de gauche, crédité de 7 à 8 % des voix dans les sondages au premier tour de la
présidentielle. L’ancien sénateur socialiste « obtient des scores que le PCF n’avait plus entrevus
depuis la campagne présidentielle de 1995 », souligne l’Ifop. Surtout, à la différence des derniers
scrutins du quinquennat (européennes et régionales), le Front de gauche prend un net ascendant sur
Europe Ecologie-Les Verts, Eva Joly ne dépassant guère 4 % des voix.
Discours « gauchisé »
« Une petite partie de l’électorat socialiste est tentée par le Front de gauche, qui attaque le système
capitaliste et trouve François Hollande en retrait sur ces sujets, analyse Jérôme Fourquet de l’Ifop.
Ainsi s’explique sans doute l’inflexion de son discours qui vise à déplacer le centre de gravité de sa
campagne. » Ainsi s’expliquent les mesures annoncées, telles que la création d’une tranche
supérieure de l’impôt sur le revenu à 45 % au-delà 150.000 euros de revenus, la création de
logements sociaux, et les propos sévères sur les banques ainsi que sur la finance qualifiée d’«
adversaire ».
Hier, Jean-Luc Mélenchon s’est réjoui de la « contamination idéologique » que le Front de gauche «
provoque ». « On va frapper le capitalisme, on va frapper l’argent roi (on dit ça depuis des mois et
des mois tout seuls) », « maintenant il y en a de plus en plus » qui le disent, s’est-il félicité. « Plus
François Hollande y va sur le violon anticapitaliste, plus il valide mon vocabulaire », veut croire
l’eurodéputé. Il disait déjà cela pendant la primaire socialiste, jugeant que les propositions d’Arnaud
Montebourg -le candidat positionné le plus à gauche -, validaient ses thèses. C’est d’ailleurs le
deuxième objectif de ce discours « gauchisé » : François Hollande fait définitivement taire les
critiques de l’aile gauche du PS, mécontente de la ligne trop sociale-démocrate suivie jusqu’à
présent.
Enfin, l’élu de Corrèze veut essayer de récupérer une partie de l’électorat populaire (et, dans une
moindre mesure, les classes moyennes) séduit par Marine Le Pen, et essayer de capter le « réservoir
électoral » très important que représenteraient les abstentionnistes potentiels.
RENAUD CZARNES

 

Le Point.fr
Le journal d’un Besson de campagne, mercredi 25 janvier 2012
Jean-Luc Mélenchon, par Marcel Proust
Par Patrick Besson
Chaque jour, Patrick Besson emprunte la plume d’un célèbre écrivain, français ou étranger, mort ou
vivant, génial ou nul, pour nous raconter la campagne électorale.
Marcel Proust : un amour de Mélenchon
Quand je le vis pour la première fois pénétrer dans le salon de Madame Verdurin, j’eus pour le
député européen Jean-Luc Mélenchon (élu en 2009) une sorte de curiosité attendrie, et me
demandai, sans le moindre soupçon d’arrogance, mais avec une crainte diffuse du traitement que
les habitués du « petit cercle » allaient lui réserver, comment il allait se comporter dans cette arène et,
pour prolonger la métaphore, quel genre de taureau il serait sous les banderilles, les lazzis et les
coups d’épée de la petite bande.
J’eus peur pour lui dès que je vis que tous ses regards se dirigeaient vers notre Odette qui n’en était
pas à sa première victime parmi les hommes politiques, qu’ils fussent de droite ou de gauche, mais il
faut mettre au crédit de la Patronne qu’elle traitait mieux les courtisans de gauche d’Odette que ses
amoureux de droite. Madame Verdurin n’oubliait pas ses années dreyfusardes.
M. Mélenchon, tout embarrassé de lui-même qu’il semblait être dans ses costumes de confection et
ses chaussures abîmées, serait sans doute mieux traité par la Patronne, donc par nous, donc par
Odette, puisque les femmes se plient aux us et coutumes d’un groupe social avec beaucoup plus de
facilité que les hommes, avec une sorte de souplesse innée qui relève sans doute de la génétique,
que les Morin, Douillet, Juppé, Santini, Ferry, Borloo, Besson, Balladur et Baroin que nous avons eu
l’amusement de voir se traîner aux pieds d’Odette pendant un certain nombre de mois. Mlle de
Crécy avait envers les hommes un empressement froid qui les trompait deux fois : quand ils cédaient
à sa gentillesse, et quand ils se heurtaient à son indifférence.
Pourquoi Mélenchon plutôt qu’un autre
Envoûtés puis blessés, ils devenaient des plaies béantes qui suppuraient sous nos yeux blasés,
jusqu’à ce qu’ils finissent par se dissoudre dans l’atmosphère afin soit de se rendre au cimetière les
pieds devant, soit d’aller en HP les pieds de travers, soit de rentrer dans leur foyer en traînant les
pieds. Ces allées et venues amoureuses, si elles amusaient Mme Verdurin et faisaient jaser les
habitués du « petit noyau », ne provoquaient chez Odette qu’une moue incertaine, pâle, presque
interdite. À leur sujet, elle se passait du moindre commentaire, probablement parce que son esprit
n’en concevait aucun.
Pourquoi choisit-elle Mélenchon plutôt qu’un autre ? Tout de suite, elle fut ravie, comme fascinée
par les discours interminables, bousculés, pugnaces, imagés, incendiaires et vagues du député. On
la vit en peu de semaines changer d’attitude, et même d’habillement. Elle délaissa les ruchés, les
volants, les bouillons de dentelle, les effilés de jais perpendiculaires pour de simples tenues
sombres et droites d’institutrice quaker ou de gouvernante australienne sous lesquelles sa poitrine
invisible n’en était pas moins rebondie et palpitait comme un oiseau sur le point d’être capturé par
un ornithologue.
Pour lire les ouvrages que, chaque soir ou presque, le député lui glissait discrètement sur les genoux
sous le regard amusé de la Patronne et de tout le « petit clan », elle fit l’acquisition d’une paire de
lunettes Afflelou (ce qui lui permit d’en avoir une seconde pour 1 euro) et passait désormais ses
journées plongée dans Marx, Engels, Bakounine et Jaurès, avec une préférence assez nette pour
Engels, parce que, disait-elle, il avait quelque chose du chic anglais si important pour elle, même
maintenant que sa vie avait changé d’orientation politique et sociale.
Quand Mélenchon – que tout un chacun chez les Verdurin appelait désormais Front de gauche – se
présenta à la présidence de la République, il y eut chez notre Odette une clarté lunaire,
phosphorescente, incandescente, qu’aucune de ses anciennes pratiques ne lui avait jamais vue. Le
mariage fut décidé en un rien de temps, et il eut lieu à la mairie du 20e arrondissement où résidait
Front de gauche et où Mme Verdurin, se plut-elle à dire pendant la cérémonie, mettait les pieds pour
la première fois de sa vie.
Demain « La victime d’Éric Besson, par Philippe Besson »

 

Le Figaro, no. 20989
Le Figaro, mercredi 25 janvier 2012, p. 6
Politique
Pour François Bayrou, le PS court après Mélenchon
Le président du MoDem affirme qu’il gardera son « cap » et estime qu’Hollande a commis une
erreur en se positionnant, dimanche, en ennemi de la finance.
Rodolphe Geisler
CENTRE Vu du QG de campagne de François Bayrou, rue de l’Université à Paris (VIIe), la prestation
de François Hollande, dimanche au Bourget, n’a peut-être pas été une si bonne opération que cela,
contrairement à ce que veut faire croire l’entourage du candidat socialiste. « En déclarant, »mon
ennemi, c’est la finance*, François Hollande court après Jean-Luc Mélenchon. Je pense que beaucoup de gens de centre gauche vont s’interroger sur cette posture », estime ainsi l’eurodéputée Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou.
Un autre proche du candidat centriste abonde : « Jusqu’à aujourd’hui, Hollande pouvait se prévaloir
du soutien des anciens strauss-kahniens et de la gauche des affaires. Là, il s’est mis de lui-même
dans une situation impossible à gérer pour la suite, car les Français savent bien que la France ne se
gouverne pas à la gauche de la gauche. En fait, il vient d’ouvrir un espace au centre… » Sur le fond,
Sarnez note encore que le candidat socialiste n’a parlé ni de la dette ni du déficit. « Hollande n’a pas
fait un discours pour temps de crise. Il a fait un discours politique de facture traditionnelle, où on a
entendu un florilège de promesses, qui fait s’interroger sur la crédibilité de son projet… », observet-
elle.
Hier matin, sur RTL, Bayrou a d’ailleurs pointé lui-même son désaccord avec l’analyse de Hollande
faisant du « monde de la finance » son adversaire principal. « Ça revient à dire que les problèmes
que nous rencontrons ne sont pas de notre faute et viennent de l’extérieur. Mon ennemi, moi, c’est
le chômage », a-t-il insisté. Député européen du MoDem et ancien patron du Crédoc, Robert
Rochefort juge ainsi « artificiel de faire croire que la relance de la production se fera par des
décisions d’encadrement des banques et de la sphère financière ». Pour lui, « le redressement de la
France, donc la baisse du chômage, passera par le »produire en France* de Bayrou, c’est-à-dire les
PME, la création d’activité et les artisans, qui ont été totalement absents du discours d’Hollande. »
Surtout, décrypte encore Rochefort, « la liturgie, très siècle dernier de Hollande au Bourget, était
adaptée au public qui était là, mais, contrairement à Ségolène Royal, qui en 2007 avait essayé
d’ouvrir, il ne devrait pas mordre au-delà de ce public ». Ce qui fait dire encore à Sarnez que « seul
Bayrou peut incarner et réussir un rassemblement large autour de lui pour former une majorité
nouvelle ». Joint hier par Le Figaro, Bayrou le jure : « Tout cela ne m’oblige qu’à une attitude : garder
mon cap ! C’est parce que j’ai gardé mon cap que les gens me rejoignent aujourd’hui. » Pour preuve,
il souligne qu’il a voté contre la loi pénalisant les génocides, contrairement à l’UMP et au PS.
Ces remarques acides ne sont pas restées sans réponses au PS. Faut-il y voir une certaine fébrilité
dans l’entourage d’Hollande vis-à-vis du candidat centriste ? Président du groupe PS à l’Assemblée
nationale, Jean-Marc Ayrault a ouvert le feu hier. « Bayrou a dit que son seul adversaire, ce n’est pas
la finance mais le chômage. Il est député. Jamais une fois je ne l’ai entendu parler du chômage dans
l’Hémicycle », a raillé le conseiller spécial du candidat socialiste.

 

l’Humanité
Politique, mercredi 25 janvier 2012
Mélenchon indésirable pour les patrons d’Alstom
Mina Kaci
En visite auprès des salariés d’Alstom, hier, avec le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, le
candidat du Front de gauche a rencontré des employés qui ont dû braver les menaces de sanctions
de la direction, hostile à leur venue.
Doubs, Territoire de Belfort, envoyée spéciale.
Quel moment choisir ? Sans doute le rendez-vous à l’usine Alstom reste l’événement le plus
révélateur de ce qui s’est passé, hier, lors des rencontres que le Front de gauche a organisées dans le Doubs et dans le Territoire de Belfort, en Franche-Comté, avec les salariés et les syndicalistes. Il a
d’abord fallu que les syndicalistes de la CGT utilisent le chantage à la grève pour imposer à la
direction que le candidat Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, visitent
l’entreprise Alstom.
Des salariés qui ont peur et se taisent
Mais, une fois sur place, ces derniers ont eu droit à un service minimum. Surtout, ils ont juste eu le
temps de voir une quinzaine de salariés se débiner à leur arrivée dans les ateliers. « Ils ont eu peur
qu’on les voie avec le candidat. On les a menacés de diminuer leur salaire », explique Jean-François
Simon (CGT). « Peur », « réprimandes », « souffrance morale et physique », « suicides ». Des mots
entendus dans toutes les rencontres, qu’elles aient rassemblé des salariés du public, comme la SNCF, l’hôpital, EDF et l’école, ou du privé, comme l’automobile, les équipementiers et la plasturgie.
« Les salariés subissent des conditions de travail inhumaines, des salaires qui ne leur permettent pas de vivre décemment, parce que sous prétexte d’avoir un travail, ils culpabilisent et se taisent »,
déclare Sabine Verdant, secrétaire de l’union départementale CGT. Dans la salle, au Territoire de
Belfort, la présence syndicale est diverse. La FSU, l’Unsa et SUD ont tenu à dialoguer avec le candidat du Front de gauche et Pierre Laurent.
Demande de solutions
face aux multinationales
Mais ici, comme dans le Doubs, on est venu avec une question précise, martelée par tous les
intervenants : comment faire pour s’opposer aux politiques des multinationales ? « On attend des
politiques, du Front de gauche, des propositions et des solutions », lance un syndicaliste.
Ce qui a permis à Jean-Luc Mélenchon de préciser que le programme du Front de gauche est « global,
avec une vision à long terme. Il a pour tâche la planification écologique contre le modèle capitaliste
et productiviste ». Et à Pierre Laurent de prendre le relais pour insister sur « la nécessité d’instaurer
des mesures pour déplacer le centre de gravité des décisions ». Rendre le pouvoir aux salariés reste,
ici comme ailleurs, le maître mot du Front de gauche.

 

Midi Libre
CATALAN_ML; LOZERE; RODEZ_ML; MILLAU; CARCA_ML; NARBONNE_ML; ALES; GARD_RHOD;
NIMES; BEZIERS; SETE; LODEVE; LUNEL; MONTPELLIER
Mercredi 25 janvier 2012
Mélenchon vise Marine Le Pen
A la rencontre des syndicalistes de Peugeot et d’Alstom en Franche-Comté, Jean-Luc Mélenchon (FG)
a une nouvelle fois concentré ses attaques sur le FN, avec en prime des piques au socialiste François Hollande.
« Ne vous laissez pas berner par ceux qui prétendent que le problème, c’est l’immigré, pas le
banquier », a-t-il lancé.
Il dénonce la hausse, promise par Marine Le Pen, des salaires de 200 â?¬.
« Cela ne coûtera pas un euro au patronat, c’est vous qui allez redonner les 200 euros par le biais de
l’impôt ! », tonne celui qui demande un smic à 1 700 euros.
Puis il cible François Hollande et son méga-meeting du Bourget :
« Je suis à votre service pour porter une voix qui ne transige pas, une parole où il n’y a pas que la
musique. » Ajoutant :
« On ne fait pas la guerre à la finance avec un pistolet à bouchon. C’est des méchants en face, c’est
pas le concours de l’ENA, là. » AFP
Charente Libre
Toutes
Actualités, mercredi 25 janvier 2012, p. 47
[a déclaré hier an-Luc Mélenchon, candidat…]
a déclaré hier an-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche (FG) à la présidentielle, venu à la
rencontre des syndicalistes de Peugeot et d’Alstom en Franche-Comté. «Lorsque François (Hollande)
nous dit que son adversaire est la finance, nous lui disons  »bienvenue au club »»

 

Le Parisien
ACTU, mercredi 25 janvier 2012, p. 75_T_8
Front de gauche
Mélenchon se sent moins seul contre la finance
On ne l’avait pas entendu depuis le meeting de son ancien camarade socialiste au Bourget. Hier,
Jean-Luc Mélenchon s’est félicité de la « contamination idéologique » que sa candidature « provoque
» sur le discours de François Hollande, même s’il faut « voir ce qu’il y a derrière les mots ». « Plus il y va sur le violon anticapitaliste, plus il valide mon vocabulaire », a lancé le candidat du Front de
gauche, assurant que « cela élargit notre espace ».
« Ce qu’on dit paraît moins excessif », « quelque chose se dégèle et le Front de gauche franchit les
paliers », a-t-il ajouté, en marge d’un déplacement en Franche-Comté où il a rencontré des
syndicalistes d’une usine Peugeot Scooters, dont les emplois sont menacés et d’autres d’Alstom,
dont une unité doit être délocalisée en Pologne. L’eurodéputé s’est toutefois bien gardé de délivrer
un satisfecit à Hollande. On ne « fait pas la guerre à la finance avec un pistolet à bouchon, a-t-il raillé,
c’est des méchants en face, c’est pas le concours de l’ENA là, c’est la lutte grave et méchante ». « Le pays est en train de bouger » comme cela avait été le cas lors du non au référendum sur le traité
constitutionnel européen en 2005, « que personne n’avait prévu », a commenté à ses côtés le
numéro un du Parti communiste, Pierre Laurent.

 

Le Monde
Radio-Télévision, mercredi 25 janvier 2012, p. 26
Courriels
Bataille navale
Pour suivre la campagne électorale, il faudra avoir le pied marin. En effet, les poètes de bâbord
comme de tribord rament à qui mieux mieux pour filer la métaphore maritime. M. Mélenchon a
traité le candidat socialiste, non pas de  » Hollandais volant « , mais de  » capitaine de pédalo « …
L’échouement tragique du paquebot de croisière, le Costa-Concordia, a poussé au délire la lyre d’un
aède toujours au garde-à-vous devant l’Elysée. Ainsi, M. Longuet, rabouillant en eaux troubles, a
déclaré :  » Il y a des capitaines qui dirigent leur bateau sur les récifs, Hollande côtoie les déficits avec
beaucoup de complaisance…  » Il faut bien reconnaître que question  » naufrages « , les équipages de
M. Sarkozy, qui tient la barre depuis cinq ans, en connaissent un rayon. Même Marine, que son
prénom prédestinait, n’a pas osé sortir celle-là en pareilles circonstances… Souhaitons que d’ici
quatre mois, nombre de ces matelots incompétents auront disparu au terme de cette bataille
navale.

 

Le Monde
Politique, mercredi 25 janvier 2012, p. 8
La CGT mobilise ses troupes pour la retraite à 60 ans
De son côté, la CGT a décidé de mettre l’accent sur le retour de la retraite à 60 ans. Le syndicat
organise un grand meeting sur le sujet, auquel il a invité les candidats des partis de gauche, mardi 31
janvier. Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou, du NPA, ont déjà répondu positivement. Six mille
personnes assisteront à ce meeting, promet Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.  » La
question de l’âge souhaité de départ en retraite, pouvoir partir à 60 ans, voire moins, rassemble très
largement, toutes catégories « , assure Eric Aubin, chargé de ce dossier à la direction confédérale. Les deux responsables se sont montrés intéressés par la promesse de François Hollande d’ouvrir des négociations sur les retraites s’il accède au pouvoir.

 

Le Figaro, no. 20989
Le Figaro, mercredi 25 janvier 2012, p. 16
Débats
BIBLIOTHÈQUE DES ESSAIS
Sophie de Ravinel
LES AUTEURS ont décroché leur casque à loupiote et enfilé une tenue de mineur de fond pour
rédiger cette biographie semi-autorisée de Jean-Luc Mélenchon. Des profondes galeries ils nous ont
remonté du charbon, de la belle matière pour comprendre le candidat du Front de gauche. Ce jeune
« Santerre » que le dirigeant trotskiste Pierre Lambert lorgnait déjà d’un oeil méfiant et qui rêve
aujourd’hui d’intégrer la cour des grands, d’écarter le Front national, pour, au final, faire tomber le
chef de l’État sortant et devenir bâtisseur de cette VIe République qui serait son grand soir…
La République, c’est la cathédrale de ce mystique qui s’érige en sauveur et a conservé les mots du
christianisme de son enfance, de son adolescence fascinée par le sens de l’histoire chez Teilhard de
Chardin. Ce fils de maçon admet enfin qu’il a cherché sa voie au Grand Orient et qu’il y paie sa
cotisation. Son histoire, qui est aussi celle de la gauche socialiste, se lit comme un polar. On y
observe les manoeuvres de ce fort meneur d’hommes – et non pas de femmes -, attaché à l’ordre,
admirateur de François Mitterrand jusqu’à un aveuglement qu’il ne regrette pas, sa chute avec
Jospin et ses angoisses qui transpirent. Une angoisse de l’argent et des finances, en particulier,
racontée par ses proches, susceptible de faire le délice des psychanalystes.
La petite histoire retiendra les liens essonniens de l’ex-sénateur PS avec Serge Dassault. D’autres
pointeront des relations ambiguës avec la Chine bien décryptées… Au final, l’enquête sur ces
quarante années de vie politique est passionnante, car l’intéressé est complexe et son histoire de
porte-drapeau de la gauche radicale ne fait peut-être que commencer. Si Mélenchon « fait plus de
10 % » en avril, indique le socialiste Pascal Cherki, « il aura réussi sa mue, d’un tribun râleur et
compagnon de route du PCF à un dirigeant de premier plan avec qui il faudra compter ». En
attendant, roublard de toujours, le candidat a pris soin de réserver, avant les communistes, les droits
du nom « Front de gauche ».

 

Midi Libre
LUNEL
Mercredi 25 janvier 2012
Le Front de Gauche part en campagne sans candidat mais avec un programme
CAROLINE FROELIG
La décision de créer une assemblée citoyenne du Front de gauche du Lunellois a été prise lundi soir à Lunel. Avec l’objectif de lancer la campagne locale, à la fois pour l’élection présidentielle et les
législatives.Laquelle se déroulera de façon classique, avec présence sur les marchés, distributions de tracts, réunions publiques. Mais aussi avec la mise en place d’un rendez-vous hebdomadaire. Les
militants tiendront ainsi une réunion ouverte à tous, le jeudi soir, de 18 h 30 à 20 h, au café le
Camarguais, à Lunel.Autre rendez-vous programmé : l’organisation d’un déplacement sur le meeting
du candidat du Front à la présidence, Jean-Luc Mélenchon, au parc des expositions de Montpellier,
le 8 février. Un bus partira ainsi de Lunel à 18 h 30, (inscriptions au 04 67 71 00 52 et au 06 89 34 71
80).
Porter des propositions Les militants locaux veulent porter, à moins de 90 jours du premier tour, un
programme :
« Expliquer la situation par rapport à la crise, dire ce que c’est que la dette illégitime », précise
François Got. Et de citer la proposition d’un Smic à 1 700 â?¬ brut, de la retraite à 60 ans.Quant au
candidat local, pour les législatives ?
« Un accord départemental est en vue », expliquent les militants. La circonscription serait a priori
réservée à une femme. Mais elle se joue en fait surtout en fonction de discussions internes entre le
parti communiste et le parti de gauche sur la 8e circonscription. Discussions qui rejailliront sur le
choix pour le Lunellois, afin de garantir un équilibre entre les membres du front de gauche.
« On n’a pas de débat sur le candidat, insistent les militants.
Ce qui nous anime, c’est le programme, l’humain d’abord. »Quant aux contacts avec le candidat
Claude Barral, à la recherche d’une étiquette à défaut de celle du PS, la réponse est laconique :
« Il écrit à Martine Aubry, pour avoir l’étiquette PS… » Il n’aura donc pas celle du Front de gauche.

 

l’Humanité Social-Eco, mercredi 25 janvier 2012
Quelle réforme du système bancaire ?
C. M.
François Hollande veut séparer activités de crédit et de spéculation. Pour reprendre le pouvoir à la
finance, Jean-Luc Mélenchon prône un vaste pôle financier public.
La dégradation des trois banques françaises ne va pas manquer d’alimenter le débat politique. Hier,
Baudouin Prot, président du conseil d’administration de BNP Paribas, est monté au créneau, se
déclarant « fatigué d’entendre les gens dire : l’industrie bancaire ne change pas ». Et d’aller jusqu’à
affirmer que « tout a changé, et à un rythme sans précédent ». « L’idée selon laquelle les banques
françaises n’ont pas très bien financé l’économie depuis le début de la crise est erronée », a-t-il
martelé, rappelant que le rythme de progression des crédits en France en 2009, 2010 et 2011 a été
supérieur à celui de la zone euro et des États-Unis. Bref, circulez, il n’y a rien à voir ! Pourtant, les
clignotants sont au rouge et les institutions monétaires, comme la BCE, font marcher la planche à
billets en mettant près de 500 milliards d’euros de facilités à disposition des banques afin d’éviter
une restriction du crédit…
La fragilisation du système bancaire est en réalité telle que le sujet est incontournable pour les
candidats à la présidentielle. Dimanche, François Hollande a ainsi emboîté le pas du gouvernement
britannique en proposant une loi sur les banques « qui les obligerait à séparer leurs activités de
crédit par rapport aux opérations spéculatives », afin de « maîtriser la finance ». Une idée tirée du
rapport Vickers qui vise à préserver les dépôts et les épargnants des risques pris par les banques
dans leurs activités de marché, mais aussi limiter les sauvetages pour les États. Cependant, cette
proposition seule laisse sur sa faim. Car la BPCE, qui vient d’être dégradée par l’agence de notation
américaine Standard & Poor’s, mène déjà ces activités séparément, sa filiale Natixis se chargeant de
la banque de marché. Cela ne l’a pas empêché de frapper à la porte de l’État en 2008 pour réclamer
de l’aide. Si Jean-Luc Mélenchon partage l’idée d’une séparation entre les deux activités des banques, son programme va plus loin. Davantage qu’une maîtrise de la finance, il veut « reprendre le pouvoir à la finance ». En créant, notamment, un pôle financier public, où les institutions financières
publiques existantes (Caisse des dépôts, Crédit foncier, Oséo, CNP, La Banque postale), banques et
assurances seront mises dans un réseau qui sera chargé d’une nouvelle mission de service public de
crédit et de l’épargne, au service de l’emploi, la formation, la croissance « réelle », le financement
des PME et la préservation de l’environnement.

 

AFP
Origine : France
24/01/2012 22h33 – FRANCE2012-PRÉSIDENTIELLE-PARTIS-FG-SOCIAL-INDUSTRIE – Monde (FRS) –
AFP
Mélenchon en campagne anti-Le Pen
Par Julie DUCOURAU
BESANCON, 24 janvier 2012 (AFP) – A la rencontre des syndicalistes de Peugeot et d’Alstom mardi en Franche-Comté, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche (FG) à la présidentielle, a une
nouvelle fois concentré ses attaques sur le Front national, avec en prime quelques piques à François
Hollande.
A 09H15, devant l’usine Peugeot Scooters à Mandeure (Doubs), menacée d’une centaine de
suppressions d’emplois, il commence par saluer le militant FG qui a tenu tête à Marine Le Pen la
semaine dernière sur un site de PSA non loin. « On est fier de toi! », lui lance le candidat à l’écharpe
rouge.
Face à lui une trentaine de personnes, drapeaux FG, CGT et CFDT sous le vent froid. « Les puissants
peuvent prendre peur », affirme l’eurodéputé, porte-voix en main aux côtés de Pierre Laurent (PCF).
« A votre service » pour une « voix qui ne transige pas », « une parole où il n’y a pas que la musique »,
leur dit-il, ciblant François Hollande sans le citer, avant de s’en prendre longuement à Mme Le Pen :
« Ne vous laissez pas berner par ceux qui prétendent que le problème, c’est l’immigré, pas le
banquier ».
Le FN qui promet une augmentation des salaires de 200 euros, « est une honte pour la classe
ouvrière » : « Cela ne coûtera pas un euro au patronat », « c’est vous qui allez redonner les 200 euros
par le biais de l’impôt! », tonne le défenseur d’un Smic à 1.700 euros.
Un peu plus tard, M. Mélenchon se fait pédagogue devant la bonne centaine de sympathisants,
plutôt âgés, réunis dans une salle de Mandeure. Crise de la dette, « définanciarisation » de
l’entreprise, salaires maximums, tout y passe. Face aux « logiques d’austérité », « notre politique, c’est
la relance de l’activité », planification écologique et réindustrialisation.
« Quel coût social et écologique de fabriquer des scooters en Chine pour les ramener en Europe? »,
demande-t-il, fustigeant le « moins-disant social ».
Dans le car qui le mène à Belfort vers Alstom, il se réjouit en tout cas de « la contamination
idéologique » qu’il « provoque ». Assurant ne pas craindre qu’une partie de son électorat aille vers M.
Hollande après son meeting du Bourget, il affirme : « Plus il y va sur le violon anticapitaliste, plus il
valide mon vocabulaire », « cela élargit notre espace ».
En début d’après-midi, devant des salariés belfortains venus l’écouter pendant leur pause déjeuner,
il réitère son credo : « rendre les coups aux financiers et au parti de la haine », avant de rejoindre
l’usine Alstom qui délocalise une de ses unités en Pologne.
Là, sa visite se fera bien encadrée par la direction, sans pouvoir parler aux salariés au travail. Et
devant les seuls délégués syndicaux, il pousse à « ne rien lâcher ».
Même ambiance le soir au Palais des Sports de Besançon devant plus de 4.000 sympathisants dont
pas mal de jeunes. Dans cette ville où il a fait ses études, M. Mélenchon, sous les « résistance,
résistance », a « dédié la soirée aux courageux syndicalistes de la CGT et de la CFDT venus à notre
rencontre », toujours « plus nombreux ».
« La gauche est de retour! », a-t-il lancé, dans un discours offensif reprenant ses principales mesures :
augmentations des salaires, « prendre tout » au-delà de 360.000 euros de revenus annuels,
interdiction des stock-options, droit de préemption des travailleurs à la vente de l’entreprise.
« Lorsque François (Hollande) nous dit que son adversaire est la finance, nous lui disons +bienvenue
au club+ », mais « on connaît la bête » et « on ne combat pas la finance avec un pistolet à bouchon », at-
il prévenu, appelant les électeurs à « comparer » les programmes. En écoutant « les paroles », et pas
seulement « la musique ».
jud/ei

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REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 25 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

Les Echos, no. 21109
France, mercredi 25 janvier 2012, p. 2
Politique
Le candidat du PS veut réduire l’espace de Mélenchon
RENAUD CZARNES
François Hollande poursuit plusieurs objectifs en radicalisant son discours : récupérer des électeurs
potentiels du candidat du Front de gauche et réunifier le PS.
Non, François Hollande ne se serait pas excentré à gauche lors de son discours du Bourget, dimanche dernier. « Ce n’est pas le surgissement de la gauche chez François Hollande, ironise son porte-parole, le député Bernard Cazeneuve. Il veut rassembler toutes les forces de gauche. » Il n’empêche, malgré ces dénégations, le candidat socialiste à l’Elysée a bien infléchi son discours et donné un vigoureux coup de barre à gauche ce week-end. Avec plusieurs objectifs en tête.
Tout d’abord, François Hollande a voulu faire cesser les attaques de Jean-Luc Mélenchon, le candidat
du Front de gauche, crédité de 7 à 8 % des voix dans les sondages au premier tour de la
présidentielle. L’ancien sénateur socialiste « obtient des scores que le PCF n’avait plus entrevus
depuis la campagne présidentielle de 1995 », souligne l’Ifop. Surtout, à la différence des derniers
scrutins du quinquennat (européennes et régionales), le Front de gauche prend un net ascendant sur
Europe Ecologie-Les Verts, Eva Joly ne dépassant guère 4 % des voix.
Discours « gauchisé »
« Une petite partie de l’électorat socialiste est tentée par le Front de gauche, qui attaque le système
capitaliste et trouve François Hollande en retrait sur ces sujets, analyse Jérôme Fourquet de l’Ifop.
Ainsi s’explique sans doute l’inflexion de son discours qui vise à déplacer le centre de gravité de sa
campagne. » Ainsi s’expliquent les mesures annoncées, telles que la création d’une tranche
supérieure de l’impôt sur le revenu à 45 % au-delà 150.000 euros de revenus, la création de
logements sociaux, et les propos sévères sur les banques ainsi que sur la finance qualifiée d’«
adversaire ».
Hier, Jean-Luc Mélenchon s’est réjoui de la « contamination idéologique » que le Front de gauche «
provoque ». « On va frapper le capitalisme, on va frapper l’argent roi (on dit ça depuis des mois et
des mois tout seuls) », « maintenant il y en a de plus en plus » qui le disent, s’est-il félicité. « Plus
François Hollande y va sur le violon anticapitaliste, plus il valide mon vocabulaire », veut croire
l’eurodéputé. Il disait déjà cela pendant la primaire socialiste, jugeant que les propositions d’Arnaud
Montebourg -le candidat positionné le plus à gauche -, validaient ses thèses. C’est d’ailleurs le
deuxième objectif de ce discours « gauchisé » : François Hollande fait définitivement taire les
critiques de l’aile gauche du PS, mécontente de la ligne trop sociale-démocrate suivie jusqu’à
présent.
Enfin, l’élu de Corrèze veut essayer de récupérer une partie de l’électorat populaire (et, dans une
moindre mesure, les classes moyennes) séduit par Marine Le Pen, et essayer de capter le « réservoir
électoral » très important que représenteraient les abstentionnistes potentiels.
RENAUD CZARNES

 

Le Point.fr
Le journal d’un Besson de campagne, mercredi 25 janvier 2012
Jean-Luc Mélenchon, par Marcel Proust
Par Patrick Besson
Chaque jour, Patrick Besson emprunte la plume d’un célèbre écrivain, français ou étranger, mort ou
vivant, génial ou nul, pour nous raconter la campagne électorale.
Marcel Proust : un amour de Mélenchon
Quand je le vis pour la première fois pénétrer dans le salon de Madame Verdurin, j’eus pour le
député européen Jean-Luc Mélenchon (élu en 2009) une sorte de curiosité attendrie, et me
demandai, sans le moindre soupçon d’arrogance, mais avec une crainte diffuse du traitement que
les habitués du « petit cercle » allaient lui réserver, comment il allait se comporter dans cette arène et,
pour prolonger la métaphore, quel genre de taureau il serait sous les banderilles, les lazzis et les
coups d’épée de la petite bande.
J’eus peur pour lui dès que je vis que tous ses regards se dirigeaient vers notre Odette qui n’en était
pas à sa première victime parmi les hommes politiques, qu’ils fussent de droite ou de gauche, mais il
faut mettre au crédit de la Patronne qu’elle traitait mieux les courtisans de gauche d’Odette que ses
amoureux de droite. Madame Verdurin n’oubliait pas ses années dreyfusardes.
M. Mélenchon, tout embarrassé de lui-même qu’il semblait être dans ses costumes de confection et
ses chaussures abîmées, serait sans doute mieux traité par la Patronne, donc par nous, donc par
Odette, puisque les femmes se plient aux us et coutumes d’un groupe social avec beaucoup plus de
facilité que les hommes, avec une sorte de souplesse innée qui relève sans doute de la génétique,
que les Morin, Douillet, Juppé, Santini, Ferry, Borloo, Besson, Balladur et Baroin que nous avons eu
l’amusement de voir se traîner aux pieds d’Odette pendant un certain nombre de mois. Mlle de
Crécy avait envers les hommes un empressement froid qui les trompait deux fois : quand ils cédaient
à sa gentillesse, et quand ils se heurtaient à son indifférence.
Pourquoi Mélenchon plutôt qu’un autre
Envoûtés puis blessés, ils devenaient des plaies béantes qui suppuraient sous nos yeux blasés,
jusqu’à ce qu’ils finissent par se dissoudre dans l’atmosphère afin soit de se rendre au cimetière les
pieds devant, soit d’aller en HP les pieds de travers, soit de rentrer dans leur foyer en traînant les
pieds. Ces allées et venues amoureuses, si elles amusaient Mme Verdurin et faisaient jaser les
habitués du « petit noyau », ne provoquaient chez Odette qu’une moue incertaine, pâle, presque
interdite. À leur sujet, elle se passait du moindre commentaire, probablement parce que son esprit
n’en concevait aucun.
Pourquoi choisit-elle Mélenchon plutôt qu’un autre ? Tout de suite, elle fut ravie, comme fascinée
par les discours interminables, bousculés, pugnaces, imagés, incendiaires et vagues du député. On
la vit en peu de semaines changer d’attitude, et même d’habillement. Elle délaissa les ruchés, les
volants, les bouillons de dentelle, les effilés de jais perpendiculaires pour de simples tenues
sombres et droites d’institutrice quaker ou de gouvernante australienne sous lesquelles sa poitrine
invisible n’en était pas moins rebondie et palpitait comme un oiseau sur le point d’être capturé par
un ornithologue.
Pour lire les ouvrages que, chaque soir ou presque, le député lui glissait discrètement sur les genoux
sous le regard amusé de la Patronne et de tout le « petit clan », elle fit l’acquisition d’une paire de
lunettes Afflelou (ce qui lui permit d’en avoir une seconde pour 1 euro) et passait désormais ses
journées plongée dans Marx, Engels, Bakounine et Jaurès, avec une préférence assez nette pour
Engels, parce que, disait-elle, il avait quelque chose du chic anglais si important pour elle, même
maintenant que sa vie avait changé d’orientation politique et sociale.
Quand Mélenchon – que tout un chacun chez les Verdurin appelait désormais Front de gauche – se
présenta à la présidence de la République, il y eut chez notre Odette une clarté lunaire,
phosphorescente, incandescente, qu’aucune de ses anciennes pratiques ne lui avait jamais vue. Le
mariage fut décidé en un rien de temps, et il eut lieu à la mairie du 20e arrondissement où résidait
Front de gauche et où Mme Verdurin, se plut-elle à dire pendant la cérémonie, mettait les pieds pour
la première fois de sa vie.
Demain « La victime d’Éric Besson, par Philippe Besson »

 

Le Figaro, no. 20989
Le Figaro, mercredi 25 janvier 2012, p. 6
Politique
Pour François Bayrou, le PS court après Mélenchon
Le président du MoDem affirme qu’il gardera son « cap » et estime qu’Hollande a commis une
erreur en se positionnant, dimanche, en ennemi de la finance.
Rodolphe Geisler
CENTRE Vu du QG de campagne de François Bayrou, rue de l’Université à Paris (VIIe), la prestation
de François Hollande, dimanche au Bourget, n’a peut-être pas été une si bonne opération que cela,
contrairement à ce que veut faire croire l’entourage du candidat socialiste. « En déclarant, »mon
ennemi, c’est la finance*, François Hollande court après Jean-Luc Mélenchon. Je pense que beaucoup de gens de centre gauche vont s’interroger sur cette posture », estime ainsi l’eurodéputée Marielle de Sarnez, bras droit de François Bayrou.
Un autre proche du candidat centriste abonde : « Jusqu’à aujourd’hui, Hollande pouvait se prévaloir
du soutien des anciens strauss-kahniens et de la gauche des affaires. Là, il s’est mis de lui-même
dans une situation impossible à gérer pour la suite, car les Français savent bien que la France ne se
gouverne pas à la gauche de la gauche. En fait, il vient d’ouvrir un espace au centre… » Sur le fond,
Sarnez note encore que le candidat socialiste n’a parlé ni de la dette ni du déficit. « Hollande n’a pas
fait un discours pour temps de crise. Il a fait un discours politique de facture traditionnelle, où on a
entendu un florilège de promesses, qui fait s’interroger sur la crédibilité de son projet… », observet-
elle.
Hier matin, sur RTL, Bayrou a d’ailleurs pointé lui-même son désaccord avec l’analyse de Hollande
faisant du « monde de la finance » son adversaire principal. « Ça revient à dire que les problèmes
que nous rencontrons ne sont pas de notre faute et viennent de l’extérieur. Mon ennemi, moi, c’est
le chômage », a-t-il insisté. Député européen du MoDem et ancien patron du Crédoc, Robert
Rochefort juge ainsi « artificiel de faire croire que la relance de la production se fera par des
décisions d’encadrement des banques et de la sphère financière ». Pour lui, « le redressement de la
France, donc la baisse du chômage, passera par le »produire en France* de Bayrou, c’est-à-dire les
PME, la création d’activité et les artisans, qui ont été totalement absents du discours d’Hollande. »
Surtout, décrypte encore Rochefort, « la liturgie, très siècle dernier de Hollande au Bourget, était
adaptée au public qui était là, mais, contrairement à Ségolène Royal, qui en 2007 avait essayé
d’ouvrir, il ne devrait pas mordre au-delà de ce public ». Ce qui fait dire encore à Sarnez que « seul
Bayrou peut incarner et réussir un rassemblement large autour de lui pour former une majorité
nouvelle ». Joint hier par Le Figaro, Bayrou le jure : « Tout cela ne m’oblige qu’à une attitude : garder
mon cap ! C’est parce que j’ai gardé mon cap que les gens me rejoignent aujourd’hui. » Pour preuve,
il souligne qu’il a voté contre la loi pénalisant les génocides, contrairement à l’UMP et au PS.
Ces remarques acides ne sont pas restées sans réponses au PS. Faut-il y voir une certaine fébrilité
dans l’entourage d’Hollande vis-à-vis du candidat centriste ? Président du groupe PS à l’Assemblée
nationale, Jean-Marc Ayrault a ouvert le feu hier. « Bayrou a dit que son seul adversaire, ce n’est pas
la finance mais le chômage. Il est député. Jamais une fois je ne l’ai entendu parler du chômage dans
l’Hémicycle », a raillé le conseiller spécial du candidat socialiste.

 

l’Humanité
Politique, mercredi 25 janvier 2012
Mélenchon indésirable pour les patrons d’Alstom
Mina Kaci
En visite auprès des salariés d’Alstom, hier, avec le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, le
candidat du Front de gauche a rencontré des employés qui ont dû braver les menaces de sanctions
de la direction, hostile à leur venue.
Doubs, Territoire de Belfort, envoyée spéciale.
Quel moment choisir ? Sans doute le rendez-vous à l’usine Alstom reste l’événement le plus
révélateur de ce qui s’est passé, hier, lors des rencontres que le Front de gauche a organisées dans le Doubs et dans le Territoire de Belfort, en Franche-Comté, avec les salariés et les syndicalistes. Il a
d’abord fallu que les syndicalistes de la CGT utilisent le chantage à la grève pour imposer à la
direction que le candidat Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, visitent
l’entreprise Alstom.
Des salariés qui ont peur et se taisent
Mais, une fois sur place, ces derniers ont eu droit à un service minimum. Surtout, ils ont juste eu le
temps de voir une quinzaine de salariés se débiner à leur arrivée dans les ateliers. « Ils ont eu peur
qu’on les voie avec le candidat. On les a menacés de diminuer leur salaire », explique Jean-François
Simon (CGT). « Peur », « réprimandes », « souffrance morale et physique », « suicides ». Des mots
entendus dans toutes les rencontres, qu’elles aient rassemblé des salariés du public, comme la SNCF, l’hôpital, EDF et l’école, ou du privé, comme l’automobile, les équipementiers et la plasturgie.
« Les salariés subissent des conditions de travail inhumaines, des salaires qui ne leur permettent pas de vivre décemment, parce que sous prétexte d’avoir un travail, ils culpabilisent et se taisent »,
déclare Sabine Verdant, secrétaire de l’union départementale CGT. Dans la salle, au Territoire de
Belfort, la présence syndicale est diverse. La FSU, l’Unsa et SUD ont tenu à dialoguer avec le candidat du Front de gauche et Pierre Laurent.
Demande de solutions
face aux multinationales
Mais ici, comme dans le Doubs, on est venu avec une question précise, martelée par tous les
intervenants : comment faire pour s’opposer aux politiques des multinationales ? « On attend des
politiques, du Front de gauche, des propositions et des solutions », lance un syndicaliste.
Ce qui a permis à Jean-Luc Mélenchon de préciser que le programme du Front de gauche est « global,
avec une vision à long terme. Il a pour tâche la planification écologique contre le modèle capitaliste
et productiviste ». Et à Pierre Laurent de prendre le relais pour insister sur « la nécessité d’instaurer
des mesures pour déplacer le centre de gravité des décisions ». Rendre le pouvoir aux salariés reste,
ici comme ailleurs, le maître mot du Front de gauche.

 

Midi Libre
CATALAN_ML; LOZERE; RODEZ_ML; MILLAU; CARCA_ML; NARBONNE_ML; ALES; GARD_RHOD;
NIMES; BEZIERS; SETE; LODEVE; LUNEL; MONTPELLIER
Mercredi 25 janvier 2012
Mélenchon vise Marine Le Pen
A la rencontre des syndicalistes de Peugeot et d’Alstom en Franche-Comté, Jean-Luc Mélenchon (FG)
a une nouvelle fois concentré ses attaques sur le FN, avec en prime des piques au socialiste François Hollande.
« Ne vous laissez pas berner par ceux qui prétendent que le problème, c’est l’immigré, pas le
banquier », a-t-il lancé.
Il dénonce la hausse, promise par Marine Le Pen, des salaires de 200 â?¬.
« Cela ne coûtera pas un euro au patronat, c’est vous qui allez redonner les 200 euros par le biais de
l’impôt ! », tonne celui qui demande un smic à 1 700 euros.
Puis il cible François Hollande et son méga-meeting du Bourget :
« Je suis à votre service pour porter une voix qui ne transige pas, une parole où il n’y a pas que la
musique. » Ajoutant :
« On ne fait pas la guerre à la finance avec un pistolet à bouchon. C’est des méchants en face, c’est
pas le concours de l’ENA, là. » AFP
Charente Libre
Toutes
Actualités, mercredi 25 janvier 2012, p. 47
[a déclaré hier an-Luc Mélenchon, candidat…]
a déclaré hier an-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche (FG) à la présidentielle, venu à la
rencontre des syndicalistes de Peugeot et d’Alstom en Franche-Comté. «Lorsque François (Hollande)
nous dit que son adversaire est la finance, nous lui disons  »bienvenue au club »»

 

Le Parisien
ACTU, mercredi 25 janvier 2012, p. 75_T_8
Front de gauche
Mélenchon se sent moins seul contre la finance
On ne l’avait pas entendu depuis le meeting de son ancien camarade socialiste au Bourget. Hier,
Jean-Luc Mélenchon s’est félicité de la « contamination idéologique » que sa candidature « provoque
» sur le discours de François Hollande, même s’il faut « voir ce qu’il y a derrière les mots ». « Plus il y va sur le violon anticapitaliste, plus il valide mon vocabulaire », a lancé le candidat du Front de
gauche, assurant que « cela élargit notre espace ».
« Ce qu’on dit paraît moins excessif », « quelque chose se dégèle et le Front de gauche franchit les
paliers », a-t-il ajouté, en marge d’un déplacement en Franche-Comté où il a rencontré des
syndicalistes d’une usine Peugeot Scooters, dont les emplois sont menacés et d’autres d’Alstom,
dont une unité doit être délocalisée en Pologne. L’eurodéputé s’est toutefois bien gardé de délivrer
un satisfecit à Hollande. On ne « fait pas la guerre à la finance avec un pistolet à bouchon, a-t-il raillé,
c’est des méchants en face, c’est pas le concours de l’ENA là, c’est la lutte grave et méchante ». « Le pays est en train de bouger » comme cela avait été le cas lors du non au référendum sur le traité
constitutionnel européen en 2005, « que personne n’avait prévu », a commenté à ses côtés le
numéro un du Parti communiste, Pierre Laurent.

 

Le Monde
Radio-Télévision, mercredi 25 janvier 2012, p. 26
Courriels
Bataille navale
Pour suivre la campagne électorale, il faudra avoir le pied marin. En effet, les poètes de bâbord
comme de tribord rament à qui mieux mieux pour filer la métaphore maritime. M. Mélenchon a
traité le candidat socialiste, non pas de  » Hollandais volant « , mais de  » capitaine de pédalo « …
L’échouement tragique du paquebot de croisière, le Costa-Concordia, a poussé au délire la lyre d’un
aède toujours au garde-à-vous devant l’Elysée. Ainsi, M. Longuet, rabouillant en eaux troubles, a
déclaré :  » Il y a des capitaines qui dirigent leur bateau sur les récifs, Hollande côtoie les déficits avec
beaucoup de complaisance…  » Il faut bien reconnaître que question  » naufrages « , les équipages de
M. Sarkozy, qui tient la barre depuis cinq ans, en connaissent un rayon. Même Marine, que son
prénom prédestinait, n’a pas osé sortir celle-là en pareilles circonstances… Souhaitons que d’ici
quatre mois, nombre de ces matelots incompétents auront disparu au terme de cette bataille
navale.

 

Le Monde
Politique, mercredi 25 janvier 2012, p. 8
La CGT mobilise ses troupes pour la retraite à 60 ans
De son côté, la CGT a décidé de mettre l’accent sur le retour de la retraite à 60 ans. Le syndicat
organise un grand meeting sur le sujet, auquel il a invité les candidats des partis de gauche, mardi 31
janvier. Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou, du NPA, ont déjà répondu positivement. Six mille
personnes assisteront à ce meeting, promet Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.  » La
question de l’âge souhaité de départ en retraite, pouvoir partir à 60 ans, voire moins, rassemble très
largement, toutes catégories « , assure Eric Aubin, chargé de ce dossier à la direction confédérale. Les deux responsables se sont montrés intéressés par la promesse de François Hollande d’ouvrir des négociations sur les retraites s’il accède au pouvoir.

 

Le Figaro, no. 20989
Le Figaro, mercredi 25 janvier 2012, p. 16
Débats
BIBLIOTHÈQUE DES ESSAIS
Sophie de Ravinel
LES AUTEURS ont décroché leur casque à loupiote et enfilé une tenue de mineur de fond pour
rédiger cette biographie semi-autorisée de Jean-Luc Mélenchon. Des profondes galeries ils nous ont
remonté du charbon, de la belle matière pour comprendre le candidat du Front de gauche. Ce jeune
« Santerre » que le dirigeant trotskiste Pierre Lambert lorgnait déjà d’un oeil méfiant et qui rêve
aujourd’hui d’intégrer la cour des grands, d’écarter le Front national, pour, au final, faire tomber le
chef de l’État sortant et devenir bâtisseur de cette VIe République qui serait son grand soir…
La République, c’est la cathédrale de ce mystique qui s’érige en sauveur et a conservé les mots du
christianisme de son enfance, de son adolescence fascinée par le sens de l’histoire chez Teilhard de
Chardin. Ce fils de maçon admet enfin qu’il a cherché sa voie au Grand Orient et qu’il y paie sa
cotisation. Son histoire, qui est aussi celle de la gauche socialiste, se lit comme un polar. On y
observe les manoeuvres de ce fort meneur d’hommes – et non pas de femmes -, attaché à l’ordre,
admirateur de François Mitterrand jusqu’à un aveuglement qu’il ne regrette pas, sa chute avec
Jospin et ses angoisses qui transpirent. Une angoisse de l’argent et des finances, en particulier,
racontée par ses proches, susceptible de faire le délice des psychanalystes.
La petite histoire retiendra les liens essonniens de l’ex-sénateur PS avec Serge Dassault. D’autres
pointeront des relations ambiguës avec la Chine bien décryptées… Au final, l’enquête sur ces
quarante années de vie politique est passionnante, car l’intéressé est complexe et son histoire de
porte-drapeau de la gauche radicale ne fait peut-être que commencer. Si Mélenchon « fait plus de
10 % » en avril, indique le socialiste Pascal Cherki, « il aura réussi sa mue, d’un tribun râleur et
compagnon de route du PCF à un dirigeant de premier plan avec qui il faudra compter ». En
attendant, roublard de toujours, le candidat a pris soin de réserver, avant les communistes, les droits
du nom « Front de gauche ».

 

Midi Libre
LUNEL
Mercredi 25 janvier 2012
Le Front de Gauche part en campagne sans candidat mais avec un programme
CAROLINE FROELIG
La décision de créer une assemblée citoyenne du Front de gauche du Lunellois a été prise lundi soir à Lunel. Avec l’objectif de lancer la campagne locale, à la fois pour l’élection présidentielle et les
législatives.Laquelle se déroulera de façon classique, avec présence sur les marchés, distributions de tracts, réunions publiques. Mais aussi avec la mise en place d’un rendez-vous hebdomadaire. Les
militants tiendront ainsi une réunion ouverte à tous, le jeudi soir, de 18 h 30 à 20 h, au café le
Camarguais, à Lunel.Autre rendez-vous programmé : l’organisation d’un déplacement sur le meeting
du candidat du Front à la présidence, Jean-Luc Mélenchon, au parc des expositions de Montpellier,
le 8 février. Un bus partira ainsi de Lunel à 18 h 30, (inscriptions au 04 67 71 00 52 et au 06 89 34 71
80).
Porter des propositions Les militants locaux veulent porter, à moins de 90 jours du premier tour, un
programme :
« Expliquer la situation par rapport à la crise, dire ce que c’est que la dette illégitime », précise
François Got. Et de citer la proposition d’un Smic à 1 700 â?¬ brut, de la retraite à 60 ans.Quant au
candidat local, pour les législatives ?
« Un accord départemental est en vue », expliquent les militants. La circonscription serait a priori
réservée à une femme. Mais elle se joue en fait surtout en fonction de discussions internes entre le
parti communiste et le parti de gauche sur la 8e circonscription. Discussions qui rejailliront sur le
choix pour le Lunellois, afin de garantir un équilibre entre les membres du front de gauche.
« On n’a pas de débat sur le candidat, insistent les militants.
Ce qui nous anime, c’est le programme, l’humain d’abord. »Quant aux contacts avec le candidat
Claude Barral, à la recherche d’une étiquette à défaut de celle du PS, la réponse est laconique :
« Il écrit à Martine Aubry, pour avoir l’étiquette PS… » Il n’aura donc pas celle du Front de gauche.

 

l’Humanité Social-Eco, mercredi 25 janvier 2012
Quelle réforme du système bancaire ?
C. M.
François Hollande veut séparer activités de crédit et de spéculation. Pour reprendre le pouvoir à la
finance, Jean-Luc Mélenchon prône un vaste pôle financier public.
La dégradation des trois banques françaises ne va pas manquer d’alimenter le débat politique. Hier,
Baudouin Prot, président du conseil d’administration de BNP Paribas, est monté au créneau, se
déclarant « fatigué d’entendre les gens dire : l’industrie bancaire ne change pas ». Et d’aller jusqu’à
affirmer que « tout a changé, et à un rythme sans précédent ». « L’idée selon laquelle les banques
françaises n’ont pas très bien financé l’économie depuis le début de la crise est erronée », a-t-il
martelé, rappelant que le rythme de progression des crédits en France en 2009, 2010 et 2011 a été
supérieur à celui de la zone euro et des États-Unis. Bref, circulez, il n’y a rien à voir ! Pourtant, les
clignotants sont au rouge et les institutions monétaires, comme la BCE, font marcher la planche à
billets en mettant près de 500 milliards d’euros de facilités à disposition des banques afin d’éviter
une restriction du crédit…
La fragilisation du système bancaire est en réalité telle que le sujet est incontournable pour les
candidats à la présidentielle. Dimanche, François Hollande a ainsi emboîté le pas du gouvernement
britannique en proposant une loi sur les banques « qui les obligerait à séparer leurs activités de
crédit par rapport aux opérations spéculatives », afin de « maîtriser la finance ». Une idée tirée du
rapport Vickers qui vise à préserver les dépôts et les épargnants des risques pris par les banques
dans leurs activités de marché, mais aussi limiter les sauvetages pour les États. Cependant, cette
proposition seule laisse sur sa faim. Car la BPCE, qui vient d’être dégradée par l’agence de notation
américaine Standard & Poor’s, mène déjà ces activités séparément, sa filiale Natixis se chargeant de
la banque de marché. Cela ne l’a pas empêché de frapper à la porte de l’État en 2008 pour réclamer
de l’aide. Si Jean-Luc Mélenchon partage l’idée d’une séparation entre les deux activités des banques, son programme va plus loin. Davantage qu’une maîtrise de la finance, il veut « reprendre le pouvoir à la finance ». En créant, notamment, un pôle financier public, où les institutions financières
publiques existantes (Caisse des dépôts, Crédit foncier, Oséo, CNP, La Banque postale), banques et
assurances seront mises dans un réseau qui sera chargé d’une nouvelle mission de service public de
crédit et de l’épargne, au service de l’emploi, la formation, la croissance « réelle », le financement
des PME et la préservation de l’environnement.

 

AFP
Origine : France
24/01/2012 22h33 – FRANCE2012-PRÉSIDENTIELLE-PARTIS-FG-SOCIAL-INDUSTRIE – Monde (FRS) –
AFP
Mélenchon en campagne anti-Le Pen
Par Julie DUCOURAU
BESANCON, 24 janvier 2012 (AFP) – A la rencontre des syndicalistes de Peugeot et d’Alstom mardi en Franche-Comté, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche (FG) à la présidentielle, a une
nouvelle fois concentré ses attaques sur le Front national, avec en prime quelques piques à François
Hollande.
A 09H15, devant l’usine Peugeot Scooters à Mandeure (Doubs), menacée d’une centaine de
suppressions d’emplois, il commence par saluer le militant FG qui a tenu tête à Marine Le Pen la
semaine dernière sur un site de PSA non loin. « On est fier de toi! », lui lance le candidat à l’écharpe
rouge.
Face à lui une trentaine de personnes, drapeaux FG, CGT et CFDT sous le vent froid. « Les puissants
peuvent prendre peur », affirme l’eurodéputé, porte-voix en main aux côtés de Pierre Laurent (PCF).
« A votre service » pour une « voix qui ne transige pas », « une parole où il n’y a pas que la musique »,
leur dit-il, ciblant François Hollande sans le citer, avant de s’en prendre longuement à Mme Le Pen :
« Ne vous laissez pas berner par ceux qui prétendent que le problème, c’est l’immigré, pas le
banquier ».
Le FN qui promet une augmentation des salaires de 200 euros, « est une honte pour la classe
ouvrière » : « Cela ne coûtera pas un euro au patronat », « c’est vous qui allez redonner les 200 euros
par le biais de l’impôt! », tonne le défenseur d’un Smic à 1.700 euros.
Un peu plus tard, M. Mélenchon se fait pédagogue devant la bonne centaine de sympathisants,
plutôt âgés, réunis dans une salle de Mandeure. Crise de la dette, « définanciarisation » de
l’entreprise, salaires maximums, tout y passe. Face aux « logiques d’austérité », « notre politique, c’est
la relance de l’activité », planification écologique et réindustrialisation.
« Quel coût social et écologique de fabriquer des scooters en Chine pour les ramener en Europe? »,
demande-t-il, fustigeant le « moins-disant social ».
Dans le car qui le mène à Belfort vers Alstom, il se réjouit en tout cas de « la contamination
idéologique » qu’il « provoque ». Assurant ne pas craindre qu’une partie de son électorat aille vers M.
Hollande après son meeting du Bourget, il affirme : « Plus il y va sur le violon anticapitaliste, plus il
valide mon vocabulaire », « cela élargit notre espace ».
En début d’après-midi, devant des salariés belfortains venus l’écouter pendant leur pause déjeuner,
il réitère son credo : « rendre les coups aux financiers et au parti de la haine », avant de rejoindre
l’usine Alstom qui délocalise une de ses unités en Pologne.
Là, sa visite se fera bien encadrée par la direction, sans pouvoir parler aux salariés au travail. Et
devant les seuls délégués syndicaux, il pousse à « ne rien lâcher ».
Même ambiance le soir au Palais des Sports de Besançon devant plus de 4.000 sympathisants dont
pas mal de jeunes. Dans cette ville où il a fait ses études, M. Mélenchon, sous les « résistance,
résistance », a « dédié la soirée aux courageux syndicalistes de la CGT et de la CFDT venus à notre
rencontre », toujours « plus nombreux ».
« La gauche est de retour! », a-t-il lancé, dans un discours offensif reprenant ses principales mesures :
augmentations des salaires, « prendre tout » au-delà de 360.000 euros de revenus annuels,
interdiction des stock-options, droit de préemption des travailleurs à la vente de l’entreprise.
« Lorsque François (Hollande) nous dit que son adversaire est la finance, nous lui disons +bienvenue
au club+ », mais « on connaît la bête » et « on ne combat pas la finance avec un pistolet à bouchon », at-
il prévenu, appelant les électeurs à « comparer » les programmes. En écoutant « les paroles », et pas
seulement « la musique ».
jud/ei

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REVUE DE PRESSE DU MARDI 24 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

Les Echos, no. 21108
France, mardi 24 janvier 2012, p. 5
En Bref Hollande ne devrait pas assister au meeting de la CGT sur les retraites
ECHOS
Le meeting de la CGT le 31 janvier en faveur du retour à la retraite à 60 ans vise à peser dans le débat électoral, a affirmé hier Bernard Thibault, saluant une « évolution » positive de François Hollande à ce sujet. Le candidat du Parti socialiste à la présidentielle ne devrait cependant pas être présent au Zénith de Paris, contrairement à Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et Philippe Poutou (NPA). Six
mille militants et syndiqués se sont déjà inscrits pour prendre part au meeting et les autres pourront
suivre l’événement en direct sur Internet, a annoncé le leader de la CGT lors d’une conférence de
presse.

 

Le Progrès (Lyon)
JUR
Le Jura et sa région, mardi 24 janvier 2012, p. Le Jura et sa région11
Benjamin Gaillard se range derrière Mélenchon
NOM PRENOM
Benjamin Gaillard, 31ans, ancien bras droit de Raymond Forni à la Région et surtout ex plus jeune
premier fédéral de France en sa qualité de patron des socialistes jurassiens a très envie de repiquer
à la politique dans son département mais il n’est pas prêt. Pas prêt à reprendre des coups.
Aujourd’hui reconverti à la restauration dans la région d’Arbois, il reste sonné par les défaites qui ont
eu raison de lui.
Alors il revient timidement par la porte présidentielle et appellera à voter Mélenchon parce que « les
socialistes ne doivent pas selon lui re-commettre la même erreur en votant utile au premier tour ». «
Mélenchon est l’homme du changement, de la rupture » et le seul qui selon lui soit capable de barrer
la route à Marine Le Pen vers laquelle « les salariés de l’artisanat pourraient bien se tourner pour
manifester leur colère », estime-t-il. Il ira soutenir Jean-Luc Mélenchon ce soir à Besançon lors du
grand meeting régional du leader du front de gauche.

 

l’Humanité Politique, mardi 24 janvier 2012
Le M’Pep soutient mélenchon À l’occasion de la tenue de son congrès extraordinaire, les 14 et 15 janvier derniers, le Mouvement politique d’éducation populaire (M’Pep) a décidé « d’appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, dans le cadre d’un soutien critique ». Il a également décidé « d’appeler à voter, en principe, pour les candidats du Front de gauche aux élections législatives. Sauf si d’autres candidats de la gauche radicale étaient plus proches des idées du M’Pep, et sauf si des candidats du Front de gauche faisaient preuve d’attitude agressive à l’égard du M’Pep », précise l’association, qui regrette que « certains candidats du Front de gauche osent établir », selon ses dires, « un parallèle entre la sortie de l’euro préconisée par le M’Pep et la position du FN ».

 

l’Humanité
Politique, mardi 24 janvier 2012
« Le traité met les aides européennes en danger »
Entretien réalisé par Gaël De Santis
Élu ultramarin, Younous Omarjee remplace Élie Hoarau (PC réunionnais) au Parlement européen. Il
siège au sein de la Gauche unitaire européenne et soutient Jean-Luc Mélenchon.
Dans quelles conditions devenez-vous député européen ?
Younous Omarjee. J’étais colistier (du député du Parti communiste réunionnais – NDLR) Élie Hoarau
sur la liste Alliance des outre-mers que nous avons portée ensemble durant la campagne des
européennes de 2009. C’est suite à sa démission que j’ai à assumer la responsabilité de représenter
en Europe les 2,5 millions d’habitants qui peuplent les outre-mers. Mon accession à ce mandat
arrive au milieu d’une crise économique et financière sans précédent. La tâche sera donc rude pour
sauvegarder les intérêts des petites îles ultramarines et de la Guyane, souvent sacrifiées sur l’autel
de grands marchandages mondiaux. Je pense au sort des planteurs de bananes aux Antilles ou de
cannes à sucre à la Réunion. Il faudra être très offensif pour veiller, dans ce contexte, au maintien
des fonds structurels auxquels sont éligibles les régions d’outre-mer. Nous avons dénoncé la
proposition d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy qui conditionne ces aides au fait que les États
respectent la procédure sur les déficits excessifs, c’est-à-dire les critères de Maastricht.
Comment se concrétise la crise pour l’outre-mer ?
Younous Omarjee. Elle est avant tout sociale. À la Réunion, pour ne prendre qu’un chiffre, 60 % des
jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. C’est dramatique. Et la jeunesse dans les outre-mers
est dans l’attente d’une espérance nouvelle. Il n’y a rien de plus tragique que de voir refleurir des
slogans comme « No future ». Chacun a en mémoire la crise de la vie chère, en Guadeloupe et
ailleurs, et très récemment à Mayotte. Je ne suis pas certain que les réponses apportées aient été à
la hauteur du problème.
Quelle est la perception de l’outre-mer dans l’UE ?
Younous Omarjee. Toutes les politiques de l’UE concernent, par définition juridique, les régions
d’outre-mer. Elles s’y appliquent. La possibilité est ouverte par l’article 349 du traité de Lisbonne d’y
apporter des adaptations et des mesures spécifiques. Mais tout ce qui se fait à Bruxelles a des
conséquences chez nous. Il faut sortir du prisme réducteur, s’agissant des outre-mers, du « combien
ça coûte ? » Non seulement l’outre-mer ne coûte pas à l’UE, mais il lui offre la possibilité de son
ambition mondiale. L’Europe, première puissance maritime au monde, c’est l’apport de tout l’outremer
! L’Europe, une puissance spatiale de premier plan, c’est grâce à Kourou ! 80 % de la biodiversité
européenne se trouve dans nos territoires.
Comment vous positionnez-vous dans la campagne à venir ?
Younous Omarjee. Je souhaite l’alternance au mois d’avril. Nous avons en commun avec les députés
européens du Front de gauche une communauté de vues et de valeurs, des projets en commun. Sur
la base de ces convergences, notamment sur les dossiers européens, j’ai répondu favorablement à
la demande que m’a faite Pierre Laurent de participer au conseil de campagne de Jean-Luc
Mélenchon.

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest
INDRE
POLITIQUE, mardi 24 janvier 2012, p. 3
INDRE Actualité
 » AAAssez, révoltez-vous ! « 
cpelletier
L’indignation si chère à Stefan Hessel ne leur suffit pas. Le Front de gauche appelle à la révolution
citoyenne. Hier soir, lors de la présentation des candidats aux prochaines législatives, le mot d’ordre
était on ne peut plus clair : « Les citoyens doivent redevenir acteur de leur vie, de la politique. Il faut
changer de modèle de société. » A l’élection présidentielle avec Jean-Luc Mélenchon, et, aux
législatives, avec Liliane Blanc et Lionel Thura (suppléant) dans la première circonscription, Jacques
Pallas et Nadège Moigneau (suppléante), dans la deuxième circonscription. Jacques Pallas, 61 ans,
maire communiste de Saint-Georges-sur-Arnon, élu la première fois en 1995 et réélu par trois fois,
n’est pas un inconnu dans l’environnement politique du département; il s’est déjà présenté aux
législatives de 2007. Sa suppléante, Nadège Moigneau, 61 ans également, retraitée, syndicaliste, est
issue du mouvement social auquel le Front de gauche fait large place.
Après une carrière professionnelle au sein du Trésor public à Paris, Liliane Blanc, 63 ans, membre du
PCF, a poursuivi son engagement politique et syndical dans le Limousin où elle a assuré trois
mandats d’élue au conseil municipal de Limoges. Son suppléant, Lionel Thura, 55 ans, retraité, est un des responsables du Parti de gauche local. Il est aussi conseiller municipal à Villedieu-sur-Indre. «
Nous sommes le seul parti à rompre avec la politique de rigueur et d’austérité que proposent les
quatre  » grands  » candidats. La candidature de Mélenchon gagne du terrain, il faut entrer en
résistance face à ce qui, économiquement, socialement et humainement est insupportable pour les
citoyens de ce pays. » Localement, les citoyens ont déjà fait un premier pas en ce sens, en se
mobilisant pour la maternité du Blanc, dans les entreprises à Issoudun… « Sur le terrain, dans les
réunions et rencontres citoyennes que nous organisons, nous les invitons à venir s’engager dans
cette campagne. Il y a urgence. »
Catherine Pelletier

 

Le Parisien
Val-d’Oise, mardi 24 janvier 2012, p. 95_E_3
SAINT-GRATIEN
Le Front de gauche débat sur l’écologie
Le Front de gauche du Val-d’Oise prépare la présidentielle… et les lé-gislatives, dans le département,
où il présentera un candidat dans chacune des dix circonscriptions. Ce soir, à Saint-Gratien, l’alliance qui soutient Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle organise une réunion-débat avec le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne (auteur d’un amendement sur les OGM), sur les questions écologiques et sociales, en présence d’Isabelle Volat, élue communiste de Saint-Gratien, candidate du Front de gauche sur la sixième circonscription (Enghien et alentours).
A 20 heures, au centre culturel Camille-Claudel, square Georgette-Aguthe aux Raguenets.

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest
DEUX SEVRES
INFO SERVICE, mardi 24 janvier 2012, p. 21
BRESSUIRE ET LE BOCAGE
La CGT toujours au front sur fond d’élections
cjaouen
Les voeux de la CGT ont pris des allures de conférence cette année. Avec une réflexion passionnante
et passionné menée par Jean-Pierre Papot, ancien employé du Crédit agricole et représentant de
l’Union départementale CGT. Informer, s’interroger, s’indigner sur la crise financière et le rôle du
système bancaire dans cette crise.
D’autres solutions que la rigueur et l’austérité
L’assemblée des militants de l’union locale du Bocage était avide de comprendre. « La dette et son
accroissement de 500 milliards d’euros qu’on veut faire peser sur les salariés sont la résultante de
choix politiques. La rigueur, l’austérité, il y a d’autres solutions », observe M. Papot. Réformer le
système bancaire, taxer les mouvements de capitaux pour éradiquer spéculation et paradis fiscaux,
créer un pôle financier public, revaloriser les salaires et minima sociaux etc., sont parmi les solutions
proposées. On ne peut s’empêcher de retrouver parmi les propositions les contours d’un
programme politique. Tous derrière Jean-Luc Mélenchon ?« Le seul pour l’instant à présenter un
programme », concède M. Papot. Et d’embrayer sur la crise de confiance dans le syndicalisme. «
Quand je vois Marine le Pen en tête des intentions de votes des ouvriers, je me dis qu’il faut revenir
sur le terrain ». Message reçu 5 sur 5 par les militants de l’union locale. Marcel Percheron, conseiller
salarié, dresse un bilan alarmant : « Des petites boîtes à Bressuire pratiquent le harcèlement, les
heures sup’ pas payées. Le 16 février l’Interlude, un restaurant assigné au Prud’hommes par six de
ses employés sera jugé. Nous allons aussi nous battre pour les salariés de CFCA à Chiché et nous
suivons de près MDP ». Le combat continue.

 

La Croix, no. 39183
Evénement, mardi 24 janvier 2012
REPÈRES
Les principales propositions des candidats
Nicolas Sarkozy
Statut de l’enseignant : augmenter la présence dans l’établissement, moyennant une rémunération
« considérablement augmentée ». Direction des établissements : donner aux écoles maternelles,
primaires, aux collèges et aux lycées davantage d’autonomie sur le modèle des universités. Collège :
diversifier les parcours entre voie générale et professionnelle dès la quatrième et la troisième.
Lycées professionnels : rendre obligatoire la formation en alternance pour les dernières années de
CAP et de bac pro.
François Hollande
Ressources humaines : créer 60 000 postes de professeurs en cinq ans, notamment par
redéploiement d’autres fonctionnaires sur des missions enseignantes. Éducation prioritaire :
encourager la scolarisation dès 2 ans dans les milieux défavorisés. Prérecrutements : permettre à
des étudiants de licence de se préparer à l’enseignement, tout en étant payés au smic ; en
contrepartie, les jeunes interviendraient dans les établissements, notamment pour de l’aide aux
devoirs.
François Bayrou
Ressources humaines : geler les suppressions de postes dans l’éducation nationale. Décrochage :
prévoir une « scolarité particulière » pour les élèves qui n’atteignent pas les objectifs de niveau.
Rythmes scolaires : alléger les heures de cours des élèves.
Marine Le Pen
Formation : remplacer les IUFM par des « centres pédagogiques régionaux », assurer un tutorat sur
les trois premières années d’exercice. Grandes écoles : assurer davantage de diversité sociale dans
les cursus « qui forment les élites de demain ».
Jean-Luc Mélenchon Scolarisation : allonger « le temps scolaire » avec un droit à la scolarité dès 2 ans et une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans. Programmes : les redéfinir sur « le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour apprendre ». Supérieur : abroger la loi sur l’autonomie des universités.

 

l’Humanité
Médias, mardi 24 janvier 2012
France Inter et le Front de gauche l’histoire gommée Quand l’huma décape les méninges
Annette Mayer Daniel Clouchoux Michelle Le Moal Perchec
Forges-les-Bains (Essonne)
Je suis de nouveau furieuse envers Ivan Levaï, qui, dans sa revue de presse ce matin, place comme
premier meeting de la campagne celui du Bourget ; il est vrai que ce n’est pas en écoutant son poste
France Inter qu’il aura eu connaissance des meetings de Nantes et de Metz du Front de gauche, ni
avant ni après leur tenue. Il faudrait lui rappeler qu’il fait partie du comité d’honneur des Amis de
l’Humanité et il est regrettable que lui, aussi bien lui que France Inter, n’envisage qu’une bataille des
quatre (UMP, PS, Bayrou, Le Pen) une fois de plus le peuple des citoyens sans grade est oublié en ne mettant pas en lice Mélenchon. Après tout, qu’importe, nous, dans nos quartiers, dans nos villages, dans nos campagnes, nous allons de porte en porte et nous sommes très bien reçus car nous savons ce qu’est la vie des gens et leur espérance.
Contes (Alpes-Maritimes)
L’excuse de transformer le 11 Novembre en journée d’hommage à « tous les morts pour la France »
revient à cracher sur les tombes de ceux qui ont donné leur vie pour la France en 14-18. S’il n’y a
plus de poilus, ce n’est pas une raison pour les gommer de l’histoire, comme l’ont fait les 286 voix
de droite (contre 110) à l’Assemblée nationale. Et ce n’est que le début, car Nicolas Sarkozy a bien
l’intention d’aller plus loin. Le Medef se réjouit de voir disparaître du calendrier certains jours fériés
payés. « Travailler plus pour gagner plus ». Des dates comme le 1er Mai, le 8 Mai, le 14 Juillet, le 11
Novembre font partie de notre patrimoine historique. Si on réfléchit, la guerre de 14-18 n’a pas un
siècle, et certains veulent l’effacer alors que quatre jours fériés religieux ont près de vingt siècles.
Pourquoi le chanoine de Latran, Nicolas Sarkozy, n’y touche pas ? De peur de perdre des électeurs ?
Ou de crainte de se faire rappeler à l’ordre par le pape ? Les 29 avril et 13 mai, nous avons l’occasion
de nous en débarrasser avec un bulletin Front de gauche.

 

Humanite.fr
Merci l’Huma ! Trouver sur une même page une chronique philo et une Invitée de la semaine,
Corinne Masério, ça vous décape les méninges ! J’attendais le retour de Cynthia Fleury avec
impatience. Le début de semaine pour me familiariser avec la prose de Corinne Masério et ce
mercredi 11 janvier, je me délecte de cette promiscuité d’une philosophe psychanalyste et d’une
comédienne rarissime. Merci pour l’Invité de la semaine toujours réjouissant et ce mardi pour la
rédactrice du jour : Juliette, un vrai régal. Merci aussi pour vos pages « Culture », « Tribune Idée ».
Merci d’exister.
Le peuple des citoyens est oublié

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REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 20 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

Le Figaro, no. 20985
Le Figaro, vendredi 20 janvier 2012, p. 4
Politique
Mélenchon veut devenir le meilleur représentant de la « gauche traditionnelle »
Sophie de Ravinel
SA CIBLE, Jean-Luc Mélenchon le confie en aparté, c’est « la gauche traditionnelle et les orphelins de vote ». Le candidat du Front de gauche n’a plus à se donner trop de mal du côté de l’extrême gauche, affaiblie par le forfait d’Olivier Besancenot, ex-tête d’affiche du Nouveau Parti anticapitaliste,
remplacé par Philippe Poutou. L’ancien sénateur socialiste devenu porte-drapeau des communistes
et de la gauche radicale l’a ainsi clamé mercredi soir à Metz devant plus de 2 000 personnes : «Nous
allons nous débarrasser de Nicolas Sarkozy et nous allons faire la gauche ! » Objectif : se démarquer
clairement de François Hollande, associé à François Bayrou et à Nicolas Sarkozy. Ces « trois candidats qui font le concours du sang et des larmes » pour une politique d’austérité. Au passage, il suscite le rire en raillant le candidat PS qui, inspiré par François Fillon, irait chercher ses conseils de campagne auprès de l’agence de notation Standard & Poor’s. Et il tonne : « La gauche a gagné la retraite à 60 ans et ne la lâchera jamais. »
À Metz, il s’est adressé aux classes populaires dont on dit au Front de gauche qu’elles ont été
abandonnées par le PS, ces fameux « invisibles » dont Mélenchon veut faire apparaître le vote. Tout
comme Marine Le Pen, redoutable adversaire. En attaquant violemment la candidate du FN, qu’il a
qualifiée de « semi-démente », Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs pris le risque de braquer une partie
de l’électorat volatil, tenté par l’un ou l’autre des Fronts. « Le diable ne sent plus le soufre », a
regretté Mélenchon au sujet la normalisation du FN. La fille de Jean-Marie Le Pen lui a répondu hier
sur i-Télé avec une habileté méphistophélique : «Tout ça, c’est du cinéma, c’est un grand comédien,
M. Mélenchon. Devant les caméras, il éructe, il menace, il insulte. Mais en dehors des caméras, c’est un homme charmant, affable, presque un petit garçon. »
Proche conseiller du candidat du Front de gauche, Alexis Corbière – auteur d’un essai contre Marine
Le Pen (Le Parti de l’étrangère, chez Flibuste) – a regretté le qualificatif de « semi-démente » employé par son candidat en marge du meeting. «Notre objectif, dit-il, ce n’est pas de la victimiser mais de démonter son programme rationnellement, point par point. »
Mardi prochain, avant un meeting à Besançon (Doubs), Jean-Luc Mélenchon va poursuivre sa
campagne auprès des classes populaires chez PSA à Sochaux – où plusieurs centaines d’emplois
doivent être supprimés -, en compagnie du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. Là même où
mercredi, Marine Le Pen est venue tracter, en réponse au sommet social de Nicolas Sarkozy.
Mélenchon va continuer son offensive « pour reconquérir les coeurs et les esprits de ceux qui se sont
égarés au FN ». Pour montrer aussi à la gauche traditionnelle qu’il est le plus fort contre l’extrême
droite, ennemie de toujours. Fait rare, le candidat ultralaïque pour qui « le rouge est de retour » a
même tendu la main à Metz aux chrétiens modérés qui partagent leurs biens « comme saint Martin ».
À opposer aux « chrétiens des croisades » de Marine Le Pen.

 

Le Figaro, no. 20985
Le Figaro, vendredi 20 janvier 2012, p. 1
Une
ÉDITORIAL ??PAR PAUL-HENRI DU LIMBERT
La mauvaise conscience du PS
par Paul-Henri du Limbert
De tous les coups qui ont été portés contre François Hollande depuis trois mois, le plus rude est venu de Jean-Luc Mélenchon : « Capitaine de pédalo. » Il fallait le trouver. Lorsqu’il passe à l’offensive,
l’ancien sénateur socialiste n’utilise pas le fleuret, mais plutôt les orgues de Staline. Il avait d’ailleurs
prévenu en entrant en campagne électorale : il serait « le bruit et la fureur ». François Hollande s’en
est rendu compte.
Depuis cet époustouflant tir d’artillerie, Jean-Luc Mélenchon a baissé le ton à l’égard du candidat
socialiste. Il n’en reste pas moins que le représentant du Front de gauche, ancien trotskiste
désormais allié aux communistes, représente la mauvaise conscience du PS. La maison socialiste ? Il la connaît par coeur puisqu’il l’a fréquentée pendant près de trente ans. Il sait qu’au fond de chaque
socialiste français sommeille un ancien marxiste vaguement honteux d’être devenu socialdémocrate.
Encore un petit effort pour être révolutionnaire, leur serine-t-il chaque jour. Jean-Luc
Mélenchon ne veut pas corriger le capitalisme, il veut l’abattre. Quand Standard & Poor’s dégrade la
France, il ne fait pas feu sur Nicolas Sarkozy, comme François Hollande, mais sur les agences de
notation. C’est une différence fondamentale, dont il est fier, et qu’il propose aux électeurs de la
gauche française. La gauche arrangeante, c’est Hollande, la gauche dérangeante, c’est lui.
Jean-Luc Mélenchon constitue-t-il un danger pour le candidat du PS ? François Hollande veut croire
que non. Ancien ministre de Lionel Jospin, Jean-Luc Mélenchon appellera naturellement à voter pour
le candidat PS au second tour. Mais il a suffisamment de munitions pour lui gâcher son premier tour.
D’autant plus que sa campagne au canon semble désinhiber l’aile gauche du Parti socialiste, qui ne
voit pas au nom de quoi il faudrait promettre aux Français autre chose que des lendemains qui
chantent. Ce n’est pas l’engagement de François Hollande, qui à ce jour esquive les attaques et
préfère se réfugier dans l’ambiguïté. Mais on peut compter sur Jean-Luc Mélenchon pour le harceler
et lui demander à quelle gauche il appartient vraiment. Sa réponse est très attendue.

 

Midi Libre
CATALAN_ML; LOZERE; RODEZ_ML; MILLAU; CARCA_ML; NARBONNE_ML; ALES; GARD_RHOD;
NIMES; BEZIERS; SETE; LODEVE; LUNEL; MONTPELLIER
Vendredi 20 janvier 2012
Mélenchon, Le Pen : du venin
Jean-Luc Mélenchon, candidat Front de gauche à l’Elysée, a lancé une
« opération nettoyage » contre le Front national. Mercredi, il a qualifié Marine Le Pen de
« semi-démente ».Sur i-Télé, la présidente du FN a réagi : M. Mélenchon
« perd ses nerfs. Je comprends ! C’est quand même pitié de voir quelqu’un qui se présente comme
étant le défenseur des ouvriers n’attirer » que 2 % de leurs intentions de vote. Et d’ajouter :
« Devant les caméras, il éructe, il menace, il insulte. Mais en dehors des caméras, c’est un homme
charmant, affable, presque un petit garçon. (…) Ce qui m’inquiète, c’est (le) terme ‘nettoyage
politique’, qui rappelle furieusement ‘nettoyage ethnique’, alors que M. Mélenchon a, derrière lui,
des troupes ultra-violentes qui déjà, depuis le début de la campagne, m’empêchent par la violence
de tenir mes meetings politiques. » AFP

 

l’Humanité Cuisine, vendredi 20 janvier 2012
Mélenchon en tête-à-tête avec la classe ouvrière
Mina Kaci
Le candidat du Front de gauche a adressé aux 2 500 personnes réunies mercredi soir à Metz un
message d’encouragement à la « France belle et rebelle ».
Metz (Moselle),
envoyée spéciale.
Ils sont là, bien visibles, le regard tourné, deux heures durant, vers l’orateur qui leur parle une
langue qu’ils comprennent. Les visages déterminés suivent cet homme politique qui clame : « Dans
ce pays, vous devez relever la tête, ne plus avoir la gêne de vous dire ouvriers ou employés ou
techniciens. » La classe ouvrière, celle que l’on nomme pudiquement « couches populaires », n’a pas
manqué son rendez-vous, mercredi soir, à Metz (Moselle), avec Jean-Luc Mélenchon.
Sans conteste, la foule de 2 500 personnes (selon les organisateurs) est majoritairement composée
de ces « invisibles » de la société que le candidat du Front de gauche à la présidentielle voulait faire
sortir de l’anonymat. Le 21 juin, au lendemain de son investiture, après un vote, par le PCF, il a tenu
à se rendre à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône, pour rencontrer les salariés de Fralib en lutte
contre le géant Unilever. Ce premier déplacement marquera le sens de sa campagne. « C’est un
moment très symbolique pour moi de commencer ainsi, avec les travailleurs qui se battent pour leur
dignité et leur emploi », expliquera ce jour-là Jean-Luc Mélenchon.
Sept mois plus tard, dans le complexe sportif messin, le message reste bien accroché au fil. Le
candidat ne lâche rien dans sa détermination à être le porte-voix « d’une France belle et rebelle ».
Dans ce département où les fermetures d’usines sidérurgiques grippent l’économie, il n’hésite pas à
attaquer le dirigeant d’ArcelorMittal : « On n’a pas besoin de vous M. Mittal pour produire notre
acier. » Et de se tourner vers la foule pour montrer la force que représente la classe ouvrière : «
Vous êtes le nombre, 53 % de la population active de ce pays est composée d’ouvriers et
d’employés. Sans vous, rien n’est possible. Regardez-vous et soyez fiers de vous ! »
« Il fait rêver la classe ouvrière »
La salle jubile. Hommes, femmes, jeunes – particulièrement présents ici – applaudissent comme un
signe de remerciements à celui qui met en avant la richesse, souvent ignorée, de ces catégories
sociales. Mélenchon redonne de la dignité. Et ce discours plaît, motive. « Il fait rêver la classe
ouvrière, lui ouvre une nouvelle perspective », résume Jean-Marie Derobisz, délégué syndical chez
ArcelorMittal, au Luxembourg. Visibles, les syndicalistes le sont aussi. C’est même une constante
dans maintenant toutes les initiatives du Front de gauche. À Metz, ils figuraient même dans l’équipe
organisatrice du meeting.
« Le Front de gauche permet de renouer les liens qui s’étaient distendus avec les militants syndicaux.
Il n’est pas dans la pédagogie du renoncement », analyse Roger Tirlicien, secrétaire de la fédération
communiste de Moselle. Le sourire ne lâche plus le visage de ce conseiller régional. « Je vous avais
bien dit qu’il y aurait du monde, ce soir… » Quelques heures avant le meeting, Roger Tirlicien
prévoyait une forte affluence : « Nous pensions accueillir mille personnes. Mais après la prestation à
la télévision de Jean-Luc, on a reçu de nombreux appels au PCF pour s’inscrire dans les cars. » Il
précise : « Ces gens nous ont dit qu’ils apprécient que Mélenchon démontre que la gauche peut être
crédible quand elle est vraiment de gauche », précise le dirigeant communiste.
une gauche qui ne s’excuse
pas d’être de gauche Sans doute plus qu’ailleurs, à Metz, restent gravées dans les mémoires ouvrières les trahisons de la gauche lors de son dernier passage au gouvernement, de 1997 à 2002. Aujourd’hui, nombreux sont les électeurs et les militants socialistes à critiquer la campagne « centriste » de François Hollande.
Rémi Lefebvre, chercheur en sciences politiques, espère que l’enthousiasme en faveur de Jean-Luc
Mélenchon « tire davantage le débat à gauche contraignant François Hollande à abattre ses cartes
pour sortir du flou ».
Le Front de gauche veut, à l’occasion des échéances électorales et au-delà, réduire le
désenchantement de la classe ouvrière en promouvant des propositions dessinant une « gauche qui
ne s’excuse pas d’être de gauche, qui se bat pour les acquis sociaux, qui ne lâche aucune conquête »,
clame Jean-Luc Mélenchon, avant de répéter, sous les applaudissements, que le Front de gauche ne
renoncera pas à la retraite à soixante ans. Le langage parle à cette salle qui relève la tête.

 

Paris-Normandie
Vernon Les Andely-Gisors
France-Monde, vendredi 20 janvier 2012, p. Vernon Les Andely-Gisors_55
[l’histoire…]
l’histoire Mélenchon/ Le Pen : échanges d’amabilités
Marine Le Pen, candidate FN à l’Elysée, a jugé hier jeudi que Jean-Luc Mélenchon était hors caméra
un homme « charmant », « presque un petit garçon ». Elle réagissait aux propos du candidat du Front de Gauche qui mercredi l’avait traitée de « semi-démente ». Il « perd ses nerfs, je comprends ! C’est quand même pitié de voir quelqu’un qui se présente comme étant le défenseur des ouvriers n’attirer » que 2 % de leurs intentions de vote, a-t-elle ajouté. « Ce qui m’inquiète, c’est cette utilisation du terme nettoyage politique, qui rappelle furieusement nettoyage ethnique, alors que M. Mélenchon a derrière lui des troupes ultra-violentes qui déjà, depuis le début de la campagne, m’empêchent par la violence de tenir mes meetings politiques », a-t-elle souligné. Lors de son meeting à Metz mercredi, Jean-Luc Mélenchon a lancé « l’opération de nettoyage par rapport à la prétendue présence du FN dans les milieux ouvriers et employés ».

 

Le Figaro, no. 20985
Le Figaro, vendredi 20 janvier 2012, p. 1
Une
[Jusqu’à présent, le candidat du Front de gauche…]
Jusqu’à présent, le candidat du Front de gauche était l’oublié de la campagne PS. Mais aujourd’hui
Jean-Luc Mélenchon remplit les salles… et grimpe dans les sondages d’intentions de vote.
Officiellement, le PS affirme ne pas s’inquiéter, mais dans la réalité craint la montée en puissance de
Mélenchon, qui pourrait attirer des électeurs à la recherche d’une gauche plus radicale. Contenir
Mélenchon, c’est la mission que se sont donnée les plus à gauche des socialistes. « On assure à
Hollande un flanc gauche qui évite que certains électeurs se tournent vers Mélenchon », affirme
Benoît Hamon. PAGE 4 et l’éditorial

 

l’Humanité Cuisine, vendredi 20 janvier 2012
[Sabots…]
Sabots
u Quel drôle de titre tout de même que celui de Libération hier pour un article évoquant la visite et
le meeting à Metz du candidat du Front de gauche : « Mélenchon en Lorraine avec ses gros sabots ».
On comprend bien que le style Libé, qui semble parfois faire référence chez un certain nombre de
confrères, autorise pour un bon mot quelques approximations, quelques clichés ou arrangements.
Sauf que la question est : où sont les gros sabots de Jean-Luc Mélenchon que l’on a perdus, semble-til, dans l’article lui-même, entièrement consacré à la bataille du candidat du Front de gauche contre la candidate du FN, et l’audience qui lui est complaisamment prêtée chez les ouvriers et les «
invisibles »… Ce serait cela, les gros sabots ? Combattre la xénophobie, la démagogie et les
mensonges du FN. Ah oui, c’est vrai, pour Alain Duhamel, dans une tribune du même Libé, Jean-Luc
Mélenchon serait animé d’une « fureur protestataire ». Qui les porte, ces gros sabots ?

 

La Croix, no. 39180
France, vendredi 20 janvier 2012
Les candidats « hors système » effectuent une percée
Le président du MoDem François Bayrou entend profiter des faiblesses de Nicolas Sarkozy et François Hollande. La candidate du FN Marine Le Pen et celui du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon se disputent l’électorat ouvrier.
CORINNE LAURENT
Ils se revendiquent « anti » ou « hors » système. Ils chassent parfois sur les mêmes terres. Et ils
montent dans les sondages. Souvent pour les mêmes raisons et avec les mêmes objectifs. Les
trajectoires de François Bayrou, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n’ont rien de commun mais
ces trois candidats à l’élection présidentielle profitent du contexte actuel défavorable à Nicolas
Sarkozy et, dans une moindre mesure, à François Hollande.
Première explication de cette poussée : le président de la République, qui n’est officiellement pas
candidat – c’est peut-être une raison de ses difficultés -, est toujours l’objet d’un rejet profond. Sa
cote de popularité rechute, après une embellie à la fin de l’année dernière, tandis que les intentions
de vote dont il est crédité se tassent, notamment dans l’électorat UMP. Malgré une stratégie de
représidentialisation et de réformes à tout va, il fait les frais de la crise et de la dégradation de la
note financière de la France. En particulier « dans les catégories de la France du travail », analyse
l’institut Ifop.
C’est précisément cet électorat populaire que se disputent non seulement Marine Le Pen et Jean-Luc
Mélenchon, mais aussi François Bayrou. Ce n’est pas un hasard si ce dernier devait tenir hier soir son premier meeting de campagne à Dunkerque (Nord), dans une région où les difficultés sociales sont criantes. Le candidat du MoDem s’en est expliqué dans La Voix du Nord : c’est là que « la question de la rupture entre le peuple et les soi-disant élites se pose avec le plus d’acuité ». Et ce n’est pas un hasard non plus si le candidat du Front de gauche a tenu, mercredi soir un meeting très offensif contre le Front national à Metz, en Moselle. Ce département symbole de la désindustrialisation, où la présidente du FN avait lancé sa campagne en décembre, s’adressant aux « invisibles ».
Pour l’instant, François Bayrou n’obtient qu’entre 12 et 15 % des intentions de vote mais il est à la
hausse dans toutes les enquêtes. Parmi tous les prétendants à l’Élysée, le président du MoDem est
surtout celui qui a le plus progressé depuis début décembre. Il justifie cette adhésion par le désir des
Français de « chercher autre chose que le choix obligatoire entre Sarkozy et Hollande ». Comme en
2007, le candidat centriste se place donc en dehors du système, au risque d’être taxé de « populisme ». Il entend s’adresser à « ceux que personne ne voit ni n’entend » et relance l’idée de « produire en France ».
Marine Le Pen se voit ainsi concurrencée sur ses thèmes, bien qu’elle soit bien installée en troisième
position dans les sondages, avec 18 à 20 % d’intentions de vote, au point d’être menaçante pour
Nicolas Sarkozy. La candidate du FN, qui dénonce depuis longtemps « le système UMPS » (UMP et
PS), ne perd plus une occasion d’y associer le MoDem.
Elle doit également se défendre sur un autre front, celui ouvert par le candidat de la gauche radicale,
installé autour de 7,5 %. À Metz, Jean-Luc Mélenchon a qualifié Marine Le Pen de « semi-démente »
et affirmé commencer « l’opération de nettoyage par rapport à la prétendue présence du FN dans
les milieux ouvriers et employés ». Réponse de la candidate d’extrême droite : « Il a passé trente et
un ans au PS et a toujours été au coeur du système. Ce n’est pas en m’insultant qu’il attirera le vote
des ouvriers. » La suite devrait se jouer devant les grilles des usines, comme celles du site de PSASochaux
où Marine Le Pen distribuait des tracts, mercredi, face aux militants du Front de gauche.

 

Sud Ouest
Mont-de-Marsan; Dax ~ Sud-Landes
Vendredi 20 janvier 2012, p. Mont-de-Marsan-C2_3
Landes
ÉLECTIONS Les trois candidats à la législative sont déclarés
Le Front de gauche est lancé
Guy Bop
Ils mèneront une double campagne, pour eux-mêmes et pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle
Parti communiste, Parti de gauche et associatifs, qui composent le Front de gauche, étaient réunis
mercredi soir dans la salle polyvalente de Tartas pour présenter les candidats aux élections
législatives et lancer la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. Une campagne, dont le
slogan est « l’humain d’abord » (et pas la finance), placée sous le signe de l’offensive par Pierrette
Fontenas qui préside le comité de soutien aux côtés du philosophe Henri Pena-Ruiz.
L’ancienne maire de Tarnos a chauffé la salle dans laquelle avaient pris place une centaine de
militants, dont de nombreux élus : « Nous avons un challenge à relever. Soyons aussi décomplexés
pour défendre les valeurs de gauche, que le sont les gens de droite depuis 5 ans, pour s’attaquer
aux acquis sociaux. » Et de promettre une campagne au plus près des citoyens, s’appuyant sur un
programme ambitieux (Smic à 1 600 euros net par mois, revalorisation des retraites et
rétablissement de l’âge légal de départ à 60 ans…).
« Notre triple A à nous, c’est  »Autre Ambition pour l’Argent » » a surenchéri le secrétaire
départemental du PC, Alain Baché. Pour le conseiller régional, candidat sur la première
circonscription pour la seconde fois, « l’outsider Mélenchon monte en puissance dans les sondages
et nous allons nous employer avec enthousiasme pour qu’il crée la surprise le soir du premier tour. »
Et d’annoncer que plusieurs leaders syndicalistes allaient lancer un appel en sa faveur car, à gauche,
« il est le seul à s’attaquer à l’argent roi ».
Jean-Marc Lespade, le maire communiste de Tarnos, candidat, comme en 2007, dans la deuxième
circonscription, voit dans ce lancement simultané des deux campagnes, un bon présage. « Je sens
une similitude avec la campagne pour le non au traité européen de Lisbonne. Ce non de gauche,
fondé sur l’anti-libéralisme, il doit se retrouver demain, dans les urnes, par un vote en faveur de
Jean-Luc Mélenchon d’abord, puis sur les candidats de Front de gauche aux législatives. »
Et de recommander la lecture du livre des sociologues Michel et Monique Pinçon : « Le président
des riches », promis à être sa bible de campagne. Quant à la nouvelle venue dans la bataille des
législatives, Isabelle Figuères, d’Ossages, professeur de sciences et vie de la terre au lycée de Borda
à Dax, elle a dénoncé la « casse » de l’Éducation nationale à travers les suppressions de postes.
Le Parisien, Aujourd’hui en France
ACTU, vendredi 20 janvier 2012, p. 75_T_11
[Militant engagé, professeur de philosophie et… ceinture…]
Ava Djamshidi
Militant engagé, professeur de philosophie et… ceinture noire de karaté, Benoît Schneckenburger, 40
ans, assure la protection rapprochée de Jean-Luc Mélenchon depuis deux ans. Il publie à la fin du
mois « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince.
Son parcours. Etudiant, il a souvent déserté les bancs de la faculté de Nanterre (Hauts-de-Seine)
pour s’initier aux joies du militantisme à SOS-Racisme avant de rencontrer Jean-Luc Mélenchon en
1992, au Parti socialiste. « Il nous a demandé d’écrire des tracts plutôt que de nous contenter de les
distribuer. Ça m’avait beaucoup marqué », se souvient-il. Il rend sa carte du PS cinq ans plus tard, «
dégoûté ». L’aventure avec l’ancien sénateur socialiste ne renouera qu’au moment de la fondation
du Parti de gauche, en 2008. Entre-temps, Schneckenburger a décroché son agrégation de
philosophie, discipline qu’il enseigne dans un lycée parisien et à l’université. Ce passionné du
philosophe Epicure a aussi trouvé le temps de passer sa ceinture noire de karaté.
Son style. Il n’a pas franchement le sourire enjôleur de Kevin Costner dans le film « Bodyguard ». Pas de crâne rasé ni de muscle tape-à-l’oeil sous sa veste. Avec sa chemise blanche très sage, son air appliqué et ses lunettes strictes, Benoît Schneckenburger est un garde du corps des plus singuliers. Et un partenaire de discussion rêvé pour le candidat à la présidentielle du Front de gauche, qu’il suit dans presque tous ses déplacements. La légende raconte que tous deux dissertent sur le bonheur ou l’histoire du christianisme dans les transports en commun.
Son souvenir. « J’ai été traumatisé par la discrimination que j’ai découverte au Parti socialiste,
raconte-t-il. D’un côté, il y avait les énarques et les rats de cabinet qui venaient donner des ordres.
De l’autre côté, les simples militants. Cette façon de faire m’a écoeuré. » Hormis quelques
empoignades, pas de sueurs froides ni de souvenir saignant avec Mélenchon. « Rester debout
pendant quatre heures, c’est très ingrat. Mais le service d’ordre, c’est une tâche politique importante.
»

 

Le Figaro, no. 20985
Le Figaro Économie, vendredi 20 janvier 2012, p. 20
Économie Présidentielle : oubliée, la traditionnelle neutralité des syndicats
Au moins, les choses sont claires. Hier sur RTL, Bernard Thibault a avoué ce que l’on imaginait sans
peine. Le patron de la CGT, – comme la majorité des Français selon lui – ne souhaite pas «
personnellement » que Nicolas Sarkozy soit réélu. Pour bien le faire comprendre, il l’a répété deux
fois.
Cette déclaration en dit long sur le mal que pense le secrétaire général du premier syndicat français
du chef de l’État. « Il n’est pas utile que la CGT dépense de l’énergie pour convaincre ses adhérents
de reconduire le président de la République, a-t-il affirmé à l’avant-veille du sommet social. On veut
un changement de président et de ligne politique sur le plan social. Il n’y a pas de débat en interne
sur une attitude plus neutre à avoir vis-à-vis du président sortant. »
Cet ostracisme du chef de l’État tranche avec la relative neutralité politique qui prévalait depuis
quinze ans à la CGT. Louis Viannet, le prédécesseur de Bernard Thibault, avait réussi l’exploit de
couper le cordon qui liait depuis des décennies la centrale de Montreuil au Parti communiste.
Bernard Thibault lui-même avait contribué à « dépolitiser » la CGT en démissionnant du comité
central du « parti », auquel appartenait de droit le secrétaire général. En 2005, il avait souhaité que
la CGT reste neutre sur la Constitution européenne… mais avait été désavoué par ses propres
instances, qui avaient appelé à voter non. Aujourd’hui, il ne se prive plus pour afficher sa proximité
avec Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle l’a d’ailleurs reçu en
grande pompe dans son QG de campagne, photos et conférence de presse à l’appui.
Une amitié de trente ans
Mais Bernard Thibault, qui clame qu’il n’hésitera pas à appeler les Français à se mobiliser contre le
chef de l’État dans les semaines à venir – autre première en pleine campagne électorale -, dit tout
haut ce que ses homologues des autres centrales pensent tout bas. Ni François Chérèque ni Jean-
Claude Mailly ne souhaitent la réélection de Nicolas Sarkozy. Le secrétaire général de la CFDT a
récemment recollé les morceaux avec le PS, dont le programme est largement inspiré par le syndicat ;
ils avaient été longuement brouillés à cause du soutien de la CFDT à la réforme des retraites de 2003.
Renouant avec une vieille « consanguinité », deux ex-dirigeants de la centrale, Jacky Bontems et
Marc Deluzet, font partie de la garde rapprochée du candidat socialiste à la présidentielle.
Un proche du chef de l’État en est persuadé : « François Chérèque veut la victoire de François
Hollande. Il ne nous fera aucun cadeau pendant la campagne et s’associera à Bernard Thibault pour
appeler à manifester contre nos projets de réforme. » Quant au patron de FO, Jean-Claude Mailly,
qui possède sa carte au PS depuis longtemps, il ne cache plus son « amitié de trente ans » avec
Martine Aubry.

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest
AUTRES, vendredi 20 janvier 2012, p. 2
VIENNE Entre vous et nous
Le billet
Mutualisation
dmonteil
François Hollande, candidat à la présidentielle, qui effectue son premier grand meeting national
dimanche au Bourget, peine à rassembler en Poitou. Une terre pourtant acquise à la gauche malgré
quelques poches de résistance ici ou là. Le raout socialiste ne fait pas rêver. Les adhésions pour un
aller-retour Province-Paris à bas coût ne décollent pas. Au point de mutualiser avec les Deux-Sèvres
le bus affrété pour la Vienne. En relançant la communication durant toute la semaine, les fédéraux
des deux départements et leurs lieutenants ont réussi à mobiliser une cinquantaine de personnes
seulement. Pas vraiment rassurant pour le candidat alors que son concurrent du Front de gauche,
Jean-Luc Mélenchon, doit rajouter des chaises à la dernière minute ou carrément changer de
structures d’accueil pour ne léser personne.

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REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 14 AU LUNDI 16 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

Samedi 14 janvier

AFP Infos Françaises
Samedi 14 janvier 2012 – 15:10:07 GMT
AAA : Mélenchon dénonce la « capitulation » des responsables politiques
SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique), 14 jan 2012 (AFP) – – Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de
gauche à l’Elysée, a dénoncé samedi, au lendemain de la perte du triple A par la France, « la
capitulation sans conditions » de tous les responsables politiques face aux agences de notation et à la
crise.
Lors d’une conférence de presse au Zénith de Nantes, avant un meeting, l’eurodéputé s’est dit
« consterné de voir que depuis 48 heures, à l’exception du Front de gauche, pour tous les autres,
c’est capitulation sans conditions et d’abord le Premier ministre qui subit avec le président de la
République un revers inouï ».
« Croyez-vous que (François Fillon) viendrait s’excuser, dire pardon? Non! il annonce qu’il est prêt à
faire des réformes et mettre le doigt dans l’engrenage sans fin de l’austérité », a-t-il souligné,
dénonçant un « concours du sang et des larmes ». « François Fillon capitule sans conditions (…) c’est
aussi la position de M. Bayrou », a-t-il souligné, au côté de Patrick Le Hyaric (PCF).
Il s’est dit aussi « très déçu par l’intervention de François Hollande qui dit que cette affaire est
exclusivement la responsabilité de M. Sarkozy », or « M. Hollande ne remet pas en cause ni le système
financier, ni le système des agences de notation », a-t-il déploré.
M. Mélenchon a appelé le PS à « se rappeler de l’expérience désastreuse des socialistes espagnols,
portugais et grecs qui ont cru bien faire en cédant ». « Je les adjure de se ressaisir, ne capitulez pas! »
Selon lui, la présidentielle « devient en quelque sorte un référendum qui donne à choisir entre la
résistance et la soumission ». Ou on dit que « les agences de notation sont comme le dit Marine Le
Pen des thermomètres et on s’y soumet, ou on considère qu’il faut rendre les coups et on est dans la
résistance », a-t-il dit, s’autoproclamant « seul candidat de la résistance ».

 

Libération
France, samedi 14 janvier 2012, p. 12
Reportage
Le Front de gauche est dans le près
Jouant la proximité, les partisans de Jean-Luc Mélenchon multiplient les petites réunions électorales.
Lilian Alemagna; Par Lilian Alemagna Envoyé spécial à Pont-sur-Yonne Photo Vincent NGuyen. Riva
Press
C’est une scène de campagne atypique. Trente personnes dans un bar de Ménilmontant à Paris,
scotchées jeudi soir devant un écran pour suivre… Jean-Luc Mélenchon, invité de France 2 pour
l’émission Des paroles et des actes. Le Front de gauche appelle ça des «écoutes collectives» : au lieu
de regarder chacun dans son salon la prestation télé du postulant à l’Elysée, les troupes du «candidat
de la révolution citoyenne» squattent les bars, avec un café ou un demi et une poignée de chips dans
une assiette en plastique. Jeudi, le Front de gauche a recensé 150 soirées télé Mélenchon.
«L’idée n’est pas de réunir exclusivement les militants», explique Danielle Simonnet, responsable du
Parti de gauche (PG) de Mélenchon et organisatrice de l’«écoute» de Ménilmontant. «On veut
mobiliser le plus de personnes possible. Déborder le simple cercle militant», poursuit cette
conseillère de Paris.

L’objectif est de rééditer 2005 et la campagne victorieuse pour le non au traité constitutionnel
européen (TCE). Depuis un an et demi, les directions du PCF, du PG et de la Gauche unitaire,
fondateurs du Front de gauche, encourageaient leurs troupes à s’organiser en «assemblées
citoyennes» à la base. Et à reprendre la recette des «comités antilibéraux» du non de 2005. La base
militante s’y est mise cet automne, se réunissant à un rythme mensuel, pour parler de la dette, de
l’Europe, du programme, de la campagne… «On a réussi à mobiliser le tissu militant, plus la première
frange de simples citoyens sympathisants, observe Danièle Obono, coordinatrice des assemblées
citoyennes au Front de gauche. On est autour de 500 réunions depuis le début.»
Boulot. Mélenchon et le PCF sont satisfaits des premières affluences : de 20 personnes dans les
petites villes à 100 dans les bastions communistes. Mais l’électeur de gauche lambda, encore indécis,
décidé à voter utile, n’est pas encore prêt à sacrifier une soirée en semaine pour causer politique…
«On retrouve ceux qu’on voyait en 2005, confirme Danièle Obono. On veut maintenant s’étendre,
atteindre les catégories populaires.» Gros boulot en perspective…
A chaque assemblée citoyenne visitée – Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Villejuif (Val-de-Marne) ou
dans la petite commune de Pont-sur-Yonne (Yonne) -, le message est le même : «On aurait dû être
unis en 2007.» Il y a cinq ans, lors de la présidentielle, la gauche du non s’était dispersée entre de
multiples candidats, incapable de s’entendre sur un nom entre Marie-George Buffet, Olivier
Besancenot et José Bové.
«J’ai fait toutes les campagnes depuis 1965, sauf celle de 2007 !» s’emporte Jean Cordillot. Présent
pour l’assemblée citoyenne de Pont-sur-Yonne, ce vieux militant communiste refait l’histoire avec un
camarade : «A l’époque, je n’étais pas d’accord qu’on n’ait pas de candidat d’union alors qu’il y avait
une dynamique !» juge cet ancien maire de Sens et député PCF au crépuscule de la IVe République
«Je trouvais que José Bové était intéressant…» lui rétorque son voisin. «Il y avait aussi Clémentine
Autain» et le nom de Mélenchon avait été avancé. Mais, ici, personne ne s’en souvient.
Ils sont une trentaine de têtes grisonnantes à occuper les chaises en métal et cuir rouge disposées
dans une petite salle associative. La fresque ridicule du mur est recouverte d’affiches de Mélenchon.
L’un des organisateurs, Patrick Pion, membre du PG, attaque la soirée sur la proposition
d’augmentation du Smic à 1 700 euros : «Dans les années 80, le Smic était à 4 000 francs, explique-t-il.
Avec cette somme, on pouvait acheter 4 000 baguettes. Avec le Smic d’aujourd’hui, on ne peut en
acheter que 1 000.» Les éléments de langage piochés sur le blog de Mélenchon sont répétés au détail
près. Fin de l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE), «contrôle des banques», la
«dette»… Le débat prend forme. Au fond, un père de famille dit qu’il comprend mal qu’il puisse y
avoir une «dette illégitime» : «Quand on s’endette pour une maison, on sait qu’on a une maison.
Mais là, la dette, on l’a, on ne sait pas pourquoi !» Parti du NPA en 2010, Daniel Vey, professeur d’EPS
de 58 ans, embraye, lui, sur l’Europe et le «hold-up considérable» du traité de Lisbonne : «La
majorité a voté non et c’est le oui qui a été appliqué.»
Parole.«Nos réunions montent en puissance, sourit Daniel Vey. A partir du moment où Mélenchon
accepte de parler, d’expliquer plutôt que de gueuler, c’est mieux…» Mais, dans ces assemblées,
l’enthousiasme alterne souvent avec l’abattement face au «terrible vote utile». «Si tout le monde
avait compris ce qui se passait, on serait plus nombreux», lance un sympathisant durant le débat.
Lunettes, écharpe rose et grise, blouson marron, Maurice, la cinquantaine, prend la parole : «Il nous
manque du matériel centralisé et on se sent parfois impuissant.Quand on apporte une réponse, il y a
la télé et les journaux qui ont plus de poids…» «La campagne du Front de gauche n’est pas très gâtée
par les médias pour l’instant, tente de motiver Jean Cordillot. Mais c’est comme en 2005 ! Les gens
se sont accaparé la campagne. Il faut qu’on réédite ça. Et les petites assemblées comme ça y
contribuent.» «Et puis comment faire en sorte qu’il y ait des jeunes dans ce genre de réunions ?»
interpelle un participant. «En leur faisant boire du Coca-Cola !» plaisante un voisin. La remarque fait
sourire tout le monde. Un court silence : «Ça ne suffira pas.» Mais personne n’a de réponse à la
question.

 

lesechos.fr
Samedi 14 janvier 2012
Perte du AAA : toutes les réactions
LES ECHOS
Le gouvernement
Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères a estimé samedi que la perte par la France de sa
notation triple A n’était « pas un cataclysme », appelant le pays au « sang-froid » et à la «
persévérance » dans les réformes économiques. « Je veux insister sur le fait que cette agence
(Standard & Poor’s, NDLR) a dégradé non pas la France, mais a pris en considération la situation de
la zone euro », a estimé le chef de la diplomatie à son arrivée à Rangoun, où il est arrivé en fin de
journée pour un voyage de deux jours au cours duquel il doit prendre le pouls des réformes
politiques en Birmanie. « Il faut donc réagir avec sang-froid, ce n’est pas en dramatisant que l’on
servira les intérêts du pays, je regrette que certains s’affolent ».
Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat au Commerce : « Nous sommes en face d’un jugement d’une
agence de notation. Une autre agence vient de confirmer le triple A. Que chacun reste mesuré. La
France a choisi le chemin de l’effort et du courage (…) A Bercy nous accompagnons les acteurs de
l’économie réelle pour les aider à conquérir des marchés mondiaux, investir dans l’avenir. Le
gouvernement garde son sang froid et pense à la suite (communiqué)
Gérard Longuet, , ministre de la Défense et des Anciens combattants : « la perte du « triple A »
concerne toute la France. Personne ne doit aujourd’hui s’en servir comme argument électoral. On
aurait pu attendre de la part du Parti Socialiste davantage de responsabilité dans la conduite de
notre politique économique. Le refus de voter la règle d’or illustre malheureusement cette fuite en
avant d’un parti qui a largement contribué à affaiblir, dès 1981, depuis les années Mitterrand, par
des mesures démagogiques, la situation économique de la France. (communiqué).
Les candidats à la Présidentielle
François Hollande, candidat socialiste à l’élection présidentielle française, estime ce samedi matin
que la bataille du président Nicolas Sarkozy pour conserver la note « AAA » attribuée par les agences
à la dette de la France « a été perdue », ajoutant : « Je le regrette ». « C’est une politique qui a été
dégradée » et « la politique menée depuis 2007 qui est mise en cause », a affirmé François Hollande,
dans une déclaration solennelle depuis son QG de campagne à Paris.
François Bayrou, candidat du MoDem à la présidentielle : «Toutes les déclarations optimistes et
péremptoires de ces dernières mois sont donc cruellement démenties par les faits». «C’est en réalité
une double dégradation», à la fois de «notre note souveraine, qui va affecter la réputation de notre
pays» mais aussi «par rapport à notre principal voisin, l’Allemagne, avec qui jusqu’à maintenant nous
mettions largement en scène notre égalité de statut». «Notre statut en Europe va souffrir
symboliquement et donc politiquement». «En dépit des avertissements multiples, notamment sur
les déficits et la dette, ces dernières années auront conduit à un affaiblissement de notre pays, non
pas un affaiblissement venu de l’extérieur mais un affaiblissement continu dû à la situation
intérieure de la France». Samedi il a également jugé qu’il y avait « une co-responsabilité » de l’UMP
et du PS et des « gouvernements successifs ».
Eva Joly, candidate d’EELV à la présidentielle : « La dégradation de la note de la France traduit l’échec
de la politique du gouvernement et l’échec de la politique de Nicolas Sarkozy, de ses cadeaux fiscaux,
et démontre que la politique d’austérité qui n’était pas demandée par les agences de notation de
cette façon, a été inopérante ». « Plus que jamais, il est temps de redresser la barre, l’austérité ça
ne sert à rien, comme on le voit en Grèce » car alors « le pays se bloque et l’économie se dégrade ».
Eva Joly a aussi fustigé les « mesures inutiles et contre-performantes » des politiques d’austérité qui
« créent le malheur ». Pour elle, Nicolas Sarkozy « a aggravé la crise qui était déjà là en 2007, c’est le
moment qu’il a choisi pour introduire le bouclier fiscal. Sa politique de cadeaux a contribué à
aggraver les déficits ». Dans ces conditions, elle a jugé que la campagne présidentielle était d’une «
grande incertitude » et « difficilement anticipable ».
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche : « L’agence de notation Standard&Poors
déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister », a écrit le candidat à la présidentielle dans un communiqué. « La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l’Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d’être gavées par la BCE ».

 

Le Parisien
Seine-Saint-Denis, samedi 14 janvier 2012, p. 93_E_2
MONTREUIL
Des bagnards contre la dette
Un happening original aura lieu demain à 11 heures au marché Croix-de-Chavaux de Montreuil. Des
militants déguisés en bagnards distribueront des euros en chocolat tandis qu’un médecin soignera
un banquier. Objectif : annoncer la création d’un collectif pour un audit citoyen de la dette publique
(Clac) à Montreuil. Des militants d’Attac, de Solidaires, du Parti de gauche ou du Nouveau Parti
anticapitaliste sont à l’origine de cette initiative qui appelle à un large débat démocratique sur la
question. Un meeting de lancement du collectif est prévu le 20 janvier à 20 heures à la Maison
ouverte (17, rue Hoche, à l’angle de l’avenue de la Résistance) en présence de l’économiste Cédric
Durand.

 

Le Parisien
Essonne, samedi 14 janvier 2012, p. 91_E_2
Les locaux devraient bientôt être réhabilités
f.m.
Après le courrier des résidantes, les services de la mairie de Viry sont intervenus « de manière
urgente » dans le foyer, explique la maire Simone Mathieu (Parti de gauche). « Il y a un vrai
problème sanitaire et d’entretien. Il faut agir rapidement et j’espère que la réhabilitation se fera très
prochainement », souligne-t-elle, en indiquant que des contacts ont été pris avec la filiale RSF
(Résidences sociales de France) de 3F, le bailleur propriétaire et l’Adef, l’association gestionnaire. Si
l’Adef est restée vague sur la résolution des problèmes, indiquant que les revendications étaient «
bien sûr prises en compte », le bailleur RSF a assuré que tout était en cours pour « recréer des
conditions d’occupation dignes pour les résidants ». Jean-Marie André, directeur général de RSF
détaille le projet qui va transformer le foyer en résidence sociale : « Nous avons repris le foyer de
Viry, comme 21 autres, entre 2007 et 2009, dans le cadre d’un protocole passé avec l’Etat et dans
l’optique de restructuration complète de ces foyers. Dans le cas de Viry, les 228 lits, dont ceux des
femmes, vont être transformés en studios individuels. » Les parties communes, toilettes, douches,
cuisine, seront supprimées. RSF a déposé le 15 décembre le permis de construire. « Si tout va bien,
les travaux pourront commencer vers juillet 2012, les financements d’Etat sont bouclés », indique
Jean-Marie André, qui précise que des relogements provisoires seront prévus et qu’une démarche
d’insertion sociale accompagnera le projet de logement.

 

Sud Ouest
Toutes éditions;
Samedi 14 janvier 2012, p. Périgueux-C1_3
Le Fait du Jour
Ce qu’ils en disent
FRANCE La majorité des acteurs politiques et des candidats à la présidentielle ont réagi hier soir
Martine Aubry, Première secrétaire du PS : « Cette perte du triple A sanctionne la politique suivie
depuis 2007. M. Sarkozy restera le président de la dégradation de la France. »
François Bayrou, candidat du Modem : « En dépit des avertissements multiples, notamment sur les
déficits et la dette, ces dernières années auront conduit à un affaiblissement de notre pays, non pas
un affaiblissement venu de l’extérieur mais un affaiblissement continu dû à la situation intérieure de
la France. »
Ségolène Royal, PS : « Je demande d’urgence une réforme du système bancaire. […] Tant que les
banques commanderont au lieu d’obéir, l’économie française se dégradera. »
Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste : « C’est le début de la fin de l’euro […] l’échec total
de la politique économique de Nicolas Sarkozy et de son pari fou qui était de sauver l’euro. »
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche : « L’agence de notation Standard & Poor’s
déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. »
Marine Le Pen, candidate du FN : « C’est la fin du mythe du président protecteur. Ça disqualifie
tous ceux qui, de Nicolas Sarkozy à François Hollande, en passant par François Bayrou, ont défendu
et imposé la monnaie unique. »
Eva Joly, candidate EELV : « La dégradation de la note de la France traduit l’échec de la politique de
Nicolas Sarkozy, de ses cadeaux fiscaux, et démontre que la politique d’austérité, qui n’était pas
demandée par les agences de notation de cette façon, a été inopérante. »
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy : « Ce ne sont pas les agences de notation qui
font la politique de la France. C’est par la constance, le sérieux, le sang-froid que l’on peut préserver
la confiance des épargnants qui financent notre économie. […] Pour 2012, ce qui devait être fait en
matière de recettes et de dépenses a été fait. Il n’y aura pas de troisième plan d’ajustement. »

 

Sud Ouest
La Rochelle ~ Ile de Ré; Rochefort ~ Oléron; Saintes ~ Saint-Jean-d’Angély; Royan ~ Jonzac
Samedi 14 janvier 2012, p. La Rochelle ~ Ile de Ré-C2_4
Charente-Maritime
Et le copyright de La Rochelle ?
LA MOUETTE RIEUSE
C’est étrange comme le slogan de campagne du candidat Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon,
ressemble à un autre, bien connu à La Rochelle, « belle et rebelle ». Mais qui donc lui a soufflé l’idée
et qui va toucher les droits d’auteur ?
« La jeunesse est un état d’esprit et il ne faut pas secouer le cocotier trop tôt, sous peine de se faire
assommer »
Didier Quentin, évoquant
la candidature de Mickaël Vallet
aux législatives.
Falorni en campagne ?
Lors des voeux de Lionel Quillet, président de la Communauté de communes de l’île de Ré, parmi les
quelque 400 personnes réunies, Maxime Bono était présent. Normal, il est député de la
circonscription La Rochelle-Ré et il a profité de l’occasion pour faire en quelque sorte ses adieux.
Mais il n’y avait pas la candidate nommée par le PS pour lui succéder : Ségolène Royal. En revanche,
le duo Olivier Falorni-Patricia Priou était bien là. Comme s’ils étaient en campagne. Peut-être le
sont-ils d’ailleurs ?
La Rochelle intègre Amaris
Lors de la prochaine réunion du Conseil municipal, les élus rochelais devraient décider de l’adhésion
de leur ville à Amaris, l’association nationale des communes pour la maîtrise des risques
technologiques majeurs. En prévision des législatives ?
Léonard très petit-four
En ces temps de crise, certains élus tels par exemple Bernard Grasset (PS), président de la
Communauté d’agglomération du Pays rochefortais ou Dominique Bussereau, président UMP du
Conseil général ont décidé de limiter les cérémonies de voeux. Le député UMP sortant, Jean-Louis
Léonard lui, sort d’une cérémonie pour en organiser une autre. Sur son site personnel, on le voit
dans tous les cantons de sa circonscription (La deuxième, Rochefort-Aunis). Et il y a du monde sur les
photos. Et il assiste aux voeux des maires aussi.
Des voeux en couples
Les élus qui ont des années au compteur, tant dans la durée de leurs mandats que dans leur vie de
couple, marient (sic) aisément les deux à l’occasion des voeux. Marie-Pierre Quentin et Didier
(député maire de Royan) son mari souhaitent, ainsi réunis (comme tous les ans) sur la même
photographie, une bonne année à leurs correspondants.
Une technique reprise par un autre « vieux de la vieille », sans être désobligeant pour son épouse :
Léon Gendre et Jacqueline (dans l’île de Ré) font sans photo mais de concert la même chose.
Ne pas voter tue… presque Ils sont quelques-uns à gauche à souhaiter les voeux en ce moment avec une fausse carte d’électeur orné d’un « ne pas voter nuit gravement à la santé » ressemblant aux alertes inscrites sur les
paquets de cigarettes.

 

Marianne, no. 769
Les pieds dans le plat !, samedi 14 janvier 2012, p. 38
Algèbre politique
Théorème de Jean-Luc Mélenchon : «Quand il y a un problème, ceux qui ne font rien pour résoudre
le problème font partie du problème.» Les électeurs devront donc se résoudre à les remplacer par
ceux qui promettent d’essayer sans avoir pour autant toutes les solutions.

 

Le Populaire du Centre
Limoges; Haute Vienne
Grand Limoges, samedi 14 janvier 2012, p. Pop-Limoges-18
Brèves de comptoir et politique
Brèves de comptoir et politique
Jeudi soir, Le bar des Mégissiers recevait Jean-Luc Mélenchon. Enfin pas tout à fait puisque le
candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle était sur le plateau de France 2, invité de
l’émission Des Paroles et des Actes . Un certain nombre de Gantiers sont venus au bar suivre
l’émission et participer ensuite à un débat. Dommage que d’autres voix, de droite ou de gauche, ne
soient pas venues se faire entendre pour apporter la contradiction dans ce débat un peu en sens
unique.

 

Le Figaro.fr
Fil Info, samedi 14 janvier 2012 – 09:17
AAA: appel à des rassemblements
AFP
Le Front de gauche a appelé hier après l’annonce de la dégradation d’un cran de la note de la France
par Standard & Poor’s à des rassemblements devant le siège parisien de l’agence de notation,
aujourd’hui et demain à 19 heures.
Une vingtaine de personnes avaient participé hier vers 18h30 à un premier rassemblement devant
le siège de l’agence à l’appel du Front de Gauche, dont le candidat à l’Elysée, Jean-Luc Mélenchon, a
lancé un appel à « résister » à « la guerre de la finance contre la France ».

 

Sud Ouest
Marmandais
Samedi 14 janvier 2012, p. Marmandais-C2_5
Marmandais
Soirée d’écoute collective
M. R.
FRONT DE GAUCHE Une salle a été mise à disposition, jeudi soir, pour écouter Jean-Luc Mélenchon
au cours d’une soirée-débat sur France 2
La salle mise à la disposition du Front de Gauche n’a pas fait le plein, jeudi soir, au Coeur des
Remparts. « On s’y attendait, a dit François Gibert, coordinateur de cette soirée d’écoute collective.
Il fait plutôt froid, le brouillard est épais et puis, les gens ont la télé chez eux. À défaut de quantité,
nous nous consolons en constatant qu’il y a la qualité ! De toute façon, notre initiative est tout à fait
expérimentale. »
De l’avis unanime, Jean-Luc Mélenchon a été « bon »…Ce qui est sûr, en tous cas, c’est que la
quinzaine de présents marmandais a écouté avec passion son « favori » débattre avec les
journalistes, sans jamais piper mot ou si peu… Juste quelques sourires lorsque le journaliste a
évoqué ses talents de « tribun à l’ancienne » et que Jean-Luc Mélenchon s’est empressé de riposter
par un instantané : « Pourquoi à l’ancienne ? » Les participants ont aussi noté une certaine synergie
avec le grand patron du CAC 40 venu débattre avec lui. « C’est la preuve que pas mal de choses sont
réalisables en les expliquant bien », a murmuré l’un d’entre eux…
Globalement pas déçus
Quelques « oh » d’indignation se sont aussi fait jour lorsque la journaliste a employé le terme de «
guerre civile » avec le monde financier et la réprobation est même montée d’un cran lorsqu’à la
conclusion d’un concert de louanges à son égard, la journaliste a clos son intervention en disant
l’avoir cependant parfois trouvé « violent ».
Un échange d’idées a eu lieu lors du court débat qui a suivi. « J’avais hésité à venir, mais je ne
regrette pas, a dit un homme. J’ai laissé tomber mon engagement politique et syndical il y a plus de
dix ans, car je n’avais plus confiance en rien, mais c’est peut-être un renouveau qui s’offre à nous ! »
« Je suis d’accord avec lui à 95 %, même si deux heures de débat c’est bien trop peu pour débattre, a
poursuivi un autre. C’est à nous, militants, d’aller porter la bonne parole jusque chez les électeurs.
Mais je suis satisfait parce qu’avant l’émission, ce n’était pas gagné. Il a tenu tête aux journalistes de
la télé qui lui ont tendu bien des pièges. C’est une performance ! »

 

Sud Ouest
Sud-Gironde
Samedi 14 janvier 2012, p. Sud-Gironde-C2_5
Sud-Gironde
FARGUES Pierre Augey a annoncé sa candidature sur la 9e circonscription pour le Front de gauche
Pierre Augey sur la 9e
CATHERINE DOWMONT
Il aura Catherine Daguerre comme suppléante
Les militants et sympathisants du Front de gauche en Sud-Gironde avaient deux rendez-vous jeudi
soir. Le premier, à 18 h 30, salle François-Mauriac au centre culturel des Carmes de Langon, où
Pierre Augey a annoncé officiellement sa candidature sur la 9e circonscription avec, à ses côtés, la
citadine Catherine Daguerre.
Deuxième rendez-vous, à 20 h 30, pour suivre en direct la prestation de leur leader, Jean-Luc
Mélenchon, invité de l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2. Ils se sont retrouvés à une
cinquantaine à Saint-Pierre-d’Aurillac pour une « écoute collective publique ».
Cet agenda chargé devrait l’être encore plus ces prochaines semaines, tant le Front de gauche
entend être omniprésent sur le terrain pour mener, dans le même temps, les deux campagnes, celle
des présidentielles et celle des législatives.
Depuis 1971
Sur la 9e, on retrouvera donc Pierre Augey, maire de Fargues, conseiller général de Langon, qui n’en
est pas à sa première campagne. « Depuis 1971, j’ai été candidat à toutes les législatives, au début
comme suppléant de Jean Lafourcade à Saint-Pierre-d’Aurillac. On est même arrivé à 300 voix du
socialiste Lagorce », se félicite-t-il.
Mais c’est plus sur la vague de la campagne de 2005 sur le traité constitutionnel qu’il compte surfer
en rappelant l’apparition des assemblées citoyennes et ces réunions commencées à une poignée et
qui ont débouché sur des assemblées de 80 personnes réunies dans une petite commune par le
sujet.
De Léognan
Aux côtés de celui qui se revendique comme un rural, on retrouve une femme de 51 ans, Catherine
Daguerre, dont la légitimité réside dans sa commune, Léognan. Cette mère de trois enfants est
responsable environnementale à ERDF Bordeaux. Elle n’a pas de mandat mais pourrait remplacer
son titulaire Jean-Luc Mélenchon au Parlement européen s’il est élu président de la République ou
député. Tête de liste Grand Sud-Ouest aux Européennes de 2004, on la retrouve en deuxième
position en 2009 derrière le leader du Front de gauche.
L’autre soir, dans la salle des Carmes, les deux candidats ont brandi le petit livre rouge qui présente
le programme de Jean-Luc Mélenchon aux prochaines présidentielles. « Nous partons pour les
gagner. Nous devons changer la logique de fonctionnement de notre société. » Et d’égratigner, au
passage, la position du Parti socialiste. « Quand il est dans l’opposition, il se dit contre la réforme sur
les collectivités territoriales. Et, depuis qu’il est majoritaire au Sénat, il n’est plus question d’annuler
cette loi. »
Pierre Augey et Catherine Daguerre, comme tous ceux qui les accompagnent, estiment que la
gestion de proximité doit se faire avec les habitants « pour leur conserver les services publics de
proximité » et leur donner toute latitude y compris pour amender le programme du petit livre rouge.

 

AFP Infos Françaises
Samedi 14 janvier 2012 – 15:10:07 GMT
AAA : Mélenchon dénonce la « capitulation » des responsables politiques
SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique), 14 jan 2012 (AFP) – – Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de
gauche à l’Elysée, a dénoncé samedi, au lendemain de la perte du triple A par la France, « la
capitulation sans conditions » de tous les responsables politiques face aux agences de notation et à la
crise.
Lors d’une conférence de presse au Zénith de Nantes, avant un meeting, l’eurodéputé s’est dit
« consterné de voir que depuis 48 heures, à l’exception du Front de gauche, pour tous les autres,
c’est capitulation sans conditions et d’abord le Premier ministre qui subit avec le président de la
République un revers inouï ».
« Croyez-vous que (François Fillon) viendrait s’excuser, dire pardon? Non! il annonce qu’il est prêt à
faire des réformes et mettre le doigt dans l’engrenage sans fin de l’austérité », a-t-il souligné,
dénonçant un « concours du sang et des larmes ». « François Fillon capitule sans conditions (…) c’est
aussi la position de M. Bayrou », a-t-il souligné, au côté de Patrick Le Hyaric (PCF).
Il s’est dit aussi « très déçu par l’intervention de François Hollande qui dit que cette affaire est
exclusivement la responsabilité de M. Sarkozy », or « M. Hollande ne remet pas en cause ni le système
financier, ni le système des agences de notation », a-t-il déploré.
M. Mélenchon a appelé le PS à « se rappeler de l’expérience désastreuse des socialistes espagnols,
portugais et grecs qui ont cru bien faire en cédant ». « Je les adjure de se ressaisir, ne capitulez pas! »
Selon lui, la présidentielle « devient en quelque sorte un référendum qui donne à choisir entre la
résistance et la soumission ». Ou on dit que « les agences de notation sont comme le dit Marine Le
Pen des thermomètres et on s’y soumet, ou on considère qu’il faut rendre les coups et on est dans la
résistance », a-t-il dit, s’autoproclamant « seul candidat de la résistance ».

 

Le Progrès (Lyon)
42G; 42F
Saint-Etienne-ville, samedi 14 janvier 2012, p. Saint-Etienne-ville17
Politique
Mélenchon sur France 2 a été suivi de près à Saint-Etienne
SAUZET – Leo (615635); SAUZET – Leo (615635); SAUZET – Leo (615635); SAUZET – Leo (615635)
Il est 20 heures 30 au café des sports de la place Carnot. Il y a une certaine émulation dans l’arrièresalle.
Une vingtaine de personnes est réunie autour d’un verre.
Tous attendent leur candidat : Jean-Luc Mélenchon, qui passe ce soir sa plus grande épreuve depuis
le début de la campagne pour 2012. L’affiche du candidat trône dans la salle, un stand du parti a été
installé. Le public est conquis d’avance, les regards rivés sur l’écran. Ce public rompt d’ailleurs tout à
fait avec le stéréotype erroné du militant d’extrême gauche. Le jeune un peu dandy côtoie l’ouvrier
retraité, un trentenaire en costume cravate est assis tout près d’un ouvrier du bâtiment encore en
bleu de travail.
Des rires éclatent à chaque trait d’humour de Jean-Luc Mélenchon. On ressent une certaine
fascination pour le candidat d’extrême gauche. Un culte de la personnalité ? Le terme serait un peu
fort, mais on remarque clairement qu’outre une adhésion unilatérale aux idées, la personnalité du
candidat est très appréciée. Un militant assez âgé commente : « Quel aplomb ce mec ! »
Jean-Luc Mélenchon aura occupé les esprits et les discussions tout au long de la soirée.
Les personnes présentes seront certainement toutes du voyage pour le meeting du candidat le 7
février à Lyon.

 

Marianne, no. 769
Il faut le savoir, samedi 14 janvier 2012, p. 34
Le Snalc croit plus en Mélenchon qu’en Sarkozy
Anna Topaloff
Marianne : Le Snalc, habituellement étiqueté «réac», s’est déclaré «proche» du volet éducation du
programme du Parti de gauche. Pourquoi un tel revirement ?
Claire Mazeron* : Il ne s’agit absolument pas d’un revirement : contrairement à ce que l’on croit, le
Snalc n’a jamais été de droite ! Nous avons procédé à des études comparées des propositions
concernant l’éducation de tous les candidats à l’élection présidentielle et il nous est apparu que
celles du Parti de gauche étaient le plus proches de celles que nous défendons. Abolition du collège
unique, revalorisation de la filière professionnelle, maintien du statut des enseignants et rejet de
l’autonomie des établissements : nous sommes d’accord avec Jean-Luc Mélenchon ! Preuve que,
contrairement à sa réputation, le Snalc est plus proche de la gauche, voire de l’extrême gauche, que
de la droite version UMP.
Dans ses voeux au monde de l’éducation, début janvier, Nicolas Sarkozy s’est pourtant, lui aussi,
prononcé contre le collège unique…
C.M. : Impossible de lui faire confiance : il l’avait déjà promis en 2007 et, en cinq ans de mandat, il
n’a rien fait dans ce sens. En revanche, il a orchestré la saignée des personnels de l’éducation. Et ça,
les enseignants adhérents au Snalc, comme tous les autres professeurs de France, ne lui
pardonneront pas.
* Vice-présidente du Snalc-Csen (Syndicat national des lycées et collèges).

 

Le Progrès (Lyon)
RHO; HTL; JUR; LOI
IG – France, dimanche 15 janvier 2012, p. IG6
Politique Social
« Elles sont où les solutions pour sauver l’industrie ? »
Trop de nuits sans sommeil, de réunions qui n’en finissent plus, d’angoisses de voir une boîte
bazardée. « Je n’en peux plus ! Je n’en peux plus et j’ai mal au bide » lâche Nicole Mendez, sortie
respirer quelques instants avec un collègue qui lui a posé la main sur l’épaule. En sèchant une larme,
la déléguée CFDT en blouse rose d’ouvrière tire sur sa cigarette, puis balance quelques vannes pour
se redonner du courage. C’est jour de CCE (comité central d’entreprise) au siège de Lejaby, vendredi
13 janvier à Rillieux-La-Pape.
Ici, près de Lyon, la campagne présidentielle, même si elle semble intéresser, n’est « pas la première
priorité » des salariés. « Tout le monde est mal : ce qui nous préoccupe, c’est de savoir ce qui va
nous tomber dessus la semaine prochaine et si l’entreprise va continuer à vivre, même si c’est sans
certaines d’entre nous » répond Janine Caillot, déléguée CGT.
Lejaby est en danger. La cessation de paiement est déclarée depuis fin octobre. Et le tribunal de
commerce de Lyon examinera après-demain les offres de reprise. Entre la moitié et deux tiers de
l’effectif (qui atteint 450 personnes en France) passerait à la trappe. Mais la responsabilité des élus
nationaux n’est que secondairement pointée. Deux autres employées le disent : « On en veut
davantage aux dirigeants de la boîte qui ont mis trop de temps à réagir, et aux actionnaires qui nous
ont lâchés ».
Dans leurs discours, se font jour des doutes sur la capacité des politiques, quels qu’ils soient, à faire
changer les choses. Mais toutes deux iront aux urnes malgré tout car c’est « un acte citoyen
important ». L’une « revotera Sarkozy », parce que « la gauche n’a pas assez d’autorité pour
empêcher les délocalisations ». L’autre votera comme d’habitude « à gauche » – sans dire qui-, parce
que « Sarko endort les gens » et parce qu’elle est « une fille d’ouvriers, et même si je gagnais au
Loto, je resterais une fille d’ouvriers ». Pourtant, le scrutin est encore loin et c’est son devenir
immédiat, à elle, qui revient très vite dans la conversation : « On est dans l’angoisse. A 50 ans,
comment retrouver du boulot ? C’est injuste ! Je ne me sens pas vieille ».
A la cantine de Lejaby, quelques heures plus tard, les déléguées syndicales commentent avec
enthousiasme la prestation de Jean-Luc Mélenchon, la veille, à la télévision. « Tu l’as écouté ? Lui,
le smic, c’est 1700 euros » dit l’une en jugeant le candidat du Front de Gauche « vachement mieux
physiquement maintenant qu’il est plus âgé ». Mais le reste de la tablée n’embraye qu’à moitié et
reste le plus souvent absorbé dans ses pensées. « On est bien silencieux en ce moment… On a
ramassé une vraie claque et on ne penserait pas que ce serait si rude » explique Nicole Mendez
entre deux bouchées. Nous insistons et demandons à ses voisines comment elles trouvent la
campagne électorale. « Plus dure que les autres avec des petites phrases qui touchent les personnes,
comme quand on voit Hollande qui se fait appeler « Babar » (par le ministre Luc Chatel). Mais
qu’est-ce qu’ils proposent, tous, pour sauver et relancer l’industrie ? » proteste Janine Caillot. Des
voix s’élèvent : « L’UMP et le PS passent leur temps à s’étriper, ils font de la comédie dans une
période tragique. » Nicole Mendez : « Mon inquiétude, c’est que Marine Le Pen en profite ».

 

L’Est Républicain
Montbeliard
Montbeliard – Montbéliard, samedi 14 janvier 2012, p. MTB4
Politique Parti politique
Mélenchon se paye PSA
D.Bst
JEAN-LUC MÉLENCHON, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, sera en Franche-
Comté le mardi 24 janvier. Il passera le plus clair de son temps dans l’Aire urbaine, l’un des plus
importants bassins industriels de France, où il développera l’un des thèmes majeurs de sa campagne :
le renouveau industriel et technologique de la France. « Il y a des solutions pour réarmer la France
et pour faire entrer l’entreprise dans un cercle vertueux », explique le secrétaire départemental du
Parti de gauche pour le Doubs. Et Emmanuel Girod de citer : « Droit de veto suspensif accordé aux
comités d’entreprise, rétablissement de l’autorisation administrative de licenciement, création d’un
visa social et environnemental sur les produits importés », entre autres mesures.
Le Pays de Montbéliard, où JLM sera le matin, n’a pas été choisi au hasard. Il est un formidable
réservoir à voix pour qui se réclame de cette partie de l’échiquier politique. Oui, ce déplacement a
été « décidé par rapport à la catastrophe », admet Annie Menetrier, patronne du Parti communiste
français (PCF) dans le Doubs. La catastrophe ? C’est ainsi que les frontistes (de gauche) nomment « le
plan social annoncé par Peugeot ». Certes, tous conviennent, que les ventes de voitures ont chuté en
Europe. Mais pour Evelyne Ternant, une locale du PCF qui a intégré la commission économique du
parti, les licenciements qui en découlent sont « des licenciements boursiers destinés à améliorer la
marge bénéficiaire de PSA », alors que « la société écran qui gère les actifs de la famille se porte très
bien et investit dans d’autres secteurs que l’automobile, dernièrement dans les maisons de retraite !
» Les 1.000 emplois que devrait perdre le site de Sochaux courant 2012 ne sont que la partie visible
de ce plan d’économies de 800 millions, savent les militants. « Un emploi supprimé chez Peugeot, ce
sont cinq emplois touchés dans le Pays de Montbéliard », rappellent-ils.
Tous le disent : « On ne laissera pas la famille Peugeot tranquille ». Jean-Luc Mélenchon le premier,
qui haranguera la foule devant le siège de Peugeot Scooters, filiale elle aussi pointée du doigt ces
dernières semaines. En fin de matinée, débat sur la situation du secteur auto en France à la salle
polyvalente de Mandeure. « C’est ouvert à tous, car ces décisions condamnent pas mal de gens à la
misère sociale, avec des répercussions dans les services publics », indique Annie Menetrier.
Au sortir de l’après-midi à Alstom, le Front de gauche attend 2.000 personnes au meeting régional
que Mélenchon tiendra à 20 h au Palais des sports de Besançon.
Le parti sera par ailleurs représenté dans les cinq circonscriptions du Doubs. Quasiment arrêtée, la
liste des candidats aux législatives sera officialisée courant février.

 

Dimanche 15 Janvier
Le Progrès (Lyon)
JUR; HTL; LOI; AIN; RHO
IG – Monde, dimanche 15 janvier 2012, p. IG4
Il a dit
Croyez-vous que François Fillon viendrait s’excuser? Non! il annonce qu’il est prêt à faire des
réformes et mettre le doigt dans l’engrenage sans fin de l’austérité. Je suis le seul candidat de la
résistance à la finance, face aux tenants de la capitulation
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche)

 

AFP Doc
Dimanche 15 janvier 2012 – 17:20:30 GMT
Le discours de Bayrou progresse auprès des Français, selon un sondage OpinionWay
PARIS (AFP) – François Bayrou progresse de quatre points au classement des candidats à l’élection
présidentielle qui proposent les meilleures solutions aux préoccupations quotidiennes des Français,
selon un sondage OpinionWay pour La Croix publié dimanche.
François Hollande arrive en tête de ce palmarès, cité par 22% des personnes interrogées, mais perd
deux points. Il est suivi de Nicolas Sarkozy à 21% (+ 1), puis François Bayrou à 19%, lui-même talonné
par Marine Le Pen (17%, +1).
Les autres candidats sont nettement décrochés, Jean-Luc Mélenchon arrivant cinquième avec 8% et
Eva Joly sixième (6%).
D’autre part, interrogé sur douze sujets de préoccupations quotidiennes, les Français placent
nettement en tête « le maintien de l’emploi » (56%, + 4), puis « la lutte contre la hausse des prix des
produits de première nécessité » (43%, + 4) et « le maintien du remboursement des soins (40%, + 2).
« Sécuriser l’épargne » et « aider à la prise en charge du grand âge » arrivent en queue (5% chacun).
Enfin, 71% des Français (72% le mois dernier) jugent que la campagne apporte des réponses
éloignées de leurs préoccupations, contre 28% d’avis contraire.
Sondage réalisé en ligne les 10 et 11 janvier auprès d’un échantillon représentatif de 1.060
personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

 

Nord Éclair
Lille-Villeneuve d’Ascq
Dimanche 15 janvier 2012, p. LILLE-VA_20
POLITIQUE Le Front de gauche souhaite « rendre le pouvoir au peuple »

 Le Front de gauche a présenté hier ses voeux pour l’année 2012. Les militant ont clairement affiché
leur ambition : « battre Nicolas Sarkozy » et son parti lors des échéances électorales. AURÉLIEN
DELFOSSE > villeneuvedasqc@nordeclair.fr Les voeux du Front de gauche, hier, ont donné l’occasion
aux différents partis le constituant d’enfiler leurs habits de campagne. Une dizaine de militants ont
sorti les drapeaux, tracté, et débattu avec les électeurs. Hugo Bernalicis, futur candidat du
mouvement aux élections législatives (les dimanches 10 et 17 juin 2012) dans la seconde
circonscription, ainsi que Françoise Carlier, sa suppléante, étaient présents pour distribuer des tracts et rencontrer les électeurs. « J’ai déjà l’expérience des élections cantonales, affirme le jeune homme,
barbe mi-longue et étoile de l’Internationale ouvrière punaisée dans le col. Le point central sera de
redonner le pouvoir au peuple et de limiter l’accumulation de richesses par les plus riches ».
« L’union est un combat »
À ses côtés sur la place Salvador Allende figurait Jean-Claude Cos, co- secrétaire du Parti de gauche
dans la métropole. « Comme en Amérique latine, nous désirons bâtir le socialisme du XXIe siècle. Il
faut faire la synthèse entre les questions sociales et l’écologie politique. » Long manteau noir
boutonné méticuleusement, fines lunettes de soleil sur le nez, Patrick expose trois petits livres
rouges contenant le programme du parti de Jean-Luc Mélenchon. Si « il y a encore deux ans,
beaucoup de gens ignoraient l’existence du Front de gauche », le franc-parler, la vigueur des propos
et l’analyse de son chef de fil sont désormais le garant de la notoriété du mouvement. Parti
communiste, Parti de gauche, Gauche unitaire, associations… « La force du Front de gauche, c’est sa
diversité », déclare Patrick, qui glisse, de façon -presque- anodine, une référence au livre de
Georges Marchais, L’union est un combat. Combat que Jean-Pierre, sympathisant « mais pas militant
», souhaite lancer dès aujourd’hui : « que l’on cesse l’austérité, des gens souffrent. » Et de conclure :
« Je suis révolté. » »w

 

Ouest-France
Pays de Loire
Actualités, dimanche 15 janvier 2012
Bien sûr que la solidarité est « prioritaire » !

Insertion, logement, emploi… Quatre représentants de candidats à la présidentielle ont débattu
samedi à Nantes.
Huées et sifflets. Les congressistes de la Fédération nationale des associations d’accueil et de
réinsertion socialen’ont pas été « solidaires » des soucis de transport de Benoist Apparu, secrétaire
d’État au Logement. Samedi, à Nantes, il devait débattre de la politique de solidarité. Il s’est désisté
à la dernière minute.
Sur scène, quatre interlocuteurs : Jean-Marc Ayrault représente le candidat socialiste François
Hollande, l’écologiste Cécile Duflot au nom d’Eva Joly, Martine Billard du Front de gauche de Jean-Luc
Mélenchon, et Dominique Versini pour incarner le centre de François Bayrou.
Sur fond de crise et de précarité, tous répètent que la solidarité est « prioritaire », « essentielle »,«
indispensable ». Comment dire autrement devant des centaines d’acteurs de l’accueil, de
l’hébergement et de l’insertion sociale ! « On a enrichi les plus riches et appauvri les plus pauvres. Il
faut rétablir l’humain avant la finance », lance Martine Billard. Cécile Duflot se désole que « depuis
10 ans, on stigmatise les pauvres et on culpabilise les chômeurs ». Elle défend le « revenu minimum
universel ». Dominique Versini trouve que « les moyens de lutte contre la précarité sont en panne ».
Elle insiste sur l’école et la qualification des jeunes. Jean-Marc Ayrault encourage une « bataille
contre l’exclusion du travail », et propose de « conditionner les aides aux entreprises à la diminution
des contrats précaires. »
Christophe JAUNET.

 

L’Indépendant
CATALAN_IN; NARBONNE_IN; CARCA_IN
Dimanche 15 janvier 2012
Mélenchon dénonce une « capitulation sans conditions »
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a martelé hier son credo anti-austérité, se présentant comme
le «
seul candidat de la résistance » à la finance, face aux tenants de la «
capitulation ». L’eurodéputé s’est dit «
consterné de voir qu’à l’exception du Front de gauche, pour tous les autres, c’est capitulation sans
conditions », pointant «
d’abord le Premier ministre qui subit avec le président de la République un revers inouï ». Se disant
« très déçu par l’intervention de F. Hollande qui dit que cette affaire est exclusivement la
responsabilité de N. Sarkozy », il a déploré que le candidat PS
« ne remette pas en cause ni le système financier, ni le système des agences de notation ».

 

Le Figaro.fr
Fil Info, dimanche 15 janvier 2012 – 18:08
2012: poussée de Le Pen et Mélenchon
avec AFP
Nicolas Sarkozy perd deux points et demi d’intentions de vote au 1er tour de la présidentielle, à
23,5%, François Hollande un et demi, à 30%, tandis que Marine Le Pen en gagne trois et demi, à 17%,
et Jean-Luc Mélenchon deux, à 8,5%, dans un sondage LH2-Yahoo! publié aujourd’hui.
François Bayrou, en progression d’un point, recueille pour sa part 14%, selon l’enquête réalisée
vendredi et samedi. Elle ne prend donc que partiellement en compte les premières conséquences de
l’annonce, vendredi soir, de la perte du triple A pour la dette française. Les évolutions sont calculées
par rapport à l’enquête précédente LH2-Yahoo! du 11 décembre 2011.
La candidate d’Europe Ecologie-Les Verts Eva Joly est créditée de 3% (-1,5), l’ex-premier ministre
Dominique de Villepin de 2% (+ 1). Obiendraient 0,5% Nathalie Artaud (Lutte ouvrière), Corinne
Lepage, Jean-Pierre Chevènement, Christine Boutin (Parti chrétien-démocrate). Hervé Morin
(Nouveau centre), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et Philippe Poutou (NPA) sont endessous
de 0,5%. 20% des personnes interrogées n’ont pas exprimé d’intention de vote.
Les Français partagés sur la réforme du quotient familial
Au second tour, François Hollande est crédité de 57%, contre 43% à Nicolas Sarkozy. 22% n’ont pas
émis d’intention de vote. Par ailleurs, les Français sont très partagés sur l’opportunité d’une réforme
du quotient familial, sur laquelle s’est engagée François Hollande. Interrogés pour savoir s’ils jugent
« nécessaire » une telle réforme, 43% des sondés répondent « oui » (15 « oui, tout à fait », 28% « oui,
plutôt), et 43% répondent non (26% « non pas du tout », 17% « non, plutôt pas »). 14% ne se
prononcent pas. 63% des sympathisants de gauche sont favorables à une réforme du quotient
familial, mais 26% seulement des sympathisants de droite.
Sondage réalisé par téléphone les 13 et 14 janvier auprès d’un échantillon représentatif de 966
personnes âgées de 18 ans et plus et inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas.

 

Nord Littoral
Dimanche 15 janvier 2012, p. 39
Il s’autoproclame «seul candidat de la résistance» à la finance Mélenchon martèle son credo antiaustérité
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a martelé samedi son credo anti-austérité, au lendemain de
la perte du triple A par la France, se présentant comme le « seul candidat de la résistance » à la
finance, face aux tenants de la « capitulation ». Avant un meeting au Zénith de Nantes, l’eurodéputé
s’est dit « consterné de voir qu’à l’exception du Front de gauche, pour tous les autres, c’est
capitulation sans conditions », pointant « d’abord le Premier ministre qui subit avec le président de
la République un revers inouï ». « Croyez-vous que (François Fillon) viendrait s’excuser ? Non ! il
annonce qu’il est prêt à faire des réformes et mettre le doigt dans l’engrenage sans fin de l’austérité
», a-t-il souligné, dénonçant un « concours du sang et des larmes » avec des responsables qui «
marchent le béret à la main et baissent les yeux ». M. Fillon « capitule », « c’est aussi la position de
M. Bayrou » , a-t-il dit, mettant également Marine Le Pen dans le camp des « austéritaires ». Se
disant « très déçu par l’intervention de François Hollande qui dit que cette affaire est exclusivement
la responsabilité de M. Sarkozy », il a déploré que le candidat PS « ne remette pas en cause ni le
système financier, ni le système des agences de notation ». L’ex-sénateur PS a d’ailleurs appelé ses
anciens camarades à « se rappeler de l’expérience désastreuse des socialistes espagnols, portugais
et grecs qui ont cru bien faire en cédant ». « Je les adjure de se ressaisir, ne capitulez pas ! » A ses
côtés, Patrick Le Hyaric (PCF) a aussi estimé qu’« on ne peut pas porter des réponses de gauche
quand on se pose des questions de droite ». Désormais pour M. Mélenchon, autoproclamé « seul
candidat de la résistance », la présidentielle devient « un référendum qui donne à choisir entre la
résistance et la soumission ». Globalement, il a plaidé pour une « politique de relance de l’activité ».
« Si vous augmentez le Smic à 1 700 euros, vous donnez deux euros de plus par heure au salarié. Les
deux euros, il les dépensera ! Redonner du pouvoir d’achat, augmenter les salaires, c’est sauver
l’économie ! », a-t-il assuré, refusant d’« habituer tout le monde à l’idée d’aller de sacrifices en
sacrifices » alors que « l’Europe est gorgée d’argent ». Parmi ses solutions, que la BCE prête « aux
taux auxquels elle prête aux banques (1 %) pour asphyxier la spéculation », et que soit mis en place
des « emprunts forcés sur les banques
françaises ».

 

Le Figaro.fr
Fil Info, dimanche 15 janvier 2012 – 19:49
Mélenchon parle devant S&P à Paris
AFP
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, a galvanisé entre 200 et 300
sympathisants ce soir devant le siège parisien de Standard and Poors, à qui il a demandé sous les
vivats d’adresser « un triple zéro » aux agences de notation.
« Un triple zéro pour Moody’s et Standard and Poors », a-t-il lancé à ses partisans qui brandissaient des
drapeaux du Front de Gauche et entonnaient l’Internationale dans la très chic rue de Courcelles de
Paris. La police interdisait la circulation.
« Nous ferons partir de France les agences de notation comme les autres ont fait partir les Ben Ali et
les Moubarak », a déclaré à la presse Jean-Luc Mélenchon, deux jours après la perte par la France de
son triple A chez Standard and Poors.
Vendredi et samedi, une poignée de manifestants avaient répondu à l’appel du Front de gauche à
manifester devant l’agence. Mais la présence de leur champion avait visiblement attiré de nombreux
autres sympathisants, malgré le froid. Le Front de gauche a lancé un nouvel appel pour lundi soir.

 

Ouest-France
Loire-Atlantique
Actualités, dimanche 15 janvier 2012
6 000 personnes au meeting de Mélenchon

Au Zénith de Saint-Herblain, le candidat du Front de gauche a fait le plein et s’est autoproclamé seul
« candidat résistant » face à la finance au lendemain de la perte par la France du Triple A.
On en attendait 4 000 et il en vint 6000 au Zénith de Saint-Herblain (chiffre de la direction du Zénith)
pour le premier meeting de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. La preuve sans doute que le
candidat du Front de gauche à la présidentielle et grand pourfendeur de la finance suscite un vrai
intérêt. « Résistez! N’ayez pas peur. Nous savons comment régler le problème de la dette », a affirmé
Jean-Luc Mélenchon.
À 99 jours du rendez-vous, et au lendemain de l’annonce de la perte du triple A, il s’est
autoproclamé, seul candidat de la résistance face à la finance. Les autres candidats – (dont les quatre
principaux qu’il a qualifiés de « Dalton ») – ont été accusés de capituler « sans conditions » face aux
forces de l’argent. Il a pointé du doigt le « président de la République : + 50 % de la dette française
résulte des gouvernements de droite auquel a participé Nicolas Sarkozy. »
Très en verve, il a dénoncé un « concours pour le prix du sang et des larmes » avec des responsables
qui « marchent le béret à la main et baissent les yeux ». Il a beaucoup attaqué Marine Le Pen (FN),
qui aurait dit-on l’oreille de la classe ouvrière.
Il n’a pas oublié dans sa diatribe le centriste Francois Bayrou. Enfin, il est déçu par le discours de
François Hollande qui « dit que cette affaire est exclusivement de la responsabilité de M. Sarkozy »,
mais sans remettre en cause « ni le système financier, ni le système des agences de notation ». Et il
n’a pas oublié d’égratigner au passage Jean-Marc Ayrault, député maire PS de Nantes qui a le même
discours.
Des solutions
Jean-Luc Mélanchon, ex-sénateur PS, a exhorté ses anciens camarades à « se rappeler de
l’expérience désastreuse des socialistes espagnols, portugais et grecs qui ont cru bien faire en cédant
». « Je les adjure de se ressaisir, ne capitulez pas ! » Pour lui, alors que l’Europe est « gorgée d’argent
», il est possible de régler le problème de la dette en faisant autrement et en relançant l’activité
massivement au lieu d’empiler les programmes d’austérité. Parmi ses solutions, que la Banque
centrale européenne prête à la France « pour asphyxier la spéculation, aux taux auxquels elle prête
aux banques 1 % ».
« Soit on choisit l’humain, soit on choisit l’argent roi et la finance », a souligné avant lui Patrick Le
Hyaric, le Breton député européen. Autre oratrice, Martine Billard, députée et coprésidente du parti
de gauche, a estimé que le projet d’aéroport à Notre-des-Landes était « une aberration économique,
politique et financière ».
Dans l’après-midi, avant le début du meeting, un bon millier de militants ont participé à des « ateliers
de désenfumage », histoire de remettre en cause les idées reçues et de préparer des argumentaires.
Parmi les thèmes, « le vote utile, la relation de Marine Le Pen avec les ouvriers, etc. ».
Philippe GAMBERT

 

Presse Océan
44 Presse-Océan
Loire-Atlantique, dimanche 15 janvier 2012
POLITIQUE. L’homme du Front de gauche fustige ceux qui « baissent l’échine »
Mélenchon : « Résistez »
Jean-Luc Mélenchon a gagné un triple… ban hier au Zénith où il a tenu son premier meeting de
campagne.
À 65 ans, Georges Leray n’est pas prêt d’oublier le rendez-vous nantais du Front de gauche pour la
présidentielle. Même s’il ne soutiendra pas cette année un vrai candidat issu de son parti, le
secrétaire de la section du PC de Vallet a retrouvé hier soir un zeste d’espoir. Et découvert en Jean-
Luc Mélenchon un fils spirituel du petit père Duclos qui conspuait « les blancs bonnets et les bonnets
blancs » de la vie politique.
6 000 militants au Zénith
Georges n’est pas prêt d’oublier les 6 000 militants qui ont rempli avec lui un Zénith plein comme un
oeuf. Il se rappellera longtemps le steel band qui a précédé l’arrivée sur scène, poing levé, d’un
tribun hors du commun. Et le vieux militant de gauche gardera en mémoire les traits d’esprit, la
verve et les saillis de cet étonnant prof de français capable de tenir la foule avec des accents presque
gaulliens.
« Ne cédez pas à la finance comme les Dalton de l’austérité »
Hier soir, Jean-Luc Mélenchon a consacré l’essentiel de sa démonstration à ce fameux triple A qu’une
agence de cotation « au nom de chewing-gum » vient de retirer au pays. « Ce n’est pas le
thermomètre qui explose comme le dit Marine Le Pen mais c’est la finance qui a déclaré la guerre au
peuple français. Et elle va tomber sur un os, a clamé l’ancien ministre mitterrandien. N’ayez pas peur.
Ne vous laissez pas intimider. Ne baissez pas les yeux »… Ne faites pas comme ceux qui aujourd’hui
sont « à genoux, le béret à la main » et qui affichent « une capitulation sans condition ».
« Une capitulation sans condition »
Le leader du Front de Gauche visait, en l’occurrence, « les Dalton de l’austérité. Le petit qui est le plus
méchant. Mais aussi la plus grande qui est la plus bête »… Il a aussi fustigé ce Fillon qui joue « les
snipper de Sarkozy » et « qui a conduit la réforme de la retraite pour rassurer les marchés alors que
les marchés se moquent bien de lui… » et ce « bon docteur Strauss-Kahn qui a fait ingurgiter sans
succès des remèdes de cheval à la Grèce et à l’Irlande »…
La retraite à 60 ans : un investissement
Jean-Luc Mélenchon, on l’a compris, ne baissera pas la garde. Au pouvoir, il l’a assuré à son public
avec un vocabulaire de guerre : « il résistera ». Il rétablira la retraite à 60 ans « parce que c’est un
investissement que le pays fait sur son humanité ». Il « rétablira la carte scolaire et donnera la place
centrale qui doit revenir à l’enseignement professionnel ».
« Il faut rendre les coups »
Et il ira convaincre les autres peuples d’Europe pour qu’ils s’opposent à l’austérité : « Oui, on nous
propose la saignée. Nous, on se contente de dire qu’un petit beefsteak ne ferait pas de mal… Il faut
lutter contre l’austérité et rendre les coups. Résister ! »
Donc, a-t-il conclu, « ne votez pas n’importe quoi contre Sarkozy à la présidentielle. Votez moi, c’està-
dire nous, le peuple de gauche ».
J.-D. Fresneau

 

AFP Doc
Dimanche 15 janvier 2012 – 19:28:22 GMT
Mélenchon galvanise ses sympathisants devant Standard and Poor’s à Paris
PARIS (AFP) – Le candidat du Front de gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, a galvanisé
entre 200 et 300 sympathisants dimanche soir devant le siège parisien de Standard and Poor’s, à qui
il a demandé sous les vivats d’adresser « un triple zéro » aux agences de notation.
« Un triple zéro pour Moody’s et Standard and Poor’s », a-t-il lancé à ses partisans qui brandissaient
des drapeaux du Front de Gauche et entonnaient l’Internationale dans la très chic rue de Courcelles
(VIIIe arrondissement) de Paris. La police interdisait la circulation.
« Nous ferons partir de France les agences de notation comme les autres ont fait partir les Ben Ali et
les Moubarak », a déclaré à la presse Jean-Luc Mélenchon, deux jours après la perte par la France de
son triple A chez Standard and Poor’s.
Vendredi et samedi, une poignée de manifestants avaient répondu à l’appel du Front de gauche à
manifester devant l’agence. Mais la présence de leur champion avait visiblement attiré de nombreux
autres sympathisants, malgré le froid.
« Ca fait trois jours que le Front de Gauche manifeste ici. Nous n’avons aucun respect pour les
agences de notation, nous venons leur dire notre mépris. Nous ne nous coucherons pas comme le
reste des responsables politiques face à cette bande d’irresponsables de Standard and Poor’s », a dit
Jean-Luc Mélenchon.
« Résistance a ceux qui veulent dégrader la France », « Standard and Poor’s, agence de vautours »,
scandaient en retour ses troupes.
Le Front de gauche a lancé un nouvel appel pour lundi soir.

 

Ouest-France
Bretagne
Faits divers, dimanche 15 janvier 2012
Nouvel aéroport : Mélenchon réservé

Le candidat du Front de gauche à la présidentielle demande un moratoire pour le projet de Notre-
Dame-des-Landes.
Jean-Luc Mélenchon ne s’était pas encore exprimé sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Sa
rencontre avec les opposants au projet du nouvel aéroport au nord de Nantes était donc attendue.
Elle s’est déroulée vendredi soir, à Nantes, où il a animé ce samedi son premier grand meeting de
campagne au Zénith.
Jean-Luc Mélenchon a sans doute rappelé son attachement au respect de la loi (la déclaration
d’utilité publique), et à la légitimité des décisions des élus. Mais il a pris en considération deux
éléments nouveaux du dossier. À savoir, expliquent les opposants, la contre-étude commandée par
le collectif d’élus qui doutent du projet. Et puis la non-similitude entre la mouture finale et ce qui a
été soumis à enquête publique. Il a aussi pris en compte la contestation du projet par un collectif
d’un millier d’élus. Résultat : « Un doute intellectuel sur le bien fondé de la décision ».
Au final, résument les opposants à Notre-Dame-des-Landes, « pour Jean-Luc Mélenchon, l’attitude la
plus sage serait de prononcer un moratoire, le temps d’examiner la validité de la contre-étude». Et
de façon générale, pense-t-il, ce type de projet devrait être soumis à référendum, précédé d’un large
débat.
Marc LE DUC

 

Lundi 16 janvier
Libération
Événement, lundi 16 janvier 2012, p. 3
Repères. Triple A
Selon l’institut LH2, François Hollande obtiendrait 30 % des intentions de vote en janvier (- 1,5 point
par rapport à décembre), contre 23,5 % à Nicolas Sarkozy (- 2,5), 17 % à Marine Le Pen (+ 3,5), 14 % à François Bayrou (+ 1), 8,5 % à Jean-Luc Mélenchon (+ 2), 3 % à Eva Joly (- 1,5) et 2 % à Dominique de Villepin (+ 1). (Sondage réalisé pour Yahoo les 13 et 14 janvier auprès de 966 personnes).
«J’ai bien étudié la situation en Amérique du Sud, à chaque fois c’est un homme du système qui
rompt avec.»
Jean-Luc Mélenchon hier, à Libération dans le TGV Nantes-Paris.
«[La situation actuelle] engage la responsabilité des deux forces qu’on présente comme principales,
l’UMP et le PS.»
François Bayrou samedi.
La décision de S & P
La baisse de la note «reflète l’impact de l’intensification des problèmes […] dans la zone euro, au
sein de laquelle la France est étroitement intégrée […]. Son économie est riche, diversifiée et solide,
sa force de travail hautement qualifiée et productive. Mais le niveau relativement élevé de sa dette
publique, et les rigidités de son marché du travail compensent en partie ses atouts».

 

Le Parisien
Val-d’Oise, lundi 16 janvier 2012, p. 95_E_2
mériel
Une « roue de la citoyenneté » pour inciter à voter
a.ba.
Le comité local du Front de gauche a de l’imagination en matière de sensibilisation au vote. Samedi
matin, Jean-Michel Ruiz, candidat suppléant d’Isabelle Duchet dans la 2e circonscription du Vald’Oise,
Patrice Lavaud, cosecrétaire du Parti de gauche 95, et quelques militants ont invité les
habitants de Mériel à tourner la « roue de la citoyenneté ». Une vraie roue du type « roue de la
fortune » qu’ils ont installée en plein centre-ville. « C’est une façon ludique d’expliquer aux gens
l’importance d’aller voter, la suite logique à notre campagne pour l’inscription sur les listes
électorales », explique Jean-Michel Ruiz. « C’est plutôt rigolo comme initiative, valide une passante
venue faire quelques courses. Cela permet de se renseigner sur leurs propositions. »
Thèmes de campagne
Seize numéros sur la roue pour seize grands thèmes : économie, justice, social, environnement,
enseignement… A chaque thème une fausse carte électorale avec trois propositions de diverses
tendances politiques au verso. A celui ou celle qui a tourné la roue de choisir et de se rendre
compte pour quel candidat il serait susceptible d’aller voter lors des prochaines élections. « Je suis
tombée sur la carte no 6 du social », décrit cette habitante de Mériel. « J’ai dû choisir entre trois
mesures : le plafonnement des hauts salaires, le blocage du smic ou l’augmentation des expulsions
des familles en difficulté. Nous avons ensuite échangé quelques instants sur ces questions. »
D’autres initiatives du genre comme un chambouletout avec les photos des candidats sur les boîtes
à dégommer ou encore la « loterie Sarkozy » sont prévues. « Il sera possible de gagner un voyage en
jet privé ou une excursion sur le yacht de Vincent Bolloré », sourit dans un ultime clin d’oeil Patrice
Lavaud, qui défend son camp. « Mais autant vous dire qu’il n’y aura pas de gagnant. On n’appartient
pas au même monde. »

 

l’Humanité
Politique, lundi 16 janvier 2012
[En resteront-ils au petit club des Quatre…]
Patrick Apel-Muller
En resteront-ils au petit club des Quatre?
Plusieurs commentateurs, peu suspects d’indulgence pour Jean-Luc Mélenchon, ont jugé que sa
prestation, jeudi soir sur France 2, marquait un tournant non pas dans sa campagne mais dans la
campagne. Les journalistes qui l’interrogeaient avaient déposé les gants de velours qu’ils enfilent
lorsqu’ils accueillent ceux qu’ils jugent favoris des sondages. Un arbitre aurait même décelé
quelques coups bas. On a vu un économiste brandir ainsi un graphique destiné à prouver que le
coût du travail allemand est inférieur au coût du travail français – c’est le contraire ! -, alors que la
courbe n’indiquait qu’une augmentation plus soutenue dans notre pays. La rigueur ne s’impose pas à
tous, semble-t-il, au moins en matière d’informations, mais cela n’aura finalement pas desservi le
candidat du Front de gauche, qui est parvenu à hisser le débat hors des petites phrases politiciennes
et À crédibiliser des pistes pour l’avenir. L’ancien patron de Saint-Gobain, Jean-Louis Beffa, en a
convenu à plusieurs reprises lors de leur face-à-face. Un peu plus de 3,2 millions de téléspectateurs
ont suivi l’émission, un score supérieur aux éditions précédentes avec François Bayrou ou Alain
Juppé. Nouvel indice de l’impact de la campagne du Front de gauche, avec le succès du meeting de
samedi à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) qui a réuni 6 000 personnes, le record de participation, à
l’heure qu’il est, pour un rassemblement des élections de 2012, toutes formations confondues. Les
grands médias sortiront-ils enfin d’un traitement réduit au petit club des quatre : Sarkozy, Hollande,
Le Pen et Bayrou ?
Marine Le Pen et les milieux populaires. Une étude de l’institut CSA confirme le niveau élevé des
intentions de vote des milieux populaires en faveur de la candidate frontiste. « Elle tutoie
aujourd’hui, chez les ouvriers, un niveau équivalant (29 %) à la totalisation des voix d’extrême droite
le 21 avril 2002 », remarque Yves-Marie Cann. La gauche fait parmi eux à peu près les mêmes scores que dans le reste de la population – mais pas plus -, tandis que Nicolas Sarkozy, en dehors de l’électorat populaire âgé, accuse une chute sévère avec seulement 18 % d’intentions de vote, contre 26 % au premier tour de 2007. En alimentant les discours d’exclusion, l’UMP n’a pas renouvelé son opération de siphonnage des voix d’extrême droite mais a, en revanche, crédibilisé sa vision
haineuse. Une enquête Sofres/le Monde/Canal Plus/France Info montrait, jeudi, qu’à la question «
Pensez-vous que le FN représente un danger pour la démocratie en France ? », 53 % des personnes
interrogées répondaient « oui », contre 70 % en 2002. Dernier épisode, la tête de file de la droite en
Midi-Pyrénées, Brigitte Barèges, qui s’est déclarée en faveur de la préférence nationale. Combattre
le FN dans les milieux populaires et dans les entreprises est d’ailleurs devenu une préoccupation de
premier plan non seulement pour les militants du Front de gauche, mais aussi pour les syndicalistes
qui entendent montrer que chaque voix en faveur de Marine Le Pen donne plus de force aux idées
ultralibérales de démolition sociale. Une gauche fermement ancrée à gauche, offrant des
perspectives de mieux-être à la classe ouvrière (26 % des actifs), c’est le meilleur moyen de faire
reculer les idées fascisantes.
Bon voyage, monsieur Sarkozy. Ce n’est pas un gag ! Le premier président de la Ve République à
recevoir la plus haute distinction espagnole, le collier de la Toison d’or, est Nicolas Sarkozy qui se
rend aujourd’hui à Madrid. Sans doute a-t-il oeuvré au rapprochement des deux pays en perdant le
triple A en fin de semaine… Mais, en ce qui concerne l’amitié, on pourrait citer ces phrases où il se
gaussait de nos voisins ibères au sujet de leur dette publique. Mais peut-être cette distinction
atteste-t-elle d’un penchant moutonnier commun à l’égard des marchés financiers.

 

Le Figaro.fr
Fil Info, lundi 16 janvier 2012 – 19:02
Popularité: Bayrou et Hollande en tête
AFP
François Bayrou et François Hollande sont tous les deux en tête du palmarès des personnalités
politiques du baromètre mensuel Ipsos à paraître jeudi dans Le Point, avec 56% de jugement
favorables chacun.
François Bayrou, qui était à la 4e place, gagne 6 points en un mois. François Hollande, 5e en
décembre, en gagne 7. Toutefois, François Bayrou, qui n’a que 36% d’avis défavorables, a l’avantage
sur François Hollande qui en cumule 38%.
La progression du candidat MoDem « sur les cinq derniers mois est spectaculaire: +20 points de
jugements favorables », souligne Ipsos. « Cette période lui a permis de consolider sa base électorale »,
il « est aujourd’hui à la quatrième place du classement établi par les proches du PS (64% d’avis
favorables, +8 points), et retrouve, pour la première fois depuis mai 2007, un solde d’opinion positif
sur l’électorat UMP (52% d’avis favorables, +13) ».
Le meilleur score depuis la primaire pour Hollande François Hollande, de son côté, enregistre son meilleur score depuis les primaires socialistes et l’une des meilleures progressions du mois. En tête dans son camp avec 87% de bonnes opinions (+5), il « convainc davantage les ouvriers (69% d’avis favorables, +21 points), auprès de qui il creuse l’écart sur Nicolas Sarkozy », écrit Ipsos. « Il est aussi très largement soutenu par les sympathisants Verts (70% d’avis favorables, +21 points), soit un score supérieur de 12 points à celui enregistré dans son camp par… Eva Joly (58%) ».
Parmi les autres candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon fait un bond de 7 points de
bonnes opinions (37%) et passe de la 23e à la 12e place.
Dominique de Villepin (35%) progresse de deux points, Hervé Morin (31%) de 4 points. Marine Le
Pen (32%) gagne 4 points, égalant son record de popularité enregistré en mars. Eva Joly cède 5
points à 24%.
Parmi les personnalités de gauche, Manuel Valls (40%) gagne 4 points et Laurent Fabius (34%) 7
points. Au sein du gouvernement, Claude Guéant (20%) et Roselyne Bachelot (27%) enregistrent les
plus fortes baisses: -5 points chacun. A droite, Michèle Alliot-Marie perd aussi 5 points à 32%.
Sondage réalisé les 13 et 14 janvier par téléphone auprès d’un échantillon national représentatif de
948 personnes âgées de 18 ans et plus, sélectionné selon la méthode des quotas.

 

 

 

 

La Voix du Nord
Cambrai
Lundi 16 janvier 2012, p. CAMBRAI_19
CATÉSIS
Le Parti de gauche se met en ordre de marche dans le canton du Cateau
« Sur le Cambrésis, le parti s’est pas mal développé. » C’est Brigitte Arrestier qui le dit. Avec Jean-
Loup… Arrestier, elle est co-secrétaire du Parti de gauche pour le Cambrésis « car toutes nos
instances sont paritaires ». Une preuve de la montée en puissance dans l’arrondissement du parti de
Jean-Luc Mélenchon ? L’installation dans le canton du Cateau de deux militants ayant à charge de
porter « la bonne parole ». Patrick Laruelle et Grégory Dervaux sont ceux-là. L’un et l’autre ont quitté
le Parti socialiste, « après le referendum sur le traité européen, comme beaucoup », pour rejoindre le
Parti de gauche et Jean-Luc Mélenchon, « qui lui garde sa ligne, il est toujours à gauche du PS ». « En fait, on est des socialistes de gauche », d’indiquer Patrick Laruelle. « Ou des socialistes tout court.
Car on est resté socialiste. Ce sont les socialistes qui sont devenus libéraux », ajoute Brigitte
Arrestier. « Ce qu’on souhaite, c’est redonner de l’espoir au peuple de gauche, leur redonner des
raisons de croire à nos idées, à nos solutions », explique pour sa part Pierre Desfassiaux. « Place au peuple, c’est notre slogan », de commenter Patrick Laruelle. Qui est, ce dernier, conseiller municipal au Cateau, dans l’opposition, et également conseiller communautaire suppléant. Grégory Dervaux, travailleur social dans une association catésienne, n’a pas de mandat, mais s’était présenté aux municipales à Neuvilly, face au maire, Hubert Lefèvre. « Qui est devenu UMP après l’élection », tient à préciser Grégory Dervaux. « Il y en a eu plusieurs comme cela », ajoute Jean-Loup Arrestier.
Sachant que ce qui énerve le plus les militants du Parti de gauche, c’est l’absence d’étiquette
politique. Et ces derniers de faire un coucou au passage aux maires de Cambrai, Caudry et du Cateau.
« Ça n’existe pas être apolitique. Il faut aux élus, notamment ceux du canton du Cateau, prendre
leurs responsabilités, il faut qu’ils se positionnent. On ne peut pas être UMP au conseil régional et se
présenter localement pour les cantonales sans étiquette comme l’a fait Mm e Piérard », de prendre
pour exemple Grégory Dervaux. Et s’ils veulent que chacun revendique une étiquette, c’est
simplement pour clarifier le débat. « Pour ramener les gens vers la politique, qu’ils reviennent voter
et participer au débat », indique la co-secrétaire du Parti de gauche pour l’arrondissement. Et le
travail de Patrick Laruelle et Grégory Dervaux va consister en cela, expliquer le Parti de gauche
évidemment, et plus largement amener le plus grand nombre à débattre. « Sur le modèle de ce
qu’on avait fait pour la campagne du non au traité européen, nous allons organiser des assemblées
citoyennes pour la campagne de la présidentielle, un collectif a été créé qui aura à charge de les
organiser pour le Front de gauche », explique Jean-Loup Arrestier. La première aura lieu à Cambrai à
une date pas encore arrêtée. D’autres suivront, évidemment dans le Catésis aussi. Où Patrick Laruelle et Grégory Dervaux sont déjà en action. Opération affichage, tractage… « Avec de très bons retours.
Le monde ouvrier est réceptif. Parce que les gens en ont marre d’être pris pour des c… » « Les gens
sont stupéfaits qu’on puisse jouer avec des milliards au-dessus de leur tête quand eux ont du mal à
gagner 100 E », indique Pierre Desfassiaux. « L’austérité n’est pas la solution, ce qu’on prône au Parti de gauche, c’est le partage des richesses », explique Brigitte Arrestier. tDa. L.

 

Le Parisien
ACTU, lundi 16 janvier 2012, p. 75_T_4
La phrase du jour
Nous ferons partir de France les agences de notation comme les autres ont fait partir les Ben Ali et
les Moubarak
JEAN-LUC MÉLENCHON, CANDIDAT DU FRONT DE GAUCHE, HIER DEVANT STANDARD AND POOR’S
Le Progrès (Lyon)
JUR; HTL; LOI; AIN; RHO
IG – Le fait du jour, lundi 16 janvier 2012, p. IG3
Triple zéro
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, a galvanisé entre 200 et 300
sympathisants hier soir devant le siège parisien de Standard and Poors, à qui il a demandé sous les
vivats d’adresser « un triple zéro » aux agences de notation. Fort de ce succès, le Front de gauche a
lancé un nouvel appel pour ce soir.

 

Le Parisien
Seine-Saint-Denis, lundi 16 janvier 2012, p. 93_E_2
MONTREUIL
Bagnards et banquier parlent de la dette
Des bagnards et un banquier.Voilà une drôle de troupe qui interpellait, hier, les habitants sur le
marché de la Croix-de-Chavaux, à Montreuil. En réalité, il s’agissait d’une mise en scène du Parti de
gauche et du NPA pour attirer l’attention des électeurs sur la question de la dette.
Déguisée en prisonnière et affublée d’un panneau sur lequel est écrit « esclave de la dette », Juliette
Prados, du Parti de gauche, essaye de provoquer la discussion. « Rien n’est inéluctable, chacun a
son destin en main et on peut changer les choses », assure-t-elle. « Les questions d’argent
intéressent tout le monde », souligne le « banquier » Matthias Perez, militant du NPA, en
distribuant des pièces en chocolat. « C’est notre avenir que l’on construit. » Les passants sont plutôt
dubitatifs. « Si on ne lit pas l’écriteau, on a un peu de mal à voir le rapport entre la dette et la tenue
de bagnard », commente une mère de famille.
l

 

‘Humanité Politique, lundi 16 janvier 2012
[« Amis socialistes, aidez-nous, rejoignez-nous, ne restez…]
« Amis socialistes, aidez-nous, rejoignez-nous, ne restez pas sur le bord de la route ! »
Jean-Luc Mélenchon,
candidat du Front de gauche.
« Camarades, amis socialistes, venez à la rescousse ! Venez nous aider ! Vous êtes avec nous dans le conseil municipal, vous êtes avec nous à l’usine, dans le syndicat, venez avec nous, ne restez pas sur le bord de la route, ne nous laissez pas mener tout seuls cette bataille. (…) C’est à vous que je parle, et je vous dis, les yeux dans les yeux : je suis le candidat commun du Front de gauche, c’est-à-dire de sept organisations qui se sont rassemblées pour mener cette bataille, mais je suis aussi votre candidat, à vous, les socialistes, si vous êtes fidèles à votre idéal et à ceux qui vous ont animés.
Aidez-moi, aidez-nous ! Venez retrouver vos camarades de toujours, les communistes, avec qui vous
menez toutes vos luttes, avec qui vous faites toutes les élections. Il n’y a pas un seul élu de gauche
dans ce pays sans les communistes. On ferait bien de s’en rappeler. (…) Regardez-les, ces
syndicalistes qui n’ont pas de carte de parti, ces associatifs, ces membres d’Attac, ceux de la
Fondation Copernic, tout ce monde qui se rassemble autour du Front de gauche, ce sont vos frères et vos soeurs de lutte ! Allez, venez avec nous, plutôt qu’avec ce M. Bayrou qui vous trahira, comme l’a toujours fait le centre qui est le lieu de la capitulation par excellence. »
Patrick Le Hyaric,
député européen PCF.
« Quelle force vous représentez ! Vous êtes la force du peuple en marche. (…) Il nous reste 99 jours
pour élargir encore le champ que nous avons commencé à créer pour bouter hors des palais
présidentiels Nicolas Sarkozy et sa clique. (…) Il n’y a qu’un seul candidat dans cette élection
présidentielle qui le dit : l’austérité ne permet pas de sortir de la crise mais c’est l’austérité qui
aggrave la crise. (…) Oui, Jean-Luc Mélenchon est le candidat anti-Sarkozy, le candidat anti-austérité.
(…) Si on veut dire non à l’austérité, si on veut dire oui à l’augmentation des rémunérations du
travail, des prestations sociales, des minima sociaux, à la retraite à 60 ans à taux plein, si on veut dire qu’on veut améliorer la protection sociale, si on veut dire qu’on veut défendre les services publics, si on veut mettre en conformité ce que nous avons dit dans les mouvements sociaux et citoyens, et le vote le 22 avril, il n’y a qu’un candidat : le candidat de rassemblement des hommes et des femmes
de gauche, présenté par le Front de gauche, comme le seront les candidates et les candidats aux
élections législatives. Il faut l’expliquer autour de nous, à nos amis, nos collègues de travail, nos
voisins, les membres de nos familles, qui s’interrogent à juste titre. »
Martine Billard,
députée, coprésidente du Parti de gauche.
« Compétitivité. C’est le nouveau mot clé qui est censé tout justifier : l’austérité, la fin de la retraite à
60 ans, la TVA sociale, la fin des trente-cinq heures et l’augmentation du temps de travail du
dimanche, la privatisation des services publics… On nous « enjoint » à tout moment d’être
compétitifs : l’Europe doit être compétitive, la France doit être compétitive, et même chacun,
individuellement, doit être compétitif. Mais nous, nous disons que nous ne sommes en guerre
contre personne, ni contre les pays d’Europe, ni contre les pays émergents, ni contre les pays du Sud.
Nous ne voulons faire une forteresse ni de l’Europe ni de la France. Il y a déjà trop de murs,
barrières, clôtures de séparation dans le monde ! À la compétition incessante, nous opposons les
coopérations et la solidarité. Au toujours plus vite, à l’injonction de la réponse immédiate, à
l’émotion permanente, à la volonté de rendre le cerveau du téléspectateur disponible pour les
messages publicitaires, le Front de gauche oppose le refus de toujours plus, la volonté de prendre le
temps de réfléchir collectivement. (…) Nous voulons choisir notre société, pas la subir. »

 

Ouest-France
Loire Atlantique
Week-end en images, lundi 16 janvier 2012
6 000 personnes au meeting de Mélenchon
Les organisateurs attendaient 4 000 personnes. Finalement, le Zénith de Saint-Herblain a fait le plein.
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, tribun à l’humour parfois corrosif, a attiré la
foule. De militants ou de sympathisants bien sûr, mais aussi parfois de curieux, venus écouter celui
qui joue sur la différence, sur la posture du seul contre tous les austères, qui s’autoproclame
candidat de la résistance à la finance et aux agences de notation, et qui n’est pas avare de bons mots.

 

Les Echos, no. 21102
La france perd son triple a, lundi 16 janvier 2012, p. 4
MéLENCHON FUSTIGE « Les QUATRE DALTON DE l’AUSTéRITé »
JOEL COSSARDEAUX
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la « capitulation sans conditions » devant la finance et les agences de notation des « quatre Dalton de l’austérité », Nicolas Sarkozy, qualifié par le candidat du Front de
gauche de « bon à rien » et de « menteur », François Hollande, François Bayrou et Marine Le Pen.
l’Humanité Politique, lundi 16 janvier 2012
« Je suis le candidat de la résistance des Français aux agences de notation »
Sébastien Crépel Estimant que « la finance, à travers la décision de Standard & Poor’s, vient de déclarer la guerre au peuple français », Jean-Luc Mélenchon a exhorté celui-ci à la « résistance ».
Jean-Luc Mélenchon avait prévu d’évoquer d’abord le programme du Front de gauche dans son
discours au meeting de Saint-Herblain, samedi soir. Réactivité d’un candidat en campagne oblige, la
dégradation de la note de la France par l’agence Standard & Poor’s a bouleversé son discours. C’est
donc par une attaque en règle contre le rôle de ces agences et la servilité des gouvernements se
pliant à leurs recommandations que le candidat du Front de gauche a débuté son allocution.
Pour Jean-Luc Mélenchon, « la finance, à travers la décision de cette agence de notation, vient de
déclarer la guerre au peuple français ». Et d’inviter ces derniers à refuser d’« avoir peur ». Puis,
s’adressant aux chefs de l’État et du gouvernement : « La perte du AAA est un jour de déroute et de
honte pour François Fillon et Nicolas Sarkozy. Vous avez fait tout ça pour rassurer les marchés et les marchés se moquent de vous, bons à rien… » « S’ils ne savent pas comment régler le problème,
qu’ils s’en aillent tous, nous sommes capables de nous en occuper », poursuit le candidat, en
promettant un « audit citoyen » de la dette et en rappelant que celle-ci, étalée sur le nombre
d’années que dure l’emprunt (la durée moyenne de remboursement des titres d’État est de sept ans
et un mois), ne pèse pas lourd dans le PIB du pays (14 000 milliards d’euros pour 1 640 milliards de
dette).
Dénonçant « la capitulation » devant les banquiers des quatre candidats en tête dans les sondages,
il a invité les Français à « résister », le maître mot de cette soirée repris en choeur par le public de 6
000 personnes. Pour Jean-Luc Mélenchon, deux voies s’offrent aux électeurs : soit celle de l’austérité, soit l’option de « rendre les coups ». « D’un côté, le quarteron de la capitulation ; de l’autre, nous et nous seulement » car « seul le Front de gauche invite à rendre les coups ». « Je suis le candidat de la résistance des Français aux agences de notation, au capitalisme, à la finance ! » a-t-il ensuite lancé, sous les applaudissements.
Après avoir développé ses propositions pour montrer comment la France disposait de moyens
d’action (le recours à l’emprunt forcé, au taux où les banques se refinancent auprès de la Banque
centrale européenne) pour « court-circuiter » les dogmes des dirigeants européens qui interdisent à
la BCE de prêter directement aux États, il a invité les peuples européens à s’unir pour réviser
ensemble les règles de l’Union européenne. Et a achevé son discours sur un appel aux sympathisants et électeurs socialistes (lire ci-contre) et par un plaidoyer en faveur de la planification écologique à l’adresse de ses amis écologistes qui ne veulent pas se satisfaire du capitalisme, même repeint en vert.

 

Le Populaire du Centre
Creuse
Souterraine Ouverture, SOUTERRAINE – SOUTERRAINE, lundi 16 janvier 2012, p. Pop23-14
Une première écoute citoyenne organisée au café de la gare
La première « écoute collective » organisée par le Front de gauche au café de la gare à La
Souterraine, jeudi dernier, a fait le plein.
Le public est serré dans la première salle du bar, plus de places assises, pour suivre Jean-Luc
Mélenchon sur l’émission de France 2 de David Pujadas, « Des paroles et des actes ».
Écoute collective, mais d’abord attentive, pas du tout la même ambiance que celle du club house du
Stade Marchois un jour de retransmission de Coupe du monde de rugby. On serre les poings, on râle
aussi quand la journaliste joue la provocation en répondant à l’idéal démocratique du chef de parti.
« Donnerez-vous la consigne aux maires du Parti de gauche de donner des signatures au Front
national ? ». On s’étonne en découvrant une archive où le timbre de voix de Jean-Luc Mélenchon est
si proche de celui de de Gaulle.
Le succès de ce premier rendez-vous n’est pas claironnant pour autant : ici sont réunis les partisans,
les convaincus, les militants, mais c’est déjà bien qu’ils se soient déplacés, un soir d’hiver.
En fin d’émission, Philippe Richert annoncera quelques rendez-vous : le 17 janvier, conférence de
presse à Sainte-Feyre; le 20 janvier, à 20 heures, la première assemblée citoyenne à Saint-Vaury.
Après, Boussac le 27, Aubusson le 3 février, La Souterraine sera la dernière, le 10 février.

 

l’Humanité Politique, lundi 16 janvier 2012
6 000 voix, un écho national
Mina Kaci
Le meeting du Front de gauche à Nantes, en Loire-Atlantique, a rassemblé des militants aguerris et
des citoyens de gauche qui s’interrogent sur leur vote final, à trois mois de la présidentielle.
Nantes, (Loire-Atalantique),
envoyée spéciale.
Six mille. Le chiffre est fourni par le directeur du Zénith. Six mille participants qui ne cachent pas
leur bonheur de se retrouver ensemble, si nombreux, ce samedi soir, au meeting du Front de gauche,
à Nantes, en Loire-Atlantique. Six mille personnes serrées, certaines debout ou assises entre les
rangées entièrement occupées. Six mille formant une foule attentive qui vibre aux propos des trois
orateurs, Martine Billard (Parti de gauche), Patrick Le Hyaric (PCF) et Jean-Luc Mélenchon, le
candidat à l’Élysée (voir ci-contre). Une foule compacte où se mêlent pourtant aussi bien des
aguerris de la politique que des citoyens de gauche encore interrogatifs sur leur vote final, à trois
mois du premier tour du scrutin présidentiel.
les dalton de l’austérité
Galvanisé, Jean-Luc Mélenchon monte à la tribune le poing levé, déterminé à « rendre des coups »
aux marchés financiers, au lendemain de la perte du triple A par la France. « Nous ne sommes pas
un poulailler affolé qui court partout parce qu’il a peur, nous sommes la résistance parce que nous
sommes le peuple, nous frapperons où et quand nous voudrons. » Porté par le public, il dénonce le
« sempiternel concours du sang et des larmes », fustige la « capitulation sans conditions » devant les agences de notation des « quatre Dalton de l’austérité », Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, François Bayrou et François Hollande. « Et, chez les Dalton, c’est le plus petit le plus méchant, et c’est la plus grande la plus bête », ironise-t-il.
La foule jubile, l’applaudit quand il s’autoproclame « candidat de la résistance des Français aux
agences de notation », réagit positivement à son appel à « résister », à ne pas « baisser la tête »,
mais reste dubitative face à son slogan « prenez le pouvoir », estimé sans doute trop abstrait.
Surtout pour Arthur et Antoine, lycéens saint-nazairiens, venus « chercher des réponses à leurs
questions ». « On ne sait pas si on va aller voter, et pour qui on va voter », confient ces deux copains,
quelques heures avant le discours de Jean-Luc Mélenchon.
Ils se tenaient timidement debout pour suivre les travaux des « ateliers citoyens », dans l’esplanade
de 1 000 m² transformée en une vaste terrasse d’un café. Des groupes de dix à vingt personnes
débattaient des questions diverses telles que le vote utile, le Front national ou la dette publique.
Invités par « un ami », les deux lycéens de vingt ans assistaient à ces « ruches » humaines avant de
se rendre au meeting. Ils figurent parmi les rares jeunes de moins de vingt-cinq ans visibles dans
cette rencontre nantaise commencée en début d’après-midi.
Si nouveauté il y a, c’est sans doute dans la participation plus importante de personnes se qualifiant
de « sympathisants du Front de gauche », comme le Vendéen Jacques. « C’est la première fois que je viens dans ce genre d’expérience. Ça nous fait nous sentir moins seuls », dit ce cinquantenaire.
« Ne capitulez pas ! »
Il y a aussi beaucoup d’électeurs ou de militants socialistes « qui hésitent entre Hollande ou le Front
de gauche », affirme Laurette Chesnais, responsable de la Gauche unitaire en Loire-Atlantique.
Fonctionnaire à la mairie de Nantes, elle estime que la « super » prestation télévisée de Jean-Luc
Mélenchon a incité des « collègues socialistes à venir l’écouter » en direct.
En écho, à la tribune, le prétendant à l’Élysée lance un appel particulier à « nos camarades socialistes :
aidez-nous, faites comprendre à François Hollande qu’il se trompe. Tu as tort, François, ce qu’il faut
changer, c’est le rapport aux marchés. Il faut rendre les coups, François, il faut frapper le système.
Venez nous aider ». Devant la presse, Jean-Luc Mélenchon dit sa déception devant l’intervention de
François Hollande, « qui dit que cette affaire est exclusivement la responsabilité de M. Sarkozy »,
déplorant que le candidat du PS « ne remette en cause ni le système financier ni le système des
agences de notation ». Mélenchon estima que ses ex-camarades de Solferino devraient se « rappeler
de l’expérience désastreuse des socialistes espagnols, portugais et grecs qui ont cru bien faire en
cédant », souligne Jean-Luc Mélenchon. Ajoutant : « Je les adjure de se ressaisir. Ne capitulez-pas. »
À ses côtés, le député européen Patrick Le Hyaric a estimé qu’« on ne peut pas porter des réponses
de gauche quand on se pose des questions de droite ». Plus que jamais, pour le candidat du Front de gauche, la présidentielle devient « un référendum qui donne à choisir entre la résistance et la
soumission ».
La rencontre nantaise semble déjà laisser des traces. Elle succède à « la belle émission de télé de
Jean-Luc », selon Patrick Le Hyaric, que de nombreux participants ont vue. Ils sont nombreux, ici, à
être restés, jeudi soir, plus de deux heures devant le petit écran à regarder Des paroles et des actes,
sur France 2, suivie par 3,2 millions de personnes. Jean-Luc Mélenchon réussit mieux qu’Alain Juppé, Jean-François Copé et François Bayrou. Mais moins bien que Marine Le Pen, première candidate à être invitée dans ce nouveau magazine politique.
Ce rendez-vous médiatique est vécu, à Nantes, comme un « grand moment », un « tournant » dans la campagne du Front de gauche. Annie, Danielle et Micheline, trois communistes sarthoises, estiment que la prestation « donne de l’espoir. Ça regonfle ». « On se sent fiers d’être militants », dit
Micheline, qui confie toucher « une retraite de 820 euros par mois. Quand j’ai entendu parler des 30
000 euros, je me suis dit : je ne sais même pas ce que cela représente ». « On veut un vrai souffle de gauche », affirme Danielle. Laquelle déplore de devoir « se priver à la retraite comme aux premières années de travail. J’ai pourtant cotisé 45 années ».
« Jean-Luc a fait un très bon semis. Nous, nous devons chaque jour arroser le semis », lance, à la
tribune, Patrick Le Hyaric. Une façon d’encourager les militants à ne rien lâcher dans le travail de
fourmi qu’ils réalisent quotidiennement pour transformer cette dynamique en voix.

 

Le Monde.fr
Lundi 16 janvier 2012
Mélenchon appelle à « résister » face aux agences de notation
Même si la nouvelle était attendue, Jean-Luc Mélenchon n’imaginait sûrement pas que son premier
meeting de 2012, samedi 14 janvier au Zenith de Nantes Métroplole à Saint-Herblain (Loire-
Atlantique), serait placé sous le signe de la perte du triple A français.
L’information est tombée vendredi, au lendemain de son passage dans l’émission « Des paroles et des
actes » sur France 2 qui a réuni près de 3,2 millions de personnes. « Heureusement que c’est tombé le
lendemain, sinon on aurait parlé que de ça pendant toute l’émission », a souligné un membre de son
équipe.
Mais pour le candidat du Front de gauche (Parti de gauche, Parti communiste et Gauche unitaire),
pas question de laisser passer cette occasion de marquer sa différence. « Je suis le candidat de la
résistance face aux agences de la notation », a-t-il martelé, aux côtés de Patrick Le Hyaric, député
européen (PCF), et de Martine Billard, député PG. « La présidentielle devient un référendum entre
résistance et soumission « , avait-il estimé quelques heures plus tôt lors d’une conférence de presse.
« J’avais prévu de dire un certain nombre de choses concernant notre programme, a commencé M.
Mélenchon,qui oscille dans les sondages entre 6 et 8 % des intentions de vote. Bien sûr, je le ferai,
mais il se trouve que nous sommes dans une circonstance totalement nouvelle. » « Ah ah ah », lui a
répondu le public, plus de 5 500 personnes, en parodiant la note maximale accordée par les agences
de notation. » Qu’est-ce qu’il y a ? Vous faites les andouillettes ? », leur a lancé Jean-Luc Mélenchon,
qui a reçu le soutien de l’actrice Anémone dans une vidéo enregistrée il y a quelques jours et diffusée
samedi.
Maniant l’humour comme une nouvelle arme dans sa conquête de l’Elysée -« l’humour et le rire
marquent davantage les esprits que de peindre noir sur noir », a-t-il expliqué -, le candidat de la
gauche radicale s’est emporté contre les agences de notation, notamment »Standard’s and
Pooooors »comme il a appelé l’agence américaine toute la soirée, qui »ont déclaré la guerre au peuple
français ».
« LES QUATRE DALTON DE L’AUSTÉRITÉ »
Dénonçant le « concours du sang et des larmes »des autres candidats à la présidentielle qui
souhaitent mettre en oeuvre selon lui des politiques d’austérité, l’eurodéputé a fustigé
leur »capitulation sans condition ». « Et voilà les quatre Dalton de l’austérité », s’est-il moqué, visant
Marine Le Pen (Front national), Nicolas Sarkozy (UMP), François Bayrou (MoDem) et François
Hollande (Parti socialiste). »Et vous savez que chez les Dalton, c’est le petit le plus méchant et la plus grande, la plus bête ! », a-t-il poursuivi sous les applaudissements du public. Particulièrement ciblée, la candidate du FN, qualifiée « d’hallucinogène, d’opium du peuple qui fait croire que l’ennemi c’est l’immigré alors que c’est le financier ». « Camarade, regarde où est ton intérêt, a-t-il lancé. Ton intérêt de classe, c’est de voter avec ta classe ! »
Dans un discours d’une heure et demie, M. Mélenchon, qui appelle à une relance de l’économie par
l’activité, a réclamé plusieurs mesures : une augmentation du smic horaire « de deux euros » pour le
porter à 1 700 euros brut, un « audit citoyen » sur la dette, un « emprunt forcé » sur les banques ou
encore que la Banque centrale européenne puisse prêter directement aux Etats « au même taux
qu’elle prête aux banques, c’est-à-dire à 1 % ». « Ce n’est pas nous qui fossoyons la gauche, nous la
construisons, a-t-il estimé. Il faut donc partager, de gré ou de force. » « Dans ce pays, c’est le peuple
qui commande, pas les banques », a-t-il enfin jugé, appelant le public à « résister » et à « prendre le
pouvoir ». Conscient que la position du Front de gauche peut aussi les isoler, il a appelé ses
« camarades socialistes » « à la rescousse ». « Aidez nous, faites comprendre à François Hollande qu’il se trompe quand il dit ‘ce qui est doit être changé, ce n’est pas le rapport au agences et aux marchés
mais le rapport des Français à leurs dirigeants’. Tu as tort, François (…) il faut rendre les coups, il faut frapper le système ! »
Entre le succès d’audience de l’émission de France 2 et ce meeting, les proches de M. Mélenchon,
comme Alexis Corbière (PG), veulent croire qu' »il se passe quelque chose ». « La situation économique
ne nous casse pas les jambes, ajoute François Delapierre, directeur de campagne de M. Mélenchon.
Au contraire, ça nous pousse à agir. »

 

LEMONDE.FR Raphaëlle Besse Desmoulières
Ouest-France
Toutes éditions
Politique, lundi 16 janvier 2012
Mélenchon entend résister à la finance
Philippe GAMBERT.
Devant 6 000 personnes, le candidat du Front de gauche,a dénoncé ceux qui capitulent devant les
agences de notation.
Samedi, au Zénith de Saint-Herblain, 6 000 personnes brandissant drapeaux tricolores et rouges ont
assisté au premier meeting national de Jean-Luc Mélenchon. Au lendemain de la perte par la France
du triple A, le candidat du Front de gauche s’est autoproclamé seul « candidat résistant » à la finance et aux agences de notation « qui ont déclaré la guerre à la France ». Il accuse les principaux candidats à la présidentielle de capituler « sans conditions ».
En tribun, il a étrillé les « quatre Dalton de l’austérité (Sarkozy, Bayrou, Le Pen, mais aussi François
Hollande, NDLR). Et vous savez que chez les Dalton, c’est le plus petit, le plus méchant et la plus
grande, la plus bête.» Jean-Luc Mélenchon dans la posture du seul contre tous, qui a tant profité au
FN, a pilonné le Modem, l’UMP et le FN, particulièrement visé.
Ancien sénateur du PS, Jean-Luc Mélenchon presse François Hollande à un coup de barre à gauche : «
Tu as tort, François […] il faut rendre les coups, il faut frapper le système! » Et il a appelé « à la
rescousse les camarades du PS pour convaincre le candidat socialiste ».
Pour le candidat du Front de gauche, alors que l’Europe est « gorgée d’argent », il est possible de
régler le problème de la dette en faisant autrement, en redonnant du pouvoir d’achat (notamment
en augmentant le smic horaire « de deux euros » pour le porter à 1 700 # brut) et en relançant
l’activité massivement au lieu d’empiler les programmes d’austérité. Il préconise que la Banque
centrale européenne prête à la France « pour asphyxier la spéculation, aux taux auxquels elle prête
aux banques (1 %) ».

 

AFP Infos Françaises
Lundi 16 janvier 2012 – 14:36:37 GMT
Election du président du Parlement européen: Mélenchon dénonce une « mascarade »
PARIS, 16 jan 2012 (AFP) – – Le candidat Front de gauche à l’Elysée, l’eurodéputé Jean-Luc Mélenchon,
s’est déclaré lundi « très heureux » de ne pas participer à la « mascarade » de l’élection du « socialdémocrate
Martin Schulz » à la présidence du Parlement européen mardi à Strasbourg.
« Je suis très heureux de ne pas participer à la mascarade de l’élection du social-démocrate Martin
Schulz, candidat commun des socialistes et de la droite à la présidence du Parlement européen »,
écrit M. Mélenchon dans un communiqué.
« Je dénonce la collusion et les renvois d’ascenseur entre les socialistes et la droite dans les
institutions européennes. En pleine agression de la finance contre les peuples en général et contre la
France en particulier, je n’apporterai pas mon soutien à cette collaboration sans principe », ajoute le
co-président-fondateur du Parti de gauche.
« L’Union des +oui+ au Traité de Lisbonne est devenue l’union du +oui+ à l’austérité et au libéralisme!
Martin Schulz en est la caricature », accuse M. Mélenchon. « Pour ma part, à la même heure, je reçois
Bernard Thibault (leader de la CGT), et je préfère cela! ».
M. Mélenchon doit aussi rencontrer mercredi à Metz Oskar Lafontaine, cofondateur de Die Linke en
Allemagne, l’un des modèles du Parti de gauche français.
st/rh/df

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REVUE DE PRESSE DU VENDREDI 13 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

Sud Ouest
Marmandais
Vendredi 13 janvier 2012, p. Marmandais-C2_5
Marmandais
Du monde au Coeur des remparts pour Mélenchon
Hier soir, les militants du Front de gauche s’étaient donné rendez-vous au café le Coeur des
remparts, pour une séance d’écoute collective, selon le mot d’ordre national largement diffusé.
En effet, l’invité de l’émission « Des paroles et des actes », présenté par David Pujadas sur France 2,
n’était autre que leur poulain pour l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon. Après Marine Le
Pen et Alain Juppé, c’était au tour du président du Front de Gauche de se confronter à Nathalie Saint-Cricq et Fabien Namias.
Dans la salle, une quinzaine de partisans de Jean-Luc Mélenchon s’étaient réunis. Tous écoutés
religieusement. Avec des petits sourires de temps à autres quand le candidat du Front de gauche
lançait quelques piques.
Au cours de l’émission, il a parlé de son programme, mais il a également commenté l’actualité de
ces derniers jours, comme la reprise de SeaFrance et la TVA sociale.
Derrière, les militants ont pris le temps de débriefer.

 

l’Humanité
Cuisine, vendredi 13 janvier 2012
Le Front de gauche à Nantes
À cent jours de l’élection présidentielle, le Front de gauche est plus que jamais mobilisé pour
rencontrer les électeurs. Il organise samedi le premier meeting national de relance, après les
vacances scolaires, à Nantes, dans le département de Loire-Atlantique. Dès 14 heures le Zénith, à
Saint-Herblain, accueillera les « ateliers citoyens » sur une esplanade de 1 000 m², aménagée
comme la terrasse d’un vaste café. Ces ateliers sont censés permettre l’échange sur la dette
publique, l’euro, le vote « utile » ou encore sur le FN. À 18 heures débutera le meeting dans lequel
interviendra Martine Billard (coprésidente du Parti de gauche), Patrick Le Hyaric, député européen
PCF, et Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à la présidentielle. Dans cette nouvelle
phase de campagne, l’alliance veut accentuer son discours sur la question sociale.

 

Le Monde
Politique, vendredi 13 janvier 2012, p. 8
Les réponses de Pierre Moscovici, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et Henri Guaino
LE MONDE a interrogé plusieurs candidats à la présidentielle ou leurs représentants sur les constats
de Dominique Goux et Eric Maurin à propos des classes moyennes. Voici leurs réponses.
 » Les couches moyennes doivent retrouver confiance « 
Pierre Moscovici, directeur de la campagne de François Hollande
Il faut se garder d’être trop générique, et pas forcément parler des couches moyennes en général,
car le terme recouvre une assez grande diversité sociale. Evoquer aussi bien un déclassement
général qu’une situation tendanciellement favorable est inexact.
Au sein de ce que l’on désigne sous le vocable  » classes moyennes « , on trouve des insiders qui
continuent d’être aspirés vers le haut et des personnes qui ont la crainte du déclassement – celui-ci
étant parfois une réalité. Ces personnes sont concernées par la crise et ses effets : la précarité, qui
touche pas mal de diplômés, la dégradation de l’emploi, la stagnation du pouvoir d’achat. Beaucoup
sont préoccupées par l’avenir de la jeunesse – sujet majeur de la présidentielle. La Fondation Terra
Nova a forgé le concept de  » Nouvelle France « , qui désigne l’alliance des modernes productifs,
comme devant être le coeur de l’électorat de gauche. Ce n’est pas de ce concept-là que nous
partons. Nous pensons qu’il faut accorder de l’importance aux couches moyennes, mais aussi se
préoccuper des couches populaires.
La base électorale de la gauche, qui n’est pas naturelle mais possible, c’est précisément l’alliance
des couches populaires en désarroi et des couches moyennes qui doivent retrouver confiance en
elles-mêmes et en leurs dirigeants. Le projet de François Hollande intègre largement ces craintes,
ces difficultés et cette nécessité d’avancer, qu’il s’agisse du  » pacte productif « , qui donne la priorité
à l’industrie, fait du  » made in France  » une nécessité et met l’accent sur les PME et les PMI; du « 
pacte redistributif « , qui vise à redonner de la justice sociale, au moyen, par exemple, de la fusion
par étape de l’impôt sur le revenu et de la CSG ou de la réforme du quotient familial; qu’il s’agisse,
enfin du  » pacte éducatif « , car penser à la jeunesse, ce n’est pas seulement penser à une catégorie
d’âge mais au lien entre les générations et, au fond, à l’avenir de notre société.
 » Plus d’espoir collectif « 
Eva Joly, candidate Europe Ecologie-Les Verts
La ligne de fracture n’est pas entre les classes moyennes et le reste de la société, mais au sein des
classes moyennes elles-mêmes. Entre ceux qui croient encore à des lendemains meilleurs, et ceux
qui pensent que c’est déjà fini. C’est cette fragmentation multiple qui rend si difficile d’articuler un
projet collectif. Pourtant nous devons dire ensemble quelle société nous voulons.
En somme, ce que nous dit ce livre, c’est que les classes moyennes bricolent des stratégies de survie mais n’ont plus aucun espoir collectif. Les stratégies résidentielles individuelles en témoignent : on veut fuir la misère. Même chose pour le choix de l’école de son enfant : on tente de le protéger des ratés du système, sans illusion de pouvoir améliorer la situation de l’école. De la peur, naît alors le repli.
Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a passé l’espoir au Kärcher et généralisé l’injustice. On ne lutte
pas contre la peur en l’alimentant et en surfant sur elle.
Changeons de perspective. Je pense qu’en matière d’emploi, de santé, de logement l’écologie
propose des solutions justes et durables à la crise. L’écologie est le grand projet du siècle qui naît,
parce que nous voulons protéger les bien communs.
Il est indispensable de s’adresser aux classes populaires et aux classes moyennes en même temps.
La restauration de l’intérêt général est à ce prix. Je veux faire du quinquennat qui vient celui de
l’égalité effective, qui reconnaît la différence pour mieux lutter contre les injustices. Ma priorité sera
celle de l’égalité territoriale. Il faut combattre la ségrégation géographique. C’est dans ce cadre que
je propose un engagement national pour le logement. En matière d’éducation, nous devons refuser
que perdure une école à deux vitesses. Plutôt que de se mettre au service d’une élite, nous devons
rapprocher les systèmes et pourquoi pas imaginer un nouveau bac qui donne sa chance à tous.
 » L’impact de la précarisation est sous estimé « 
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche
La classe moyenne est une classe subjective. Il faut la définir par son niveau de revenus, aux
alentours de 2 000 euros mensuels par personne. Ou mieux comme une catégorie sociale très
qualifiée, ce qui lui permet de jouer un rôle important dans la production. Cette définition me
paraît la plus pertinente.
Le livre sous-estime l’impact de la précarisation croissante. La classe moyenne est confrontée à la
précarité, au moins à travers la situation de ses enfants. Ces derniers ont élevé leur niveau de
qualification mais n’arrivent pas à trouver un emploi stable. Et sans CDI, pas moyen d’avoir un
logement ou de faire un emprunt. C’est cette catégorie sociale qui est appelée à la rescousse,
pour ses enfants mais aussi pour ses aînés. Et il faut tout payer soi-même. Tous les outils du
collectif ont été rabougris, voire annulés.
Cette catégorie sociale est l’enjeu essentiel de la lutte politique actuelle. Soit elle revendique des
politiques universelles, soit les libéraux et l’extrême droite gagnent leur bataille culturelle, en lui
faisant croire que c’est elle seule qui porte le fardeau de la solidarité. Selon moi, c’est de la classe
moyenne que viendra le déclenchement de ce que j’appelle  » la révolution citoyenne « . En le
faisant, elle fait bloc avec les ouvriers et les employés dans un  » front du peuple « .
Contrairement aux sociaux libéraux, je ne propose pas de bricoler des dispositifs de discrimination
positive. Et encore moins d’empiler les pansements spécialisés comme le contrat de génération de
François Hollande. Je propose de partager la richesse et maîtriser l’avenir. Cela passe par
l’augmentation du smic, le salaire maximum limité en entreprise ou encore l’interdiction des CDD
au-delà de 10 % dans les petites entreprises et de 5 % dans les grandes. Enfin, ce sont les
politiques publiques et le retour à la maîtrise du futur par la planification écologique, qui
permettront de redonner de la durée, de la visibilité.
 » Les très riches ont fait sécession « 
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy
Le plus intéressant dans l’analyse c’est le constat que les catégories sociales intermédiaires doivent
se battre de plus en plus durement pour conserver leurs positions. Le plus problématique c’est la
notion de classe sociale. Quand la société est traversée de courants descendants et ascendants,
qu’est-ce que signifie le concept de classe ? Le découpage arbitraire en classes passe à côté de l’un
des faits marquants de ces dernières années : une partie des très riches a fait sécession par rapport
à tout le reste de la société.
Le fait majeur des trente dernières années, c’est le rapport au patrimoine. La financiarisation et les
effets de rente ont déclassé le travail et déprécié le capital humain sauf quand il est directement
relié à la finance. Dire que l’ingénieur d’une grande école qui travaille dans la finance et celui qui
travaille dans la production sont dans la classe supérieure occulte le fait qu’ils n’appartiennent plus
au même monde. Le livre montre que le malaise des classes moyennes est particulièrement fort
parce qu’elles ont l’impression de payer pour les autres.
Le malaise est beaucoup plus profond. La plupart des Français ont le sentiment d’avoir perdu le
contrôle de leur vie. Cela vaut aussi bien pour le cadre dont le statut dans l’entreprise s’est
inexorablement dégradé depuis trente ans que pour le travailleur pauvre qui a beau travailler dur et
qui ne s’en sort pas. C’est cette France du non qui a l’impression que la seule liberté qui lui reste
désormais, c’est de dire non à tout. Ce sentiment n’est pas fondé sur des peurs irrationnelles. Ainsi,
quand on risque d’être écarté du jeu au premier coup du sort, cela change l’attitude face au risque.
C’est le cas du cadre de 50 ans qui sait que s’il perd son emploi il court le risque d’être sorti du jeu. Il
faut penser en terme de société et non de classes et revenir au modèle républicain. La république du
travail, du talent, du mérite, c’est un programme de reprise en main par chacun de son destin.

 

AFP Doc
Vendredi 13 janvier 2012 – 06:22:26 GMT
Présidentielle : poussée de Marine Le Pen dans deux sondages
PARIS (AFP) – Deux sondages montrent vendredi une poussée de Marine Le Pen dans les intentions
de vote aux premier tour de la présidentielle, la présidente du Front national recueillant 19% selon
CSA et 21,5% selon l’Ifop, en troisième position derrière François Hollande et Nicolas Sarkozy.
Mme Le Pen talonne toutefois le chef de l’Etat (23,5%) dans l’enquête Ifop-Fiducial pour Europe 1 et
Paris-Match publiée jeudi soir, François Hollande restant en tête (27%).
Selon cette « enquête en continu » de l’Ifop, réalisée pour la première fois, François Hollande battrait
Nicolas Sarkozy au second tour par 57% contre 43%.
Au premier tour, François Bayrou (MoDem) recueillerait 13% des intentions de vote, le candidat du
Front de gauche Jean-Luc Mélenchon 6,5%, celle d’Europe Ecologie-Les Verts Eva Joly 3,5%.
Viennent ensuite Dominique de Villepin (2%) et le président du Nouveau centre Hervé Morin (1%).
Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA), Jean-Pierre Chevènement (MRC) et Nicolas Dupont-
Aignan (Debout la République) sont crédités de 0,5% des suffrages. Corinne Lepage (Cap21) et
Christine Boutin sont en dessous de 0,5%.
Dans un second sondage, de CSA pour BFMTV, 20 minutes et RMC, rendu public vendredi matin,
Marine Le Pen gagne trois points en un mois avec 19% d’intentions de vote, tandis que François
Hollande (29%) en perd autant, Nicolas Sarkozy restant stable à 26%.
Au second tour, François Hollande battrait Nicolas Sarkozy par 57% (- 1) contre 43% (+ 1), le
président sortant gagnant cinq points par rapport à octobre.
Selon CSA, au 1er tour François Bayrou (MoDem) recueillerait 13% des intentions de vote (+ 2 par
rapport à l’enquête du mois de décembre), le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon 7%
(+ 1), celle d’Europe Ecologie-Les Verts Eva Joly 2% (- 1). Dominique de Villepin est crédité de 3% (+
1). Tous les autres candidats recueilleraient 0,5% ou moins.
Donnée pour la première fois en tête au premier tour, en mars 2011, Mme Le Pen a connu ensuite
un reflux des intentions de vote à l’automne 2011 tout en se maintenant à un score élevé pour le FN
avant une présidentielle.
L’enquête Ifop-Fiducial, d’un type jamais pratiqué jusqu’ici pour une élection présidentielle, porte
au total sur 943 personnes inscrites sur les listes électorales, extraites d’un échantillon de 998
personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Le sondage CSA a été réalisé par téléphone les 9 et 10 janvier auprès d’un échantillon national
représentatif de 1.005 personnes âgées de 18 ans et plus, dont ont été extraites 875 personnes
inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas).

 

l’Humanité
Cuisine, vendredi 13 janvier 2012
Protection sociale
Jean-Luc Mélenchon, Front de gauche
« Ce financement doit être construit à partir des cotisations sur les salaires », affirme le Front de
gauche, qui se prononce contre toute fiscalisation de la protection sociale et, ainsi, « aller vers la
suppression de la CSG ». Estimant sur son blog que « la TVA sociale consiste à faire de la
redistribution à l’envers », Jean-Luc Mélenchon propose une nouvelle cotisation sur les revenus
financiers des entreprises et la modulation des cotisations patronales en fonction de leurs choix sur
l’emploi et la formation.

 

l’Humanité
Cuisine, vendredi 13 janvier 2012
Nucléaire, transition énergétique
Jean-Luc Mélenchon, Front de gauche
En octobre dernier, Jean-Luc Mélenchon proposait à l’ensemble des candidats de gauche « un point
de convergence, la nécessité de sortir des énergies carbonées », et leur demandait, pour éviter des
divisions inutiles, de soutenir la proposition du Front de gauche d’un référendum précédé d’un
débat sur l’ensemble des scénarios énergétiques. Le programme prévoit également « un pôle 100 %
public de l’énergie » et s’engage à programmer les investissements nécessaires à l’efficacité
énergétique et à la diversification des sources d’énergie.

 

l’Humanité
Cuisine, vendredi 13 janvier 2012
Europe
Jean-Luc Mélenchon, Front de gauche
« Parce que l’Europe ne peut se faire sans ni contre les peuples, nous exigeons la convocation de
référendums », écrivait Jean-Luc Mélenchon à propos du traité proposé par le duo Sarkozy-Merkel,
en décembre lors d’une conférence de presse tenue avec Oskar Lafontaine. Avec la même
philosophie, le Front de gauche estime nécessaire de s’affranchir du traité de Lisbonne pour
construire une Europe plus solidaire, en tendant vers l’harmonisation des droits sociaux et
politiques, et plus démocratique avec des pouvoirs accrus pour le Parlement européen.

 

l’Humanité
Cuisine, vendredi 13 janvier 2012
Emploi
Jean-Luc Mélenchon,
Front de gauche
L’objectif du Front de gauche est d’éradiquer le chômage et la précarité. En plus d’un statut social et
d’un système d’allocations pour tous les jeunes permettant leur autonomie et d’une Sécurité sociale
professionnelle, il propose de réaffirmer le CDI comme la norme du contrat de travail, d’interdire les
licenciements boursiers et de garantir de nouveaux droits aux salariés dans la gestion de leur
entreprise. À propos de l’industrie, Jean-Luc Mélenchon, devant les salariés de Petroplus, a prôné la
création de « visas sociaux et environnementaux sur toutes les marchandises qui entrent en Europe
», pour empêcher le dumping social et les délocalisations.

 

l’Humanité
Cuisine, vendredi 13 janvier 2012
Budgets publics
Jean-Luc Mélenchon, Front de gauche
« Ce n’est pas la dette qui est insupportable, c’est l’austérité », avait déclaré Jean-Luc Mélenchon,
dès août dernier, sur RMC. « Parce que l’investissement public est nécessaire, nous refusons
d’inscrire dans la Constitution la règle d’or », précise le programme du Front de gauche, qui propose
« une réforme de la fiscalité » avec « un impôt sur le revenu réellement progressif », « la
suppression des exonérations » et « une loi anti-évasion fiscale ». Le tout pour développer et créer
des services publics « au service de l’intérêt général ».

 

Aujourd’hui en France, Le Parisien
ACTU, vendredi 13 janvier 2012, p. 75_T_6
Rendez-vous à… Carmaux (Tarn)
Les gueules noires ont toujours le coeur rose
Ava Djamshidi
CARMAUX (TARN)
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE
« Ici, vous prenez un âne, et du moment qu’il a les oreilles roses, il sera toujours élu! » s’esclaffe un
employé de banque. Carmaux, l’ancienne cité ouvrière, a toujours eu le coeur à gauche. Depuis 1892,
les candidats de la SFIO (Section française de l’internationale ouvrière) puis du Parti socialiste (PS)
ont systématiquement été élus à la tête de la ville. C’est donc sous le sceau du secret – « Je ne veux
pas de problème » – qu’un commerçant vide son sac : « Je suis libéral. Mes convictions, je les vis
clandestinement. Vous ne dites rien, hein? »
Sur la place de la ville, la statue du commandeur veille au grain. Jean Jaurès, l’emblématique député
de Carmaux de la IIIe République, harangue les cieux, visage radieux sous le soleil, doigt tendu vers
les nuages. « C’est le premier à avoir défendu les intérêts de la classe ouvrière », résume Gilbert, 65
ans. L’histoire de l’homme qui a pris fait et cause pour les mineurs de la ville, lors d’une grande grève
en 1892, captive encore les habitants. Ici, tous les pères, tous les grands-pères ont travaillé pour les
houillères, dont l’exploitation a définitivement cessé en 1997. Comme celui de Gilbert, ouvrier
communiste, « trente ans passés dans le fond ». « Alors évidemment, j’ai toujours voté socialiste »,
s’enorgueillit le retraité, qui se dit toutefois titillé par Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de
gauche. « Ben, faut dire ce qui est. La gauche, c’est plus ce que c’était. Avant, il y avait le sens de
la solidarité. Maintenant, les socialistes, ils lorgnent trop vers le centre. » Charlette, sa femme, le
coupe pour le mettre en garde : « Peut-être, mais si tu votes pas utile, c’est encore Nicolas Sarkozy
qui va passer. Et lui, il ne défend que les riches. »
Sous la statue du dieu Jaurès, une dame sans âge et sans nom (« c’est indiscret ») confie son désarroi.
« Pour la première fois de ma vie, je ne sais pas qui choisir », lâche cette ancienne assistante
maternelle, qui s’est rendue aux urnes pour la première fois en 1944! L’année où les femmes ont
obtenu le droit de vote : « Je suis socialiste, mais je ne me sens pas représentée par François
Hollande. Sa gauche est trop molle. Et il n’a pas de programme. » A son bras, sa copine, socialiste
elle aussi, ronchonne : « J’aurais préféré que ce soit Arnaud de Brandebourg (NDLR : Montebourg) le
candidat. Au moins, il est bel homme. »
Avec 10000 habitants, essentiellement des retraités, Carmaux s’éteint à petit feu. La fin du charbon
a fait partir les jeunes sous d’autres cieux plus cléments. Andrée et Simone, plus de 160 printemps à
elle deux, sont restées. Elles suivent la campagne présidentielle avec un appétit de moineau. «
François Hollande, c’est le candidat du parti des ouvriers. Donc il défend l’intérêt des petits
travailleurs. Je lui fais confiance, soupire Andrée. Mais avec la crise, qui menace les petites gens,
qu’est-ce qu’il pourra faire de toutes les façons? » François, 65 ans « dans dix jours », évoque lui
aussi ses doutes. Mélenchon, Hollande, son coeur balance, mais il tranchera par défaut. Car ni l’un
(« trop outré ») ni l’autre (« trop policé ») ne l’enthousiasment vraiment. Un vieux monsieur surgit
sur la place. Dépité, il égrène la liste des magasins qui ferment en agitant sa canne. « Ce sont tous
des guignols, s’égosille-t-il. Rien ne s’améliore en France. La seule chose qui les intéresse, ce sont les postes. Si Jaurès voyait ça! »

 

Le Figaro, no. 20979
Le Figaro, vendredi 13 janvier 2012, p. 14
Débats Opinions
Dans cent jours, la présidentielle
Jean d’Ormesson de l’Académie française
L’écrivain passe en revue la situation politique en France et analyse les atouts et les handicaps
de chacun des principaux candidats. On raconte qu’il y a très longtemps, à une époque légendaire,
les Français passaient pour légers, insouciants, séducteurs et joyeux. Ces temps-là sont révolus. Il y a belle lurette qu’ils sont mécontents et inquiets. Du tsunami nucléaire de Fukushima aux crises à
répétition de l’euro, 2011 a été peut-être plus que jamais, pour reprendre une formule utilisée
naguère par la reine d’Angleterre, un annus horribilis. Et 2012 s’annonce sous des auspices au moins
aussi sombres. Avec, dans une centaine de jours, un événement brillant et obscur : l’élection
présidentielle.
C’est une drôle d’aventure. Pendant de longs mois, l’affaire était réglée d’avance : Dominique
Strauss-Kahn était déjà élu. Les images du 15 mai 2011 ont bouleversé les Français et la planète
entière. Mais il y a eu une surprise dans la surprise. Après des primaires réussies, François Hollande
a pris avec moins d’éclat mais avec calme la place et la suite de Strauss-Kahn. Se substituant à lui, il dépasse de très loin dans les sondages Nicolas Sarkozy. L’écart se resserre déjà, mais si l’élection
avait lieu demain, avant que les programmes des uns et des autres aient été précisés, Hollande
serait encore largement élu. Avec des régions, une Assemblée, un Sénat socialistes. Jacques Julliard a pu écrire : « La France est socialiste. »
C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République que, bien loin d’être favori, le président
sortant prend à ce point des allures d’outsider. Depuis près de trois ans, après le succès de 2007,
Nicolas Sarkozy a descendu tous les échelons de l’impopularité. Trahi souvent par les siens, jaloux
de sa supériorité, il a été cloué au pilori par tout ce qui pense et s’exprime dans ce pays. La presse, la radio, les chaînes de télévision publique et privée ne l’ont pas ménagé. Le Figaro, qui a été
longtemps le principal ou le seul journal à défendre son action, a été moqué, montré du doigt, traité
ouvertement de Pravda sarkozyste. Dans les dîners parisiens, pendant que Strauss-Kahn était
entouré de la considération et de l’estime générales, il était de bon ton, chez les fêtards et les beaux
esprits, d’accabler Nicolas Sarkozy, homme de plaisir et d’argent. Il était et il est la seule cible et
l’unique argument de Martine Aubry, de Jean-Marc Ayrault, de Benoît Hamon, d’Eva Joly, de Marine
Le Pen. La dénonciation de Sarkozy occupe et remplace tout discours politique. Il ne se passe pas de jours sans que des attaques violentes soient déclenchées contre lui. Quelques attaques de fond, ce qui est de bonne guerre, mais d’abord et surtout des attaques indéfiniment répétées contre sa
personne, sa façon d’être et de parler, sa famille, et souvent son physique. Il est ridicule, hostile aux
plus misérables, vendu aux plus riches, incapable de s’exprimer en français, méprisé par les
puissances étrangères. Il est – nous l’avons tous entendu de la bouche de ses adversaires – la honte
de notre grande et vieille nation. Il est assoiffé du sang des pauvres. Il est le rebut de l’humanité.
En face, François Hollande. Il a un immense avantage : il n’a rien fait. Impossible de l’attaquer sur
son action : il n’y en a pas. Elle se limite pratiquement à la Corrèze, dont il serait un peu vain de
souligner qu’elle est le département le plus endetté de France. François Hollande n’a pas besoin de
se forcer pour en faire le moins possible et pour se laisser porter par la vague de l’antisarkozysme. Il
y a bien un programme du Parti socialiste, mais chacun peut constater que c’est déjà beaucoup pour
lui. Il l’adopte pour la forme, il s’en distingue subtilement. Non content de n’avoir rien fait, il
s’acharne à ne rien dire qui puisse l’engager si peu que de soit. Et lui qui parle pour ne rien dire, il ne
se prive pas de dénoncer Sarkozy dans Libération comme « le président de la parole ».
L’affrontement Sarkozy-Hollande est peut-être le dernier avatar de l’opposition entre droite et
gauche, mais le seul argument de la gauche hollandaise est l’hostilité à Sarkozy. Elle se veut presque pure de toute inflexion idéologique ou programmatique. Pour mieux affronter Sarkozy, l’idéal pour Hollande, soucieux de ne faire aucune vague, serait de ne pas exister du tout. Il n’est pas très loin de ce rêve exaltant. C’est pour une absence de candidat qui fera une remarquable absence de
président que beaucoup de Français se préparent à voter.
Ce serait pourtant une erreur de limiter l’élection présidentielle à un duel Hollande-Sarkozy.
L’affaire ne se joue pas à deux : elle se joue à quatre. Il n’est interdit ni à Marine Le Pen ni à François
Bayrou de s’imaginer au second tour. Le quadrille Le Pen, Sarkozy, Bayrou, Hollande, qui regroupe
quelque 80 % des électeurs, montre à quel point le balancier politique français s’est, depuis
quelques années, déplacé vers la droite. La différence est frappante avec les années d’après-guerre,
il y a un demi-siècle, quand le Parti communiste pesait de tout son poids. Ce n’est pas le moindre des paradoxes de notre vie politique que de pouvoir soutenir à la fois que la France est devenue
socialiste et qu’elle s’est droitisée. On aurait aussi le droit de souligner qu’il y a moins d’oppositions
entre Sarkozy, Hollande et Bayrou qu’entre eux trois et ceux qui veulent turbuler de fond en comble
l’état de choses existant : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
C’est dire le trouble des esprits abreuvés de slogans, de discours, de promesses contradictoires.
C’est dire aussi combien reste ouverte l’élection dont dépend notre avenir. Dans un monde instable
et changeant comme le nôtre, tout et n’importe quoi peut encore se passer. C’est dans les dernières
semaines avant le scrutin que tout va se jouer. Alain Duhamel soutient que les Français sont
sensibles à la personnalité de Hollande et aux réalisations de Sarkozy. Il ne s’agira plus, en fin de
compte, de se laisser aller à de vagues sentiments de sympathie ou d’antipathie, mais de choisir une
politique aussi cohérente et efficace que possible. Les paroles et les incantations devront laisser la
place aux faits. Et les faits sont têtus.
La situation de la France est sérieuse. Elle l’est plutôt moins, non seulement que celle de la Grèce,
de l’Irlande, de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie, mais que celle de l’Angleterre isolée ou des États-
Unis en proie eux aussi à un endettement gigantesque. Le chômage frappe, mais il est contenu. La
situation de la Chine ou de l’Allemagne est meilleure que la nôtre. Mais qu’auraient dit les Français si
Nicolas Sarkozy avait imposé chez nous les méthodes et les mesures qui ont fait le succès de
l’Allemagne ou de la Chine ?
À écouter Martine Aubry ou Jean-Luc Mélenchon, Sarkozy serait l’otage des puissances d’argent et
l’ennemi du peuple. Il est très curieux de constater que les manifestations de masse ont été moins
spectaculaires sous la présidence de Sarkozy que sous celles de ses prédécesseurs. Tout ne va pas
bien dans une France frappée par une crise qui n’en finit pas et où il y a beaucoup de pauvreté. Mais
il n’est pas besoin de beaucoup d’imagination pour être convaincu que tout pourrait aller beaucoup
plus mal. Il suffirait pour cela d’un gouvernement un peu faible, tiraillé entre des forces contraires.
Une coalition où figureront nécessairement, autour de François Hollande, les Verts de Mme Joly et le
Front de gauche de M. Mélenchon n’est pas de nature à rassurer.
Sarkozy est loin d’avoir toutes les vertus et toutes les qualités. Il a pu
se montrer léger, impulsif, inconséquent. Mais il est courageux, actif, intelligent et, malgré tant de
calomnies en forme d’insinuations, honnête. Et il est capable de corriger ses erreurs. Dans plusieurs
domaines, contrairement à tous ceux auxquels il a succédé, il a essayé de réformer. Il a été le seul à
s’attaquer au problème dramatique et apparemment insoluble des retraites, que tous ses
prédécesseurs avaient évité avec soin. Il a eu le courage de tirer les conséquences d’une réalité
incontestable : l’allongement de la vie humaine.
Réformer ne vous fait pas que des amis. Ses adversaires lui reprochent à la fois d’être impopulaire
et trop peu courageux. Entouré de François Fillon, d’Alain Juppé, de plusieurs autres, il s’efforce de
trouver le chemin étroit entre le courage et la popularité – et il privilégie le courage. Il n’agit pas en
candidat. Il agit en chef d’État. N’en déplaise à ceux qui s’imaginent que l’hostilité à Sarkozy peut
tenir lieu de programme et de politique, il a pris, dans cet exercice périlleux, des dimensions
internationales. La victoire de Nicolas Sarkozy dans un peu plus de cent jours est loin d’être assurée.
Contrairement à tant de pronostics, elle est loin aussi d’être impossible. Elle constituerait en tout
cas pour le pays la solution de très loin la plus raisonnable et la seule sérieuse.
Dans les dîners parisiens, pendant que Strauss-Kahn était entouré de la considération et de l’estime
générales, il était de bon ton, chez les fêtards et les beaux esprits, d’accabler Nicolas Sarkozy,
homme de plaisir et d’argent

 

l’Humanité
Cuisine, vendredi 13 janvier 2012
Salaires
Jean-Luc Mélenchon, Front de gauche
Le Front de gauche défend l’augmentation immédiate du Smic à 1 700 euros brut par mois pour 35
heures par semaine et s’engage à le relever à 1 700 euros net pendant la législature. À l’autre bout
de la chaîne, un salaire maximum serait instauré. Il s’agirait de limiter l’écart maximum entre salaires
à un rapport de 1 à 20 et de limiter les revenus à 20 fois le revenu médian (soit 360 000 euros par an)
par la fiscalité.

 

l’Humanité
Cuisine, vendredi 13 janvier 2012
Retraites
Jean-Luc Mélenchon, Front de gauche
Comme lors du mouvement social de l’automne 2010, la position du Front de gauche est claire : «
Nous rétablirons le droit à la retraite à 60 ans à taux plein (75 % du salaire de référence) pour toutes
et tous avec la prise en compte de la pénibilité de professions particulières donnant droit à des
départs anticipés. Aucun salarié ne touchera de retraite inférieure au Smic. »

 

l’Humanité
Cuisine, vendredi 13 janvier 2012
Marchés financiers
Jean-Luc Mélenchon, Front de gauche
« Reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers » est l’une des priorités du Front de
gauche qui, à l’opposé de la logique libérale, propose une nouvelle réglementation comprenant
notamment un pôle public financier pour « transformer la politique du crédit », le blocage des
échanges de capitaux avec les paradis fiscaux, une réorientation de la Banque centrale européenne
« pour lui permettre de prêter à taux faibles, voire nuls, directement aux États ».

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REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 11 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

Sud Ouest
Charente
Mercredi 11 janvier 2012, p. Charente-C2_2
Charente
POLITIQUE Le Front de gauche a présenté ses trois candidats aux législatives en Charente
Candidats à gauche toute
BERTRAND RUIZ
Et il entend relayer localement le programme porté par Jean-Luc Mélenchon
Le Front de gauche est en ordre de marche pour les campagnes de 2012. Fruit de la coalition entre le Parti de gauche et le Parti communiste, le collectif militant « à gauche de la gauche » lustre ses
armes rhétoriques condensées dans un petit livret au nom évocateur, « L’Humain d’abord ».
Le propos de ce programme de campagne, porté nationalement par le candidat à la présidentielle
Jean-Luc Mélenchon, est aujourd’hui décliné localement. Car, au Front de gauche, on est conscient
que la victoire, ou tout du moins un bon score, ne sera possible que par la reconquête, au plus près
du terrain, d’un électorat populaire déçu par la gauche lorsqu’elle tenait les manettes du pouvoir.
« Notre campagne sera une campagne de proximité, avec des assemblées citoyennes, des réunions
chez l’habitant, des initiatives à la sortie des entreprises. Nos idées sont bien perçues sur le terrain »,
avancent Simone Fayaud et Philippe Dauriac, respectivement à la tête du PCF et du Parti de gauche
en Charente.
Débat à enflammer La cause de cet intérêt supposé ? « Les préoccupations des gens tournent aujourd’hui autour de l’emploi et du pouvoir d’achat. Elles rejoignent les grandes luttes syndicales. Et, pendant cette campagne, il sera compliqué d’éviter les questions économiques et sociales. Le coup de l’insécurité a déjà été joué par Nicolas Sarkozy en 2007. Les gens ne vont pas mordre à l’hameçon une seconde fois. »
Ni se laisser happer par les sirènes du changement actionnées par le PS ? « La question est de savoir si on veut une simple alternance au pouvoir sans rien changer des dogmes qui formatent la société.
Ou si, comme nous, on veut une véritable alternative à un libéralisme qui nous mène dans le mur »,
pèse Simone Fayaud.
Hormis la mesure symbolique du Smic à 1 700 brut en début de mandat (« mais net à la fin »), le
programme du Front de gauche donne ses préconisations pour une sortie crédible du système
libéral, du partage nécessaire des richesses à la construction d’une autre Europe, de la planification
écologique à la reprise en main des banques et des marchés financiers, accusés de capitaliser sur le
dos des citoyens.
En Charente, pour « enflammer le débat » (l’un des slogans de campagne de Jean-Luc Mélenchon), le Front de gauche met en avant des militants, pour certains très récemment encartés. Sur la première circonscription, l’Angoumoisine Marie-Hélène Boutet de Monvel, enseignante retraitée et chercheur en philosophie, au PCF depuis un an et demi, sera suppléée par le conseiller municipal de Soyaux, Denis Lavauzelle, par ailleurs directeur d’école.
Sur la seconde circonscription, Sylvie Mamet, conseillère municipale à Cognac, psychologue
clinicienne et adhérente du Parti de gauche, sera épaulée par un autre élu de Cognac, Serge Lebreton.
Sur la troisième circonscription, le cheminot de Ruffec, Sylvain Minbiolle, militant syndical CGT et
adhérent du PCF, portera la voix du Front de gauche, avec Éliane Pautrot, sympathisante communiste
non-encartée de Pleuville.

 

Sud Ouest
La Rochelle ~ Ile de Ré; Rochefort ~ Oléron; Saintes ~ Saint-Jean-d’Angély; Royan ~ Jonzac
Mercredi 11 janvier 2012, p. La Rochelle ~ Ile de Ré-C2_3
Charente-Maritime
MEETING Candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon sera à Nantes samedi
La gauche fait front avec Mélenchon
M.-C. A.
Les militants du Front de gauche vont essayer de faire venir Jean-Luc Mélenchon à La Rochelle. Mais
ils ne sont pas du tout certains d’y parvenir. Ce qui est sûr en revanche, c’est que le candidat du Front de gauche pour l’élection présidentielle sera à Nantes, le 14 janvier, c’est-à-dire samedi. Dans ce but, deux cars seront affrétés pour acheminer ceux qui souhaiteront participer à ce meeting (1).
Hier, Brahim Jlalji (PC), René Imbert (gauche unitaire qui a rejoint le Front de gauche) et Jean-Yves
Boiffiers (Parti de gauche) ont tenu une conférence de presse pour donner de l’ampleur à cet
événement nantais. Ils sont persuadés que Jean-Luc Mélenchon attirera plus de monde que François
Hollande en Gironde.
« Jean-Luc Mélenchon et le seul à dire qu’une politique d’austérité serait suicidaire », insistent-ils en
soulignant également que leur candidat est aujourd’hui le seul à défendre l’idée de la VIe République.
Quant à la taxe Tobin, ils sont pour, depuis longtemps, contrairement « à Nicolas Sarkozy qui a
attendu le dernier moment avant les élections pour vouloir la mettre en place », ironisent-ils.
Brahim Jlalji et ses nouveaux alliés estiment que leur rassemblement au sein du Front de gauche «
donne du sens à l’offre politique » de cette formation qui ratisse aussi sur les plates-bandes de
l’extrême-gauche. Ils vont organiser des assemblées citoyennes avec l’objectif d’enrichir ainsi le
programme du candidat Mélenchon. La première a lieu aujourd’hui, à 18 heures, dans le quartier
rochelais de Villeneuve-les-Salines.
(1) Un car partira de Saintes à 14 heures, espace Mendès-France, au Parc des expositions. Un autre
car partira de Rochefort, devant la poste à 14 h 45; il s’arrêtera à La Rochelle, à l’esplanade des Parcs
à 15 h 30. Il faut s’inscrire en téléphonant au 05 46 41 20 24 (PC) ou au 06 30 10 07 13 (Parti de
gauche).

 

l’Humanité
Politique, mercredi 11 janvier 2012
Le Front national dans la ligne de mire
Grégory Marin
Face à l’imposture sociale de Marine Le Pen, les partis de gauche prennent l’initiative.
Mettre une sourdine au « pipeau du FN ». L’ambition est forte à gauche. Hier, le Parti socialiste
annonçait la mise en place d’une cellule anti-Front national. « L’objectif est double : élaborer une
contre-argumentation et démystifier l’extrême droite », explique Alain Bergounioux, conseiller de
Martine Aubry chargé de cette question. Le groupe auditionnera prochainement des personnalités
pour nourrir sa réflexion, qui fera l’objet d’une brochure, disponible d’ici « quinze jours à trois
semaines ».
Au Front de gauche, ce document existe déjà. La coalition s’appuie sur un décryptage, mis en ligne
sur le site de campagne de Jean-Luc Mélenchon (www.placeaupeuple2012.fr) fin décembre. Le Front
de gauche y dévoile les coulisses lepénistes, passant derrière « la tournure sociale de ses discours ».
En huit points, le document démonte les positions frontistes. Parallèlement, Alexis Corbière, proche
de Jean-Luc Mélenchon et professeur d’histoire, publie bientôt, aux éditions Tribord, le Parti de
l’étrangère, Marine Le Pen contre l’histoire républicaine de la France. Parce que l’imposture sociale
du FN se double d’une utilisation abusive des grandes figures nationales. On se souvient des affiches
du FN pour les élections européennes de 2009, « Jaurès aurait voté Front national », comme Roger
Salengro ou Georges Marchais, rappelle Alexis Corbière, qui rétablit ces hommes et femmes
politiques, détournés par le FN, dans leur ancrage républicain.
De ces documents proposés aux (é)lecteurs, l’enseignement le plus important sur le Front national
est que « sa seule force, c’est le vide des propositions ». Finalement, « le meilleur argumentaire
contre le FN » serait son « programme partagé », estime le Front de gauche.

 

Le Monde.fr
Mercredi 11 janvier 2012
La gauche affiche son unité contre le logement cher
Six partis politiques représentés, trois candidats à l’élection présidentielle, des syndicats, des
associations, des artistes : la gauche s’est montrée unie lors du « meeting contre le logement cher »,
lundi 9 janvier à Paris. Quelque 1 000 personnes s’étaient rassemblées au Théâtre du Rond-Point à
l’invitation de l’association Droit au logement (DAL) et de la fondation Copernic, sous le slogan : « un
toit, c’est un droit ». Quatre heures durant, une vingtaine d’intervenants ont réclamé la baisse des
loyers.
« Est-ce normal qu’il faille consacrer en moyenne 30 % de ses revenus pour se loger ?, s’est interrogé
Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole national de DAL. Et pour ceux qui n’ont pas de revenus, c’est vivre
dans des taudis, des caves, des campings, des bidonvilles. » « 3,5 millions de personnes sont peu ou
pas logés, 100 000 familles sont menacées d’expulsion. Il y a urgence », a pressé Margaux Leduc, du
collectif Jeudi noir, tandis qu’en arrière-plan, des graphiques montraient l’explosion des prix des
loyers : + 118,7 % entre 1985 et 2010, alors que l’indice des prix à la consommation, lui, a progressé
de 63,6 %. Une tendance qui s’est accélérée depuis dix ans, entraînant le doublement du nombre
d’expulsions locatives.
« SORTIE DE LA PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE »
Première prétendante à l’Elysée à s’exprimer, Eva Joly a dénoncé la « défaillance des pouvoirs publics,
[qui] ont baissé les bras et laissé faire les marchés ». La candidate d’Europe Ecologie-Les Verts, dont
plusieurs membres de son équipe ont été des militants actifs de Jeudi noir, a détaillé ses
propositions : un « moratoire de trois ans » sur le prix des loyers, « l’interdiction de mettre fin au bail
d’un logement pour le vendre », la sortie « de la précarité énergétique » en réhabilitant 300 000
logements par an et un « grand programme de travaux » avec la construction de 150 000 logements
sociaux chaque année. Pour leurs financements, la candidate écologiste a renvoyé vers son « contrebudget
2012″, publié récemment sur son site (PDF). Eva Joly a également renouvelé sa volonté d’un
« encadrement strict des loyers », citant l’Allemagne en exemple.
Jean-Luc Mélenchon est revenu sur la revendication de « baisse des loyers » et plaidé pour la manière
forte. « On calcule la moyenne des loyers dans une certaine zone. Tous ceux qui sont au-dessus, on
rabaisse. C’est simple », a affirmé le candidat du Front de gauche. Il a également appelé à
« réquisitionner les logements vides » – selon le collectif Jeudi noir, 10% du parc immobilier de Paris
est vacant – et à constuire 200 000 logements sociaux par an. Comment compte-t-il financer ces
mesures ? « Trouver de l’argent, c’est facile ! Il y en a partout, a affirmé le président du Parti de
gauche. On utilise les épargnes du livret A, dont on double le plafond. »
Le député européen propose de poursuivre en justice les maires n’appliquant pas la loi de 2000
relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), qui impose à chaque commune d’avoir
20 % de logements sociaux. Dans ce cas, « les préfets se substitueraient aux maires pour les permis
de construire ».
« SERVICE PUBLIC URBAIN »
Ces maires réfractaires à la loi SRU, Philippe Poutou propose, lui, de « les sanctionner d’inéligibilité ».
Comme M. Mélenchon, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) s’est montré favorable à la
réquisition des « 2 millions de bureaux et logements inoccupés ». Dénonçant dans le mal logement « le
résultat du système capitaliste », M. Poutou a appelé à un « service public urbain », qui regrouperait
« en une société publique les 140 sociétés HLM ».
Pour le Parti socialiste, la sénatrice de Paris et ancienne ministre du logement, Marie-Noëlle
Lienemann, a affirmé qu' »aucune loi sur le logement ou sur le droit des locataires n’a pas été acquise
par la gauche au pouvoir », citant la loi Quilliot, qui affirmait en 1982 que « le droit à l’habitat est un
droit fondamental », et la loi SRU, adoptée sous le gouvernement Jospin. Le PS veut aujourd’hui aller
plus loin, selon Mme Lienemann, en passant le seuil de logements sociaux dans chaque commune de 20 % à 25 %.
Plusieurs intervenants ont fustigé la proposition de loi, adoptée à l’unanimité par l’Assemblée
nationale le 16 novembre 2011, qui vise à interdire à toute personne de vivre plus de trois mois dans
un camping. « Honte à ceux qui [l’]ont voté », a lancé Jean-Luc Mélenchon. Jean-Baptiste Eyraud,
porte-parole national de DAL, a solennellement demandé au Sénat, à majorité socialiste, « de ne pas
discuter de cette loi avant l’élection présidentielle ».

 

L’Indépendant
NARBONNE_IN
Mercredi 11 janvier 2012
« La TVA sociale : une taxe qui plaît au patronat »
La section du Parti communiste de Narbonne communique :D’après un sondage récent, 64 % des
Français se prononcent contre le projet de « TVA sociale », voulu par le président de la République.
Cette mesure injuste et inefficace a trouvé au moins une supportrice enthousiaste : Laurence Parisot,
présidente du Medef. Loin d’une « faute sociale », « ce serait un avantage », affirme la responsable
patronale. « Ça voudrait dire plus de salaire net ! Ça voudrait dire une augmentation du pouvoir
d’achat net ! », ose-t-elle prétendre. Comme si l’on pouvait croire les patrons lorsqu’ils promettent
de transformer en hausse salariale n et non en profits supplémentaires n les gains tirés d’une baisse
de cotisations pour la Sécu…Le mécanisme de la TVA « sociale », qui n’a de social que le nom,
consiste à faire de la redistribution à l’envers en allégeant les prélèvements sur les employeurs pour
les augmenter sur les ménages ! Les 10 % des ménages les plus riches consacrent seulement 3,4 %
de leur revenu à la TVA, les 10 % les plus pauvres 8,1 %. La TVA est ainsi un impôt dégressif, dont la charge baisse quand le revenu augmente, à l’exact opposé de l’impôt sur le revenu.Derrière les
arguments bidons des responsables de l’UMP et du MEDEF, le véritable motif de la « TVA sociale »
est tout simplement d’augmenter cet impôt indirect pour contenir le déficit public. Pour satisfaire les
marchés et les agences de notation, la droite est obligée de trouver de nouvelles recettes pour l’Etat.
Seul le Front de Gauche et son candidat à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon avancent
des mesures concrètes pour lutter contre les délocalisations : interdiction des licenciements
boursiers, droit de reprise des salariés en cas de délocalisation, visas sociaux et écologiques ou
encore obligation de rembourser les aides publiques pour les entreprises qui délocalisent.

 

Charente Libre
Toutes
Région, mercredi 11 janvier 2012, p. 4
POLITIQUE
Le Front de gauche en ordre de marche
Il veut y voir le signe qu’il y a «une force politique qui fait venir des gens dont l’engagement politique
s’est imposé, au-delà de l’engagement associatif et syndical». Philippe Dauriac, secrétaire du Parti de gauche en Charente a pu se féliciter, hier soir, lors de la présentation des candidats du Front de
gauche aux législatives.Deux femmes «pour inverser la parité», nouvellement encartées et un
syndicaliste, au PC depuis six ans, ex-suppléant aux cantonales qui confirme son engagement en
élections.
Marie-Hélène Boutet de Monvel, 61 ans, est prof de philo retraitée. À Emmaüs notamment, elle a
«cru longtemps que l’associatif suffisait à l’action» avant de rencontrer le programme du Front de
gauche. Elle s’est engagée au Parti communiste il y a un an et demi. Angoumoisine, elle est candidate dans la 1re circonscription, avec Denis Lavauzelle, directeur d’école au Champ-de-Manoeuvre à Soyaux, pour suppléant.
Sylvie Mamet, 52 ans, est aussi nouvelle encartée. Psychologue clinicienne «à l’hôpital public» elle a
longtemps milité dans le milieu associatif, pour la défense des services publics avant de prendre sa
carte, il y a peu, au Parti de gauche. Conseillère municipale à Cognac, elle sera candidate dans la 2e
circonscription. Son suppléant est Serge Lebreton, adjoint au maire de Cognac.
Sylvain Minbiolle est le plus ancien en politique, encarté au PC depuis six ans, depuis bien plus
longtemps à la CGT Cheminot à Ruffec. Il était suppléant aux cantonales. Il est titulaire aux
législatives dans la 3e circonscription «parce que je ne sais pas comment on peut vivre avec 1000
euros par mois». Sa suppléante est elle aussi nouvelle en politique. Éliane Pautrot, 67 ans, secrétaire
de mairie retraitée n’est encartée nulle part mais «emballée par le Front de gauche».

 

Midi Libre
NIMES
Mercredi 11 janvier 2012
Quand le Front de gauche règle ses comptes avec le FN
ADRIEN BOUDET
C’est M. Lopez qui a donné le ton. Assis au milieu de la salle du centre aéré, lundi soir, pour le
premier rendez-vous de campagne 2012 à Beaucaire, il a d’abord écouté les discours de Jean-
François Milesi et de Sylvette Fayet. « Ce n’est plus possible d’avoir des salariés qui vont aux Restos
du coeur, des retraités qui ne peuvent plus vivre dignement, des jeunes sans autonomie… », a
déclaré la candidate du Front de gauche aux législatives.
Comment Beaucaire la rouge a-t-elle pu voter autant FN ? Et puis, lorsque les débats se sont ouverts
à l’assistance (une grosse quarantaine de personnes), M. Lopez a pris la parole. Pour souligner un
problème qui le tracasse, lui, le Beaucairois aux origines espagnoles.
« Je pense que, dans vos discours, vous avez oublié ce racisme qui monte. Ici, c’est entre misérables
qu’on se bat. Ce n’est pas normal. On ne doit pas avoir peur de rentrer dans le lard de celui qui est
raciste. »Immédiatement, et durant une bonne heure, toutes les discussions ont alors ciblé un
phénomène qui préoccupe la gauche. Comment Beaucaire la rouge (1) a-t-elle pu devenir un point
d’ancrage du Front national ?
« Dans les quartiers populaires, le FN a fait des scores qu’il ne devrait pas faire. Il faut montrer que
notre programme ne ressemble pas à celui de Marine Le Pen. »« Il faut être sur le terrain, toutes les
semaines, au marché », ont lâché des militants.Entre le Front national,
« qui fait de la peur son fonds de commerce » pour M. Milesi, et le Front de gauche, qui se veut
porteur d’espoir, la guerre a été déclarée, lundi. En clôture, Sylvette Fayet a appelé au soutien de
Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle. Et s’est déclarée réjouie de voir les militants
beaucairois ainsi mobilisés..
ADRIEN BOUDET
Le Havre Presse
Grand Havre, mercredi 11 janvier 2012, p. Le Havre Presse_14
GONFREVILLE-L’Orcher. Le Parti Communiste Français a présenté ses voeux militants pour 2012.
L’humain d’abord !
Alban Bruneau, secrétaire de la section de Gonfreville-l’Orcher du Parti Communiste Français, a
présenté ses voeux 2012, dimanche matin au centre de loisirs René Cance. D’abord en évoquant
l’injustice de la TVA sociale proposée par le gouvernement UMP, en réaffirmant qu’une autre
Europe que celle du diktat de la finance est possible, que l’austérité imposée aux peuples met la
démocratie en danger et qu’il faut remettre l’humain au centre de nos préoccupations…
Le secrétaire de section a tenu à saluer le travail de la municipalité et de Jean-Paul Lecoq en
particulier, au service de la population et des besoins humains : « Je suis sûr qu’un maire communiste est un bon rempart contre les injustices des politiques capitalistes ». Il a rappelé les succès de l’action militante de 2011 avec l’élection de François Guégan et Clémentine Mercier aux cantonales, la campagne contre la vie chère…
« Soyons des communistes enthousiastes »
En 2012 : « Il n’y aura pas de temps mort pour les militants communistes gonfrevillais avec la
présidentielle aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche que le Parti
Communiste soutient, les législatives avec Jean-Paul Lecoq et Nadine Lahoussaine, Nathalie Nail et
Aurélien Lecacheur, l’engagement auprès des syndicalistes dans leurs luttes sur le terrain… »
Jean-Paul Lecoq a félicité Alban Bruneau pour son travail militant et pris la parole avant le pot de la
camaraderie : « Il faut que le peuple s’impose, que ce soit lui qui gouverne. Nous sommes pour la
création d’un pôle financier public afin d’avoir un outil pour intervenir dans des cas comme à Fralib
(des anciens du Havre délocalisés à Marseille) ou Petro Plus… Soyons des communistes
enthousiastes en 2012 ! »
Un discours salué par les participants parmi lesquels on comptait Gaspard Cassius de la Fédération
PCF de Seine-Maritime et de nombreux élus locaux.
La section de Gonfreville-l’Orcher du PCF a présenté ses voeux

 

Midi Libre
MILLAU
Mercredi 11 janvier 2012
Le Front de gauche et le débat sur la dette
JEAN-MARC COGNOT
Les membres du Front de gauche arpentent le terrain. Ils préparent les prochaines échéances
électorales, à savoir présidentielle et législatives. Samedi matin, malgré le froid, ils étaient une
dizaine présents en haut du boulevard Victor-Hugo, à l’occasion du marché hebdomadaire.Outre des
militants, il y avait Jean-Luc Pouget, candidat aux prochaines législatives, et sa suppléante Carole Joly.
Ils avaient installé un grand tableau blanc sur lequel étaient accrochées de grandes feuilles
mentionnant les explications de la dette publique, version Front de gauche. « On a calculé que la
dette publique ne représente que 12 % du taux d’endettement du pays, indique Jean-Luc Pouget.
Et dans cet argent, il y a 50 milliards versés aux banques chaque année, pour rembourser les intérêts.
On demande à ce que la Banque centrale européenne (BCE) puisse prêter aux états, aux taux de 0 à
1 % maximum. Taux auquel la BCE prête aux banques privées, lesquelles financent les états aux taux de 4,5 % pour la France, et de 16 % pour la Grèce. »Et Carole Joly ajoute : «
C’est une proposition reprise par Michel Rocard. » Quant au bilan de cette explication de texte,
l’accueil des passants a été « généralement bon », commente Jean-Luc Pouget :
« Les gens discutent. Ils ont envie d’un débat. »Revol, cofondateur du Parti de gauche Le débat se
poursuivra vendredi 13 janvier avec le Front de gauche. Il organise une assemblée citoyenne, ouverte
à tous, à 20 h 30 au Familial. Elle sera animée par René Revol, maire de Grabels dans l’Hérault, mais également économiste et cofondateur du Parti de gauche. Jean-Luc Pouget et Carole Joly seront présents.Le sujet de la dette publique sera à l’ordre du jour : «
Vous vous posez des questions sur la dette de la France : quel est son poids réel ? La faute à qui, à
quoi ? Y a-t-il des solutions, quel peut être l’avenir ? »JEAN-MARC COGNOT

Lien Permanent pour cet article : http://57.lepartidegauche.fr/?p=484

REVUE DE PRESSE DU MARDI 10 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

AFP
09/01/2012 19h06 – FRANCE2012-PRÉSIDENTIELLE-PARTIS-FN – Monde (FRS) – AFP
Sondage Le Pen: le Front de gauche accuse Libé de « grossière manipulation »
Origine : France
PARIS, 9 janvier 2012 (AFP) – Le PCF et l’équipe de Jean-Luc Mélenchon ont accusé lundi Libération
de « grossière manipulation », après la diffusion d’un sondage Viavoice selon lequel 30% de Français
n’excluent pas de voter Marine Le Pen, alors que ceux qui ont répondu « oui, probablement ou
certainement » sont 18%.
Pour parvenir à 30% de « personnes n’excluant pas de voter pour Marine Le Pen », Viavoice a
additionné 8% de « oui certainement », 10% de « oui probablement », mais aussi 12% de « non,
probablement pas ». Selon ce sondage, portant sur 2011 personnes et mené par téléphone les 5-6
janvier, 68% affirment qu’elles n’iront « certainement pas » voter Marine Le Pen (2% ne se prononce
pas).
« Avec ce compte truqué, Libération conclut en une que +30% n’excluraient pas de voter Le Pen+ » et
« ne recule devant aucune manipulation pour souffler sur les braises du vote utile en affolant ainsi les
électeurs de gauche », affirme le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, François Delapierre,
qui évoque une « grossière manipulation ».
« Libération bafoue l’éthique du journalisme », accuse quant à lui le porte-parole du PCF Olivier
Dartigolles, qui parle aussi de « grossière manipulation ».
« Il s’agit ici de faire peur à tout prix à l’électorat de gauche pour le forcer à un vote refuge pour le
candidat socialiste », ajoute M. Dartigolles.
Chez Jean-Luc Mélenchon, on appelle le quotidien à reprendre les résultats d’un sondage CSA de
février dernier sur le potentiel électoral du candidat du Front de Gauche. Avec 5% de « oui,
certainement », 14% de « oui, probablement » et 31% de « non, probablement pas », « on aboutirait à la
conclusion que 50% des Français n’excluent pas de voter Mélenchon », estime M. Delapierre.

 

Sud Ouest
Saintes ~ Saint-Jean-d’Angély
Mardi 10 janvier 2012, p. Saintes ~ Saint-Jean-d’Angély-C2_6
Saintes
Le même tandem, d’autres couleurs
Dominique Paries
LÉGISLATIVES Michèle Carmouse et Bernard Toussaint, son suppléant, représenteront le Front de
gauche lors du scrutin de juin Les élections législatives (10 et 17 juin) suivront le scrutin présidentiel (22 avril et 6 mai). Le Front de gauche se prépare aux deux échéances. Jean-Luc Mélenchon a été investi dans la course à l’Élysée et, dans la troisième circonscription de la Charente-Maritime (Saintes – Saint-Jean-d’Angély), deux candidats sont déjà en lice pour la bataille législative.
Investis par leur parti, deux communistes y représenteront le Front de gauche. Le même tandem
qu’en 2007 où il portait, alors, les couleurs du seul Parti communiste français. Bernard Toussaint, 59
ans, consultant en marketing bancaire, domicilié à Thors, dans le canton de Matha, sera, à nouveau,
le suppléant de Michèle Carmouse, adjointe au maire de Saintes, qui engage sa troisième campagne
législative dans cette circonscription.
En présence de militants communistes et du Parti de gauche, Michèle Carmouse et Bernard
Toussaint ont expliqué le sens de leur candidature lundi matin.
Haro sur Sarkozy « 2012 sera, je l’espère, l’année de tous les possibles. Il nous appartient de tout faire pour enrayer la politique mise en oeuvre par Sarkozy et son gouvernement, qui broie et méprise le peuple », a asséné, d’entrée, Michèle Carmouse.
Et d’ajouter : « 2012, mêmes refrains avec musique amplifiée. Malgré un ton protecteur, Sarkozy
nous rejoue sa partition : austérité, précarisation du travail, mise en place d’une kyrielle de taxes et
de hausses de tarifs […], destruction de l’État social et solidaire. »
Au-delà de ce constat, Michèle Carmouse pointe « la crise bancaire et financière en train d’être
transformée en une crise des dettes publiques pour faire payer les peuples. » Et la candidate du
Front de gauche de suggérer : « Il est urgent d’exiger un audit citoyen des dettes publiques afin de
déterminer leurs origines et de connaître l’identité des principaux détenteurs de titres, ainsi que les
montants détenus. »
Michèle Carmouse critique aussi la TVA sociale qui « n’a de social que le nom. Avec cette proposition,
Sarkozy satisfait le grand patronat auquel il ne peut rien refuser […] La TVA est l’impôt le plus injuste
car elle touche particulièrement les couches populaires. »
Marine Le Pen l’inquiète Dès lors, Michèle Carmouse met en avant le programme du Front de gauche porté par Jean-Luc Mélenchon. « Choisir l’humain d’abord constitue une alternative, en rupture avec les choix politiques de la droite, y compris du Front national que nous voulons démasquer. »
Se disant « inquiète » du score de Marine Le Pen dans les sondages, Michèle Carmouse appelle à «
une politique de rupture d’avec le capitalisme ». L’augmentation des salaires avec un Smic à 1 700
euros, le retour à la retraite à 60 ans, la relocalisation des activités industrielles et de services, la
création d’un pôle public bancaire et financier au service de l’investissement figurent, ainsi, au
programme du Front de gauche.
« Il est clair que nous proposons un autre chemin que celui de l’adaptation et de la moralisation du
capitaliste », ajoute-t-elle, en rejetant, par ailleurs, toute alliance avec François Bayrou.
Un point de désaccord L’élue communiste n’exclut pas toutefois une participation à un gouvernement de gauche. « Il est plus facile de changer les choses de l’intérieur », affirme Michèle Carmouse en s’appuyant sur son expérience, entre 2004 et 2010, au sein du Conseil régional présidée par la socialiste Ségolène Royal.
Sur ce point précis, Jean-Luc Mélenchon, que Michèle Carmouse n’a cité qu’une seule fois durant sa
conférence de presse – contre onze fois le nom de Nicolas Sarkozy – est, pour l’heure, en désaccord
avec la candidate du Front de gauche en Saintonge.

 

Le Point.fr
Elysée 2012, mardi 10 janvier 2012
Un sondage confirme le resserrement de l’écart entre Sarkozy et Hollande
Source AFP
Le candidat socialiste a perdu 7 points d’intentions de vote au premier tour en un mois mais reste
largement en tête au second.
L’écart se resserre au premier tour de la présidentielle entre François Hollande (28 % des intentions
de vote) et Nicolas Sarkozy (24 %) mais le candidat PS l’emporterait largement au second tour (57 %
contre 43 % au président sortant), selon un sondage BVA paru mardi dans le Parisien et Aujourd’hui
en France*.
Le candidat socialiste perd en un mois 7 points, chutant de 35 % début décembre à 28% début
janvier mais le probable candidat de la droite n’en profite pas puisqu’il perd aussi un demi-point (de
24,5 % début décembre à 24% en janvier). La candidate du Front national, Marine Le Pen, reste à un
niveau stable avec 17% des intentions de vote.
Hollande toujours en tête au second tour Le centre et l’extrême gauche profitent de la baisse au premier tour de François Hollande. François Bayrou progresse ainsi encore de deux points à 11 % (contre 9% début décembre et 7% début novembre) tandis que Dominique de Villepin remonte à 4 % (contre 1 % en décembre). A l’extrême gauche, avec 8 % des intentions de vote, Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, prend encore un point par rapport à décembre ainsi que Nathalie Arthaud (1 % contre 0% le mois dernier)
et Eva Joly qui passe de 3% en décembre à 4% en janvier.
Au second tour en revanche, François Hollande baisse plus faiblement qu’au premier (-2 points) et,
avec 57 % des intentions de vote, continue de dominer très largement le président sortant (43 %).
Le candidat socialiste parvient à faire « le plein » des voix à gauche et au centre, recueillant entre 70 %
et 90 % des voix des électeurs d’Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon mais aussi de six électeurs
bayrouistes sur dix (59 % contre 41 %). Il parvient même à récupérer une part étonnante des
électeurs de Dominique de Villepin (61 %) ou de Marine Le Pen (46 %).
François Hollande domine aussi sociologiquement le président sortant avec 57 % d’intentions de
vote contre 43 auprès des cadres, 60 % contre 40 auprès des ouvriers et 66 % contre 34 auprès des
employés.
*Le sondage a été réalisé par téléphone les 6 et 7 janvier auprès d’un échantillon représentatif de
973 personnes âgées de 18 ans et plus.

 

Le Parisien, Ajourd’hui en france
FAIT DU JOUR, mardi 10 janvier 2012, p. 75_T_2
Des challengeurs à la hausse
S.P.
DÉMARRAGE RÉUSSI POUR VILLEPIN
Parmi tous les candidats testés dans notre sondage, Dominique de Villepin est celui qui enregistre la
plus forte progression. Début décembre, il était à 1% et gagne donc 3 points, pour s’établir à 4%. Il
est vrai que l’ancien Premier ministre ne s’était pas encore déclaré lors du précédent sondage. Au
second tour, 61% des électeurs de Villepin se reporteraient sur Hollande, 27% sur Sarkozy et 12%
s’abstiendraient.
ON N’ARRÊTE PLUS BAYROU
Lors de notre précédent sondage, François Bayrou avait gagné 3 points. Il en prend cette fois 2 de
plus, pour passer à 11%. Une progression qu’il doit au succès de certains de ses thèmes de
campagne comme, notamment, le « produire en France » repris par les principaux candidats. Sa cote est notamment élevée auprès des jeunes âgés de 18 à 24 ans (15,9% voteraient pour lui). Il fait aussi recette auprès des salariés du secteur public (15,1%, contre 7,3% dans le privé) et des classes moyennes.
MÉLENCHON GRIMPE DOUCEMENT
Jean-Luc Mélenchon a encore gagné 1 point par rapport au mois dernier, pour atteindre 8%. Une
hausse lente mais constante d’environ 1 point par mois : début novembre, le candidat du Front de
gauche recueillait 5% des intentions de vote. Le candidat du « chamboule-tout », comme il se
présente, sera peut-être en mesure de peser dans l’entre-deux-tours.
JOLY GRIGNOTE UN POINT
« On est assez loin de l’échéance », se rassure l’équipe d’Eva Joly. Avec 4%, la candidate d’Europe
Ecologie-les Verts prend 1 point, mais elle reste dans la zone dangereuse, sous la barre des 5%. La
candidate compte axer davantage sa campagne sur le social et sera ainsi aujourd’hui auprès des
salariés de Petroplus. Mais preuve que tout n’est pas encore bien calé, son équipe se réunira en
séminaire de travail toute la journée de demain.

 

Paris-Normandie
Evreux Louviers Bernay Pont-Audemer
Bernay, mardi 10 janvier 2012, p. Evreux Louviers Bernay Pont-Audemer_14
POLITIQUE. En plaçant « l’humain au coeur du débat démocratique », un groupe de militants du
Front de gauche veut créer un collectif de campagne.
Soutien du Front de gauche
En vue des prochaines élections présidentielles et législatives, quelques défenseurs du programme
de Jean-Luc Mélenchon ont décidé de constituer une assemblée de citoyens du Front de gauche.
Ils veulent donner la parole au plus grand nombre car « la politique et la démocratie supposent des
revendications », lancent-ils avec le désir d’associer le peuple au changement qu’ils estiment plus
qu’urgent.
Pour ce faire, ils déclarent « ne pas être prêts à ménager leurs efforts » en s’engageant dans une
campagne de terrain pour soutenir leurs candidats.
« Tout sauf la résignation »
« Il faut à tout prix éviter la résignation qui peut conduire à l’abstention », martèle Pascal Didtsch
(Gauche unitaire).
Et d’enchaîner vers les revendications-phares du programme que le collectif veut défendre, bec et
ongles : le smic à 1 700 euros, la retraite à taux plein dès soixante ans, le rétablissement de la
semaine de travail à 35 h, salaires plafonnés, etc.
Quant à la dette, les défenseurs du Front de gauche soutiennent que celle-ci a été volontairement
construite par les gouvernements successifs avec pour seul but d’instaurer un plan d’austérité. Et de
prendre comme exemple « le trou de la Sécurité sociale qu’il serait facile de combler avec la
suppression des exonérations mises en place ».
Infos pratiques
Première réunion samedi 14janvier à partir de 15 h.

 

Le Parisien, Aujourd’hui en France
CULTURE/LOISIRS, mardi 10 janvier 2012, p. 75_T_36
VU HIER
Raffarin en tribun sur LCI
M.PE.
LCI, 19 h 10, « Paroles de Premier »
C’était hier soir, à 19h10, en direct, une première télé sur LCI. Costume rayé sombre, cravate bleu ciel, debout derrière son pupitre face au journaliste Michel Field, Jean-Pierre Raffarin souriait. L’ancien
Premier ministre inaugurait le nouveau rendez-vous quotidien « Paroles de Premier » créé par la
chaîne d’info dans la perspective de l’élection présidentielle. Une minute et demie le lundi et le
mercredi contrebalancée par l’intervention de Lionel Jospin le mardi et le jeudi.
« Je participe à cette première avec joie et avec conviction », a-t-il dit. Les yeux dirigés fixement vers
la caméra quand il ne les baissait pas pour lire son papier, il interpellait les téléspectateurs. Sa
passion transparaissait dans sa gestuelle. La tribune est libre sans doute, mais elle donne la
curieuse impression au téléspectateur de se retrouver devant une publicité télé électorale d’un
homme politique américain. Le partisan de Nicolas Sarkozy avait un ton très vindicatif, un brin
donneur de leçon, préférant « la clarté » de Jean-Luc Mélenchon à la stratégie de François
Hollande, qui « reste secret sur ses choix ». Une critique maintes fois entendue. Difficile d’innover.
Mais ce n’était qu’une première, à comparer avec la prestation, ce soir, de Lionel Jospin!

 

Aujourd’hui en France, Le Parisien
/Rubriques/Politique, mardi 10 janvier 2012
Hollande, un favoride plus en plus bousculé
Henri Vernet
Deux enseignements majeurs dans notre sondage exclusif BVA : François Hollande subit une nette
baisse de forme au premier tour… Mais le président sortant – toujours pas officiellement candidat –
n’en profite pas et serait même largement battu au second tour si la présidentielle avait lieu
dimanche. Marine Le Pen, elle, reste stable – et menaçante – avec 17% des intentions de vote.
Froid et chaud pour Hollande. Par rapport à notre première vague BVA en novembre, le recul du
candidat socialiste est très net, chutant de 36% des intentions de vote au premier tour à 28%. On ne
constate donc pas pour l’instant d’effet après sa lettre aux Français, mardi dernier, dans « Libération
». « Cette baisse est en bonne part mécanique, commente Gaël Sliman, directeur de BVA Opinion.
Après la primaire, Hollande partait de trop haut et conciliait trop d’électorats contraires, du MoDem
à l’extrême gauche. » « C’est un retour proche de la normale », confirme Gérard Le Gall, spécialiste
des sondages et proche de Hollande. Pour le second tour, en revanche, le socialiste domine toujours
largement (57% contre 43% pour Sarkozy). « Et les reports de voix en sa faveur sont spectaculaires », indique Sliman. Il récupère en effet à gauche, au centre… et même à droite : 90% des électeurs de
Mélenchon au 1er tour, 70% de ceux d’Eva Joly, 61% des villepinistes, 59% des bayrouistes et… 46% des électeurs de Marine Le Pen voteraient pour lui au second tour!
Sarkozy toujours à la peine. Si l’écart se resserre entre les deux grands rivaux, Nicolas Sarkozy ne
paraît toujours pas en mesure de virer en tête au premier tour. Or cela avait été sa stratégie
gagnante en 2007 et demeure son objectif pour 2012. Plus gênant, il reste dominé dans toutes les
catégories socioprofessionnelles : Hollande le devance à 57% contre 43% chez les cadres, 60-40 chez les ouvriers et 66-34 auprès des employés. Si l’on s’intéresse aux classes d’âge, seuls les plus de 65 ans le préfèrent (56% contre 44% à Hollande). « Mais ceux-là pourraient être fâchés par le projet de TVA sociale, car à la différence des actifs, ils n’en verront pas les effets sur leur feuille de salaire »,
indique Sliman. Enfin, le chef de l’Etat continue de pâtir, lui, de faibles réserves de voix au second
tour.
Des « petits » qui grimpent. François Bayrou s’impose comme le… 4e homme, tandis que Villepin
réalise une belle percée après son entrée en lice le mois dernier. Joly, Mélenchon et Arthaud
grappillent chacun un point. A l’évidence, l’effritement de Hollande au premier tour profite à
l’ensemble du spectre, du centre droit à l’extrême gauche! En revanche, pas de miracle pour Morin,
Dupont-Aignan, Poutou qui ne décollent pas de… 0%! Quant à Chevènement, Boutin et Lepage, ils
stagnent à 1%.
A noter, enfin, que notre sondage révèle une hausse des indécis : 22% contre 17% en décembre. A
droite comme à gauche, il faut donc encore faire des efforts pour convaincre…

 

Midi Libre
GARD_RHOD
Mardi 10 janvier 2012
Le Front de gauche croit en ses chances
J.-P. S.
« Il n’y a pas de fatalité. » A l’aube d’une année électorale riche, les candidats aux législatives du
Front de gauche sont optimistes quant à l’accueil de leurs idées auprès de la population. Chacun à
leur manière mais à l’unisson, ils l’ont répété samedi, lors d’une rencontre avec la presse à Nîmes.
« On refuse l’austérité et on refuse que les peuples paient la crise. Nous les appelons aussi à résister,
par exemple contre les licenciements dans les entreprises et nous leur disons : prenez le pouvoir »,
insiste Martine Gayraud, candidate sur la 6e circonscription.
« Sur le terrain, on sent la tension, la rage, une colère assez froide », raconte Charles Ménard,
candidat sur la 3e circonscription. Cette colère se convertira-t-elle en voix lors des élections ?
Sylvette Fayet, candidate sur la 1re circonscription, le pense :
« Il y a un rejet total de la politique menée par Sarkozy et une aspiration à la rupture. On veut
proposer une alternative. » Confirmation de Danielle Floutier, candidate sur la 2e circonscription :
« Je suis candidate sur une circonscription rurale et je sens que, pour les gens, la situation actuelle
n’est plus une fatalité. On commence à entendre dire : ‘Ça peut changer’. »
Pour autant, certains signes récents peuvent mettre en doute ces constats de terrain. Jean-Michel
Suau, candidat sur la 5e circonscription, l’admet :
« Il y a des éléments de confiance et de question. On sent une grande volonté de sanctionner, mais
en même temps, un doute sur la possibilité de changer. » Cependant, l’élu cévenol est déterminé à
mobiliser ces électeurs-là :
« On n’est pas seulement dans les discours, ce qu’on dit qu’on va faire, on le fera. Et voter
Mélenchon, c’est se donner la garantie que si la gauche l’emporte, on tournera la page de la politique
actuelle. »
Edouard Chaulet, candidat sur la 4e circonscription, assure que le changement est possible :
« Contrairement à 1981, on veut cette fois que les citoyens participent à la vie politique, avant,
pendant et après l’élection. Tout le travail qu’on fait permet au citoyen de réfléchir. » L’électeur a
encore un peu plus de 100 jours pour réfléchir et donner raison ou tort au ressenti actuel des six
candidats du Front de gauche.

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest
LOIR ET CHER
LOISIRS, mardi 10 janvier 2012, p. 15
VENDOME
LIVRES
Jean-Claude Barreau c’est lui ou le chaos !
haussant
L’atypique écrivain vendômois vogue vers les cinquante ouvrages. Le dernier en date paraît mercredi
prochain. Au menu, la crise.
Titre : « Sans la nation, le chaos ». Sous-titre : « L’Aveuglement des élites ». Jean-Claude Barreau,
écrivain vendômois aussi iconoclaste que prolifique, est parfaitement inclassable. Et il s’en délecte.
Sur la crise, il est vrai, les idées ne manquent pas. Certaines farfelues, d’autres originales. Jean-
Claude Barreau a résolument choisi la deuxième option, qui laisse parfois penser qu’il flirte avec le
Front national. Faux : au premier tour de l’élection présidentielle, il a choisi Mélenchon. Jean-
Claude Barreau, ou l’art du contre-pied. La mondialisation, il le dit tout net, c’est mal. « L’homme a
besoin de territoires et de frontières, qui peuvent être ouverts, mais dont on ne se débarrasse jamais
»,lance-t-il d’entrée. « La mondialisation, c’est l’homme hors-sol ». Catastrophique. Cela dit, « un
territoire ne s’invente pas, il se crée, jamais sans drames ».
 » L’apocalypse si rien ne bouge « 
L’Europe en est un bon exemple :« Mais notre continent a plusieurs nations, des histoires différentes,
une richesse formidable. Quand je pense qu’on veut en faire une seule patrie, c’est terrifiant ».Car
pour Jean-Claude Barreau, « nos lois ne sont plus votées par les députés, mais par Bruxelles, qui
légifère sur tout, y compris la taille de petits pois. C’est une folie idéologique qui nous conduit à
sortir de la démocratie ».Jean-Claude Barreau est pour le retour à une Europe « plus modeste », la
suppression du parlement européen et de l’euro. Rien que cela. « C’est une idée bien absurde que
nos États puissent ne plus battre monnaie et, dans le même temps, puissent emprunter ».Bref, « nos hommes politiques sont incultes et Sarkozy et Hollande ont la même conception dépassée de
l’Europe ». N’empêche, on en revient au Front national… « Non, les frontières ne doivent pas être
cadenassées et l’immigration est nécessaire, mais tout est affaire de mesure. Donc, en respectant ce principe, il n’est pas interdit de faire fonctionner la planche à billets… ».Jean-Claude Barreau fustige par ailleurs ces patrons pour qui les salaires sont« un coût et non des bénéfices différés »et reconnaît que la politique, « c’est de la navigation à voile ». Un exercice difficile et périlleux, donc. Encore un petit coup sur la tête de la Banque centrale européenne, « qui n’est contrôlée par personne », et Jean-Claude Barreau de conclure abruptement : « Je prédis l’apocalypse si rien ne bouge. Les Anglais ont raison dans leur attitude… ».Si les Anglais ont raison…
Hervé Aussant

 

AFP
Mélenchon, Joly et Poutou ensemble contre le mal-logement
Origine : France
09/01/2012 20h45 – FRANCE2012-PRÉSIDENTIELLE-PARTIS-EELV-FG-NPA – Monde (FRS) – AFP
PARIS, 9 janvier 2012 (AFP) – Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’Elysée, a plaidé
pour une « baisse » des loyers, et Eva Joly, candidate EELV, pour un « moratoire », en se retrouvant
avec Philippe Poutou (NPA) autour d’une cause commune, le logement, lundi soir à Paris.
« Il faut organiser la baisse des loyers. Pas des entourloupes, ni des demi-mesures. On calcule la
moyenne des loyers d’un bassin et l’on ne permet à personne d’être au-dessus », a déclaré Jean-Luc
Mélenchon.
Il participait au Théâtre du Rond-Point à une soirée « Non au logement cher » sous l’égide entre
autres de la CNL, du DAL, de la Fondation Copernic, FSU, Jeudi Noir, Sud Logement…
M. Mélenchon a demandé la construction de 200.000 logements par an, soit un million sur un
quinquennat « pour qu’il n’y ait pas la rareté qui fasse monter les prix », a-t-il dit citant la Fondation
Abbé-Pierre.
Le candidat du Front de gauche veut « empêcher les expulsions des personnes en difficulté » et « enfin
faire cesser le scandale des logements vides par la réquisition ».
« Le capitalisme a organisé la rareté », a-t-il dit, applaudi par plusieurs centaines de personne,
dénonçant « les banques, le capitalisme, la cupidité ».
Eva Joly a plaidé pour « un moratoire sur les loyers pendant au moins trois ans ».
« Nous voulons mettre fin à la liberté de relouer à n’importe quel tarif quand le logement est vacant »,
a-t-elle dit, ajoutant: « Souvenez-vous qu’en 2006 Sarkozy nous disait qu’il n’y aurait plus un seul SDF,
et leur nombre a augmenté de 50% ».
Elle s’est engagée à « réhabiliter 300.000 logements par an, les mettre aux normes pour réduire la
facture (énergétique) des familles », renvoyant aux « 950.000 emplois dans l’économie verte » qu’elle
doit annoncer vendredi.
M. Poutou a lui aussi voulu « la réquisition des logements vides », ainsi que le blocage des loyers,
l’inéligibilité des maires qui ne respectent pas la loi SRU (20% de logements sociaux/commune), et
un service public du logement.
Les trois candidats se trouvaient déjà ensemble la semaine dernière à Amiens pour la défense du
syndicaliste CGT Xavier Mathieu de l’usine Continental lors de son procès devant la cour d’appel
pour refus de prélèvement ADN.
« C’est bien de voter pour M. Mélenchon, mais c’est bien aussi de voter pour Mme Joly. Ceux qui ne
votent pas pour moi, il vaut mieux qu’ils votent intelligemment », a lancé M. Mélenchon en réponse à
une question de l’AFP sur leurs sorties communes.
st/rh/bw

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REVUE DE PRESSE DU SAMEDI 8 AU LUNDI 10 OCTOBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Samedi 8 octobre 2011
Sud Ouest
Sud-Gironde
Samedi 8 octobre 2011, p. Sud-Gironde-C2_6
Sud-Gironde
[La procession qui fait parler…]
La procession qui fait parler
SAUVETERRE-DE-GUYENNE Une procession religieuse en l’honneur de la vierge de Santa Cruz d’Oran
doit avoir lieu demain dimanche 9 octobre, dans les rues de Sauveterre-de-Guyenne. Ce qui n’est
pas du goût de Christophe Miqueu, porte-parole du Parti de gauche sur l’Entre-Deux-Mers qui
dénonce ici une procession sur la voie publique, comme une atteinte au principe de laïcité. Il
souhaite d’ailleurs alerter la sous-préfète. Surpris de l’autorisation accordée à cette manifestation,
Christophe Miqueu ne remet pas en cause le droit de se réunir pour partager une croyance dans un
cadre privé. Mais, il s’interroge : « Fera-t-on de même si une autre religion demande à venir dans les
mêmes conditions ? »
L’Indépendant (site web)
Narbonne, samedi 8 octobre 2011
« Le tout sauf Sarkozy suffira-t-il en 2012 ? »
Amandine Carrazoni, secrétaire départementale du PCF, nous prie d’insérer :
Et pourquoi je ne choisirai pas parmi les nominés du PS ? Nous ne connaissons que très peu les
projets des candidats en lice pour 2012. Mais qu’importe, il faut virer Sarko… Comme si les autres
représentants de la droite UMP et leurs responsables locaux étaient d’avantage fréquentables ? !
Nous n’avons guère entendu Iché, Py et les autres sur le bouclier fiscal et tous les allégements
octroyés aux plus hauts revenus durant la mandature ! Pas plus qu’ils ne se sont émus du taux de
chômage, de la précarité, des niveaux des salaires et des retraites ridiculement bas en comparaison
des prix de l’alimentation, de l’essence, du loyer, du gaz… Pas un mot non plus sur notre système de santé qui part à vau l’eau avec la tarification à l’acte, la désertification médicale, les fermetures de
lits ou encore l’augmentation à venir des mutuelles ! Et que dire de la suppression d’un
fonctionnaire sur deux qui sévit dans nos écoles et dans tous les services publics ! Au PS, l’affaire DSK et les débats à fleurets mouchetés des candidats des primaires donnent peu d’indications sur le
projet politique porté en 2012. Retraites à taux plein à 60 ans après 37,5 annuités de cotisation… ?
Augmentation des salaires… ? Pole public bancaire au service des ménages, des petites entreprises
et des collectivités territoriales… ? Réforme du pole emploi et mise en place d’un système de
sécurité d’emploi et formation… ? Pour l’instant, il n’en est pas question. Le débat c’est « qui soutient
qui », « qui est méchant », « qui est gentil… ? »
Pour le Front de gauche, c’est clair, nous appelons à l’unité de la gauche sur la base du programme
populaire et partagé autour d’un candidat commun Jean-Luc Mélenchon. Au premier et au second
tour de la Présidentielle, au premier et au second tour des élections législatives, nous aurons à
faire des choix. Soit nous remettons en cause le système actuel et le pouvoir de la finance pour
une meilleure répartition des richesses soit nous nous plions. Avec le Front de gauche et face aux
difficultés des milieux modestes et populaires, nous ne plierons pas ! Pour nous, il n’y aura pas de
mascarade !

 

Le Télégramme (Bretagne)
Finistère-sud , samedi 8 octobre 2011, p. OCODZ2
ouest-cornouaille : Douarnenez
Front de gauche. Des assemblées ouvertes à tous
Vendredi, le Front de Gauche de Douarnenez invite tous ceux qui le souhaitent à devenir acteurs de
la campagne présidentielle en participant à la première assemblée citoyenne de Douarnenez, à la
salle du Coataner.
Finistère-sud : ouest-cornouaille : Douarnenez
«Il y a urgence à rassembler dans l’espoir d’un vrai changement». C’est ce qu’affirme Jean-Pierre
Demaimay qui, avec d’autres militants politiques ou associatifs, propose aux citoyens de venir
«s’approprier et enrichir le programme de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la
prochaine présidentielle». Vendredi à 20h30, ils organisent à la salle du Coataner, la première
«Assemblée citoyenne de Douarnenez». Une réunion ouverte à tous, encartés ou non dans les partis
politiques qui soutiennent le Front de Gauche. «Une impulsion pour faire émerger un vrai
mouvement populaire», souligne pour sa part Gérard Arroues.
La présidentielle, puis les législatives
Une première qui devrait se poursuivre à un rythme mensuel d’ici l’élection présidentielle avec, en
fonction des débats et des préoccupations des uns et des autres, des ateliers de travail qui
pourraient être créer ultérieurement. Maître mot de la démarche, la mobilisation. «Il faut inciter les
gens à prendre leur destin en main», soutient Monique Prévost qui compare cette initiative aux
«cahiers de doléances de 1789». «Les grandes lignes du programme sont définies mais celui-ci doit
être enrichi localement dans l’objectif des législatives», précise Françoise Pencalet-Kérivel. Un Front
de Gauche qui envisage de présenter «un ou une candidate» à ces élections prévues dans la foulée
des présidentielles. «On a beaucoup à apprendre des uns et des autres», conclut Françoise Pencalet-
Kérivel, convaincue qu’il faut «inventer autre chose que la pensée unique».

 

Le Figaro, no. 20896
Le Figaro, samedi 8 octobre 2011, p. 4
Politique
Le MoDem revient in extremis dans le débat
Manuel Valls a assuré hier pouvoir gouverner avec François Bayrou.
Nicolas Barotte
C’EST un vieux débat au PS, mais qui, généralement, ne se pose pas aussi tôt en période
préprésidentielle. Vendredi, à deux jours du premier tour de la primaire, Manuel Valls a allumé une
mèche : le député maire d’Évry, sur RMC, a relancé le débat sur l’ouverture du PS aux centristes.
Serait-il prêt à s’allier avec François Bayrou, dans un gouvernement, l’année prochaine ? « Mais
évidemment ! », a-t-il répondu sans ambiguïté. « François Bayrou aura un choix à faire, il ne l’a pas
fait en 2007, il faudra qu’il le fasse. Il faudra gouverner avec tous ceux qui partagent nos valeurs,
tous ceux qui veulent tourner la page du sarkozysme ».
Valls inclut aussi Jean-Luc Mélenchon dans cet arc d’opposition. Ce qui ne convainc pas le président
du MoDem, pour qui seuls « les réformistes sont compatibles » (lire ci-dessous). Ce n’est pas aussi
simple. Une partie du PS préfère toujours la gauche de la gauche au centre, refuse de tendre la
main au MoDem et met en garde contre la droitisation de la gauche. « J’ose espérer que la
proposition de Manuel Valls s’arrête à François Bayrou », ironise l’ancien ministre Henri Emmanuelli,
figure de l’aile gauche du PS, en laissant entendre que le député de l’Essonne lorgne trop vers la
droite. Catégorique, le député des Landes rejette l’hypothèse d’une alliance avec le centre : « Ce
serait dangereux pour la démocratie. » Attention à ne pas modifier la ligne de partage droite-gauche,
dit-il : « L’alternance se déplacerait alors vers l’extrême droite. »
Sujet tabou L’alliance au centre est un tabou chez les socialistes. Ils ne savent plus dire si le centre est de gauche ou de droite. En 2007, en évoquant l’idée de nommer le président du MoDem premier ministre, Ségolène Royal avait provoqué des sueurs froides Rue de Solferino. En 2008, le congrès de Reims s’est joué notamment sur la question de l’ouverture au centre, qui a alors été rejetée. Mais certains y sont toujours favorables. Le maire de Lyon, Gérard Collomb, par exemple, évoque parfois un «grand rassemblement » comme le maire de Dijon, François Rebsamen, un proche de François
Hollande. Ségolène Royal, de son côté, ne cesse de rappeler la « responsabilité historique » de
François Bayrou, refusant la main tendue alors. Mais elle ne va pas plus loin. « En 2012, on verra,
dans le respect du verdict des urnes, comment tous ceux qui ne veulent pas de la droite se
rassemblent », a-t-elle déclaré dans Libération.
Si la question se pose aujourd’hui, elle se posera dans sept mois. « C’est idiot » d’en parler
maintenant, estime le député de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone. Avec les centristes, « on a
toujours dit que cela ne pouvait pas être la »combinazione* ou l’ouverture à la Sarkozy », poursuit-il.
D’abord on rassemble la gauche et au second tour, on élargit. C’est la ligne au PS. C’est celle de
François Hollande. Candidat préféré de l’opinion, le député de Corrèze est « centro-compatible », diton au PS. D’ailleurs, il n’a pas de mauvaises relations avec les centristes. Mais aura-t-il besoin de leur soutien en 2012, s’il est désigné candidat ? Comme sur beaucoup de sujets, l’ancien premier
secrétaire répond à la question, lorsqu’il est en meeting, par une pirouette : « Pour l’emporter, il
faudra bien que des électeurs qui ont voté Nicolas Sarkozy se tournent vers nous. »
Sur le terrain du centre, Martine Aubry voudrait apparaître plus ferme. Dans les derniers jours de
campagne, elle et ses partisans ont mené l’offensive contre Jean-Pierre Jouyet, ami proche de
François Hollande et ancien ministre d’ouverture. « Je ne recyclerai aucun des ministres de Nicolas
Sarkozy », a-t-elle prévenu, en rappelant que Jouyet avait cautionné la politique économique du
président. Dans sa charge, elle était soutenue par l’aile gauche du PS. Mais Aubry n’est pas aussi
dogmatique qu’on le croit. À Lille, les élus du MoDem l’ont rejointe aux dernières municipales pour
soutenir son action. Mais elle n’aime pas trop qu’on le rappelle. Elle explique qu’à Lille, les centristes
se sont gauchis.

 

Le Parisien
Seine-Saint-Denis, samedi 8 octobre 2011, p. 93_E_3
« J’apprécie la rigueur morale et intellectuelle de Martine Aubry »
V.M.-F.
Stéphane Peu, vice-président de Plaine Commune et militant PC de longue date, ira voter demain
aux primaires socialistes. « Elles offrent un débat qui n’est pas médiocre. »
« J’avais plaidé dans mon parti pour qu’il y ait des primaires de toute la gauche, explique l’élu de
Saint-Denis, avec un seul candidat de gauche au premier tour de la présidentielle et un pacte
électoral pour les législatives. Cela n’a pas été retenu. Je voterai donc pour le candidat du Front de
gauche au premier tour de la présidentielle. Mais je veux choisir le candidat de gauche qui sera au
deuxième tour. Il est tellement nécessaire à travers cette participation aux primaires d’adresser un
message d’unité face à une droite très dure. » Son choix? Ce ne sera pas Arnaud Montebourg et « sa musique un peu altermondialiste qui plaît ». « Montebourg, c’est un candidat de premier tour et
celui-là, je l’ai déjà, c’est Jean-Luc Mélenchon », détaille Stéphane Peu.
Alors aux primaires, pour « battre la droite » au second tour de la présidentielle, il votera Martine
Aubry. « J’apprécie sa rigueur morale et intellectuelle. Elle est celle qui met la question sociale dans
la position la plus élevée. Et puis les 35 heures, la couverture maladie universelle et les emplois
jeunes ont été portés par un gouvernement de gauche et par Martine Aubry. Elle a une plus grande
attention que les autres pour les quartiers populaires, l’emploi, la formation des jeunes mais aussi
pour le vote des étrangers. »

 

Nord Éclair
Béthune
Samedi 8 octobre 2011, p. BETHUNE_13
MOBILISATION
Solidaires se met en selle pour défendre le service public
Tout est parti du grand vent de révolte passé l’an dernier sur le pays. On défendait les retraites. Le
fourgon, les voitures et les quelques vélos partis hier de la gare de Béthune en direction de Lens
avaient dans l’idée de raviver la flamme. C’est Solidaires qui est aux manettes et Éric Santinelli,
secrétaire régional Sud-Rail, explique qu’au-delà les retraites, le mouvement veut défendre «
l’emploi, le service public, la santé et les transports ». Les « balades » intervilles sont un moyen
d’interpeller les élus et les citoyens lambda. Plus de 2 000 signatures, parmi lesquelles celles de Jean-Luc Mélenchon et d’élus communistes et socialistes de la région, ont déjà été recueillies. « On veut relancer la dynamique », le but étant de convaincre le gouvernement d’ouvrir des états généraux. Le premier trajet a eu lieu entre Marquise et Boulogne. Béthune n’a pas fortement mobilisé, mais on a
croisé un postier, des agents SNCF et une enseignante. Les meneurs misent sur deux rendez-vous :
Valenciennes le 10 octobre, et Lille le 11. Toujours à vélo, et pas seulement pour frapper les esprits :
« On veut aussi une société moins polluante ! »

 

 

 

 

Le Télégramme (Bretagne)
Côtes-d’Armor , samedi 8 octobre 2011, p. LNN3
Lannion-Paimpol : ville
Daniel Duguet militantFront de Gauche
Côtes-d’Armor : Lannion-Paimpol : ville
La primaire socialiste a un aspect positif : elle démontre que les gens ont soif de politique, au moins
à gauche. Mais elle pousse à l’hypercentralisation du pouvoir et au bipartisme, et à l’élimination des
autres partis. En tant que militant du PC et du front de Gauche, je n’irai pas voter à la primaire
socialiste parce que j’ai déjà un candidat, qui est Jean-Luc Mélenchon. Si j’y allais, cela voudrait dire
que je veux peser sur les choix internes du PS. Ce serait rentrer dans le système politicien. On pèsera sur le PS si on est capable d’une vraie politique de rupture à gauche.

 

L’Est Républicain
Pont-à-Mousson – Ouverture Pont-A-Mousson, samedi 8 octobre 2011, p. PTM3
Politique Politique locale
Partis sur le terrain
F.-X.G.
Les primaires, encore et toujours. Si c’est sans conteste l’événement du moment – et pas qu’au
niveau national, quand on sait l’organisation que cela implique pour les sections du Parti socialiste
comme celle de Pont-à-Mousson -, parce qu’il s’agit d’une forme nouvelle de désignation d’un
candidat majeur de la prochaine élection présidentielle, les autres partis n’attendent pas que cette
campagne soit terminée pour s’activer sur le terrain.
Localement, on peut l’observer. Ainsi à Pont-à-Mousson, l’UMP multiplie les distributions de tracts.
Et encore jeudi place Saint-Antoine, où Hugo Lhuillier, le représentant des Jeunes populaires, se
trouvait avec un autre camarade : « On défend notre position en exposant le fait que les six
candidats (aux primaires) proposent toujours plus sans financement stable… »
Mobilisation encore, cette fois au Front de gauche, qui a prévu de se déplacer ce matin sur le marché
mussipontain pour diffuser le programme de Jean-Luc Mélenchon, leur candidat en mai prochain.
Les militants veulent à cette occasion expliquer le fonctionnement d’un comité local comme celui
qui a vu le jour au printemps dernier (l’idée, c’est que chacun peut participer au débat d’idées au
sein d’une structure sans nécessairement adhérer). Une autre façon de pratiquer le militantisme
politique.

 

Le Monde
Analyses, samedi 8 octobre 2011, p. 17
Décryptage Analyses
Sans détour | Chronique
La gauche n’est plus laïque ?
par Caroline Fourest
En dehors de Marine Le Pen, plus personne ne défend la laïcité. » Cette phrase d’Elisabeth Badinter
avait de quoi surprendre. Depuis, le malentendu a été levé. Dans un entretien accordé au Point, la
philosophe précise qu’il n’est pas question de délivrer un quelconque brevet de laïcité à la
présidente du FN. Simplement de déplorer le manque de courage à gauche et le risque de voir
l’extrême droite en profiter.
C’est un reproche récurrent chez les sympathisants de gauche. Ils se demandent si leurs ténors
n’auraient pas oublié cette valeur cardinale, au coeur de leur patrimoine politique, visiblement plus
facile à brandir face à l’Eglise catholique que face à l’islamisme. Notamment par peur de faire monter
le racisme. Parfois, le doute vire au procès injuste.
A l’exception de Manuel Valls, c’est vrai, aucun socialiste n’a voulu défendre la crèche Baby Loup,
menacée de fermeture pour avoir licencié une salariée voilée refusant d’appliquer son règlement
laïque. Il est aussi le seul socialiste à avoir pris fait et cause pour la loi interdisant de « masquer son
visage » sur la voie publique. Mais pas le seul à l’avoir votée, encore moins celle interdisant les signes religieux à l’école publique.
Dans bien d’autres affaires demandant du courage, des ténors de gauche ont répondu présent. Ne
parlons pas de Jean-Luc Mélenchon, irréprochable sur ces questions, mais du seul PS. François
Hollande a été l’un des premiers responsables politiques à accepter de témoigner au procès de
Charlie Hebdo, pour soutenir le droit de caricaturer Mahomet. Benoît Hamon, aujourd’hui proche
de Martine Aubry, s’est battu pour que le Parlement européen soutienne Ayaan Hirsi Ali, ancienne
députée néerlandaise menacée de mort par les islamistes. Sa convention pour l’égalité réelle
réaffirme l’importance de la laïcité. Elle fait donc partie du projet socialiste voulu par Martine Aubry.
Les candidats n’ont d’ailleurs pas manqué de prononcer le mot « laïcité » lors des trois débats. Reste
que les mots sonnent plus ou moins juste selon les actes posés.
Chez les laïques, personne n’oublie que Lille a été l’une des premières villes, avec Sarcelles, à avoir
expérimenté les « accommodements raisonnables ». Ni les images d’une Martine Aubry inaugurant
un congrès de la très intégriste Ligue islamique du Nord. Ces actes comptent. Ils ne doivent pas pour
autant faire oublier ceux commis à droite, que l’on crédite un peu facilement d’avoir défendu la
laïcité…
Ses élus locaux ne cèdent pas moins aux « accommodements » déraisonnables qu’à gauche. Nicolas Sarkozy a fait bien des concessions à l’Union des organisations islamiques de France au sein du Conseil français du culte musulman. Il rêvait d’une « laïcité positive » – comme le Vatican – pour mieux financer des lieux de culte sur fonds publics. En cinq ans, il a surtout creusé les inégalités, fait reculer la mixité sociale, facilité l’explosion d’écoles privées confessionnelles au détriment de l’école publique, et bien sûr aggravé la ghettoïsation de certains quartiers… Qui se raccrochent aux religions comme jamais.
La gauche a certainement des progrès à faire en matière de courage et de laïcité. Mais la droite,
encore moins le FN, n’a guère de leçons à lui donner.

 

Le Journal de Saône et Loire
Saône-et-Loire – Actualité, samedi 8 octobre 2011, p. Saône-et-Loire6
Politique Vie Quotidienne et Loisirs
Du côté des autres partis de gauche
Les militants et sympathisants des autres partis de gauche iront-ils voter ? Tour d’horizon des
principales formations en Saône-et-Loire.
£Nouveau parti anticapitaliste : Dans notre édition du 6 octobre, Jean-Guy Trintignac du NPA 71
disait son opposition au système des primaires. « Je ne dis pas qu’il n’y aura pas des cas isolés de
sympathisants NPA qui iront voter, mais ce sera très minoritaire ».
£Parti de gauche : « Le débat fait rage sur les forums de militants et sympathisants entre ceux qui
critiquent la primaire et ceux qui veulent influencer le scrutin en faveur de Montebourg »,
explique Jacky Lièvre, opposé à ce procédé qui « favorise le bipartisme ».
£Parti communiste : Comme le PG avec qui ils forment le Front de gauche, le PCF a désigné Jean-
Luc Mélenchon pour la présidentielle. « Les adhérents et militants actifs n’iront donc pas voter,
précise Nathalie Vermorel. Mais nos sympathisants se posent la question de leur participation. »
Avec, comme pour le PG, une tendance au vote Montebourg.
£Europe écologie Les Verts : « On a discuté de cette question en assemblée. Il a été convenu que
chaque adhérent ou coopérateur qui a un mandat ou une responsabilité dans le parti devait
s’abstenir de participer, rapporte François Lotteau. Mais les gens sont libres et c’est évident que
certains de nos sympathisants participeront. Je suppose, vu les discussions qu’on a eues, que leur
préférence s’orientera vers Montebourg. »

 

Ouest-France
Chateaubriant Ancenis
Guémené-Penfao, samedi 8 octobre 2011
[Manifestation de la Coordination Antinucléaire Ouest…]
Manifestation de la Coordination Antinucléaire Ouest
Samedi 15 octobre, 12 h, Esplanade Charles-de-Gaulle, Rennes. Organisateur : Coordination
Antinucléaire Ouest. L’association appelle à la mobilisation pour la sortie immédiate du nucléaire et
l’arrêt des chantiers. Le comité local du Parti de Gauche soutient cette manifestation et invite à y
participer.

 

Afp, Le Monde.fr
Samedi 8 octobre 2011
Pierre Laurent critique la « personnalisation » de la primaire
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a jugé vendredi 7 octobre sur Canal+ que la primaire
socialiste, à laquelle il n’ira pas voter, n’est « pas l »exercice démocratique qu’on prétend ». « Je suis très
critique sur un système qui consiste à faire passer tout le débat politique à travers le choix des
personnes », a-t-il estimé.
Pour le moment, il « trouve l’ensemble des candidats socialistes pas à la hauteur de la situation », « je
n’entends pas la politique que je souhaite ». M. Laurent a admis que les six « ne disent pas tous la
même chose ». Par exemple « Manuel Valls, je ne suis pas d’accord avec grand-chose dans ce qu’il dit ».
Mais « ce qui compte, c’est le projet qui va les unir à la fin », a observé le numéro un communiste.
« UN PEU PERDUS »
« J’ai choisi mon candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon », son partenaire du Parti de
gauche dans le Front de gauche « et donc je n’ira pas voter à la primaire », a-t-il expliqué. Interrogé sur
le choix des anciens hauts responsables PCF Robert Hue ou Jean-Claude Gayssot en faveur de
François Hollande, M. Laurent a commenté : « Je les trouve un peu perdus. »

 

Le Monde
Politique, samedi 8 octobre 2011, p. 9
Politique
François Hollande ignore les accusations de « mollesse » venant du camp Aubry
Loi Hadopi : Manuel Valls veut une gauche « progressiste »
Manuel Valls était l’invité, jeudi 6 octobre, du chat vidéo Le Monde-Dailymotion. Le candidat à la
primaire s’est prononcé pour l’abrogation de la loi Hadopi, conformément à ce que préconise le
programme du PS. Cette loi votée en septembre 2009 instaure une « riposte graduée » au
téléchargement illégal, qui peut aboutir à une coupure de la connexion Internet. « C’est un des sujets
sur lesquels la gauche peut-être très progressiste », a-t-il estimé.
Sur ce sujet, François Hollande s’est vu reprocher son manque de clarté. Interrogé sur de possibles
alliances, M. Valls a dit refuser « le diktat de Jean-Luc Mélenchon [candidat du Front de gauche] qui
demande de choisir entre le [président du MoDem] François Bayrou et lui ».
Marianne, no. 755
Il faut le savoir, samedi 8 octobre 2011, p. 32
Mélenchon, candidat le plus vendeur
Gérald Andrieu Les Français le plébiscitent dans les sondages, mais ils ne le lisent pas. Tel est le paradoxe de François Hollande, qui, avec son Rêve français, finit au 11e rang de notre baromètre des livres des présidentiables. Mais que le député de Corrèze se rassure, d’autres prétendants à l’Elysée font encore moins bien. Derrière lui, on retrouve Hervé Morin, Christine Boutin et Jean-Michel Baylet qui a écoulé… 29 exemplaires de son Audace à gauche, dont l’encre, il est vrai, est encore toute fraîche !
En tête donc (et de très loin) le chef du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui avec son
pamphlet Qu’ils s’en aillent tous !, paru il y a un an, réalise un très bon coup. Plus de 60 000
exemplaires, c’est extrêmement rare pour un livre politique. A ses côtés, sur les 2e et 3e marches du
podium : Arnaud Montebourg et Jean-Pierre Chevènement. Faut-il en déduire que les Français ont
envie de reprendre du pouvoir, de cette souveraineté tant abandonnée aux élites, au monde de la
finance et à l’Union européenne qu’ils évoquent dans leurs ouvrages respectifs ? Mention spéciale
d’ailleurs à Montebourg qui, en plus de son livre prodémondialisation, a écoulé plus de 13 000
exemplaires de son essai précédent, Des idées et des rêves. Mention encore plus spéciale, enfin, à
Eva Joly qui, en tant que coauteur, s’invite en 8e place du palmarès avec… un polar ! Pas de livre
programmatique publié au cours de la dernière année pour celle qui a tant de mal à tomber le
costume de magistrat. De là à y voir un signe…

 

Le Télégramme (Bretagne)
Finistère-nord , samedi 8 octobre 2011, p. BRVCUB4
Brest : plougdaoulas
Primaire. A. Le Gac choisit Aubry… avant Mélenchon
Finistère-nord : Brest : plougdaoulas
L’ancien maire de Plougastel et ancien conseiller général de Daoulas, André Le Gac, ira voter à la
primaire citoyenne du PS et du PRG. Bien que «tenté» par Arnaud Montebourg, il votera pour
Martine Aubry, demain… Avant de voter Mélenchon à la présidentielle.
Une «VIe République citoyenne»
«(…)Comme Mélenchon et Montebourg, explique André LeGac, je pense qu’il est urgent que la
France passe àune « VIeRépublique citoyenne, d’égalité et de dignité » pour le monde du travail et
que la France du Fouquet’s, les spéculateurs, les MmeBettencourt, les Servier, les Patrons-voyous
soient renvoyés sedétendre sur leurs plages dorées. «Ma décision est prise. J’irai voter les
dimanche9 et 16octobre. Parce que je voterai J.-L.Mélenchon en (avril) 2012, j’ai été tenté par le
vote pour A.Montebourg, mais ilest trop bas dans les sondages pour être présent au second tour
(…) ! Voulant éviter la mollesse Hollandaise qui ne changerait pas grand-chose, je voterai finalement
pour Martine Aubry afin que ça change tout de même un peu plus sur des bases de gauche (…) ».

 

Dimanche 9 octobre 2011
LibéToulouse (site web)
Dimanche 9 octobre 2011
Carmaux: 5% de votants à la primaire à 12h20
POLITIQUE. Un dimanche ordinaire pour un vote qui ne l’est toutefois pas tout à fait. C’est la
primaire citoyenne, en passe d’entrer dans les moeurs politiques du pays. Où il est demandé aux
électeurs de choisir le candidat pour lequel ils aimeraient voter en 2012.
Un bureau test dans la région: Carmaux, ville infailliblement de gauche depuis 1892 :
«À quel bureau de vote votez-vous habituellement?
– Sainte-Cécile,
– Alors ce sera le bureau de vote n°3»
À l’entrée de l’immense salle François Mitterrand, Gérard fait office de répartiteur. Il y distribue aussi
un mode d’emploi de cette primaire.
Sur les 8553 inscrits dans les dix bureaux de vote de la ville rassemblés pour le coup en un seul lieu,
331 ont déjà voté à 11h45. Ça ne fait pas lourd, mais ça n’inquiète pas Claude qui tient là, en général,
les bureaux des scrutins ordinaires: «on sera à quoi s’en tenir aux alentours de 15-16h»
Antoinette, 78 ans, cherche un euro dans son porte-monnaie. Elle est venue parce que «voter est
un privilège qu’il ne faut pas délaisser». Pour le coup, Antoinette estime que les socialistes auraient
pu choisir «entre eux», mais bon! puisqu’ils demandent son avis, elle le leur donne.
André, 70 ans, est plus décidé, – «il faut trier entre les bons et ceux qui n’ont que du baratin». Il
est un simple citoyen de gauche, qui vote même «communiste, d’habitude». Mélenchon, le
candidat du PCF à travers le Front de Gauche ? «Il m’emballe pas. Il s’agit de gagner…»
Séverine, 37 ans, est venue voter parce que «pour battre Sarkozy, il faut choisir le bon». Ce qui fait
rire sa petite fille qui l’accompagne
Les deux soeurs Marie, 25 ans, et Valérie, 20 ans ont la même réponse, inversant seulement les
propositions: «il faut choisir le bon pour battre Sarkozy». Leur mère, inscrite au PS, les a «un peu
poussées» à se rendre aux urnes; elle aurait même tenté d’influencer le choix de sa cadette. Celle-ci
se serait-elle déplacée sans l’insistance de sa maman ? Valérie réfléchit, sourit et répond qu’elle veut
bien croire que oui.
À 12h20, avant le premier creux, il y a «450 votants» indique la secrétaire de la section carmausine
du PS, Sylvie Bibal-Diolo au téléphone avec le parti. Ce qui fait 5% bien tassés de participants. Les
scrutateurs en ont l’appétit tout ouvert.
AFP Infos Françaises
Dimanche 9 octobre 2011 – 20:00:13 GMT
Primaire: Hollande distance Aubry, mais le duel s’annonce serré au 2e tour
PARIS, 9 oct 2011 (AFP) – – François Hollande (39%) a distancé Martine Aubry (30%) au premier tour de la primaire PS, Arnaud Montebourg (17%) se classant 3e loin devant Ségolène Royal (7%), selon des résultats portant sur plus de 1,5 million de votants, laissant envisager un duel serré au second tour.
Ces résultats portaient seulement sur plus des deux tiers des bulletins, d’après le PS, « certain » vers
21h00 de dépasser les deux millions de votants.
« Malgré les obstacles, nous avons remporté ce formidable pari démocratique, au-delà de nos
espérances les plus secrètes », s’est réjoui le premier secrétaire par intérim Harlem Désir depuis la
rue de Solférino.
« De nombreux Français ont voulu faire une démonstration de force citoyenne, de respect et de
fraternité », « c’est un véritable événement historique sans précédent qui vient de se produire », a
lancé l’eurodéputé.
« C’est une révolution populaire qui intervient après la révolution démocratique du changement de
majorité au Sénat. Rien ne sera plus jamais comme avant », commentait François Kalfon, Monsieur
« études » au PS, vantant « le pari de la rénovation gagné » de Martine Aubry.
Sur 1,5 millions de voix, François Hollande arrive en tête avec 39,19%, près de dix points devant
Martine Aubry (30,47%), un écart correspondant grosso modo à celui des sondages depuis plusiseur
semaines.
Le chantre de la « démondialisation » Arnaud Montebourg crée la surprise en prenant la troisième
place avec 17,3%, Ségolène Royal s’effondrant à 6,88%, tandis que Manuel Valls (5,62%) et Jean-
Michel Baylet (0,61%) ferment la marche.
Les voix qui se sont portées sur Montebourg pourraient faire la différence au second tour.
L’entourage du député de Saône-et-Loire a fait savoir qu’un éventuel appel au vote de sa part serait
décidé « collégialement » par son équipe de campagne lundi.
Ségolène Royal a « pris acte » d’un résultat « très décevant », sans donner encore de consigne de vote,
qu’elle livrera « prochainement ». « C’est donc pour moi une tristesse parce que je suis fier de la
campagne que Ségolène Royal a menée », a déclaré Jean-Louis Bianco, un des soutiens les plus fidèles de la présidente de Poitou-Charentes.
Manuel Valls a appelé ses troupes à voter pour François Hollande dimanche prochain.
Bruno Le Roux, soutien de François Hollande, a parlé de son côté d’un « premier tour très
encourageant » pour son champion, se montrant optimiste pour le second tour dimanche prochain.
« La logique quand un candidat arrive très largement en tête, c’est d’avoir autour de soi un vaste
rassemblement car l’objectif, c’est que le candidat qui sortira dimanche prochain soit un candidat
qui ait de la force », a dit le député de Seine-Saint-Denis.
Concernant la participation, le PS avait fait valoir qu’avec un million de votants, cette primaire serait
un succès. D’où les commentaires enthousiastes sur cette « victoire collective », signe d’une forte
volonté d’alternance en 2012.
Cela « confirme une envie forte et croissante de se mobiliser pour débarrasser la France de Nicolas
Sarkozy, et montre une disponibilité citoyenne importante pour le débat d’idées à gauche », a réagi
le PCF, partenaire du Front de gauche dont Jean-Luc Mélenchon défendra les couleurs à la
présidentielle.
Pour Marine Le Pen (FN), cette participation « démontre qu’il y a un grand appétit démocratique
chez les Français » et « plus que jamais » il faut des « référendums d’initiative populaire », notamment
pour introduire le vote à la proportionnelle.
Premier signe de ce succès de la primaire: les dysfonctionnements du site internet dédié enregistrés
dès la mi-journée. Sur lesprimairescitoyennes.fr, la fonction « recherche du bureau de vote » a été
victime d’un trop grand nombre de connexions.
De son côté, le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a minoré l’importance du vote en
soulignant que si deux millions de votants est « un score intéressant », seuls « 4 Français sur 100 » ont
voté.

 

Reuters économique
Dimanche 9 octobre 2011 – 22:26:51 GMT
ANALYSE-2012-La primaire PS lance la dynamique de la présidentielle
* Les réserves de voix de Hollande sont faibles
* Montebourg peut être « faiseur de roi »
* Une rampe de lancement pour 2012
par Elizabeth Pineau
PARIS, 10 octobre (Reuters) – Une campagne qui a évité le piège de la division, une forte
participation et deux candidats clairement désignés : la primaire socialiste a lancé une dynamique
qui permet à la gauche d’espérer emporter l’élection présidentielle de 2012.
Près de deux millions et demi de Français ont participé au scrutin qui a placé François Hollande et
Martine Aubry en tête devant Arnaud Montebourg, à qui une solide troisième place donne du poids
pour l’avenir. (voir )
L’entre-deux tours s’annonce déjà comme un combat entre la « gauche dure » et la « gauche molle »,
selon un clivage défini par Martine Aubry, qui a contourné par sa gauche un François Hollande plus
discret qu’elle sur son programme et déjà tourné vers le combat final contre Nicolas Sarkozy.
« Pour combattre une droite dure et une crise qui dure il faudra une gauche dure », a répété
dimanche soir la maire de Lille, qui devrait au final, avec 31% des voix, a moins de 10 points à
rattraper sur François Hollande.
Dans une rencontre avec la presse en toute fin de soirée électorale au siège du PS, le député de
Corrèze a appelé à faire cette semaine une campagne « tournée vers les Français ».
« J’ai entendu les messages qui ont été envoyés au-delà de ma propre candidature », a dit l’ancien
premier secrétaire, arrivé en tête avec 39% des voix mais dont la réserve de voix semble limitée pour
le second tour.
« C’est déjà bien d’être en tête, ça fait un peu plus de réserve de voix déjà », a-t-il souligné.
Manuel Valls, crédité d’environ 6% des voix, a appelé à voter pour lui. Ségolène Royal et Jean-
Michel Baylet devraient se prononcer également mais c’est la consigne que donnera Arnaud
Montebourg, dont le score final devrait tourner autour de 17%, qui s’annonce comme l’une des clés
du scrutin.
Le député de Saône-et-Loire est déterminé à imposer pour 2012 son projet très à gauche, où il
propose de mettre les banques au pas, de tendre vers la « démondialisation » et d’instaurer une VIe
République.
LA PERCEE DE MONTEBOURG
« Ce soir, chacun doit savoir que ma détermination et les rêves que je porte, les solutions nouvelles
que je veux mettre au pouvoir est totale », a-t-il prévenu. « La flamme de la Nouvelle France ne
s’éteindra pas ».
Le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé juge le programme du député difficilement
soluble dans celui des autres candidats. « S’il reste sur sa thèse (.) il va vous falloir faire le grand
écart », a-t-il déclaré sur France 2, raillant « cette dinguerie de la démondisalisation ».
A ses yeux, la progression d’Arnaud Montebourg est « le parfait résumé du grand malentendu que le
PS est en train de construire avec le Français ».
Pour Jean-Luc Mélenchon, « les votes ont placé en tête les deux candidats du programme officiel
du Parti socialiste. Leurs nuances ont été trop faibles pour qu’ils soient clairement départagés ».
L’ancien socialiste, co-fondateur du Front de gauche, a salué « la percée spectaculaire d’Arnaud
Montebourg », qu’il a invité à n’accepter « aucun marchandages ni arrangements de circonstances
pour le deuxième tour ».
Pour le député Vert Noël Mamère, « le ou la candidate qui va sortir du deuxième tour aura (aussi)
une responsabilité particulière vis-à-vis de la gauche et des écologistes, puisqu’il ne représentera
plus seulement le PS ».
« Il devra faire preuve d’une attitude d’ouverture et coopération avec ses partenaires », a-t-il dit sur
RTL.
La forte participation a la primaire a été vue comme les prémices d’une défaite de la droite l’an
prochain.
« Le PS est prêt pour le rendez-vous de 2012 », a déclaré le premier secrétaire par intérim du PS,
Harlem Désir, tout en prévenant : « Quelle que soit l’issue de cette primaire, il ne faudra pas
décevoir ».
Pour l’ancien ministre Jack Lang, soutien de François Hollande, « la première marche est franchie »
vers un succès en 2012.
« Moi je suis très optimiste : aujourd’hui le temps est venu d’un changement, d’une alternance. Les
gens en ont ras-le-bol je pense qu’ils souhaitent que la gauche, après dix ans d’absence, revienne
aux responsabilités. Il appartiendra aux candidats d’amplifier cette dynamique », a-t-il dit à Reuters.
Pour Aurélie Filipetti, membre de l’équipe de campagne de François Hollande, l’affluence dans les
bureaux de vote est « une première défaite pour la droite, qui s’est gaussée de l’organisation de nos
primaires ».
La semaine à venir sera marquée par un nouveau débat sur France Télévisions entre les deux
candidats. Le gagnant sera intronisé lors d’une cérémonie à Paris le 22 octobre. (Edité par Yves
Clarisse)

AFP Infos Françaises
Dimanche 9 octobre 2011 – 19:22:04 GMT
Primaire PS: « Une envie forte » de se « débarrasser » de Sarkozy (PCF)
PARIS, 9 oct 2011 (AFP) – – Le PCF a estimé dimanche que la participation à la primaire PS, à plus de
2 millions d’électeurs, confirmait une « envie forte » de se « débarrasser » de Nicolas Sarkozy et
montrait « une disponibilité citoyenne importante pour le débat d’idées à gauche ».
« La participation d’environ 2 millions d’électeurs à la primaire socialiste confirme une envie forte et
croissante de se mobiliser pour débarrasser la France de Nicolas Sarkozy, et montre une disponibilité
citoyenne importante pour le débat d’idées à gauche », écrit dans un communiqué le Parti
communiste.
« Quand une candidature socialiste aura été définitivement retenue, il sera alors possible et
nécessaire d’approfondir la confrontation autour des solutions qui feront gagner et réussir une
politique de gauche », ajoute le PCF, qui sera représenté par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle,
au nom du Front de gauche.
« La primaire socialiste ne clôt pas ce débat. La responsabilité de toutes les forces de gauche sera de
l’amplifier dans tout le pays. C’est ce que le Front de gauche fera pour sa part en créant partout des
assemblées citoyennes », conclut le PCF.

 

L’Est Républicain
Toutes
IG – Grand Angle, dimanche 9 octobre 2011, p. IG47
Politique Election
Valls ouvre au centre
A. P.
COMME IL A GRANDI ! Il est, d’évidence, l’un de ceux qui a le plus bénéficié de l’effet « loupe » des
débats télévisés parmi le cercle des « petits » candidats de la primaire socialiste. Il était il est vrai,
aussi, l’un des plus faciles à cataloguer comme le « plus à droite » de la bande, celui défendant
depuis toujours l’argument d’un discours de vérité. Quitte à aller à rebrousse-poil des éternels
froissements moralisateurs de certains socialistes campés sur leurs certitudes – et leurs échecs
électoraux -, il a même remis le couvert sur ce thème ces dernières heures, assurant qu’il faudrait au
PS « gouverner avec Bayrou », mais, plus inattendu, avec Mélenchon. Une manière, comme une
autre, de rappeler à ceux qui feraient semblant d’en douter que cet homme de 49 ans, né à
Barcelone, naturalisé à 20 ans, affirme des garanties « de gauche ».
Avec ses accents blairistes, ce rocardien de conviction lance le débat sur le thème d’un partenariat –
à définir – avec le Modem, et « tous ceux qui veulent tourner la page du sarkozysme ». Dans ses
prises de bec théâtrales avec Montebourg comme dans son regain de notoriété, Manuel Valls a
renforcé grâce à la tribune du petit écran, la palette de son profil sécuritaire, une autorité (ré)
affirmée au sein du parti… et à l’extérieur. Pas de « diktat » de Mélenchon ou des écolos
« Face à la nécessité d’un effort partagé par tous, nous ne pourrons pas gouverner seuls, les
socialistes évidemment et même la gauche. Il faudra s’élargir ».

 

Le Figaro.fr, AFP, Charente Libre
Fil Info, dimanche 9 octobre 2011 – 22:31
Mélenchon salue la percée de Montebourg
AFP
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a salué dimanche « la percée
spectaculaire » d’Arnaud Montebourg à la primaire PS, en espérant que ce dernier « n’accepte aucun
marchandage ni arrangement de circonstance pour le second tour ». Dans un communiqué,
Mélenchon « félicite le Parti socialiste pour ce beau résultat de la mobilisation de ses militants et ses
élus depuis plusieurs mois » et « note que les votes ont placé en tête les deux candidats du
programme officiel » du PS, dont les « nuances ont été trop faibles pour qu’ils soient clairement
départagés ».
« Mais je note surtout la percée spectaculaire d’Arnaud Montebourg et des idées de rupture qu’il
porte dans des termes souvent identiques à ceux du Front de gauche. Je forme le voeu qu’il n’en
diminue pas la signification et la portée et j’espère donc qu’il n’accepte aucun marchandage ni
arrangement de circonstance pour le deuxième tour ». « Quoi qu’il en soit, le Front de gauche aura
son candidat au premier tour de l’élection présidentielle et je porterai avec le programme +l’humain
d’abord+ le projet de la VIe République, de la planification écologique, de la bataille pour juguler la
finance et en finir avec le système de l’Europe du laisser faire », a ajouté M. Mélenchon.

 

Lundi 10 octobre 2011
l’Humanité
Social-Eco, lundi 10 octobre 2011
Chômeurs : « Les raisons de la colère »
Cécile Rousseau
Près d’un millier de demandeurs d’emploi et de précaires ont défilé, samedi, à Paris.
Des grains de raisin bâillonnés, écrasés, énervés… dessinés sur une banderole. Pour la 9e
manifestation nationale, les chômeurs et précaires ont exprimé leur ras-le-bol d’être pressés comme
le fruit en grappe. Ils étaient près d’un millier samedi à défiler dans Paris et à brandir « les raisons »
de leur colère, filant la métaphore du célèbre roman de Steinbeck. Entre l’obligation de travailler 7
heures par semaine pour toucher le RSA (revenu de solidarité active), les attaques sur la gratuité de
la cantine pour les enfants de chômeurs… pas un mois ne passe sans qu’ils soient associés à des
profiteurs. La stigmatisation bat son plein, comme le souligne Pierre-Étienne Bouchet, viceprésident
d’Agir contre le chômage. « Non seulement le gouvernement n’a rien fait pendant cinq ans,
mais il fait passer les chômeurs pour des privilégiés, comme si c’était l’eldorado de vivre avec 400 à
600 euros par mois ! »
Pour Philippe Villechalanne, porte-parole de l’Apeis (Association pour l’emploi, l’information et la
solidarité des chômeurs et travailleurs précaires), cette politique oppressante envers les privés
d’emploi est idéologique. « Les salariés souffrent de plus en plus au travail. Pour faire passer ça, on
s’attaque aux protections sociales des chômeurs. Mais il faut bien se remettre dans la tête que
l’indemnisation du chômage provient des cotisations sociales ! » Nullement refroidie par les gouttes
de pluie, Nadia, militante du MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires), bouillonne. À
vingt-huit ans, elle a repris ses études de psychologie. Avec 958 euros d’allocation chômage par mois, elle s’estime plutôt bien lotie ! Et rappelle que les moins de vingt-cinq ans ne peuvent même pas toucher le RSA. « C’est une zone de non-droit. Donc, soit ils sont entretenus par leurs parents, soit ils sont chômeurs et précaires ! Nous proposons de créer un revenu pour les dix-huit à vingt-cinq ans.
» À l’heure des coups de rabot sur les sans-emploi, Martine Billard, coprésidente du Parti de
gauche, assure que le chômage sera l’un des priorités de la campagne présidentielle du Front de
gauche. Plus loin, des militants distribuent des grappes de raisin aux passants. Avec en tête un
espoir : que leur situation ne tourne pas encore plus au vinaigre en 2012.

 

 

 

l’Humanité
Social-Eco, lundi 10 octobre 2011
Violences policières à Lyon, l’heure des comptes a sonné
Loan Nguyen
Alors qu’une manifestante est toujours entre la vie et la mort, la préfecture refuse de reconnaître sa
responsabilité dans l’accident qui a blessé trois employées du secteur de la santé, jeudi, à Lyon.
Syndicats et familles vont porter plainte.
Lyon, correspondance.
Ils étaient environ 1 500 employés du secteur médico-social à manifester, jeudi dernier, à la Cité
internationale à Lyon, où se tenait le congrès patronal de la Fehap (Fédération des établissements
hospitaliers et d’aide à la personne), quand l’usage de gaz lacrymogène par la police a poussé trois
manifestantes à reculer sur une grille d’aération mal scellée, qui a cédé sous leur poids. À l’heure
actuelle, Valérie, quarante-quatre ans, secrétaire CGT de la clinique mutualiste de Saint-Étienne, est
toujours dans un état grave. Placée sous sédatifs, elle souffre d’un oedème cérébral et son pronostic
vital est engagé. Les deux autres manifestantes sont hors de danger, mais l’une d’elles, lourdement
touchée, souffre de 11 côtes cassées et d’un poumon perforé.
« Ce n’est pas
qu’un accident ! »
Au-delà de l’émotion causée par ce dramatique accident, salariés, syndicalistes et élus demandent
aujourd’hui des comptes à la préfecture. « Ce n’est pas qu’un accident ! » s’emporte Marc Auray,
secrétaire CGT à l’hôpital du Vinatier, qui était présent à la manifestation. D’après lui, c’est bien
dans un mouvement de recul face à l’usage de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre que les trois
manifestantes sont tombées dans une fosse de « 4,50 m de profondeur », recouverte d’une grille
d’aération mal scellée.
Alors que la préfecture rejette toute responsabilité dans l’accident et soutient que les policiers ont
fait usage du gaz lacrymogène pour « se dégager face à une pression forte et agressive » de la part
des manifestants, plusieurs témoignages contestent cette version des faits. Des groupes de
manifestants auraient en fait tenté de rentrer dans la salle pour qu’une délégation de salariés soit
reçue et puisse s’exprimer dans le cadre du congrès patronal. Les employés luttent en effet depuis
des mois contre la dénonciation de la convention collective 51 (voir ci-dessous). Mais, précise Marc
Auray, « à aucun moment, il n’y a eu ni tension ni projectile qui auraient pu justifier de l’usage de
gaz lacrymogène ». « Les collègues de la clinique mutualiste de Saint-Étienne ont été très choquées
par le communiqué de la préfecture », rapporte d’ailleurs Mireille Carrot, secrétaire départementale
de la CGT santé-action sociale dans la Loire, qui explique qu’il n’y avait « aucune agressivité des
manifestants, mais seulement de la détermination face au mépris des patrons ». Pour Pierre Coquan,
secrétaire de l’union départementale CGT du Rhône, également présent à la manifestation, « le
dispositif policier était disproportionné et l’usage de gaz lacrymogène injustifié ».
À la suite de l’accident, les réactions ont afflué pour dénoncer la répression policière face à la
mobilisation pacifique des personnels de santé. Le PCF a condamné « l’attitude inadmissible des
forces de l’ordre » et estimé que « la responsabilité du ministre de l’Intérieur est maintenant
engagée ». Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, a regretté un « climat de répression
des mobilisations sociales qui se développe ». Des plaintes vont être déposées par les familles et
les syndicats pour déterminer les responsabilités de chacun des acteurs. « Il y a aussi des
interrogations vis-à-vis de la mairie, de la communauté urbaine et du propriétaire : la grille n’aurait
jamais dû pivoter », explique Marc Auray. La CGT exige également que les frais médicaux des
victimes soient intégralement pris en charge par la Fehap.

 
Sud Ouest
Marmandais; Agenais Villeneuvois
Lundi 10 octobre 2011, p. Marmandais-C2_1
Une Lot-et-Garonne
Ils ont dit
LUCETTE LOUSTEAU
« Je suis satisfaite du taux de participation. Les résultats vont dans le sens des sondages, avec une
poussée de Montebourg très importante. Son message sur la démondialisation décoiffe, il a
parfois des accents de Mélenchon. Une partie de notre électorat attendait une option bien
marquée à gauche… Cela lui donne encore plus de légitimité au sein du parti. »
JACQUES BILIRIT
« C’est une belle victoire, avec une forte mobilisation. Participation importante car la campagne
s’est menée avec beaucoup de responsabilité et sans coups bas. Au niveau national, François
Hollande serait en tête devant Martine Aubry, avec 8 points d’avance. L’écart s’est donc resserré par
rapport aux estimations de début de soirée. Je suis heureux pour Arnaud Montebourg, les électeurs
se sont positionnés sur les thèmes qu’il a développés. Pour le second tour, tout est ouvert. Il est clair
que le report des voix d’Arnaud Montebourg fera le vote. »

 

Midi Libre
CATALAN_ML; LOZERE; RODEZ_ML; MILLAU; CARCA_ML; NARBONNE_ML; ALES; GARD_RHOD;
NIMES; BEZIERS; SETE; LODEVE; LUNEL; MONTPELLIER
Lundi 10 octobre 2011
Le centre, champ de bataille
GABRIEL LEON
Le retrait de Jean-Louis Borloo de la course à l’Elysée laisse libre cours aux contradictions des
centres.Il y a d’abord les déchirures du centre-droit. La Journée parlementaire du Centre, organisée
aujourd’hui à Issy-les-Moulineaux, fief d’André Santini, préparera le congrès du Nouveau Centre qui
doit décider en décembre s’il désigne un candidat en 2012 alors que
le président de ce parti, Hervé Morin, ne cache pas ses ambitions.
« Mais le plus important, note le patron gardois des députés NC Yvan Lachaud,
c’est de parler de notre projet pour pouvoir demander à celui qui portera nos idées de les mettre en
pratique. »Mais avec le retrait de Jean-Louis Borloo, la pérennité de l’Alliance républicaine écologiste
et sociale (Ares), fédération des partis de centre-droit, est posée.
Le MoDem, allié potentiel de Hollande via Valls A l’exception d’Hervé Morin, dont le parti est
organisateur, tous les chefs de l’Ares, Jean-Louis Borloo, Jean-Marie Bockel et Hervé de Charette
seront absents de la journée de ce lundi. De même que le président de l’Alliance centriste, Jean
Arthuis, pourtant chantre de l’union de tous les centristes.Si la plupart des sénateurs centristes ont
rejoint un groupe élargi, les députés de la même mouvance semblent très loin d’y parvenir.Et puis il
y a l’autre centre. François Bayrou (MoDem), qui n’est pas invité à la Journée parlementaire du
Centre, paraît en voie de satellisation à gauche.Hervé Morin a d’ores et déjà estimé que voter pour
François Bayrou , « c’est voter socialiste au second tour » car l’« opposition radicale » de M. Bayrou,
« son mépris envers Nicolas Sarkozy le conduiront inévitablement vers François Hollande ».Pour la
démocrate-chrétienne Christine Boutin, François Bayrou, « le plus Parisien des Béarnais, se pare
d’être un bâtisseur fiable or il a surtout détruit ». « Il a détruit la démocratie chrétienne; il a détruit
l’école, en l’abandonnant aux pédagogistes; il a renié les valeurs permanentes qui ont fait la France,
en se pliant aux règles du politiquement correct » telle que la définition de la « laïcité ».L’esprit déjà
ailleurs, le président du MoDem ne les contredit pas. Vendredi, François Bayrou s’est d’ailleurs dit
politiquement « très compatible » avec le socialiste Manuel Valls.Dans une envolée très
oecuménique, ce dernier avait dit que « Jean-Luc Mélenchon comme François Bayrou doivent
pouvoir se retrouver ensemble pour redresser le pays ».M. Bayrou n’est pas allé jusque-là,
qualifiant de « leurres » les positions mélenchoniennes. Mais si M. Valls appelle à voter Hollande, la
boucle sera probablement bouclée pour François Bayrou. Donnant raison à Hervé Morin.

 

l’Humanité Cuisine, lundi 10 octobre 2011
Et maintenant, quel débat ?
Par Patrick Apel-Muller
La participation élevée enregistrée par les primaires socialistes, bien au-delà du million, apporte
deux confirmations. La première atteste de la profondeur du rejet de Nicolas Sarkozy, l’envie de
tourner cette page au plus vite. Elle est sans doute à l’origine du score élevé recueilli par François
Hollande, désigné par le petit cercle des commentateurs en cour comme le plus apte à battre le
président sortant du fait de son « réalisme ». La seconde confirme un appétit de politique, au sein de
l’électorat de gauche, qui, même s’il a été dévoyé vers une compétition de personnes, ne devra pas
être sous-estimé durant la campagne électorale. Ces électeurs et ces sympathisants du PS, en
premier lieu, mais aussi, quelquefois, du Front de gauche ou d’EELV, ne se satisferont pas du ballet
des communicants – ces « spin doctors » qui entouraient DSK -, non plus que d’une orchestration un
peu modifiée de la rengaine des marchés financiers. Au fur et à mesure des échanges, des idées que
fuyait ou esquivait le Parti socialiste – les licenciements boursiers, la nationalisation des banques,
l’instauration de la taxe Tobin, le contrôle de l’usage des fonds publics – se sont taillé une place. Elles
ne pourront être balayées sous le tapis. Quant aux refus d’entendre les aspirations sociales – en
faveur du rétablissement de la retraite à soixante ans ou de l’augmentation substantielle des salaires
-, ils se sont vus et seront sans doute l’objet de bien des interpellations de celui ou celle qui sortira
vainqueur de cette consultation.
Le débat au sein du courant socialiste n’est plus exactement le même qu’avant l’été, même si
désormais les concurrents les plus libéraux ou les plus contestataires vont se muer en rabatteurs au
profit du champion élu et des choix qu’il ou qu’elle portera. À l’heure où nous écrivons, les résultats
sont trop incomplets pour que nous hasardions des noms.
Cette première dans notre vie politique présente un double visage. Elle est une soumission au régime
présidentialiste que François Mitterrand avait dénoncé comme « un coup d’État permanent », et qui
se montre à bout de souffle dans la version caricaturale que porte Nicolas Sarkozy. Mais elle
intervient aussi après que le basculement à gauche du Sénat rend envisageable, au printemps
prochain, la mise en place de modifications constitutionnelles établissant une VIe République qui
élargisse le champ de la souveraineté et de l’intervention citoyennes. De surcroît, quand notre
peuple prend la parole, il ne la rend pas toujours à l’identique, comme l’a démontré le référendum
de 2005. Pour ceux qui y participent, les primaires socialistes peuvent prendre figure d’une
répétition pour le premier tour où chacun pourra alors choisir la gauche qu’il souhaite, les mesures
privilégiées, l’ambition de transformation proposée. Dès le second tour puis l’investiture officielle
du prétendant socialiste, le 22 octobre, il faudra à ce dernier répondre aux autres candidats de
gauche et notamment à Jean-Luc Mélenchon. Les primaires socialistes, et c’est heureux, ne seront
pas parvenues à circonscrire le débat à un tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy.
La forte participation aux primaires socialistes témoigne de la force du rejet de Nicolas Sarkozy et
d’un appétit de débat… qu’elles visaient à réduire à un duel.

 

l’Humanité Cuisine, lundi 10 octobre 2011
D’Arcueil à Colomiers, le scrutin intéresse au-delà des socialistes
Mina Kaci (à Arcueil) et Bruno Vincens (à Colomiers)
À gauche, les raisons de participer à la primaire divergent selon que l’on soit sympathisant socialiste
ou non. Mais tous souhaitent infliger un camouflet à Sarkozy. Reportage.
A vant le déjeuner, hier, une queue s’est formée dans le bureau de vote installé sous le préau de
l’école primaire Jules-Ferry, à Arcueil, dans le Val-de-Marne, commune de gauche dirigée par le maire
Europe Écologie-les Verts, Daniel Breuiller. Il y a là des hommes et des femmes, des familles,
quelques jeunes. La primaire semble intéresser les électeurs de ce quartier qui brasse une
population colorée, de couches moyenne et supérieure, bien au-delà de la quarantaine d’adhérents
socialistes arcueillais. « J’ai voté pour Aubry. Elle a l’expérience du pouvoir. Elle me semble apte à
appliquer une politique de sincérité, d’honnêteté. Et puis, j’aimerais qu’une femme devienne
présidente de la République », explique Olivier, cinquante-quatre ans, autoentrepreneur. Comme lui,
ils sont nombreux à estimer Martine Aubry davantage capable de tenir tête à Nicolas Sarkozy, grâce
à son expérience acquise en tant que ministre, de 1997 à 2002. Parmi la vingtaine de nos
interlocuteurs, sympathisants socialistes, du Front de gauche et d’Europe Écologie-les Verts, la
majorité a mis le bulletin Aubry dans l’urne. Aucun d’entre eux ne confie s’être exprimé pour
François Hollande. En revanche, Arnaud Montebourg est le second nom choisi par les personnes
que nous avons interrogées. Raisons de leur vote ? « Influer le PS dans un sens plus à gauche »,
comme le souligne Maria, ingénieure à la retraite. Ou, comme l’explique, Laura, quarante-cinq ans,
secrétaire, « choisir le candidat avec lequel on devra négocier au second tour ». Ces derniers
électeurs savent déjà qu’ils voteront Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, en
2012. Mais, pour les autres, tout reste ouvert. D’autant que leur vote s’est émancipé des
prédictions des sondages. Contrairement à ses espérances, ici, le PS n’est pas parvenu à capter les
abstentionnistes de gauche.
Colomiers, en banlieue toulousaine, est un bastion PS. Dans cette commune de 35 000 habitants
vivent de nombreux ouvriers et techniciens travaillant à Airbus et des familles à revenus modestes.
Jean est l’un des premiers à glisser son bulletin dans l’urne au hall Comminges, qui regroupe les sept
bureaux de la ville. « C’est important, ça nous permet de choisir notre candidat sans passer par une
bataille d’appareil dans notre parti. C’est plus démocratique. On a pu en amont se faire une idée sur
chaque candidat », dit-il. Il ajoute : « Il faut mettre dehors l’homme du Fouquet’s et toute sa bande.
» Au cours de la matinée, dans le bureau numéro 3, un vote est enregistré toutes les deux minutes.
Hier midi, les responsables socialistes de Colomiers espéraient que 10 % du corps électoral se
déplaceraient, soit 2 200 personnes. Si ce scrutin n’est pas institutionnel, il se déroule à quelques
détails près comme toutes les autres élections. Les électeurs évoquent peu l’enjeu du scrutin. « Je
vote quand il le faut », répond une dame âgée peu loquace. Arrive le maire de Colomiers, Bernard
Sicard. Il se félicite de la participation : « Il n’y a pas ici que des gens encartés. Je soutiens Martine
Aubry, ici beaucoup voteront Hollande mais je ne sais pas qui arrivera en tête. » À midi, le bureau
numéro 3 comptait 115 votants, soit 4,46 % des inscrits.

 

Le Soir
4E
MONDE, lundi 10 octobre 2011, p. 10
France Arnaud Montebourg, qui crée la surprise, sera l’arbitre du second tour
Hollande-Aubry : le duel reste ouvert
PARIS
De notre envoyée permanente
Les jeux sont faits !, avait intrépidement lâché cette semaine Pierre Moscovici. L’ancien ministre,
coordinateur de la campagne de François Hollande, avait parlé un peu trop vite. Certes, le favori des
sondages arrive bel et bien en tête du premier tour de la « primaire citoyenne » qui a rencontré un
franc succès : 2,5 millions d’électeurs ! Mais François Hollande ne creuse pas suffisamment l’écart
avec Martine Aubry pour se mettre à l’abri de toute surprise lors du second tour, dimanche prochain.
Selon les résultats quasi définitifs, le député de Corrèze engrange environ 39% des voix. Mais la
maire de Lille reste dans la course avec 31%. Arnaud Montebourg crée la surprise. Le chantre de la «
démondialisation » gagne ses galons dans ce premier essai présidentiel, avec autour de 17%. Un
carton pour l’avocat qui peut rêver un jour – en 2017 ?- d’un grand destin. Ségolène Royal s’effondre.
L’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 finit quatrième, mais avec 7% environ des voix
seulement, selon les premières estimations. Loin, très loin des ambitions que n’avait cessé
d’entretenir « la dame du Poitou » . Manuel Valls, à la droite du PS, ne gagne pas le match des
quadras, mais prend ses marques, avec 5 à 6%. Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de
gauche, fait un modeste 1% mais aura au moins réussi à tenir son rôle de poil à gratter durant la
campagne.
Le match sera serré
Avec de tels scores, tout reste possible lors du second tour. La semaine qui vient sera celle de toutes
les tractations. Arnaud Montebourg, en position d’arbitre, sera le premier courtisé. Mais donnerat-
il des consignes de vote ? Ses positions radicales, non seulement sur la démondialisation et le
protectionnisme mais aussi sur la mise sous tutelle des banques, le situe parfois plus près du Parti
de gauche de Jean-Luc Mélenchon que du parti socialiste. Son coeur penchera-t-il dès lors
davantage vers Martine Aubry que vers le social-démocrate François Hollande ? « Il y aura
naturellement une convergence » , veut croire l’ancien premier ministre Laurent Fabius, partisan de
la maire de Lille. Mais les choses ne seront pas forcément aussi simples. Arnaud Montebourg, ardent
défenseur de « la politique aux mains propres » , s’est vivement opposé à la manière dont Martine
Aubry, la première secrétaire en congé du parti, a géré les affaires impliquant le baron socialiste
marseillais Jean-Noël Guérini. Et surtout, durant les trois débats télévisés qui lui ont permis de
percer, Arnaud Montebourg a souvent entonné le refrain du « ni – ni » : ni Aubry ni Hollande pour
incarner la « nouvelle gauche » qu’il appelle de ses voeux.
Que fera de son côté Ségolène Royal ? Avec un score plus faible que prévu, son influence sera moins
importante sur le second tour. Mais ses clins d’oeil ou ses apartés avec Martine Aubry, dès la fin de
la semaine dernière, ne sont pas passés inaperçus. Choisira-t-elle de soutenir celle qu’elle accusait
pourtant en 2008 de lui avoir « volé » le congrès de Reims plutôt que d’aider son ancien
compagnon ?
Attention, explosif : ces tractations, voire ces marchandages – risquent de ternir le second tour
d’une primaire inédite qui jusque là s’était déroulée de façon exemplaire. Et d’hypothéquer le
rassemblement qui devra se faire après le second tour, dès la désignation officielle du candidat. Si
Hollande devait l’emporter face à Aubry au terme d’une dernière semaine de campagne sans merci,
on imagine alors ce que pourrait être la course présidentielle. Martine Aubry reprenant les
commandes du parti, le tandem qu’elle formerait alors avec le candidat ne serait pas l’idéal.
Pour Nicolas Sarkozy, qui attend d’un jour à l’autre la naissance de son quatrième enfant, ce serait
un autre heureux événement…

 

l’Humanité
Social-Eco, lundi 10 octobre 2011
Victoire raffinée pour les raffineurs de Berre
Philippe Jérôme
Après une semaine de lutte, les salariés de LyondellBasell gagnent le redémarrage de la raffinerie de
Berre-l’Étang (Bouches-du-Rhône).
Il aura quand même fallu une dizaine de jours de blocage de sites, de manifestations les plus
diverses de solidarité syndicale (occupation de voies ferrées, opérations escargots, manifestation
de la CGT chimie devant les Dépôts pétroliers de Fos) et de soutiens politiques (François Hollande,
Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon) pour que la direction américaine de LyondellBasell
Industry (LBI) se rende à la raison : on ne démolit pas, comme le clamait le délégué CGT et porteparole
de l’intersyndicale, Patrick Sciurca, un demi-siècle d’histoire d’une raffinerie de
l’importance de celle de Berre-l’Étang, après une négociation bâclée avec d’éventuels repreneurs.
Il n’aura donc fallu que quelques secondes, samedi, pour que les six cents salariés, réunis une
nouvelle fois en assemblée générale, comprennent tout le sens des paroles de leurs délégués,
sortant tout juste de négociation entre l’intersyndicale et la direction du groupe, et votent dans un
relatif enthousiasme le déblocage du site et la reprise globale du travail. C’est une première et belle
victoire qu’ils décrochent en obtenant le redémarrage de la raffinerie jusqu’à fin décembre, la
promesse qu’aucun licenciement n’interviendrait jusqu’à fin mars 2012, ainsi qu’à partir de janvier
2012, le nettoyage et la sécurisation des installations mises à l’arrêt mais susceptibles de
redémarrer à tout moment pendant une période pouvant aller jusqu’à fin 2013. En résumé, un sursis
de plusieurs mois qui devrait être mis à profit par la direction de LBI pour trouver une solution
alternative à la fermeture.
Avouant son impuissance au début du conflit, en réponse à une question d’actualité du groupe
communiste à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Industrie, Éric Besson, se disait tout à coup,
hier, « mobilisé pour que l’avenir du site de Berre soit assuré », tout en se félicitant de cet accord
entre syndicats et patronat. Accord qui, pour le PCF, démontre bien « qu’il n’y a pas de fatalité à la
casse industrielle et à la destruction de l’emploi par les logiques financières ». Accord dont le
contenu, selon son secrétaire départemental Pierre Dharréville, pourrait inspirer dans ces mêmes
Bouches-du-Rhône… la direction du groupe Unilever, quant à l’avenir de Fralib à Gémenos.
l’Humanité
Cuisine, lundi 10 octobre 2011
[Septèmes-les-Vallons. L’Espace Jean-Ferrat organise une…]
Septèmes-les-Vallons. L’Espace Jean-Ferrat organise une rencontre avec l’un des paroliers du
chanteur, Guy Thomas, jeudi 13 octobre, de 15 heures à 17 heures. 89, avenue du 8-Mai-1945.
Brive-la-Gaillarde. Jean-Luc Mélenchon participera, demain, avec Christian Audouin (PCF), président
de Limousin terre de gauche, à la manifestation contre l’austérité. Puis, tous deux tiendront un
meeting à 20 heures, à l’Espace des Trois-Provinces.

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest
INDRE ET LOIRE
COMMUNES AGGLO TOURS, lundi 10 octobre 2011, p. 18
AGGLO DE TOURS
NOTRE DAME D OE
Didier Porte règle ses comptes
mchaplin
Vendredi, l’humoriste licencié de France-Inter l’an dernier a pris sa revanche sur la scène d’Oésia.
D’entrée, il a sollicité avec humour les applaudissements d’un public acquis à sa cause. Sous
prétexte de prendre conseil de son coach, Didier Porte a consacré la presque totalité de son oneman-
show à dresser une satire virulente du président de la République et son entourage. Chacun de
ses sketchs s’appuyait sur des extraits de déclarations du chef de l’État. Sortis de leur contexte, ils
étaient détournés par l’artiste avec impertinence. Parmi les grandes idées du quinquennat, il
retiendra celle de la chasse aux Roms et, comme souvenirs, le Karcher et le Taser. Au passage, il
égratigne Johnny, Pasqua, BHL, Hortefeux ou l’intuitif des monts d’Auvergne, Rachida Dati et Michèle
Alliot-Marie. Après avoir lu et commenté le pseudo journal intime de Marine Le Pen, il dialogue à la
manière de Don Camillo, avec Dieu, pardon, Jean-Luc Mélenchon. Il critique un peu à gauche.«
Peut-on être riche et de gauche ? Oui, à condition d’être désolé. »Enfin, il livre sa version de
l’affaire DSK. Le public le voit partir à regret.« Dommage qu’on ne l’entende plus sur les ondes »,
regrettent Nicole et plusieurs spectateurs. Qu’ils se consolent, Didier Porte est chaque jeudi sur RTL,
à 11 h 10.

 

Les Echos, no. 21034
France, lundi 10 octobre 2011, p. 2
Le fait du jour politique
La surprise et le suspens
GUILLAUME TABARD
Dans les débats, il s’était distingué. Dans les sondages, il montait. Mais personne n’avait imaginé
qu’Arnaud Montebourg s’imposerait en arbitre du second tour de la primaire socialiste. Qu’il aurait
entre les mains la désignation du challenger de Nicolas Sarkozy, donc du potentiel occupant de
l’Elysée.
Durant la campagne, les lieutenants de François Hollande espérait que l’animosité constatée entre
Martine Aubry et Arnaud Montebourg sur le cas Guérini -un des rares chocs des débats télévisés –
conduirait le président de la Saône-et-Loire dans les bras de celui de la Corrèze. Mais que pèsera un
différend local quand le bouillant avocat a fait de la démondialisation son cheval de bataille et que la
maire de Lille donne davantage de gages idéologiques à ses yeux que le trop social-démocrate
Hollande. « Je suis d’accord avec Arnaud ». Martine Aubry avait sans doute déjà en tête ce deuxième
tour quand elle répétait cette phrase au cours des trois débats.
Pas spécialement adepte de la modestie ou de la discrétion, le benjamin de la primaire ne se privera
pas de faire monter les enchères, d’imposer ses thèmes aux deux finalistes. De clamer haut et fort
que le « peuple » de gauche n’est pas acquis à la vulgate économique et européenne pratiquée par
les socio-démocrates eux-mêmes. Après la désignation de Jean-Luc Mélenchon, après la victoire
d’Eva Joly chez les Verts, la percée de Montebourg est annonciatrice d’un coup de barre à gauche,
aux antipodes du consensus qui semblait s’installer sur la priorité à accorder à la lutte contre la
dette et les déficits.
On imagine aisément Martine Aubry reprendre ses invectives contre la « gauche molle » et se poser
ainsi en championne d’une gauche radicale. François Hollande pourra-t-il, lui, gauchir son discours
sans rogner sa crédibilité ? Sur le papier, il est en tête de la primaire. Cela reste un atout. Mais à
force d’avoir cru en une vague ensa faveur, voire à une élection dès le premier tour, ce résultat,
pourtant honorable, a pour lui des airs de déception. D’autant que l’écart avec Martine Aubry est
très inférieur à ce qu’il avait espéré. Si les voix d’Aubry et de Montebourg se cumulent au second
tour, l’arithmétique peut jouer en faveur de la maire de Lille. Ségolène Royal, qui paie au prix fort
son remake manqué de 2006, garde malgré tout un petit pouvoir d’arbitrage. Entre François
Hollande et Martine Aubry, qui ne se sont jamais ménagé, le suspens imposé par le premier tour
annonce une semaine tendue et musclée.

 

Le Parisien
Val de Marne, lundi 10 octobre 2011, p. 94_E_1
À NOTER
Les parlementaires du Front de gauche réunis à Ivry
La journée parlementaire du PCF et du Parti de gauche se déroule aujourd’hui à Ivry, chez Pierre
Gosnat, député-maire communiste. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du conseil
de campagne du Front de gauche pour 2012 sera présent, mais pas Jean-Luc Mélenchon. Le candidat
du Front de gauche (PCF + PG) est en déplacement. Les échanges porteront notamment sur la
situation nouvelle créée par le basculement de la majorité sénatoriale à gauche au Parlement .

 

Sud Ouest
Toutes éditions;
Lundi 10 octobre 2011, p. Périgueux-C1_4
France
[Mélenchon salue « la percée spectaculaire » de Montebourg…]
Mélenchon salue « la percée spectaculaire » de Montebourg
Selon le candidat à la présidentielle, Arnaud Montebourg porte « des idées de rupture » dans « des
termes souvent identiques à ceux du Front de gauche ». « J’espère donc qu’il n’acceptera aucun
marchandage ni arrangement de circonstances pour le deuxième tour. »
Le Télégramme (Bretagne)
France – Monde , lundi 10 octobre 2011, p. IGE3
France
Mélenchon salue «la percée» de Montebourg
France – Monde : France
Jean-Luc Mélenchon, félicitant le PS pour «ce beau résultat de la mobilisation de ses militants et de
ses élus» a surtout salué hier «la percée spectaculaire» d’Arnaud Montebourg. Le candidat du Front
de gauche à la présidentielle, a dit espérer «qu’il n’accepte aucun marchandage ni arrangement de
circonstances pour le deuxième tour». (Photo AFP)

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