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REVUE DE PRESSE DU MARDI 10 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

AFP
09/01/2012 19h06 – FRANCE2012-PRÉSIDENTIELLE-PARTIS-FN – Monde (FRS) – AFP
Sondage Le Pen: le Front de gauche accuse Libé de « grossière manipulation »
Origine : France
PARIS, 9 janvier 2012 (AFP) – Le PCF et l’équipe de Jean-Luc Mélenchon ont accusé lundi Libération
de « grossière manipulation », après la diffusion d’un sondage Viavoice selon lequel 30% de Français
n’excluent pas de voter Marine Le Pen, alors que ceux qui ont répondu « oui, probablement ou
certainement » sont 18%.
Pour parvenir à 30% de « personnes n’excluant pas de voter pour Marine Le Pen », Viavoice a
additionné 8% de « oui certainement », 10% de « oui probablement », mais aussi 12% de « non,
probablement pas ». Selon ce sondage, portant sur 2011 personnes et mené par téléphone les 5-6
janvier, 68% affirment qu’elles n’iront « certainement pas » voter Marine Le Pen (2% ne se prononce
pas).
« Avec ce compte truqué, Libération conclut en une que +30% n’excluraient pas de voter Le Pen+ » et
« ne recule devant aucune manipulation pour souffler sur les braises du vote utile en affolant ainsi les
électeurs de gauche », affirme le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, François Delapierre,
qui évoque une « grossière manipulation ».
« Libération bafoue l’éthique du journalisme », accuse quant à lui le porte-parole du PCF Olivier
Dartigolles, qui parle aussi de « grossière manipulation ».
« Il s’agit ici de faire peur à tout prix à l’électorat de gauche pour le forcer à un vote refuge pour le
candidat socialiste », ajoute M. Dartigolles.
Chez Jean-Luc Mélenchon, on appelle le quotidien à reprendre les résultats d’un sondage CSA de
février dernier sur le potentiel électoral du candidat du Front de Gauche. Avec 5% de « oui,
certainement », 14% de « oui, probablement » et 31% de « non, probablement pas », « on aboutirait à la
conclusion que 50% des Français n’excluent pas de voter Mélenchon », estime M. Delapierre.

 

Sud Ouest
Saintes ~ Saint-Jean-d’Angély
Mardi 10 janvier 2012, p. Saintes ~ Saint-Jean-d’Angély-C2_6
Saintes
Le même tandem, d’autres couleurs
Dominique Paries
LÉGISLATIVES Michèle Carmouse et Bernard Toussaint, son suppléant, représenteront le Front de
gauche lors du scrutin de juin Les élections législatives (10 et 17 juin) suivront le scrutin présidentiel (22 avril et 6 mai). Le Front de gauche se prépare aux deux échéances. Jean-Luc Mélenchon a été investi dans la course à l’Élysée et, dans la troisième circonscription de la Charente-Maritime (Saintes – Saint-Jean-d’Angély), deux candidats sont déjà en lice pour la bataille législative.
Investis par leur parti, deux communistes y représenteront le Front de gauche. Le même tandem
qu’en 2007 où il portait, alors, les couleurs du seul Parti communiste français. Bernard Toussaint, 59
ans, consultant en marketing bancaire, domicilié à Thors, dans le canton de Matha, sera, à nouveau,
le suppléant de Michèle Carmouse, adjointe au maire de Saintes, qui engage sa troisième campagne
législative dans cette circonscription.
En présence de militants communistes et du Parti de gauche, Michèle Carmouse et Bernard
Toussaint ont expliqué le sens de leur candidature lundi matin.
Haro sur Sarkozy « 2012 sera, je l’espère, l’année de tous les possibles. Il nous appartient de tout faire pour enrayer la politique mise en oeuvre par Sarkozy et son gouvernement, qui broie et méprise le peuple », a asséné, d’entrée, Michèle Carmouse.
Et d’ajouter : « 2012, mêmes refrains avec musique amplifiée. Malgré un ton protecteur, Sarkozy
nous rejoue sa partition : austérité, précarisation du travail, mise en place d’une kyrielle de taxes et
de hausses de tarifs […], destruction de l’État social et solidaire. »
Au-delà de ce constat, Michèle Carmouse pointe « la crise bancaire et financière en train d’être
transformée en une crise des dettes publiques pour faire payer les peuples. » Et la candidate du
Front de gauche de suggérer : « Il est urgent d’exiger un audit citoyen des dettes publiques afin de
déterminer leurs origines et de connaître l’identité des principaux détenteurs de titres, ainsi que les
montants détenus. »
Michèle Carmouse critique aussi la TVA sociale qui « n’a de social que le nom. Avec cette proposition,
Sarkozy satisfait le grand patronat auquel il ne peut rien refuser […] La TVA est l’impôt le plus injuste
car elle touche particulièrement les couches populaires. »
Marine Le Pen l’inquiète Dès lors, Michèle Carmouse met en avant le programme du Front de gauche porté par Jean-Luc Mélenchon. « Choisir l’humain d’abord constitue une alternative, en rupture avec les choix politiques de la droite, y compris du Front national que nous voulons démasquer. »
Se disant « inquiète » du score de Marine Le Pen dans les sondages, Michèle Carmouse appelle à «
une politique de rupture d’avec le capitalisme ». L’augmentation des salaires avec un Smic à 1 700
euros, le retour à la retraite à 60 ans, la relocalisation des activités industrielles et de services, la
création d’un pôle public bancaire et financier au service de l’investissement figurent, ainsi, au
programme du Front de gauche.
« Il est clair que nous proposons un autre chemin que celui de l’adaptation et de la moralisation du
capitaliste », ajoute-t-elle, en rejetant, par ailleurs, toute alliance avec François Bayrou.
Un point de désaccord L’élue communiste n’exclut pas toutefois une participation à un gouvernement de gauche. « Il est plus facile de changer les choses de l’intérieur », affirme Michèle Carmouse en s’appuyant sur son expérience, entre 2004 et 2010, au sein du Conseil régional présidée par la socialiste Ségolène Royal.
Sur ce point précis, Jean-Luc Mélenchon, que Michèle Carmouse n’a cité qu’une seule fois durant sa
conférence de presse – contre onze fois le nom de Nicolas Sarkozy – est, pour l’heure, en désaccord
avec la candidate du Front de gauche en Saintonge.

 

Le Point.fr
Elysée 2012, mardi 10 janvier 2012
Un sondage confirme le resserrement de l’écart entre Sarkozy et Hollande
Source AFP
Le candidat socialiste a perdu 7 points d’intentions de vote au premier tour en un mois mais reste
largement en tête au second.
L’écart se resserre au premier tour de la présidentielle entre François Hollande (28 % des intentions
de vote) et Nicolas Sarkozy (24 %) mais le candidat PS l’emporterait largement au second tour (57 %
contre 43 % au président sortant), selon un sondage BVA paru mardi dans le Parisien et Aujourd’hui
en France*.
Le candidat socialiste perd en un mois 7 points, chutant de 35 % début décembre à 28% début
janvier mais le probable candidat de la droite n’en profite pas puisqu’il perd aussi un demi-point (de
24,5 % début décembre à 24% en janvier). La candidate du Front national, Marine Le Pen, reste à un
niveau stable avec 17% des intentions de vote.
Hollande toujours en tête au second tour Le centre et l’extrême gauche profitent de la baisse au premier tour de François Hollande. François Bayrou progresse ainsi encore de deux points à 11 % (contre 9% début décembre et 7% début novembre) tandis que Dominique de Villepin remonte à 4 % (contre 1 % en décembre). A l’extrême gauche, avec 8 % des intentions de vote, Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche, prend encore un point par rapport à décembre ainsi que Nathalie Arthaud (1 % contre 0% le mois dernier)
et Eva Joly qui passe de 3% en décembre à 4% en janvier.
Au second tour en revanche, François Hollande baisse plus faiblement qu’au premier (-2 points) et,
avec 57 % des intentions de vote, continue de dominer très largement le président sortant (43 %).
Le candidat socialiste parvient à faire « le plein » des voix à gauche et au centre, recueillant entre 70 %
et 90 % des voix des électeurs d’Eva Joly et de Jean-Luc Mélenchon mais aussi de six électeurs
bayrouistes sur dix (59 % contre 41 %). Il parvient même à récupérer une part étonnante des
électeurs de Dominique de Villepin (61 %) ou de Marine Le Pen (46 %).
François Hollande domine aussi sociologiquement le président sortant avec 57 % d’intentions de
vote contre 43 auprès des cadres, 60 % contre 40 auprès des ouvriers et 66 % contre 34 auprès des
employés.
*Le sondage a été réalisé par téléphone les 6 et 7 janvier auprès d’un échantillon représentatif de
973 personnes âgées de 18 ans et plus.

 

Le Parisien, Ajourd’hui en france
FAIT DU JOUR, mardi 10 janvier 2012, p. 75_T_2
Des challengeurs à la hausse
S.P.
DÉMARRAGE RÉUSSI POUR VILLEPIN
Parmi tous les candidats testés dans notre sondage, Dominique de Villepin est celui qui enregistre la
plus forte progression. Début décembre, il était à 1% et gagne donc 3 points, pour s’établir à 4%. Il
est vrai que l’ancien Premier ministre ne s’était pas encore déclaré lors du précédent sondage. Au
second tour, 61% des électeurs de Villepin se reporteraient sur Hollande, 27% sur Sarkozy et 12%
s’abstiendraient.
ON N’ARRÊTE PLUS BAYROU
Lors de notre précédent sondage, François Bayrou avait gagné 3 points. Il en prend cette fois 2 de
plus, pour passer à 11%. Une progression qu’il doit au succès de certains de ses thèmes de
campagne comme, notamment, le « produire en France » repris par les principaux candidats. Sa cote est notamment élevée auprès des jeunes âgés de 18 à 24 ans (15,9% voteraient pour lui). Il fait aussi recette auprès des salariés du secteur public (15,1%, contre 7,3% dans le privé) et des classes moyennes.
MÉLENCHON GRIMPE DOUCEMENT
Jean-Luc Mélenchon a encore gagné 1 point par rapport au mois dernier, pour atteindre 8%. Une
hausse lente mais constante d’environ 1 point par mois : début novembre, le candidat du Front de
gauche recueillait 5% des intentions de vote. Le candidat du « chamboule-tout », comme il se
présente, sera peut-être en mesure de peser dans l’entre-deux-tours.
JOLY GRIGNOTE UN POINT
« On est assez loin de l’échéance », se rassure l’équipe d’Eva Joly. Avec 4%, la candidate d’Europe
Ecologie-les Verts prend 1 point, mais elle reste dans la zone dangereuse, sous la barre des 5%. La
candidate compte axer davantage sa campagne sur le social et sera ainsi aujourd’hui auprès des
salariés de Petroplus. Mais preuve que tout n’est pas encore bien calé, son équipe se réunira en
séminaire de travail toute la journée de demain.

 

Paris-Normandie
Evreux Louviers Bernay Pont-Audemer
Bernay, mardi 10 janvier 2012, p. Evreux Louviers Bernay Pont-Audemer_14
POLITIQUE. En plaçant « l’humain au coeur du débat démocratique », un groupe de militants du
Front de gauche veut créer un collectif de campagne.
Soutien du Front de gauche
En vue des prochaines élections présidentielles et législatives, quelques défenseurs du programme
de Jean-Luc Mélenchon ont décidé de constituer une assemblée de citoyens du Front de gauche.
Ils veulent donner la parole au plus grand nombre car « la politique et la démocratie supposent des
revendications », lancent-ils avec le désir d’associer le peuple au changement qu’ils estiment plus
qu’urgent.
Pour ce faire, ils déclarent « ne pas être prêts à ménager leurs efforts » en s’engageant dans une
campagne de terrain pour soutenir leurs candidats.
« Tout sauf la résignation »
« Il faut à tout prix éviter la résignation qui peut conduire à l’abstention », martèle Pascal Didtsch
(Gauche unitaire).
Et d’enchaîner vers les revendications-phares du programme que le collectif veut défendre, bec et
ongles : le smic à 1 700 euros, la retraite à taux plein dès soixante ans, le rétablissement de la
semaine de travail à 35 h, salaires plafonnés, etc.
Quant à la dette, les défenseurs du Front de gauche soutiennent que celle-ci a été volontairement
construite par les gouvernements successifs avec pour seul but d’instaurer un plan d’austérité. Et de
prendre comme exemple « le trou de la Sécurité sociale qu’il serait facile de combler avec la
suppression des exonérations mises en place ».
Infos pratiques
Première réunion samedi 14janvier à partir de 15 h.

 

Le Parisien, Aujourd’hui en France
CULTURE/LOISIRS, mardi 10 janvier 2012, p. 75_T_36
VU HIER
Raffarin en tribun sur LCI
M.PE.
LCI, 19 h 10, « Paroles de Premier »
C’était hier soir, à 19h10, en direct, une première télé sur LCI. Costume rayé sombre, cravate bleu ciel, debout derrière son pupitre face au journaliste Michel Field, Jean-Pierre Raffarin souriait. L’ancien
Premier ministre inaugurait le nouveau rendez-vous quotidien « Paroles de Premier » créé par la
chaîne d’info dans la perspective de l’élection présidentielle. Une minute et demie le lundi et le
mercredi contrebalancée par l’intervention de Lionel Jospin le mardi et le jeudi.
« Je participe à cette première avec joie et avec conviction », a-t-il dit. Les yeux dirigés fixement vers
la caméra quand il ne les baissait pas pour lire son papier, il interpellait les téléspectateurs. Sa
passion transparaissait dans sa gestuelle. La tribune est libre sans doute, mais elle donne la
curieuse impression au téléspectateur de se retrouver devant une publicité télé électorale d’un
homme politique américain. Le partisan de Nicolas Sarkozy avait un ton très vindicatif, un brin
donneur de leçon, préférant « la clarté » de Jean-Luc Mélenchon à la stratégie de François
Hollande, qui « reste secret sur ses choix ». Une critique maintes fois entendue. Difficile d’innover.
Mais ce n’était qu’une première, à comparer avec la prestation, ce soir, de Lionel Jospin!

 

Aujourd’hui en France, Le Parisien
/Rubriques/Politique, mardi 10 janvier 2012
Hollande, un favoride plus en plus bousculé
Henri Vernet
Deux enseignements majeurs dans notre sondage exclusif BVA : François Hollande subit une nette
baisse de forme au premier tour… Mais le président sortant – toujours pas officiellement candidat –
n’en profite pas et serait même largement battu au second tour si la présidentielle avait lieu
dimanche. Marine Le Pen, elle, reste stable – et menaçante – avec 17% des intentions de vote.
Froid et chaud pour Hollande. Par rapport à notre première vague BVA en novembre, le recul du
candidat socialiste est très net, chutant de 36% des intentions de vote au premier tour à 28%. On ne
constate donc pas pour l’instant d’effet après sa lettre aux Français, mardi dernier, dans « Libération
». « Cette baisse est en bonne part mécanique, commente Gaël Sliman, directeur de BVA Opinion.
Après la primaire, Hollande partait de trop haut et conciliait trop d’électorats contraires, du MoDem
à l’extrême gauche. » « C’est un retour proche de la normale », confirme Gérard Le Gall, spécialiste
des sondages et proche de Hollande. Pour le second tour, en revanche, le socialiste domine toujours
largement (57% contre 43% pour Sarkozy). « Et les reports de voix en sa faveur sont spectaculaires », indique Sliman. Il récupère en effet à gauche, au centre… et même à droite : 90% des électeurs de
Mélenchon au 1er tour, 70% de ceux d’Eva Joly, 61% des villepinistes, 59% des bayrouistes et… 46% des électeurs de Marine Le Pen voteraient pour lui au second tour!
Sarkozy toujours à la peine. Si l’écart se resserre entre les deux grands rivaux, Nicolas Sarkozy ne
paraît toujours pas en mesure de virer en tête au premier tour. Or cela avait été sa stratégie
gagnante en 2007 et demeure son objectif pour 2012. Plus gênant, il reste dominé dans toutes les
catégories socioprofessionnelles : Hollande le devance à 57% contre 43% chez les cadres, 60-40 chez les ouvriers et 66-34 auprès des employés. Si l’on s’intéresse aux classes d’âge, seuls les plus de 65 ans le préfèrent (56% contre 44% à Hollande). « Mais ceux-là pourraient être fâchés par le projet de TVA sociale, car à la différence des actifs, ils n’en verront pas les effets sur leur feuille de salaire »,
indique Sliman. Enfin, le chef de l’Etat continue de pâtir, lui, de faibles réserves de voix au second
tour.
Des « petits » qui grimpent. François Bayrou s’impose comme le… 4e homme, tandis que Villepin
réalise une belle percée après son entrée en lice le mois dernier. Joly, Mélenchon et Arthaud
grappillent chacun un point. A l’évidence, l’effritement de Hollande au premier tour profite à
l’ensemble du spectre, du centre droit à l’extrême gauche! En revanche, pas de miracle pour Morin,
Dupont-Aignan, Poutou qui ne décollent pas de… 0%! Quant à Chevènement, Boutin et Lepage, ils
stagnent à 1%.
A noter, enfin, que notre sondage révèle une hausse des indécis : 22% contre 17% en décembre. A
droite comme à gauche, il faut donc encore faire des efforts pour convaincre…

 

Midi Libre
GARD_RHOD
Mardi 10 janvier 2012
Le Front de gauche croit en ses chances
J.-P. S.
« Il n’y a pas de fatalité. » A l’aube d’une année électorale riche, les candidats aux législatives du
Front de gauche sont optimistes quant à l’accueil de leurs idées auprès de la population. Chacun à
leur manière mais à l’unisson, ils l’ont répété samedi, lors d’une rencontre avec la presse à Nîmes.
« On refuse l’austérité et on refuse que les peuples paient la crise. Nous les appelons aussi à résister,
par exemple contre les licenciements dans les entreprises et nous leur disons : prenez le pouvoir »,
insiste Martine Gayraud, candidate sur la 6e circonscription.
« Sur le terrain, on sent la tension, la rage, une colère assez froide », raconte Charles Ménard,
candidat sur la 3e circonscription. Cette colère se convertira-t-elle en voix lors des élections ?
Sylvette Fayet, candidate sur la 1re circonscription, le pense :
« Il y a un rejet total de la politique menée par Sarkozy et une aspiration à la rupture. On veut
proposer une alternative. » Confirmation de Danielle Floutier, candidate sur la 2e circonscription :
« Je suis candidate sur une circonscription rurale et je sens que, pour les gens, la situation actuelle
n’est plus une fatalité. On commence à entendre dire : ‘Ça peut changer’. »
Pour autant, certains signes récents peuvent mettre en doute ces constats de terrain. Jean-Michel
Suau, candidat sur la 5e circonscription, l’admet :
« Il y a des éléments de confiance et de question. On sent une grande volonté de sanctionner, mais
en même temps, un doute sur la possibilité de changer. » Cependant, l’élu cévenol est déterminé à
mobiliser ces électeurs-là :
« On n’est pas seulement dans les discours, ce qu’on dit qu’on va faire, on le fera. Et voter
Mélenchon, c’est se donner la garantie que si la gauche l’emporte, on tournera la page de la politique
actuelle. »
Edouard Chaulet, candidat sur la 4e circonscription, assure que le changement est possible :
« Contrairement à 1981, on veut cette fois que les citoyens participent à la vie politique, avant,
pendant et après l’élection. Tout le travail qu’on fait permet au citoyen de réfléchir. » L’électeur a
encore un peu plus de 100 jours pour réfléchir et donner raison ou tort au ressenti actuel des six
candidats du Front de gauche.

 

La Nouvelle République du Centre-Ouest
LOIR ET CHER
LOISIRS, mardi 10 janvier 2012, p. 15
VENDOME
LIVRES
Jean-Claude Barreau c’est lui ou le chaos !
haussant
L’atypique écrivain vendômois vogue vers les cinquante ouvrages. Le dernier en date paraît mercredi
prochain. Au menu, la crise.
Titre : « Sans la nation, le chaos ». Sous-titre : « L’Aveuglement des élites ». Jean-Claude Barreau,
écrivain vendômois aussi iconoclaste que prolifique, est parfaitement inclassable. Et il s’en délecte.
Sur la crise, il est vrai, les idées ne manquent pas. Certaines farfelues, d’autres originales. Jean-
Claude Barreau a résolument choisi la deuxième option, qui laisse parfois penser qu’il flirte avec le
Front national. Faux : au premier tour de l’élection présidentielle, il a choisi Mélenchon. Jean-
Claude Barreau, ou l’art du contre-pied. La mondialisation, il le dit tout net, c’est mal. « L’homme a
besoin de territoires et de frontières, qui peuvent être ouverts, mais dont on ne se débarrasse jamais
»,lance-t-il d’entrée. « La mondialisation, c’est l’homme hors-sol ». Catastrophique. Cela dit, « un
territoire ne s’invente pas, il se crée, jamais sans drames ».
 » L’apocalypse si rien ne bouge « 
L’Europe en est un bon exemple :« Mais notre continent a plusieurs nations, des histoires différentes,
une richesse formidable. Quand je pense qu’on veut en faire une seule patrie, c’est terrifiant ».Car
pour Jean-Claude Barreau, « nos lois ne sont plus votées par les députés, mais par Bruxelles, qui
légifère sur tout, y compris la taille de petits pois. C’est une folie idéologique qui nous conduit à
sortir de la démocratie ».Jean-Claude Barreau est pour le retour à une Europe « plus modeste », la
suppression du parlement européen et de l’euro. Rien que cela. « C’est une idée bien absurde que
nos États puissent ne plus battre monnaie et, dans le même temps, puissent emprunter ».Bref, « nos hommes politiques sont incultes et Sarkozy et Hollande ont la même conception dépassée de
l’Europe ». N’empêche, on en revient au Front national… « Non, les frontières ne doivent pas être
cadenassées et l’immigration est nécessaire, mais tout est affaire de mesure. Donc, en respectant ce principe, il n’est pas interdit de faire fonctionner la planche à billets… ».Jean-Claude Barreau fustige par ailleurs ces patrons pour qui les salaires sont« un coût et non des bénéfices différés »et reconnaît que la politique, « c’est de la navigation à voile ». Un exercice difficile et périlleux, donc. Encore un petit coup sur la tête de la Banque centrale européenne, « qui n’est contrôlée par personne », et Jean-Claude Barreau de conclure abruptement : « Je prédis l’apocalypse si rien ne bouge. Les Anglais ont raison dans leur attitude… ».Si les Anglais ont raison…
Hervé Aussant

 

AFP
Mélenchon, Joly et Poutou ensemble contre le mal-logement
Origine : France
09/01/2012 20h45 – FRANCE2012-PRÉSIDENTIELLE-PARTIS-EELV-FG-NPA – Monde (FRS) – AFP
PARIS, 9 janvier 2012 (AFP) – Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’Elysée, a plaidé
pour une « baisse » des loyers, et Eva Joly, candidate EELV, pour un « moratoire », en se retrouvant
avec Philippe Poutou (NPA) autour d’une cause commune, le logement, lundi soir à Paris.
« Il faut organiser la baisse des loyers. Pas des entourloupes, ni des demi-mesures. On calcule la
moyenne des loyers d’un bassin et l’on ne permet à personne d’être au-dessus », a déclaré Jean-Luc
Mélenchon.
Il participait au Théâtre du Rond-Point à une soirée « Non au logement cher » sous l’égide entre
autres de la CNL, du DAL, de la Fondation Copernic, FSU, Jeudi Noir, Sud Logement…
M. Mélenchon a demandé la construction de 200.000 logements par an, soit un million sur un
quinquennat « pour qu’il n’y ait pas la rareté qui fasse monter les prix », a-t-il dit citant la Fondation
Abbé-Pierre.
Le candidat du Front de gauche veut « empêcher les expulsions des personnes en difficulté » et « enfin
faire cesser le scandale des logements vides par la réquisition ».
« Le capitalisme a organisé la rareté », a-t-il dit, applaudi par plusieurs centaines de personne,
dénonçant « les banques, le capitalisme, la cupidité ».
Eva Joly a plaidé pour « un moratoire sur les loyers pendant au moins trois ans ».
« Nous voulons mettre fin à la liberté de relouer à n’importe quel tarif quand le logement est vacant »,
a-t-elle dit, ajoutant: « Souvenez-vous qu’en 2006 Sarkozy nous disait qu’il n’y aurait plus un seul SDF,
et leur nombre a augmenté de 50% ».
Elle s’est engagée à « réhabiliter 300.000 logements par an, les mettre aux normes pour réduire la
facture (énergétique) des familles », renvoyant aux « 950.000 emplois dans l’économie verte » qu’elle
doit annoncer vendredi.
M. Poutou a lui aussi voulu « la réquisition des logements vides », ainsi que le blocage des loyers,
l’inéligibilité des maires qui ne respectent pas la loi SRU (20% de logements sociaux/commune), et
un service public du logement.
Les trois candidats se trouvaient déjà ensemble la semaine dernière à Amiens pour la défense du
syndicaliste CGT Xavier Mathieu de l’usine Continental lors de son procès devant la cour d’appel
pour refus de prélèvement ADN.
« C’est bien de voter pour M. Mélenchon, mais c’est bien aussi de voter pour Mme Joly. Ceux qui ne
votent pas pour moi, il vaut mieux qu’ils votent intelligemment », a lancé M. Mélenchon en réponse à
une question de l’AFP sur leurs sorties communes.
st/rh/bw

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