Archives du Mois : septembre 2021

Le manifeste pour l’écosocialisme dans toutes les langues

Retrouvez sur cette page les versions internationales du Manifeste pour l’écoscialisme.

Premières traductions disponibles.

Ecosocialist Manifesto ( anglais )

26 tesis por el ecosocialismo ( espagnol )

Manifesto per l’ecosocialismo ( Italien )

26 teses para o ecosocialismo ( portugais )

Eko-sosyalizm manifestou ( turc)

 

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L’école émancipatrice plutôt que le laboratoire de l’ultra-libéralisme

Notre école doit rester au cœur du métier d’enseignant : les élèves, la pédagogie, la co-construction par tout.e.s de savoirs émancipateurs. Cela devrait être la teneur des échanges autour de la rentrée.

Depuis un an et demi, la Covid-19 bouleverse l’Education nationale et la scolarité de nos enfants. Une fois de plus, nous nous retrouvons face à un gouvernement qui au lieu d’assumer ses erreurs mène une politique autoritaire pour compenser ses insuffisances. Manquement dans la capacité à protéger la population. Manquement à admettre sa méconnaissance et ses erreurs de jugement. Manquement aussi dans sa capacité à anticiper l’évolution de la crise. Manquement dans l’égalité des territoires, où en Isère des parents d’élèves vont devoir effectuer 45 minutes de route pour effectuer des tests PCR. Où sont les masques gratuits pour les élèves et les personnels ainsi que les purificateurs d’air ? Où sont les enseignant.e.s supplémentaires pour dédoubler les classes comme l’avait proposé Michel Blanquer ? Dans cette situation d’urgence, il serait logique de mettre au diapason les enjeux de la période avec les moyens alloués à l’Ecole Pourtant aucun plan d’urgence n’est débloqué pour limiter au maximum les conséquences néfastes sur la scolarité des enfants et leur bien-être à l’école

Pourtant, Jean-Michel Blanquer ne cesse de claironner sur tous les tons, au mépris de la réalité la plus évidente et la plus tenace, que tout va bien et que tout se passe bien. Avec cynisme, il s’en prend aux familles qui utiliseraient l’allocation de rentrée scolaire pour acheter des écrans plats. Nous savons bien que cette allocation est utilisée pour acheter les fournitures scolaires, qui devraient être gratuites, mais aussi à acheter des vêtements pour les enfants afin qu’ils effectuent cette rentrée dignement. Notons au passage que Macron et son ministre ne demandent aucune contrepartie à ceux qui ont touché le crédit impôt et autres milliards, et ce au moment même où les bénéfices des grands patrons du CAC40 explosent. La crise n’est pas la même pour tout le monde ! C’est toujours plus facile de montrer du doigt les pauvres dans un mépris de classe dans lequel ce gouvernement excelle.

Ce mépris s’est vérifié à Marseille avec la proposition aux directeurs d’écoles de recruter directement les enseignant.e.s. Il s’agit d’imposer une rupture de l’égalité républicaine entre les fonctionnaires et entre les élèves. C’est la logique du système capitaliste : appliquer les techniques du management du privé au public, organiser la concurrence entre établissements pour transformer l’école en entreprise et faire des élèves une future main-d’œuvre au service du capital.

Cynisme aussi avec la campagne pour promouvoir la laïcité à l’école où couleur de peau, origine géographique et religion sont mélangées. Blanquer serait bien inspiré de revenir aux fondamentaux sur la Séparationdes Eglises et de l’Etat lui qui s’est investi en faveur du réseau Espérance Banlieue, écoles privées hors-contrat proches du milieu catholique traditionaliste.

Dans ce contexte, le Parti de Gauche appelle à soutenir le personnel de l’éducation en grève les 23 septembre et 5 octobre prochains.

Le Parti de Gauche revendique une école émancipatrice débarrassée des logiques capitalistes. Ce bien commun doit être valorisé et préservé afin de former des citoyen.ne.s, des futurs travailleur.euse.s à l’esprit critique, capables de faire face aux enjeux économiques, sociétaux et écologiques en réalisant la planification écologique et démocratique pour transformer ce système renverser la table du système en place.

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Les sous-marins australiens ou le camouflet de Biden à la France

Célébré en 2016 par la France comme la preuve de la fiabilité de sa construction navale et comme la confirmation de son rôle stratégique en Asie-Pacifique (avec ses bases avancées de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie), l’achat par l’Australie de douze submersibles français à propulsion classique “Attack” (dérivé de la classe Suffren en service dans la marine nationale) a été annulé dans la nuit [du 15 au 16 septembre] au profit de sous-marins à propulsion (pas à armement) nucléaire américains. Rappelons qu’à l’époque l’Australie avait volontairement écartée l’option  propulsion nucléaire pour respecter le TNP (traité de non-prolifération nucléaire). C’est un coup de tonnerre dans les relations internationales car en dénonçant l’accord militaro-industriel signé en 2019 avec Paris, Canberra a annoncé en parallèle la signature d’un pacte de sécurité « AUKUS » avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Ce pacte pourrait permettre le déploiement d’armes stratégiques à longue portée américaines, notamment des missiles et des bombardiers furtifs, en Australie. Des forces américaines pourraient aussi arriver dans le nord de l’île, notamment depuis les bases d’Okinawa et de Guam, de plus en plus vulnérables aux attaques militaires chinoises. La vieille préférence anglo-saxonne refait surface et le fantasme du péril jaune reprend vigueur.

Pour la France, cet échec est triple

Un échec industriel : ébauché en 2016, signé trois ans plus tard, le contrat entre l’État australien et Naval Group, le groupe industriel détenu à 62 % par l’État français et à 35 % par Thalès, était estimé au départ à 32 milliards d’euros, puis réévalué jusqu’à 56 milliards, un retard d’exécution et une envolée des prix très critiquée en Australie et sans doute pas étrangère à la dénonciation du contrat annoncée par le Premier ministre australien Scott Morrison. Cet accord industriel, prévoyait un gros transfert de technologie et la fabrication sur place de tous les sous-marins avec 1 800 emplois à la clé, soit 60 % de la valeur du contrat pour l’Australie. Pour Naval Group,  cela donnait des années de travail en perspective à des centaines de salariés de Cherbourg (Manche). La rupture va entraîner des compensations – la presse australienne parle de 250 millions d’euros – mais le choc est rude pour le groupe français dont 30 % du chiffre d’affaires est réalisé dans 18 pays étrangers.

Un échec stratégique : il montre  que les velléités françaises de présence maritime dans la région, concrétisée par la vente de sous-marins à la Malaisie en 2002 – qui a donné lieu à une retentissante affaire de corruption et à des inculpations par la justice française – ont déjà trouvé leurs limites. En février dernier, la présence d’une frégate tricolore en mer de Chine avait été interprétée comme la preuve de cette posture offensive, saluée par l’Australie, autrefois très mobilisée contre les essais nucléaires français en Polynésie.

Un échec géopolitique : les États-Unis, chassés de Kaboul le 31 août, veulent resserrer toutes leurs alliances contre Pékin. Le choix australien sous pression américaine de submersibles à propulsion nucléaire est en effet un avertissement clair lancé à la Chine, puissance régionale, compte tenu de leur capacité à naviguer beaucoup plus longtemps et beaucoup plus loin dans la zone Asie-Pacifique. À court terme, la France voit sa stratégie Indopacifique d’alignement sur les USA sérieusement écornée, dans une région où elle a de très nombreux ressortissants et 7 000 militaires. Nous n’ignorons pas que la Chine dispose des moyens de sa défense 360 navires contre 297 pour toute la flotte américaine, mais d’un budget militaire 3,5 fois moindre que celui des USA. Nous n’ignorons pas que la Chine considère la mer de Chine du sud comme une route commerciale clé et qu’elle conteste dans ce secteur la souveraineté de tous les pays riverains en revendiquant le moindre atoll. Face à ce qui ressemble à l’émergence d’un nouvel impérialisme, la France n’a aucun intérêt à s’aligner sur un camp ou un autre mais à garder sa posture de médiateur international.

Le Parti de Gauche dénonce, après la brutalité de Trump, le mépris de l’administration Biden pour ses alliés et voit dans ce coup de tonnerre dans les relations internationales l’occasion de rééquilibrer nos relations entre l’Est et l’Ouest et de sortir le plus rapidement possible de l’OTAN.

Le Parti de Gauche dénonce l’alignement macronien sur la politique de confrontation stratégique des américains dans l’Indopacifique et prône l’ouverture de discussions internationales avec la Chine.

Non à une nouvelle guerre froide avec la RPC !

Oui à une sortie rapide de l’OTAN !

Oui au non alignement de la France !

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Ne pas prendre le train En Marche. Episode 2. Contre la privatisation du service public du rail.

Le train présidentiel de Macron roule sur tous les principes de l’égalité et du service public.

La privatisation du service public du rail est En Marche en Région PACA. Renaud Muselier, président de droite vient de proposer de choisir  l’entreprise Transdev dans laquelle la Caisse des Dépôts est majoritaire, pour opérer sur la TER Marseille-Nice. La Caisse des Dépôts n’est faite pour satisfaire les intérêts privés. Elle doit servir l’intérêt général.

On sait que tout ce qui est privatisé fonctionne moins bien et coûte beaucoup plus cher au contribuable. L’échec total de la privatisation du rail britannique a conduit à sa renationalisation et doit servir de leçon..

Il faut donner davantage de moyens à la SNCF, développer les trains du quotidien, et c’est valable pour tous les services publics.

À travers le service public, c’est la question de l’égalité au quotidien et sur l’ensemble du territoire national qui est posée.

Le programme L’Avenir en Commun et notre candidat Jean-Luc Mélenchon portent depuis longtemps ces exigences dans les luttes et dans les urnes.

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Ne pas prendre le train En Marche. Episode 1. A propos de la gratuité des transports pour les policiers

La gratuité des transports en commun pour aller travailler c’est « non ! » mais  pour les policiers c’est « oui ! ». Darmanin recycle les politiques de ses copains LR, Bertrand, Pécresse et  Wauquiez qui ont déjà mis en place gratuité des TER pour les policiers, les gendarmes, voire même les douaniers.

Pour avoir le trajet domicile-travail gratuit dans les TER, et bientôt dans les TGV et Intercités, les policiers devront être armés et se signaler au chef de bord …Pour les trajets loisirs, ce serait 75% de réduction, à condition d’être armé. Une police ferroviaire au comportement très critiquable existe déjà.

Plus globalement, les blessures par balles, mortelles ou non, du fait des forces de police ont considérablement augmenté depuis qu’ils ont obtenu en 2015, suite aux attentats, l’autorisation de porter leur arme en dehors du service. Selon un rapport de l’IGPN, le recours à leur arme par les policiers avait bondi de 54 % entre 2016 et 2017.

Dans le droit fil des lois Sécurité Globale, Séparatisme, et Etat d’Urgence permanent, cette décision est démagogique et flatte certains syndicats de police. Si la violence armée est un fait réel en augmentation, il s’agit de mettre en place une politique sérieuse pour rompre le cycle répression / violence généralisée.

Concernant la SNCF, le gouvernement doit les moyens pour remettre des contrôleurs dans tous les trains, à ré-ouvrir les guichets des gares et mettre davantage de trains en circulation.

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