Samedi 8 octobre 2011
Sud Ouest
Sud-Gironde
Samedi 8 octobre 2011, p. Sud-Gironde-C2_6
Sud-Gironde
[La procession qui fait parler…]
La procession qui fait parler
SAUVETERRE-DE-GUYENNE Une procession religieuse en l’honneur de la vierge de Santa Cruz d’Oran
doit avoir lieu demain dimanche 9 octobre, dans les rues de Sauveterre-de-Guyenne. Ce qui n’est
pas du goût de Christophe Miqueu, porte-parole du Parti de gauche sur l’Entre-Deux-Mers qui
dénonce ici une procession sur la voie publique, comme une atteinte au principe de laïcité. Il
souhaite d’ailleurs alerter la sous-préfète. Surpris de l’autorisation accordée à cette manifestation,
Christophe Miqueu ne remet pas en cause le droit de se réunir pour partager une croyance dans un
cadre privé. Mais, il s’interroge : « Fera-t-on de même si une autre religion demande à venir dans les
mêmes conditions ? »
L’Indépendant (site web)
Narbonne, samedi 8 octobre 2011
« Le tout sauf Sarkozy suffira-t-il en 2012 ? »
Amandine Carrazoni, secrétaire départementale du PCF, nous prie d’insérer :
Et pourquoi je ne choisirai pas parmi les nominés du PS ? Nous ne connaissons que très peu les
projets des candidats en lice pour 2012. Mais qu’importe, il faut virer Sarko… Comme si les autres
représentants de la droite UMP et leurs responsables locaux étaient d’avantage fréquentables ? !
Nous n’avons guère entendu Iché, Py et les autres sur le bouclier fiscal et tous les allégements
octroyés aux plus hauts revenus durant la mandature ! Pas plus qu’ils ne se sont émus du taux de
chômage, de la précarité, des niveaux des salaires et des retraites ridiculement bas en comparaison
des prix de l’alimentation, de l’essence, du loyer, du gaz… Pas un mot non plus sur notre système de santé qui part à vau l’eau avec la tarification à l’acte, la désertification médicale, les fermetures de
lits ou encore l’augmentation à venir des mutuelles ! Et que dire de la suppression d’un
fonctionnaire sur deux qui sévit dans nos écoles et dans tous les services publics ! Au PS, l’affaire DSK et les débats à fleurets mouchetés des candidats des primaires donnent peu d’indications sur le
projet politique porté en 2012. Retraites à taux plein à 60 ans après 37,5 annuités de cotisation… ?
Augmentation des salaires… ? Pole public bancaire au service des ménages, des petites entreprises
et des collectivités territoriales… ? Réforme du pole emploi et mise en place d’un système de
sécurité d’emploi et formation… ? Pour l’instant, il n’en est pas question. Le débat c’est « qui soutient
qui », « qui est méchant », « qui est gentil… ? »
Pour le Front de gauche, c’est clair, nous appelons à l’unité de la gauche sur la base du programme
populaire et partagé autour d’un candidat commun Jean-Luc Mélenchon. Au premier et au second
tour de la Présidentielle, au premier et au second tour des élections législatives, nous aurons à
faire des choix. Soit nous remettons en cause le système actuel et le pouvoir de la finance pour
une meilleure répartition des richesses soit nous nous plions. Avec le Front de gauche et face aux
difficultés des milieux modestes et populaires, nous ne plierons pas ! Pour nous, il n’y aura pas de
mascarade !
Le Télégramme (Bretagne)
Finistère-sud , samedi 8 octobre 2011, p. OCODZ2
ouest-cornouaille : Douarnenez
Front de gauche. Des assemblées ouvertes à tous
Vendredi, le Front de Gauche de Douarnenez invite tous ceux qui le souhaitent à devenir acteurs de
la campagne présidentielle en participant à la première assemblée citoyenne de Douarnenez, à la
salle du Coataner.
Finistère-sud : ouest-cornouaille : Douarnenez
«Il y a urgence à rassembler dans l’espoir d’un vrai changement». C’est ce qu’affirme Jean-Pierre
Demaimay qui, avec d’autres militants politiques ou associatifs, propose aux citoyens de venir
«s’approprier et enrichir le programme de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la
prochaine présidentielle». Vendredi à 20h30, ils organisent à la salle du Coataner, la première
«Assemblée citoyenne de Douarnenez». Une réunion ouverte à tous, encartés ou non dans les partis
politiques qui soutiennent le Front de Gauche. «Une impulsion pour faire émerger un vrai
mouvement populaire», souligne pour sa part Gérard Arroues.
La présidentielle, puis les législatives
Une première qui devrait se poursuivre à un rythme mensuel d’ici l’élection présidentielle avec, en
fonction des débats et des préoccupations des uns et des autres, des ateliers de travail qui
pourraient être créer ultérieurement. Maître mot de la démarche, la mobilisation. «Il faut inciter les
gens à prendre leur destin en main», soutient Monique Prévost qui compare cette initiative aux
«cahiers de doléances de 1789». «Les grandes lignes du programme sont définies mais celui-ci doit
être enrichi localement dans l’objectif des législatives», précise Françoise Pencalet-Kérivel. Un Front
de Gauche qui envisage de présenter «un ou une candidate» à ces élections prévues dans la foulée
des présidentielles. «On a beaucoup à apprendre des uns et des autres», conclut Françoise Pencalet-
Kérivel, convaincue qu’il faut «inventer autre chose que la pensée unique».
Le Figaro, no. 20896
Le Figaro, samedi 8 octobre 2011, p. 4
Politique
Le MoDem revient in extremis dans le débat
Manuel Valls a assuré hier pouvoir gouverner avec François Bayrou.
Nicolas Barotte
C’EST un vieux débat au PS, mais qui, généralement, ne se pose pas aussi tôt en période
préprésidentielle. Vendredi, à deux jours du premier tour de la primaire, Manuel Valls a allumé une
mèche : le député maire d’Évry, sur RMC, a relancé le débat sur l’ouverture du PS aux centristes.
Serait-il prêt à s’allier avec François Bayrou, dans un gouvernement, l’année prochaine ? « Mais
évidemment ! », a-t-il répondu sans ambiguïté. « François Bayrou aura un choix à faire, il ne l’a pas
fait en 2007, il faudra qu’il le fasse. Il faudra gouverner avec tous ceux qui partagent nos valeurs,
tous ceux qui veulent tourner la page du sarkozysme ».
Valls inclut aussi Jean-Luc Mélenchon dans cet arc d’opposition. Ce qui ne convainc pas le président
du MoDem, pour qui seuls « les réformistes sont compatibles » (lire ci-dessous). Ce n’est pas aussi
simple. Une partie du PS préfère toujours la gauche de la gauche au centre, refuse de tendre la
main au MoDem et met en garde contre la droitisation de la gauche. « J’ose espérer que la
proposition de Manuel Valls s’arrête à François Bayrou », ironise l’ancien ministre Henri Emmanuelli,
figure de l’aile gauche du PS, en laissant entendre que le député de l’Essonne lorgne trop vers la
droite. Catégorique, le député des Landes rejette l’hypothèse d’une alliance avec le centre : « Ce
serait dangereux pour la démocratie. » Attention à ne pas modifier la ligne de partage droite-gauche,
dit-il : « L’alternance se déplacerait alors vers l’extrême droite. »
Sujet tabou L’alliance au centre est un tabou chez les socialistes. Ils ne savent plus dire si le centre est de gauche ou de droite. En 2007, en évoquant l’idée de nommer le président du MoDem premier ministre, Ségolène Royal avait provoqué des sueurs froides Rue de Solferino. En 2008, le congrès de Reims s’est joué notamment sur la question de l’ouverture au centre, qui a alors été rejetée. Mais certains y sont toujours favorables. Le maire de Lyon, Gérard Collomb, par exemple, évoque parfois un «grand rassemblement » comme le maire de Dijon, François Rebsamen, un proche de François
Hollande. Ségolène Royal, de son côté, ne cesse de rappeler la « responsabilité historique » de
François Bayrou, refusant la main tendue alors. Mais elle ne va pas plus loin. « En 2012, on verra,
dans le respect du verdict des urnes, comment tous ceux qui ne veulent pas de la droite se
rassemblent », a-t-elle déclaré dans Libération.
Si la question se pose aujourd’hui, elle se posera dans sept mois. « C’est idiot » d’en parler
maintenant, estime le député de Seine-Saint-Denis Claude Bartolone. Avec les centristes, « on a
toujours dit que cela ne pouvait pas être la »combinazione* ou l’ouverture à la Sarkozy », poursuit-il.
D’abord on rassemble la gauche et au second tour, on élargit. C’est la ligne au PS. C’est celle de
François Hollande. Candidat préféré de l’opinion, le député de Corrèze est « centro-compatible », diton au PS. D’ailleurs, il n’a pas de mauvaises relations avec les centristes. Mais aura-t-il besoin de leur soutien en 2012, s’il est désigné candidat ? Comme sur beaucoup de sujets, l’ancien premier
secrétaire répond à la question, lorsqu’il est en meeting, par une pirouette : « Pour l’emporter, il
faudra bien que des électeurs qui ont voté Nicolas Sarkozy se tournent vers nous. »
Sur le terrain du centre, Martine Aubry voudrait apparaître plus ferme. Dans les derniers jours de
campagne, elle et ses partisans ont mené l’offensive contre Jean-Pierre Jouyet, ami proche de
François Hollande et ancien ministre d’ouverture. « Je ne recyclerai aucun des ministres de Nicolas
Sarkozy », a-t-elle prévenu, en rappelant que Jouyet avait cautionné la politique économique du
président. Dans sa charge, elle était soutenue par l’aile gauche du PS. Mais Aubry n’est pas aussi
dogmatique qu’on le croit. À Lille, les élus du MoDem l’ont rejointe aux dernières municipales pour
soutenir son action. Mais elle n’aime pas trop qu’on le rappelle. Elle explique qu’à Lille, les centristes
se sont gauchis.
Le Parisien
Seine-Saint-Denis, samedi 8 octobre 2011, p. 93_E_3
« J’apprécie la rigueur morale et intellectuelle de Martine Aubry »
V.M.-F.
Stéphane Peu, vice-président de Plaine Commune et militant PC de longue date, ira voter demain
aux primaires socialistes. « Elles offrent un débat qui n’est pas médiocre. »
« J’avais plaidé dans mon parti pour qu’il y ait des primaires de toute la gauche, explique l’élu de
Saint-Denis, avec un seul candidat de gauche au premier tour de la présidentielle et un pacte
électoral pour les législatives. Cela n’a pas été retenu. Je voterai donc pour le candidat du Front de
gauche au premier tour de la présidentielle. Mais je veux choisir le candidat de gauche qui sera au
deuxième tour. Il est tellement nécessaire à travers cette participation aux primaires d’adresser un
message d’unité face à une droite très dure. » Son choix? Ce ne sera pas Arnaud Montebourg et « sa musique un peu altermondialiste qui plaît ». « Montebourg, c’est un candidat de premier tour et
celui-là, je l’ai déjà, c’est Jean-Luc Mélenchon », détaille Stéphane Peu.
Alors aux primaires, pour « battre la droite » au second tour de la présidentielle, il votera Martine
Aubry. « J’apprécie sa rigueur morale et intellectuelle. Elle est celle qui met la question sociale dans
la position la plus élevée. Et puis les 35 heures, la couverture maladie universelle et les emplois
jeunes ont été portés par un gouvernement de gauche et par Martine Aubry. Elle a une plus grande
attention que les autres pour les quartiers populaires, l’emploi, la formation des jeunes mais aussi
pour le vote des étrangers. »
Nord Éclair
Béthune
Samedi 8 octobre 2011, p. BETHUNE_13
MOBILISATION
Solidaires se met en selle pour défendre le service public
Tout est parti du grand vent de révolte passé l’an dernier sur le pays. On défendait les retraites. Le
fourgon, les voitures et les quelques vélos partis hier de la gare de Béthune en direction de Lens
avaient dans l’idée de raviver la flamme. C’est Solidaires qui est aux manettes et Éric Santinelli,
secrétaire régional Sud-Rail, explique qu’au-delà les retraites, le mouvement veut défendre «
l’emploi, le service public, la santé et les transports ». Les « balades » intervilles sont un moyen
d’interpeller les élus et les citoyens lambda. Plus de 2 000 signatures, parmi lesquelles celles de Jean-Luc Mélenchon et d’élus communistes et socialistes de la région, ont déjà été recueillies. « On veut relancer la dynamique », le but étant de convaincre le gouvernement d’ouvrir des états généraux. Le premier trajet a eu lieu entre Marquise et Boulogne. Béthune n’a pas fortement mobilisé, mais on a
croisé un postier, des agents SNCF et une enseignante. Les meneurs misent sur deux rendez-vous :
Valenciennes le 10 octobre, et Lille le 11. Toujours à vélo, et pas seulement pour frapper les esprits :
« On veut aussi une société moins polluante ! »
Le Télégramme (Bretagne)
Côtes-d’Armor , samedi 8 octobre 2011, p. LNN3
Lannion-Paimpol : ville
Daniel Duguet militantFront de Gauche
Côtes-d’Armor : Lannion-Paimpol : ville
La primaire socialiste a un aspect positif : elle démontre que les gens ont soif de politique, au moins
à gauche. Mais elle pousse à l’hypercentralisation du pouvoir et au bipartisme, et à l’élimination des
autres partis. En tant que militant du PC et du front de Gauche, je n’irai pas voter à la primaire
socialiste parce que j’ai déjà un candidat, qui est Jean-Luc Mélenchon. Si j’y allais, cela voudrait dire
que je veux peser sur les choix internes du PS. Ce serait rentrer dans le système politicien. On pèsera sur le PS si on est capable d’une vraie politique de rupture à gauche.
L’Est Républicain
Pont-à-Mousson – Ouverture Pont-A-Mousson, samedi 8 octobre 2011, p. PTM3
Politique Politique locale
Partis sur le terrain
F.-X.G.
Les primaires, encore et toujours. Si c’est sans conteste l’événement du moment – et pas qu’au
niveau national, quand on sait l’organisation que cela implique pour les sections du Parti socialiste
comme celle de Pont-à-Mousson -, parce qu’il s’agit d’une forme nouvelle de désignation d’un
candidat majeur de la prochaine élection présidentielle, les autres partis n’attendent pas que cette
campagne soit terminée pour s’activer sur le terrain.
Localement, on peut l’observer. Ainsi à Pont-à-Mousson, l’UMP multiplie les distributions de tracts.
Et encore jeudi place Saint-Antoine, où Hugo Lhuillier, le représentant des Jeunes populaires, se
trouvait avec un autre camarade : « On défend notre position en exposant le fait que les six
candidats (aux primaires) proposent toujours plus sans financement stable… »
Mobilisation encore, cette fois au Front de gauche, qui a prévu de se déplacer ce matin sur le marché
mussipontain pour diffuser le programme de Jean-Luc Mélenchon, leur candidat en mai prochain.
Les militants veulent à cette occasion expliquer le fonctionnement d’un comité local comme celui
qui a vu le jour au printemps dernier (l’idée, c’est que chacun peut participer au débat d’idées au
sein d’une structure sans nécessairement adhérer). Une autre façon de pratiquer le militantisme
politique.
Le Monde
Analyses, samedi 8 octobre 2011, p. 17
Décryptage Analyses
Sans détour | Chronique
La gauche n’est plus laïque ?
par Caroline Fourest
En dehors de Marine Le Pen, plus personne ne défend la laïcité. » Cette phrase d’Elisabeth Badinter
avait de quoi surprendre. Depuis, le malentendu a été levé. Dans un entretien accordé au Point, la
philosophe précise qu’il n’est pas question de délivrer un quelconque brevet de laïcité à la
présidente du FN. Simplement de déplorer le manque de courage à gauche et le risque de voir
l’extrême droite en profiter.
C’est un reproche récurrent chez les sympathisants de gauche. Ils se demandent si leurs ténors
n’auraient pas oublié cette valeur cardinale, au coeur de leur patrimoine politique, visiblement plus
facile à brandir face à l’Eglise catholique que face à l’islamisme. Notamment par peur de faire monter
le racisme. Parfois, le doute vire au procès injuste.
A l’exception de Manuel Valls, c’est vrai, aucun socialiste n’a voulu défendre la crèche Baby Loup,
menacée de fermeture pour avoir licencié une salariée voilée refusant d’appliquer son règlement
laïque. Il est aussi le seul socialiste à avoir pris fait et cause pour la loi interdisant de « masquer son
visage » sur la voie publique. Mais pas le seul à l’avoir votée, encore moins celle interdisant les signes religieux à l’école publique.
Dans bien d’autres affaires demandant du courage, des ténors de gauche ont répondu présent. Ne
parlons pas de Jean-Luc Mélenchon, irréprochable sur ces questions, mais du seul PS. François
Hollande a été l’un des premiers responsables politiques à accepter de témoigner au procès de
Charlie Hebdo, pour soutenir le droit de caricaturer Mahomet. Benoît Hamon, aujourd’hui proche
de Martine Aubry, s’est battu pour que le Parlement européen soutienne Ayaan Hirsi Ali, ancienne
députée néerlandaise menacée de mort par les islamistes. Sa convention pour l’égalité réelle
réaffirme l’importance de la laïcité. Elle fait donc partie du projet socialiste voulu par Martine Aubry.
Les candidats n’ont d’ailleurs pas manqué de prononcer le mot « laïcité » lors des trois débats. Reste
que les mots sonnent plus ou moins juste selon les actes posés.
Chez les laïques, personne n’oublie que Lille a été l’une des premières villes, avec Sarcelles, à avoir
expérimenté les « accommodements raisonnables ». Ni les images d’une Martine Aubry inaugurant
un congrès de la très intégriste Ligue islamique du Nord. Ces actes comptent. Ils ne doivent pas pour
autant faire oublier ceux commis à droite, que l’on crédite un peu facilement d’avoir défendu la
laïcité…
Ses élus locaux ne cèdent pas moins aux « accommodements » déraisonnables qu’à gauche. Nicolas Sarkozy a fait bien des concessions à l’Union des organisations islamiques de France au sein du Conseil français du culte musulman. Il rêvait d’une « laïcité positive » – comme le Vatican – pour mieux financer des lieux de culte sur fonds publics. En cinq ans, il a surtout creusé les inégalités, fait reculer la mixité sociale, facilité l’explosion d’écoles privées confessionnelles au détriment de l’école publique, et bien sûr aggravé la ghettoïsation de certains quartiers… Qui se raccrochent aux religions comme jamais.
La gauche a certainement des progrès à faire en matière de courage et de laïcité. Mais la droite,
encore moins le FN, n’a guère de leçons à lui donner.
Le Journal de Saône et Loire
Saône-et-Loire – Actualité, samedi 8 octobre 2011, p. Saône-et-Loire6
Politique Vie Quotidienne et Loisirs
Du côté des autres partis de gauche
Les militants et sympathisants des autres partis de gauche iront-ils voter ? Tour d’horizon des
principales formations en Saône-et-Loire.
£Nouveau parti anticapitaliste : Dans notre édition du 6 octobre, Jean-Guy Trintignac du NPA 71
disait son opposition au système des primaires. « Je ne dis pas qu’il n’y aura pas des cas isolés de
sympathisants NPA qui iront voter, mais ce sera très minoritaire ».
£Parti de gauche : « Le débat fait rage sur les forums de militants et sympathisants entre ceux qui
critiquent la primaire et ceux qui veulent influencer le scrutin en faveur de Montebourg »,
explique Jacky Lièvre, opposé à ce procédé qui « favorise le bipartisme ».
£Parti communiste : Comme le PG avec qui ils forment le Front de gauche, le PCF a désigné Jean-
Luc Mélenchon pour la présidentielle. « Les adhérents et militants actifs n’iront donc pas voter,
précise Nathalie Vermorel. Mais nos sympathisants se posent la question de leur participation. »
Avec, comme pour le PG, une tendance au vote Montebourg.
£Europe écologie Les Verts : « On a discuté de cette question en assemblée. Il a été convenu que
chaque adhérent ou coopérateur qui a un mandat ou une responsabilité dans le parti devait
s’abstenir de participer, rapporte François Lotteau. Mais les gens sont libres et c’est évident que
certains de nos sympathisants participeront. Je suppose, vu les discussions qu’on a eues, que leur
préférence s’orientera vers Montebourg. »
Ouest-France
Chateaubriant Ancenis
Guémené-Penfao, samedi 8 octobre 2011
[Manifestation de la Coordination Antinucléaire Ouest…]
Manifestation de la Coordination Antinucléaire Ouest
Samedi 15 octobre, 12 h, Esplanade Charles-de-Gaulle, Rennes. Organisateur : Coordination
Antinucléaire Ouest. L’association appelle à la mobilisation pour la sortie immédiate du nucléaire et
l’arrêt des chantiers. Le comité local du Parti de Gauche soutient cette manifestation et invite à y
participer.
Afp, Le Monde.fr
Samedi 8 octobre 2011
Pierre Laurent critique la « personnalisation » de la primaire
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a jugé vendredi 7 octobre sur Canal+ que la primaire
socialiste, à laquelle il n’ira pas voter, n’est « pas l »exercice démocratique qu’on prétend ». « Je suis très
critique sur un système qui consiste à faire passer tout le débat politique à travers le choix des
personnes », a-t-il estimé.
Pour le moment, il « trouve l’ensemble des candidats socialistes pas à la hauteur de la situation », « je
n’entends pas la politique que je souhaite ». M. Laurent a admis que les six « ne disent pas tous la
même chose ». Par exemple « Manuel Valls, je ne suis pas d’accord avec grand-chose dans ce qu’il dit ».
Mais « ce qui compte, c’est le projet qui va les unir à la fin », a observé le numéro un communiste.
« UN PEU PERDUS »
« J’ai choisi mon candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon », son partenaire du Parti de
gauche dans le Front de gauche « et donc je n’ira pas voter à la primaire », a-t-il expliqué. Interrogé sur
le choix des anciens hauts responsables PCF Robert Hue ou Jean-Claude Gayssot en faveur de
François Hollande, M. Laurent a commenté : « Je les trouve un peu perdus. »
Le Monde
Politique, samedi 8 octobre 2011, p. 9
Politique
François Hollande ignore les accusations de « mollesse » venant du camp Aubry
Loi Hadopi : Manuel Valls veut une gauche « progressiste »
Manuel Valls était l’invité, jeudi 6 octobre, du chat vidéo Le Monde-Dailymotion. Le candidat à la
primaire s’est prononcé pour l’abrogation de la loi Hadopi, conformément à ce que préconise le
programme du PS. Cette loi votée en septembre 2009 instaure une « riposte graduée » au
téléchargement illégal, qui peut aboutir à une coupure de la connexion Internet. « C’est un des sujets
sur lesquels la gauche peut-être très progressiste », a-t-il estimé.
Sur ce sujet, François Hollande s’est vu reprocher son manque de clarté. Interrogé sur de possibles
alliances, M. Valls a dit refuser « le diktat de Jean-Luc Mélenchon [candidat du Front de gauche] qui
demande de choisir entre le [président du MoDem] François Bayrou et lui ».
Marianne, no. 755
Il faut le savoir, samedi 8 octobre 2011, p. 32
Mélenchon, candidat le plus vendeur
Gérald Andrieu Les Français le plébiscitent dans les sondages, mais ils ne le lisent pas. Tel est le paradoxe de François Hollande, qui, avec son Rêve français, finit au 11e rang de notre baromètre des livres des présidentiables. Mais que le député de Corrèze se rassure, d’autres prétendants à l’Elysée font encore moins bien. Derrière lui, on retrouve Hervé Morin, Christine Boutin et Jean-Michel Baylet qui a écoulé… 29 exemplaires de son Audace à gauche, dont l’encre, il est vrai, est encore toute fraîche !
En tête donc (et de très loin) le chef du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui avec son
pamphlet Qu’ils s’en aillent tous !, paru il y a un an, réalise un très bon coup. Plus de 60 000
exemplaires, c’est extrêmement rare pour un livre politique. A ses côtés, sur les 2e et 3e marches du
podium : Arnaud Montebourg et Jean-Pierre Chevènement. Faut-il en déduire que les Français ont
envie de reprendre du pouvoir, de cette souveraineté tant abandonnée aux élites, au monde de la
finance et à l’Union européenne qu’ils évoquent dans leurs ouvrages respectifs ? Mention spéciale
d’ailleurs à Montebourg qui, en plus de son livre prodémondialisation, a écoulé plus de 13 000
exemplaires de son essai précédent, Des idées et des rêves. Mention encore plus spéciale, enfin, à
Eva Joly qui, en tant que coauteur, s’invite en 8e place du palmarès avec… un polar ! Pas de livre
programmatique publié au cours de la dernière année pour celle qui a tant de mal à tomber le
costume de magistrat. De là à y voir un signe…
Le Télégramme (Bretagne)
Finistère-nord , samedi 8 octobre 2011, p. BRVCUB4
Brest : plougdaoulas
Primaire. A. Le Gac choisit Aubry… avant Mélenchon
Finistère-nord : Brest : plougdaoulas
L’ancien maire de Plougastel et ancien conseiller général de Daoulas, André Le Gac, ira voter à la
primaire citoyenne du PS et du PRG. Bien que «tenté» par Arnaud Montebourg, il votera pour
Martine Aubry, demain… Avant de voter Mélenchon à la présidentielle.
Une «VIe République citoyenne»
«(…)Comme Mélenchon et Montebourg, explique André LeGac, je pense qu’il est urgent que la
France passe àune « VIeRépublique citoyenne, d’égalité et de dignité » pour le monde du travail et
que la France du Fouquet’s, les spéculateurs, les MmeBettencourt, les Servier, les Patrons-voyous
soient renvoyés sedétendre sur leurs plages dorées. «Ma décision est prise. J’irai voter les
dimanche9 et 16octobre. Parce que je voterai J.-L.Mélenchon en (avril) 2012, j’ai été tenté par le
vote pour A.Montebourg, mais ilest trop bas dans les sondages pour être présent au second tour
(…) ! Voulant éviter la mollesse Hollandaise qui ne changerait pas grand-chose, je voterai finalement
pour Martine Aubry afin que ça change tout de même un peu plus sur des bases de gauche (…) ».
Dimanche 9 octobre 2011
LibéToulouse (site web)
Dimanche 9 octobre 2011
Carmaux: 5% de votants à la primaire à 12h20
POLITIQUE. Un dimanche ordinaire pour un vote qui ne l’est toutefois pas tout à fait. C’est la
primaire citoyenne, en passe d’entrer dans les moeurs politiques du pays. Où il est demandé aux
électeurs de choisir le candidat pour lequel ils aimeraient voter en 2012.
Un bureau test dans la région: Carmaux, ville infailliblement de gauche depuis 1892 :
«À quel bureau de vote votez-vous habituellement?
– Sainte-Cécile,
– Alors ce sera le bureau de vote n°3»
À l’entrée de l’immense salle François Mitterrand, Gérard fait office de répartiteur. Il y distribue aussi
un mode d’emploi de cette primaire.
Sur les 8553 inscrits dans les dix bureaux de vote de la ville rassemblés pour le coup en un seul lieu,
331 ont déjà voté à 11h45. Ça ne fait pas lourd, mais ça n’inquiète pas Claude qui tient là, en général,
les bureaux des scrutins ordinaires: «on sera à quoi s’en tenir aux alentours de 15-16h»
Antoinette, 78 ans, cherche un euro dans son porte-monnaie. Elle est venue parce que «voter est
un privilège qu’il ne faut pas délaisser». Pour le coup, Antoinette estime que les socialistes auraient
pu choisir «entre eux», mais bon! puisqu’ils demandent son avis, elle le leur donne.
André, 70 ans, est plus décidé, – «il faut trier entre les bons et ceux qui n’ont que du baratin». Il
est un simple citoyen de gauche, qui vote même «communiste, d’habitude». Mélenchon, le
candidat du PCF à travers le Front de Gauche ? «Il m’emballe pas. Il s’agit de gagner…»
Séverine, 37 ans, est venue voter parce que «pour battre Sarkozy, il faut choisir le bon». Ce qui fait
rire sa petite fille qui l’accompagne
Les deux soeurs Marie, 25 ans, et Valérie, 20 ans ont la même réponse, inversant seulement les
propositions: «il faut choisir le bon pour battre Sarkozy». Leur mère, inscrite au PS, les a «un peu
poussées» à se rendre aux urnes; elle aurait même tenté d’influencer le choix de sa cadette. Celle-ci
se serait-elle déplacée sans l’insistance de sa maman ? Valérie réfléchit, sourit et répond qu’elle veut
bien croire que oui.
À 12h20, avant le premier creux, il y a «450 votants» indique la secrétaire de la section carmausine
du PS, Sylvie Bibal-Diolo au téléphone avec le parti. Ce qui fait 5% bien tassés de participants. Les
scrutateurs en ont l’appétit tout ouvert.
AFP Infos Françaises
Dimanche 9 octobre 2011 – 20:00:13 GMT
Primaire: Hollande distance Aubry, mais le duel s’annonce serré au 2e tour
PARIS, 9 oct 2011 (AFP) – – François Hollande (39%) a distancé Martine Aubry (30%) au premier tour de la primaire PS, Arnaud Montebourg (17%) se classant 3e loin devant Ségolène Royal (7%), selon des résultats portant sur plus de 1,5 million de votants, laissant envisager un duel serré au second tour.
Ces résultats portaient seulement sur plus des deux tiers des bulletins, d’après le PS, « certain » vers
21h00 de dépasser les deux millions de votants.
« Malgré les obstacles, nous avons remporté ce formidable pari démocratique, au-delà de nos
espérances les plus secrètes », s’est réjoui le premier secrétaire par intérim Harlem Désir depuis la
rue de Solférino.
« De nombreux Français ont voulu faire une démonstration de force citoyenne, de respect et de
fraternité », « c’est un véritable événement historique sans précédent qui vient de se produire », a
lancé l’eurodéputé.
« C’est une révolution populaire qui intervient après la révolution démocratique du changement de
majorité au Sénat. Rien ne sera plus jamais comme avant », commentait François Kalfon, Monsieur
« études » au PS, vantant « le pari de la rénovation gagné » de Martine Aubry.
Sur 1,5 millions de voix, François Hollande arrive en tête avec 39,19%, près de dix points devant
Martine Aubry (30,47%), un écart correspondant grosso modo à celui des sondages depuis plusiseur
semaines.
Le chantre de la « démondialisation » Arnaud Montebourg crée la surprise en prenant la troisième
place avec 17,3%, Ségolène Royal s’effondrant à 6,88%, tandis que Manuel Valls (5,62%) et Jean-
Michel Baylet (0,61%) ferment la marche.
Les voix qui se sont portées sur Montebourg pourraient faire la différence au second tour.
L’entourage du député de Saône-et-Loire a fait savoir qu’un éventuel appel au vote de sa part serait
décidé « collégialement » par son équipe de campagne lundi.
Ségolène Royal a « pris acte » d’un résultat « très décevant », sans donner encore de consigne de vote,
qu’elle livrera « prochainement ». « C’est donc pour moi une tristesse parce que je suis fier de la
campagne que Ségolène Royal a menée », a déclaré Jean-Louis Bianco, un des soutiens les plus fidèles de la présidente de Poitou-Charentes.
Manuel Valls a appelé ses troupes à voter pour François Hollande dimanche prochain.
Bruno Le Roux, soutien de François Hollande, a parlé de son côté d’un « premier tour très
encourageant » pour son champion, se montrant optimiste pour le second tour dimanche prochain.
« La logique quand un candidat arrive très largement en tête, c’est d’avoir autour de soi un vaste
rassemblement car l’objectif, c’est que le candidat qui sortira dimanche prochain soit un candidat
qui ait de la force », a dit le député de Seine-Saint-Denis.
Concernant la participation, le PS avait fait valoir qu’avec un million de votants, cette primaire serait
un succès. D’où les commentaires enthousiastes sur cette « victoire collective », signe d’une forte
volonté d’alternance en 2012.
Cela « confirme une envie forte et croissante de se mobiliser pour débarrasser la France de Nicolas
Sarkozy, et montre une disponibilité citoyenne importante pour le débat d’idées à gauche », a réagi
le PCF, partenaire du Front de gauche dont Jean-Luc Mélenchon défendra les couleurs à la
présidentielle.
Pour Marine Le Pen (FN), cette participation « démontre qu’il y a un grand appétit démocratique
chez les Français » et « plus que jamais » il faut des « référendums d’initiative populaire », notamment
pour introduire le vote à la proportionnelle.
Premier signe de ce succès de la primaire: les dysfonctionnements du site internet dédié enregistrés
dès la mi-journée. Sur lesprimairescitoyennes.fr, la fonction « recherche du bureau de vote » a été
victime d’un trop grand nombre de connexions.
De son côté, le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a minoré l’importance du vote en
soulignant que si deux millions de votants est « un score intéressant », seuls « 4 Français sur 100 » ont
voté.
Reuters économique
Dimanche 9 octobre 2011 – 22:26:51 GMT
ANALYSE-2012-La primaire PS lance la dynamique de la présidentielle
* Les réserves de voix de Hollande sont faibles
* Montebourg peut être « faiseur de roi »
* Une rampe de lancement pour 2012
par Elizabeth Pineau
PARIS, 10 octobre (Reuters) – Une campagne qui a évité le piège de la division, une forte
participation et deux candidats clairement désignés : la primaire socialiste a lancé une dynamique
qui permet à la gauche d’espérer emporter l’élection présidentielle de 2012.
Près de deux millions et demi de Français ont participé au scrutin qui a placé François Hollande et
Martine Aubry en tête devant Arnaud Montebourg, à qui une solide troisième place donne du poids
pour l’avenir. (voir )
L’entre-deux tours s’annonce déjà comme un combat entre la « gauche dure » et la « gauche molle »,
selon un clivage défini par Martine Aubry, qui a contourné par sa gauche un François Hollande plus
discret qu’elle sur son programme et déjà tourné vers le combat final contre Nicolas Sarkozy.
« Pour combattre une droite dure et une crise qui dure il faudra une gauche dure », a répété
dimanche soir la maire de Lille, qui devrait au final, avec 31% des voix, a moins de 10 points à
rattraper sur François Hollande.
Dans une rencontre avec la presse en toute fin de soirée électorale au siège du PS, le député de
Corrèze a appelé à faire cette semaine une campagne « tournée vers les Français ».
« J’ai entendu les messages qui ont été envoyés au-delà de ma propre candidature », a dit l’ancien
premier secrétaire, arrivé en tête avec 39% des voix mais dont la réserve de voix semble limitée pour
le second tour.
« C’est déjà bien d’être en tête, ça fait un peu plus de réserve de voix déjà », a-t-il souligné.
Manuel Valls, crédité d’environ 6% des voix, a appelé à voter pour lui. Ségolène Royal et Jean-
Michel Baylet devraient se prononcer également mais c’est la consigne que donnera Arnaud
Montebourg, dont le score final devrait tourner autour de 17%, qui s’annonce comme l’une des clés
du scrutin.
Le député de Saône-et-Loire est déterminé à imposer pour 2012 son projet très à gauche, où il
propose de mettre les banques au pas, de tendre vers la « démondialisation » et d’instaurer une VIe
République.
LA PERCEE DE MONTEBOURG
« Ce soir, chacun doit savoir que ma détermination et les rêves que je porte, les solutions nouvelles
que je veux mettre au pouvoir est totale », a-t-il prévenu. « La flamme de la Nouvelle France ne
s’éteindra pas ».
Le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé juge le programme du député difficilement
soluble dans celui des autres candidats. « S’il reste sur sa thèse (.) il va vous falloir faire le grand
écart », a-t-il déclaré sur France 2, raillant « cette dinguerie de la démondisalisation ».
A ses yeux, la progression d’Arnaud Montebourg est « le parfait résumé du grand malentendu que le
PS est en train de construire avec le Français ».
Pour Jean-Luc Mélenchon, « les votes ont placé en tête les deux candidats du programme officiel
du Parti socialiste. Leurs nuances ont été trop faibles pour qu’ils soient clairement départagés ».
L’ancien socialiste, co-fondateur du Front de gauche, a salué « la percée spectaculaire d’Arnaud
Montebourg », qu’il a invité à n’accepter « aucun marchandages ni arrangements de circonstances
pour le deuxième tour ».
Pour le député Vert Noël Mamère, « le ou la candidate qui va sortir du deuxième tour aura (aussi)
une responsabilité particulière vis-à-vis de la gauche et des écologistes, puisqu’il ne représentera
plus seulement le PS ».
« Il devra faire preuve d’une attitude d’ouverture et coopération avec ses partenaires », a-t-il dit sur
RTL.
La forte participation a la primaire a été vue comme les prémices d’une défaite de la droite l’an
prochain.
« Le PS est prêt pour le rendez-vous de 2012 », a déclaré le premier secrétaire par intérim du PS,
Harlem Désir, tout en prévenant : « Quelle que soit l’issue de cette primaire, il ne faudra pas
décevoir ».
Pour l’ancien ministre Jack Lang, soutien de François Hollande, « la première marche est franchie »
vers un succès en 2012.
« Moi je suis très optimiste : aujourd’hui le temps est venu d’un changement, d’une alternance. Les
gens en ont ras-le-bol je pense qu’ils souhaitent que la gauche, après dix ans d’absence, revienne
aux responsabilités. Il appartiendra aux candidats d’amplifier cette dynamique », a-t-il dit à Reuters.
Pour Aurélie Filipetti, membre de l’équipe de campagne de François Hollande, l’affluence dans les
bureaux de vote est « une première défaite pour la droite, qui s’est gaussée de l’organisation de nos
primaires ».
La semaine à venir sera marquée par un nouveau débat sur France Télévisions entre les deux
candidats. Le gagnant sera intronisé lors d’une cérémonie à Paris le 22 octobre. (Edité par Yves
Clarisse)
AFP Infos Françaises
Dimanche 9 octobre 2011 – 19:22:04 GMT
Primaire PS: « Une envie forte » de se « débarrasser » de Sarkozy (PCF)
PARIS, 9 oct 2011 (AFP) – – Le PCF a estimé dimanche que la participation à la primaire PS, à plus de
2 millions d’électeurs, confirmait une « envie forte » de se « débarrasser » de Nicolas Sarkozy et
montrait « une disponibilité citoyenne importante pour le débat d’idées à gauche ».
« La participation d’environ 2 millions d’électeurs à la primaire socialiste confirme une envie forte et
croissante de se mobiliser pour débarrasser la France de Nicolas Sarkozy, et montre une disponibilité
citoyenne importante pour le débat d’idées à gauche », écrit dans un communiqué le Parti
communiste.
« Quand une candidature socialiste aura été définitivement retenue, il sera alors possible et
nécessaire d’approfondir la confrontation autour des solutions qui feront gagner et réussir une
politique de gauche », ajoute le PCF, qui sera représenté par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle,
au nom du Front de gauche.
« La primaire socialiste ne clôt pas ce débat. La responsabilité de toutes les forces de gauche sera de
l’amplifier dans tout le pays. C’est ce que le Front de gauche fera pour sa part en créant partout des
assemblées citoyennes », conclut le PCF.
L’Est Républicain
Toutes
IG – Grand Angle, dimanche 9 octobre 2011, p. IG47
Politique Election
Valls ouvre au centre
A. P.
COMME IL A GRANDI ! Il est, d’évidence, l’un de ceux qui a le plus bénéficié de l’effet « loupe » des
débats télévisés parmi le cercle des « petits » candidats de la primaire socialiste. Il était il est vrai,
aussi, l’un des plus faciles à cataloguer comme le « plus à droite » de la bande, celui défendant
depuis toujours l’argument d’un discours de vérité. Quitte à aller à rebrousse-poil des éternels
froissements moralisateurs de certains socialistes campés sur leurs certitudes – et leurs échecs
électoraux -, il a même remis le couvert sur ce thème ces dernières heures, assurant qu’il faudrait au
PS « gouverner avec Bayrou », mais, plus inattendu, avec Mélenchon. Une manière, comme une
autre, de rappeler à ceux qui feraient semblant d’en douter que cet homme de 49 ans, né à
Barcelone, naturalisé à 20 ans, affirme des garanties « de gauche ».
Avec ses accents blairistes, ce rocardien de conviction lance le débat sur le thème d’un partenariat –
à définir – avec le Modem, et « tous ceux qui veulent tourner la page du sarkozysme ». Dans ses
prises de bec théâtrales avec Montebourg comme dans son regain de notoriété, Manuel Valls a
renforcé grâce à la tribune du petit écran, la palette de son profil sécuritaire, une autorité (ré)
affirmée au sein du parti… et à l’extérieur. Pas de « diktat » de Mélenchon ou des écolos
« Face à la nécessité d’un effort partagé par tous, nous ne pourrons pas gouverner seuls, les
socialistes évidemment et même la gauche. Il faudra s’élargir ».
Le Figaro.fr, AFP, Charente Libre
Fil Info, dimanche 9 octobre 2011 – 22:31
Mélenchon salue la percée de Montebourg
AFP
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a salué dimanche « la percée
spectaculaire » d’Arnaud Montebourg à la primaire PS, en espérant que ce dernier « n’accepte aucun
marchandage ni arrangement de circonstance pour le second tour ». Dans un communiqué,
Mélenchon « félicite le Parti socialiste pour ce beau résultat de la mobilisation de ses militants et ses
élus depuis plusieurs mois » et « note que les votes ont placé en tête les deux candidats du
programme officiel » du PS, dont les « nuances ont été trop faibles pour qu’ils soient clairement
départagés ».
« Mais je note surtout la percée spectaculaire d’Arnaud Montebourg et des idées de rupture qu’il
porte dans des termes souvent identiques à ceux du Front de gauche. Je forme le voeu qu’il n’en
diminue pas la signification et la portée et j’espère donc qu’il n’accepte aucun marchandage ni
arrangement de circonstance pour le deuxième tour ». « Quoi qu’il en soit, le Front de gauche aura
son candidat au premier tour de l’élection présidentielle et je porterai avec le programme +l’humain
d’abord+ le projet de la VIe République, de la planification écologique, de la bataille pour juguler la
finance et en finir avec le système de l’Europe du laisser faire », a ajouté M. Mélenchon.
Lundi 10 octobre 2011
l’Humanité
Social-Eco, lundi 10 octobre 2011
Chômeurs : « Les raisons de la colère »
Cécile Rousseau
Près d’un millier de demandeurs d’emploi et de précaires ont défilé, samedi, à Paris.
Des grains de raisin bâillonnés, écrasés, énervés… dessinés sur une banderole. Pour la 9e
manifestation nationale, les chômeurs et précaires ont exprimé leur ras-le-bol d’être pressés comme
le fruit en grappe. Ils étaient près d’un millier samedi à défiler dans Paris et à brandir « les raisons »
de leur colère, filant la métaphore du célèbre roman de Steinbeck. Entre l’obligation de travailler 7
heures par semaine pour toucher le RSA (revenu de solidarité active), les attaques sur la gratuité de
la cantine pour les enfants de chômeurs… pas un mois ne passe sans qu’ils soient associés à des
profiteurs. La stigmatisation bat son plein, comme le souligne Pierre-Étienne Bouchet, viceprésident
d’Agir contre le chômage. « Non seulement le gouvernement n’a rien fait pendant cinq ans,
mais il fait passer les chômeurs pour des privilégiés, comme si c’était l’eldorado de vivre avec 400 à
600 euros par mois ! »
Pour Philippe Villechalanne, porte-parole de l’Apeis (Association pour l’emploi, l’information et la
solidarité des chômeurs et travailleurs précaires), cette politique oppressante envers les privés
d’emploi est idéologique. « Les salariés souffrent de plus en plus au travail. Pour faire passer ça, on
s’attaque aux protections sociales des chômeurs. Mais il faut bien se remettre dans la tête que
l’indemnisation du chômage provient des cotisations sociales ! » Nullement refroidie par les gouttes
de pluie, Nadia, militante du MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires), bouillonne. À
vingt-huit ans, elle a repris ses études de psychologie. Avec 958 euros d’allocation chômage par mois, elle s’estime plutôt bien lotie ! Et rappelle que les moins de vingt-cinq ans ne peuvent même pas toucher le RSA. « C’est une zone de non-droit. Donc, soit ils sont entretenus par leurs parents, soit ils sont chômeurs et précaires ! Nous proposons de créer un revenu pour les dix-huit à vingt-cinq ans.
» À l’heure des coups de rabot sur les sans-emploi, Martine Billard, coprésidente du Parti de
gauche, assure que le chômage sera l’un des priorités de la campagne présidentielle du Front de
gauche. Plus loin, des militants distribuent des grappes de raisin aux passants. Avec en tête un
espoir : que leur situation ne tourne pas encore plus au vinaigre en 2012.
l’Humanité
Social-Eco, lundi 10 octobre 2011
Violences policières à Lyon, l’heure des comptes a sonné
Loan Nguyen
Alors qu’une manifestante est toujours entre la vie et la mort, la préfecture refuse de reconnaître sa
responsabilité dans l’accident qui a blessé trois employées du secteur de la santé, jeudi, à Lyon.
Syndicats et familles vont porter plainte.
Lyon, correspondance.
Ils étaient environ 1 500 employés du secteur médico-social à manifester, jeudi dernier, à la Cité
internationale à Lyon, où se tenait le congrès patronal de la Fehap (Fédération des établissements
hospitaliers et d’aide à la personne), quand l’usage de gaz lacrymogène par la police a poussé trois
manifestantes à reculer sur une grille d’aération mal scellée, qui a cédé sous leur poids. À l’heure
actuelle, Valérie, quarante-quatre ans, secrétaire CGT de la clinique mutualiste de Saint-Étienne, est
toujours dans un état grave. Placée sous sédatifs, elle souffre d’un oedème cérébral et son pronostic
vital est engagé. Les deux autres manifestantes sont hors de danger, mais l’une d’elles, lourdement
touchée, souffre de 11 côtes cassées et d’un poumon perforé.
« Ce n’est pas
qu’un accident ! »
Au-delà de l’émotion causée par ce dramatique accident, salariés, syndicalistes et élus demandent
aujourd’hui des comptes à la préfecture. « Ce n’est pas qu’un accident ! » s’emporte Marc Auray,
secrétaire CGT à l’hôpital du Vinatier, qui était présent à la manifestation. D’après lui, c’est bien
dans un mouvement de recul face à l’usage de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre que les trois
manifestantes sont tombées dans une fosse de « 4,50 m de profondeur », recouverte d’une grille
d’aération mal scellée.
Alors que la préfecture rejette toute responsabilité dans l’accident et soutient que les policiers ont
fait usage du gaz lacrymogène pour « se dégager face à une pression forte et agressive » de la part
des manifestants, plusieurs témoignages contestent cette version des faits. Des groupes de
manifestants auraient en fait tenté de rentrer dans la salle pour qu’une délégation de salariés soit
reçue et puisse s’exprimer dans le cadre du congrès patronal. Les employés luttent en effet depuis
des mois contre la dénonciation de la convention collective 51 (voir ci-dessous). Mais, précise Marc
Auray, « à aucun moment, il n’y a eu ni tension ni projectile qui auraient pu justifier de l’usage de
gaz lacrymogène ». « Les collègues de la clinique mutualiste de Saint-Étienne ont été très choquées
par le communiqué de la préfecture », rapporte d’ailleurs Mireille Carrot, secrétaire départementale
de la CGT santé-action sociale dans la Loire, qui explique qu’il n’y avait « aucune agressivité des
manifestants, mais seulement de la détermination face au mépris des patrons ». Pour Pierre Coquan,
secrétaire de l’union départementale CGT du Rhône, également présent à la manifestation, « le
dispositif policier était disproportionné et l’usage de gaz lacrymogène injustifié ».
À la suite de l’accident, les réactions ont afflué pour dénoncer la répression policière face à la
mobilisation pacifique des personnels de santé. Le PCF a condamné « l’attitude inadmissible des
forces de l’ordre » et estimé que « la responsabilité du ministre de l’Intérieur est maintenant
engagée ». Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, a regretté un « climat de répression
des mobilisations sociales qui se développe ». Des plaintes vont être déposées par les familles et
les syndicats pour déterminer les responsabilités de chacun des acteurs. « Il y a aussi des
interrogations vis-à-vis de la mairie, de la communauté urbaine et du propriétaire : la grille n’aurait
jamais dû pivoter », explique Marc Auray. La CGT exige également que les frais médicaux des
victimes soient intégralement pris en charge par la Fehap.
Sud Ouest
Marmandais; Agenais Villeneuvois
Lundi 10 octobre 2011, p. Marmandais-C2_1
Une Lot-et-Garonne
Ils ont dit
LUCETTE LOUSTEAU
« Je suis satisfaite du taux de participation. Les résultats vont dans le sens des sondages, avec une
poussée de Montebourg très importante. Son message sur la démondialisation décoiffe, il a
parfois des accents de Mélenchon. Une partie de notre électorat attendait une option bien
marquée à gauche… Cela lui donne encore plus de légitimité au sein du parti. »
JACQUES BILIRIT
« C’est une belle victoire, avec une forte mobilisation. Participation importante car la campagne
s’est menée avec beaucoup de responsabilité et sans coups bas. Au niveau national, François
Hollande serait en tête devant Martine Aubry, avec 8 points d’avance. L’écart s’est donc resserré par
rapport aux estimations de début de soirée. Je suis heureux pour Arnaud Montebourg, les électeurs
se sont positionnés sur les thèmes qu’il a développés. Pour le second tour, tout est ouvert. Il est clair
que le report des voix d’Arnaud Montebourg fera le vote. »
Midi Libre
CATALAN_ML; LOZERE; RODEZ_ML; MILLAU; CARCA_ML; NARBONNE_ML; ALES; GARD_RHOD;
NIMES; BEZIERS; SETE; LODEVE; LUNEL; MONTPELLIER
Lundi 10 octobre 2011
Le centre, champ de bataille
GABRIEL LEON
Le retrait de Jean-Louis Borloo de la course à l’Elysée laisse libre cours aux contradictions des
centres.Il y a d’abord les déchirures du centre-droit. La Journée parlementaire du Centre, organisée
aujourd’hui à Issy-les-Moulineaux, fief d’André Santini, préparera le congrès du Nouveau Centre qui
doit décider en décembre s’il désigne un candidat en 2012 alors que
le président de ce parti, Hervé Morin, ne cache pas ses ambitions.
« Mais le plus important, note le patron gardois des députés NC Yvan Lachaud,
c’est de parler de notre projet pour pouvoir demander à celui qui portera nos idées de les mettre en
pratique. »Mais avec le retrait de Jean-Louis Borloo, la pérennité de l’Alliance républicaine écologiste
et sociale (Ares), fédération des partis de centre-droit, est posée.
Le MoDem, allié potentiel de Hollande via Valls A l’exception d’Hervé Morin, dont le parti est
organisateur, tous les chefs de l’Ares, Jean-Louis Borloo, Jean-Marie Bockel et Hervé de Charette
seront absents de la journée de ce lundi. De même que le président de l’Alliance centriste, Jean
Arthuis, pourtant chantre de l’union de tous les centristes.Si la plupart des sénateurs centristes ont
rejoint un groupe élargi, les députés de la même mouvance semblent très loin d’y parvenir.Et puis il
y a l’autre centre. François Bayrou (MoDem), qui n’est pas invité à la Journée parlementaire du
Centre, paraît en voie de satellisation à gauche.Hervé Morin a d’ores et déjà estimé que voter pour
François Bayrou , « c’est voter socialiste au second tour » car l’« opposition radicale » de M. Bayrou,
« son mépris envers Nicolas Sarkozy le conduiront inévitablement vers François Hollande ».Pour la
démocrate-chrétienne Christine Boutin, François Bayrou, « le plus Parisien des Béarnais, se pare
d’être un bâtisseur fiable or il a surtout détruit ». « Il a détruit la démocratie chrétienne; il a détruit
l’école, en l’abandonnant aux pédagogistes; il a renié les valeurs permanentes qui ont fait la France,
en se pliant aux règles du politiquement correct » telle que la définition de la « laïcité ».L’esprit déjà
ailleurs, le président du MoDem ne les contredit pas. Vendredi, François Bayrou s’est d’ailleurs dit
politiquement « très compatible » avec le socialiste Manuel Valls.Dans une envolée très
oecuménique, ce dernier avait dit que « Jean-Luc Mélenchon comme François Bayrou doivent
pouvoir se retrouver ensemble pour redresser le pays ».M. Bayrou n’est pas allé jusque-là,
qualifiant de « leurres » les positions mélenchoniennes. Mais si M. Valls appelle à voter Hollande, la
boucle sera probablement bouclée pour François Bayrou. Donnant raison à Hervé Morin.
l’Humanité Cuisine, lundi 10 octobre 2011
Et maintenant, quel débat ?
Par Patrick Apel-Muller
La participation élevée enregistrée par les primaires socialistes, bien au-delà du million, apporte
deux confirmations. La première atteste de la profondeur du rejet de Nicolas Sarkozy, l’envie de
tourner cette page au plus vite. Elle est sans doute à l’origine du score élevé recueilli par François
Hollande, désigné par le petit cercle des commentateurs en cour comme le plus apte à battre le
président sortant du fait de son « réalisme ». La seconde confirme un appétit de politique, au sein de
l’électorat de gauche, qui, même s’il a été dévoyé vers une compétition de personnes, ne devra pas
être sous-estimé durant la campagne électorale. Ces électeurs et ces sympathisants du PS, en
premier lieu, mais aussi, quelquefois, du Front de gauche ou d’EELV, ne se satisferont pas du ballet
des communicants – ces « spin doctors » qui entouraient DSK -, non plus que d’une orchestration un
peu modifiée de la rengaine des marchés financiers. Au fur et à mesure des échanges, des idées que
fuyait ou esquivait le Parti socialiste – les licenciements boursiers, la nationalisation des banques,
l’instauration de la taxe Tobin, le contrôle de l’usage des fonds publics – se sont taillé une place. Elles
ne pourront être balayées sous le tapis. Quant aux refus d’entendre les aspirations sociales – en
faveur du rétablissement de la retraite à soixante ans ou de l’augmentation substantielle des salaires
-, ils se sont vus et seront sans doute l’objet de bien des interpellations de celui ou celle qui sortira
vainqueur de cette consultation.
Le débat au sein du courant socialiste n’est plus exactement le même qu’avant l’été, même si
désormais les concurrents les plus libéraux ou les plus contestataires vont se muer en rabatteurs au
profit du champion élu et des choix qu’il ou qu’elle portera. À l’heure où nous écrivons, les résultats
sont trop incomplets pour que nous hasardions des noms.
Cette première dans notre vie politique présente un double visage. Elle est une soumission au régime
présidentialiste que François Mitterrand avait dénoncé comme « un coup d’État permanent », et qui
se montre à bout de souffle dans la version caricaturale que porte Nicolas Sarkozy. Mais elle
intervient aussi après que le basculement à gauche du Sénat rend envisageable, au printemps
prochain, la mise en place de modifications constitutionnelles établissant une VIe République qui
élargisse le champ de la souveraineté et de l’intervention citoyennes. De surcroît, quand notre
peuple prend la parole, il ne la rend pas toujours à l’identique, comme l’a démontré le référendum
de 2005. Pour ceux qui y participent, les primaires socialistes peuvent prendre figure d’une
répétition pour le premier tour où chacun pourra alors choisir la gauche qu’il souhaite, les mesures
privilégiées, l’ambition de transformation proposée. Dès le second tour puis l’investiture officielle
du prétendant socialiste, le 22 octobre, il faudra à ce dernier répondre aux autres candidats de
gauche et notamment à Jean-Luc Mélenchon. Les primaires socialistes, et c’est heureux, ne seront
pas parvenues à circonscrire le débat à un tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy.
La forte participation aux primaires socialistes témoigne de la force du rejet de Nicolas Sarkozy et
d’un appétit de débat… qu’elles visaient à réduire à un duel.
l’Humanité Cuisine, lundi 10 octobre 2011
D’Arcueil à Colomiers, le scrutin intéresse au-delà des socialistes
Mina Kaci (à Arcueil) et Bruno Vincens (à Colomiers)
À gauche, les raisons de participer à la primaire divergent selon que l’on soit sympathisant socialiste
ou non. Mais tous souhaitent infliger un camouflet à Sarkozy. Reportage.
A vant le déjeuner, hier, une queue s’est formée dans le bureau de vote installé sous le préau de
l’école primaire Jules-Ferry, à Arcueil, dans le Val-de-Marne, commune de gauche dirigée par le maire
Europe Écologie-les Verts, Daniel Breuiller. Il y a là des hommes et des femmes, des familles,
quelques jeunes. La primaire semble intéresser les électeurs de ce quartier qui brasse une
population colorée, de couches moyenne et supérieure, bien au-delà de la quarantaine d’adhérents
socialistes arcueillais. « J’ai voté pour Aubry. Elle a l’expérience du pouvoir. Elle me semble apte à
appliquer une politique de sincérité, d’honnêteté. Et puis, j’aimerais qu’une femme devienne
présidente de la République », explique Olivier, cinquante-quatre ans, autoentrepreneur. Comme lui,
ils sont nombreux à estimer Martine Aubry davantage capable de tenir tête à Nicolas Sarkozy, grâce
à son expérience acquise en tant que ministre, de 1997 à 2002. Parmi la vingtaine de nos
interlocuteurs, sympathisants socialistes, du Front de gauche et d’Europe Écologie-les Verts, la
majorité a mis le bulletin Aubry dans l’urne. Aucun d’entre eux ne confie s’être exprimé pour
François Hollande. En revanche, Arnaud Montebourg est le second nom choisi par les personnes
que nous avons interrogées. Raisons de leur vote ? « Influer le PS dans un sens plus à gauche »,
comme le souligne Maria, ingénieure à la retraite. Ou, comme l’explique, Laura, quarante-cinq ans,
secrétaire, « choisir le candidat avec lequel on devra négocier au second tour ». Ces derniers
électeurs savent déjà qu’ils voteront Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, en
2012. Mais, pour les autres, tout reste ouvert. D’autant que leur vote s’est émancipé des
prédictions des sondages. Contrairement à ses espérances, ici, le PS n’est pas parvenu à capter les
abstentionnistes de gauche.
Colomiers, en banlieue toulousaine, est un bastion PS. Dans cette commune de 35 000 habitants
vivent de nombreux ouvriers et techniciens travaillant à Airbus et des familles à revenus modestes.
Jean est l’un des premiers à glisser son bulletin dans l’urne au hall Comminges, qui regroupe les sept
bureaux de la ville. « C’est important, ça nous permet de choisir notre candidat sans passer par une
bataille d’appareil dans notre parti. C’est plus démocratique. On a pu en amont se faire une idée sur
chaque candidat », dit-il. Il ajoute : « Il faut mettre dehors l’homme du Fouquet’s et toute sa bande.
» Au cours de la matinée, dans le bureau numéro 3, un vote est enregistré toutes les deux minutes.
Hier midi, les responsables socialistes de Colomiers espéraient que 10 % du corps électoral se
déplaceraient, soit 2 200 personnes. Si ce scrutin n’est pas institutionnel, il se déroule à quelques
détails près comme toutes les autres élections. Les électeurs évoquent peu l’enjeu du scrutin. « Je
vote quand il le faut », répond une dame âgée peu loquace. Arrive le maire de Colomiers, Bernard
Sicard. Il se félicite de la participation : « Il n’y a pas ici que des gens encartés. Je soutiens Martine
Aubry, ici beaucoup voteront Hollande mais je ne sais pas qui arrivera en tête. » À midi, le bureau
numéro 3 comptait 115 votants, soit 4,46 % des inscrits.
Le Soir
4E
MONDE, lundi 10 octobre 2011, p. 10
France Arnaud Montebourg, qui crée la surprise, sera l’arbitre du second tour
Hollande-Aubry : le duel reste ouvert
PARIS
De notre envoyée permanente
Les jeux sont faits !, avait intrépidement lâché cette semaine Pierre Moscovici. L’ancien ministre,
coordinateur de la campagne de François Hollande, avait parlé un peu trop vite. Certes, le favori des
sondages arrive bel et bien en tête du premier tour de la « primaire citoyenne » qui a rencontré un
franc succès : 2,5 millions d’électeurs ! Mais François Hollande ne creuse pas suffisamment l’écart
avec Martine Aubry pour se mettre à l’abri de toute surprise lors du second tour, dimanche prochain.
Selon les résultats quasi définitifs, le député de Corrèze engrange environ 39% des voix. Mais la
maire de Lille reste dans la course avec 31%. Arnaud Montebourg crée la surprise. Le chantre de la «
démondialisation » gagne ses galons dans ce premier essai présidentiel, avec autour de 17%. Un
carton pour l’avocat qui peut rêver un jour – en 2017 ?- d’un grand destin. Ségolène Royal s’effondre.
L’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 finit quatrième, mais avec 7% environ des voix
seulement, selon les premières estimations. Loin, très loin des ambitions que n’avait cessé
d’entretenir « la dame du Poitou » . Manuel Valls, à la droite du PS, ne gagne pas le match des
quadras, mais prend ses marques, avec 5 à 6%. Jean-Michel Baylet, le président du Parti radical de
gauche, fait un modeste 1% mais aura au moins réussi à tenir son rôle de poil à gratter durant la
campagne.
Le match sera serré
Avec de tels scores, tout reste possible lors du second tour. La semaine qui vient sera celle de toutes
les tractations. Arnaud Montebourg, en position d’arbitre, sera le premier courtisé. Mais donnerat-
il des consignes de vote ? Ses positions radicales, non seulement sur la démondialisation et le
protectionnisme mais aussi sur la mise sous tutelle des banques, le situe parfois plus près du Parti
de gauche de Jean-Luc Mélenchon que du parti socialiste. Son coeur penchera-t-il dès lors
davantage vers Martine Aubry que vers le social-démocrate François Hollande ? « Il y aura
naturellement une convergence » , veut croire l’ancien premier ministre Laurent Fabius, partisan de
la maire de Lille. Mais les choses ne seront pas forcément aussi simples. Arnaud Montebourg, ardent
défenseur de « la politique aux mains propres » , s’est vivement opposé à la manière dont Martine
Aubry, la première secrétaire en congé du parti, a géré les affaires impliquant le baron socialiste
marseillais Jean-Noël Guérini. Et surtout, durant les trois débats télévisés qui lui ont permis de
percer, Arnaud Montebourg a souvent entonné le refrain du « ni – ni » : ni Aubry ni Hollande pour
incarner la « nouvelle gauche » qu’il appelle de ses voeux.
Que fera de son côté Ségolène Royal ? Avec un score plus faible que prévu, son influence sera moins
importante sur le second tour. Mais ses clins d’oeil ou ses apartés avec Martine Aubry, dès la fin de
la semaine dernière, ne sont pas passés inaperçus. Choisira-t-elle de soutenir celle qu’elle accusait
pourtant en 2008 de lui avoir « volé » le congrès de Reims plutôt que d’aider son ancien
compagnon ?
Attention, explosif : ces tractations, voire ces marchandages – risquent de ternir le second tour
d’une primaire inédite qui jusque là s’était déroulée de façon exemplaire. Et d’hypothéquer le
rassemblement qui devra se faire après le second tour, dès la désignation officielle du candidat. Si
Hollande devait l’emporter face à Aubry au terme d’une dernière semaine de campagne sans merci,
on imagine alors ce que pourrait être la course présidentielle. Martine Aubry reprenant les
commandes du parti, le tandem qu’elle formerait alors avec le candidat ne serait pas l’idéal.
Pour Nicolas Sarkozy, qui attend d’un jour à l’autre la naissance de son quatrième enfant, ce serait
un autre heureux événement…
l’Humanité
Social-Eco, lundi 10 octobre 2011
Victoire raffinée pour les raffineurs de Berre
Philippe Jérôme
Après une semaine de lutte, les salariés de LyondellBasell gagnent le redémarrage de la raffinerie de
Berre-l’Étang (Bouches-du-Rhône).
Il aura quand même fallu une dizaine de jours de blocage de sites, de manifestations les plus
diverses de solidarité syndicale (occupation de voies ferrées, opérations escargots, manifestation
de la CGT chimie devant les Dépôts pétroliers de Fos) et de soutiens politiques (François Hollande,
Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon) pour que la direction américaine de LyondellBasell
Industry (LBI) se rende à la raison : on ne démolit pas, comme le clamait le délégué CGT et porteparole
de l’intersyndicale, Patrick Sciurca, un demi-siècle d’histoire d’une raffinerie de
l’importance de celle de Berre-l’Étang, après une négociation bâclée avec d’éventuels repreneurs.
Il n’aura donc fallu que quelques secondes, samedi, pour que les six cents salariés, réunis une
nouvelle fois en assemblée générale, comprennent tout le sens des paroles de leurs délégués,
sortant tout juste de négociation entre l’intersyndicale et la direction du groupe, et votent dans un
relatif enthousiasme le déblocage du site et la reprise globale du travail. C’est une première et belle
victoire qu’ils décrochent en obtenant le redémarrage de la raffinerie jusqu’à fin décembre, la
promesse qu’aucun licenciement n’interviendrait jusqu’à fin mars 2012, ainsi qu’à partir de janvier
2012, le nettoyage et la sécurisation des installations mises à l’arrêt mais susceptibles de
redémarrer à tout moment pendant une période pouvant aller jusqu’à fin 2013. En résumé, un sursis
de plusieurs mois qui devrait être mis à profit par la direction de LBI pour trouver une solution
alternative à la fermeture.
Avouant son impuissance au début du conflit, en réponse à une question d’actualité du groupe
communiste à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Industrie, Éric Besson, se disait tout à coup,
hier, « mobilisé pour que l’avenir du site de Berre soit assuré », tout en se félicitant de cet accord
entre syndicats et patronat. Accord qui, pour le PCF, démontre bien « qu’il n’y a pas de fatalité à la
casse industrielle et à la destruction de l’emploi par les logiques financières ». Accord dont le
contenu, selon son secrétaire départemental Pierre Dharréville, pourrait inspirer dans ces mêmes
Bouches-du-Rhône… la direction du groupe Unilever, quant à l’avenir de Fralib à Gémenos.
l’Humanité
Cuisine, lundi 10 octobre 2011
[Septèmes-les-Vallons. L’Espace Jean-Ferrat organise une…]
Septèmes-les-Vallons. L’Espace Jean-Ferrat organise une rencontre avec l’un des paroliers du
chanteur, Guy Thomas, jeudi 13 octobre, de 15 heures à 17 heures. 89, avenue du 8-Mai-1945.
Brive-la-Gaillarde. Jean-Luc Mélenchon participera, demain, avec Christian Audouin (PCF), président
de Limousin terre de gauche, à la manifestation contre l’austérité. Puis, tous deux tiendront un
meeting à 20 heures, à l’Espace des Trois-Provinces.
La Nouvelle République du Centre-Ouest
INDRE ET LOIRE
COMMUNES AGGLO TOURS, lundi 10 octobre 2011, p. 18
AGGLO DE TOURS
NOTRE DAME D OE
Didier Porte règle ses comptes
mchaplin
Vendredi, l’humoriste licencié de France-Inter l’an dernier a pris sa revanche sur la scène d’Oésia.
D’entrée, il a sollicité avec humour les applaudissements d’un public acquis à sa cause. Sous
prétexte de prendre conseil de son coach, Didier Porte a consacré la presque totalité de son oneman-
show à dresser une satire virulente du président de la République et son entourage. Chacun de
ses sketchs s’appuyait sur des extraits de déclarations du chef de l’État. Sortis de leur contexte, ils
étaient détournés par l’artiste avec impertinence. Parmi les grandes idées du quinquennat, il
retiendra celle de la chasse aux Roms et, comme souvenirs, le Karcher et le Taser. Au passage, il
égratigne Johnny, Pasqua, BHL, Hortefeux ou l’intuitif des monts d’Auvergne, Rachida Dati et Michèle
Alliot-Marie. Après avoir lu et commenté le pseudo journal intime de Marine Le Pen, il dialogue à la
manière de Don Camillo, avec Dieu, pardon, Jean-Luc Mélenchon. Il critique un peu à gauche.«
Peut-on être riche et de gauche ? Oui, à condition d’être désolé. »Enfin, il livre sa version de
l’affaire DSK. Le public le voit partir à regret.« Dommage qu’on ne l’entende plus sur les ondes »,
regrettent Nicole et plusieurs spectateurs. Qu’ils se consolent, Didier Porte est chaque jeudi sur RTL,
à 11 h 10.
Les Echos, no. 21034
France, lundi 10 octobre 2011, p. 2
Le fait du jour politique
La surprise et le suspens
GUILLAUME TABARD
Dans les débats, il s’était distingué. Dans les sondages, il montait. Mais personne n’avait imaginé
qu’Arnaud Montebourg s’imposerait en arbitre du second tour de la primaire socialiste. Qu’il aurait
entre les mains la désignation du challenger de Nicolas Sarkozy, donc du potentiel occupant de
l’Elysée.
Durant la campagne, les lieutenants de François Hollande espérait que l’animosité constatée entre
Martine Aubry et Arnaud Montebourg sur le cas Guérini -un des rares chocs des débats télévisés –
conduirait le président de la Saône-et-Loire dans les bras de celui de la Corrèze. Mais que pèsera un
différend local quand le bouillant avocat a fait de la démondialisation son cheval de bataille et que la
maire de Lille donne davantage de gages idéologiques à ses yeux que le trop social-démocrate
Hollande. « Je suis d’accord avec Arnaud ». Martine Aubry avait sans doute déjà en tête ce deuxième
tour quand elle répétait cette phrase au cours des trois débats.
Pas spécialement adepte de la modestie ou de la discrétion, le benjamin de la primaire ne se privera
pas de faire monter les enchères, d’imposer ses thèmes aux deux finalistes. De clamer haut et fort
que le « peuple » de gauche n’est pas acquis à la vulgate économique et européenne pratiquée par
les socio-démocrates eux-mêmes. Après la désignation de Jean-Luc Mélenchon, après la victoire
d’Eva Joly chez les Verts, la percée de Montebourg est annonciatrice d’un coup de barre à gauche,
aux antipodes du consensus qui semblait s’installer sur la priorité à accorder à la lutte contre la
dette et les déficits.
On imagine aisément Martine Aubry reprendre ses invectives contre la « gauche molle » et se poser
ainsi en championne d’une gauche radicale. François Hollande pourra-t-il, lui, gauchir son discours
sans rogner sa crédibilité ? Sur le papier, il est en tête de la primaire. Cela reste un atout. Mais à
force d’avoir cru en une vague ensa faveur, voire à une élection dès le premier tour, ce résultat,
pourtant honorable, a pour lui des airs de déception. D’autant que l’écart avec Martine Aubry est
très inférieur à ce qu’il avait espéré. Si les voix d’Aubry et de Montebourg se cumulent au second
tour, l’arithmétique peut jouer en faveur de la maire de Lille. Ségolène Royal, qui paie au prix fort
son remake manqué de 2006, garde malgré tout un petit pouvoir d’arbitrage. Entre François
Hollande et Martine Aubry, qui ne se sont jamais ménagé, le suspens imposé par le premier tour
annonce une semaine tendue et musclée.
Le Parisien
Val de Marne, lundi 10 octobre 2011, p. 94_E_1
À NOTER
Les parlementaires du Front de gauche réunis à Ivry
La journée parlementaire du PCF et du Parti de gauche se déroule aujourd’hui à Ivry, chez Pierre
Gosnat, député-maire communiste. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du conseil
de campagne du Front de gauche pour 2012 sera présent, mais pas Jean-Luc Mélenchon. Le candidat
du Front de gauche (PCF + PG) est en déplacement. Les échanges porteront notamment sur la
situation nouvelle créée par le basculement de la majorité sénatoriale à gauche au Parlement .
Sud Ouest
Toutes éditions;
Lundi 10 octobre 2011, p. Périgueux-C1_4
France
[Mélenchon salue « la percée spectaculaire » de Montebourg…]
Mélenchon salue « la percée spectaculaire » de Montebourg
Selon le candidat à la présidentielle, Arnaud Montebourg porte « des idées de rupture » dans « des
termes souvent identiques à ceux du Front de gauche ». « J’espère donc qu’il n’acceptera aucun
marchandage ni arrangement de circonstances pour le deuxième tour. »
Le Télégramme (Bretagne)
France – Monde , lundi 10 octobre 2011, p. IGE3
France
Mélenchon salue «la percée» de Montebourg
France – Monde : France
Jean-Luc Mélenchon, félicitant le PS pour «ce beau résultat de la mobilisation de ses militants et de
ses élus» a surtout salué hier «la percée spectaculaire» d’Arnaud Montebourg. Le candidat du Front
de gauche à la présidentielle, a dit espérer «qu’il n’accepte aucun marchandage ni arrangement de
circonstances pour le deuxième tour». (Photo AFP)