L’Indépendant
ML_PERPI
Jeudi 6 octobre 2011
Présentation du programme du Front de gauche demain
D. D.
Demain les militants du
Front de gauche du Vallespir présenteront le programme de leur candidat aux élections
présidentielles Jean-Luc Mélenchon. Ce programme intitulé « L’Humain d’abord », est aussi celui que
défendront les candidats aux législatives de 2012. La réunion publique qui se tiendra à partir de 18 h
30 salle de l’Union sera conjointement animée par Nicolas Garcia, le candidat du Front de gauche sur
la 4e circonscription et Dany Benquet secrétaire départementale du Parti de gauche. Les participants
invitent la population à venir les rencontrer afin de débattre sur les propositions de ce programme
qui se veut une réponse contre la crise et le problème de la dette.
« Il faut agir dès maintenant, pour battre Sarkozy, soutiennent conjointement les responsables du
PCF et du Parti de gauche, et ce sans attendre 2012, il nous faut mener le combat tous ensemble ».D.
D.
Valeurs Actuelles, no. 3906
Focus France, jeudi 6 octobre 2011, p. 29
A l’ombre des candidats
Lejeune Geoffroy
Est-ce que je mets cette jupe ou plutôt ce pantalon ? Martine Aubry pose souvent la question le
matin, avant de s’habiller, à Mathilde Casteran, sa chef de cabinet. Voilà sa fonction officielle, mais
elle exerce en réalité un rôle de l’ombre : tantôt organisatrice de déplacements, tantôt conseil
vestimentaire. La bataille de l’élection présidentielle est un intense combat qui nécessite pour les
candidats d’être bien entourés. Dans leur livre Élysée 2012 : les hommes de l’ombre (Robert Laffont),
les journalistes Élisabeth Chavelet et Mariana Grépinet dévoilent le nom et le rôle de tous ceux qui
épaulent en coulisse les candidats dans leur quête. Les gardes rapprochés ont une double casquette :
conseillers politiques et « mécaniciens du quotidien ». Parmi eux, les plumes sont au centre du jeu :
elles doivent traduire la dynamique du candidat et trouver des formules marquantes. Mais la
tradition de l’écriture s’est un peu perdue. De Gaulle, Pompidou et Mitterrand prenaient la plume,
quand aujourd’hui seuls deux des candidats en lice écrivent eux-mêmes leurs discours : l’agrégé de
lettres classiques François Bayrou et le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.
Le pouvoir des communicantsComment ne pas citer Jacques Pilhan, roi des communicants et
inventeur en politique de la « stratégie du désir » ? Il fut l’homme de la campagne de François
Mitterrand en 1981, et certains voient dans son passage aux côtés de Jacques Chirac en 1995 un
cadeau du premier au second, comme une transmission de pouvoir. Les médias jouent aussi un rôle
déterminant : les hommes politiques ne peuvent s’en passer, mais ils redoutent les faux pas. Les
réseaux d’amitié dans la presse ont toute leur importance. Pourquoi Hollande est-il si apprécié ? Il
est, selon Laurent Joffrin, patron du Nouvel Obs, « une source, un sparring-partner. […] En plus, il est
drôle, attentif ». Quant à Mélenchon, en guerre ouverte avec les journalistes, il manque désormais
de relais. Même problème pour Aubry : longtemps, elle a donné l’impression de les éviter, et a «
économisé ses sourires ». Aujourd’hui, elle est distancée.
Le Monde
Société, jeudi 6 octobre 2011, p. 13
SANTé
Mediator : les députés ont adopté la réforme du médicament
L’Assemblée nationale a voté, mardi 4 octobre, par 309 voix pour et 31 voix contre, le projet de loi
renforçant le contrôle des médicaments. Le texte était présenté en urgence par le gouvernement
après le scandale du Mediator qui a fait entre 500 et 2 000 morts. La majorité gouvernementale a
voté pour le texte défendu par le ministre de la santé, Xavier Bertrand. Les députés communistes,
Europe Ecologie-Les Verts et du Parti de gauche ont voté contre. Les députés PS se sont abstenus.
Le texte veut instaurer plus de transparence dans les liens d’intérêts entre les professionnels de
santé et l’industrie pharmaceutique. La pneumologue Irène Frachon qui, avec son livre (Mediator 150
mg, éd. dialogues.fr 2010), a dénoncé le scandale du Mediator, avait pris place dans le public. Elle a
exprimé sa satisfaction à l’issue du vote. » Cela exprime une volonté commune dépassant les
oppositions partisanes « , a-t-elle déclaré. – (AFP.)
L’Indépendant
NARBONNE_IN
Jeudi 6 octobre 2011
« Une primaire et après ? »
Serge Marty, du Mouvement pour une Alternative Sociale, Ecologique et Démocratique,
communique :L’actualité immédiate ce sont les primaires du PS. Le choix est clair : deux produits
AOC affinés, l’un de pâte molle, l’autre de pâte cuite. Ou deux « bouillons de culture » agités : l’une «
bobo-gauchiste », l’autre « droitecentristedegauche ». Mais il y a aussi le Petit Poucet Montebourg
qui a retrouvé les petits cailloux semés depuis 1983 quand le PS a commencé à faire fausse
route.Montebourg a compris les erreurs stratégiques de la Gauche de gouvernement qui a cru
pouvoir gentiment composer « entre sortants de l’ENA » pour amadouer non pas le « peuple de
droite », mais ses chefs de file aux services de la finance mondialisée.Montebourg a compris les
erreurs des élites du PS qui ont conduit la « gauche de gouvernement » dans l’impasse actuelle de
pouvoir gagner les Présidentielles avec pour seul projet de changer les hommes ou les femmes, mais
pas le système de « racket mondialisé de détournement des richesses naturelles et produites au
profit d’une minorité de privilégiés.Il a compris que demain, il ne restera plus grand-chose des
grands acquis sociaux arrachés par les « poussées de fièvre de la rue, de la Résistance ou des urnes
» : 1936, 1945, 1968, 1981 à 1983…Montebourg a ancré sa stratégie de gouvernement, très
proche de celle de Mélenchon, sur deux points essentiels : la VIe République, la «
démondialisation ».Sa volonté politique de contrôler les banques, les circuits financiers pour les
empêcher de nuire à la bonne marche de l’Etat et les mettre au service de l’intérêt général va dans
le bon sens. Tous les moyens financiers et les richesses créés par tous, doivent être plus justement
répartis et mis à disposition des entreprises des collectivités, dans l’intérêt des populations. Il faut
faire cesser la spoliation des richesses par les privilégiés de la Mondialisation au détriment des
besoins fondamentaux de la majorité des citoyens.Choisir Montebourg, c’est séparer le bon grain de
l’ivraie.C’est une belle indignation que celle de Montebourg, c’est une belle résistance interne, c’est
une belle tentative de créer les conditions du vrai changement et du retour à la gauche des valeurs.
Ses idées, comme celle de Mélenchon et d’Eva Joly ont de l’avenir, elles prennent leur source aux «
bouillonnements » populaires de 1789, 1936, 1981. Elles peuvent redonner la parole à cette France
citoyenne à qui on l’a volée. Ils peuvent ensemble, ici et maintenant en s’indignant, en résistant et
en créant avec la France citoyenne profonde, les conditions d’une alternative sociale, écologique et
démocratique, ils peuvent ensemble redonner un avenir à toutes et à tous.Redonner la dignité à
chacun, par des conditions de travail, de santé, de logement, d’éducation et de vie décente est un
beau projet, encore faut-il dépasser les incantations, les « egos » personnels et s’en donner les
moyens !
Le Monde.fr
Jeudi 6 octobre 2011
« Ce n’est pas mon rôle de choisir le candidat socialiste »
témoignage
Dimanche 9 octobre, ils ne se déplaceront pas pour glisser leur bulletin dans l’urne de la primaire
socialiste. Sur plus de 150 internautes, se définissant à la gauche du PS qui ont répondu à notre
appel à témoignages, près de la moitié ont fait ce choix. Rejet de l’exercice, refus de la
« présidentialisation », dénonciation du projet socialiste, ces électeurs expliquent les raisons qui vont
les amener à ne pas voter les 9 et 16 octobre.
Beaucoup ne se sentent pas concernés et remettent en cause l’exercice même de la primaire –
qualifié par Gérard LJ « d’antidémocratique ». Ils estiment que c’est aux militants du PS de choisir leur
candidat à la présidentielle. « Je ne me sens absolument pas socialiste, explique Léo G. J’estime donc que ce n’est pas mon rôle de choisir le candidat socialiste. C’est celui des militants du PS. Ces
primaires ouvertes assimilent adhérents et sympathisants et ce n’est pas du tout une bonne chose.
Les sympathisants ne sont pas aussi impliqués que les adhérents, ils ne payent pas le parti, donc ce n’est pas à eux de choisir le candidat. »
« ON EST LÀ AU COEUR DU PRÉSIDENTIALISME »
La présidentialisation qu’implique cet exercice est également souvent dénoncée. « Je ne voterais pas
à cette primaire, explique Ouali B. La première raison est qu’elle accentue encore un peu plus la
personnalisation du scrutin. Je ne crois pas à la rencontre d’un ‘homme’ et des Français. Même si le
débat est parfois vif entre les prétendants, quel programme et quelle stratégie en sortiront quand
on voit les priorités différentes, voire opposées, données par chacun des candidats ? » A l’instar de
Florent B., certains regrettent un « casting de personnalité » au détriment d’un « casting de projets ».
« On est là au coeur du présidentialisme : le débat sur les hommes au détriment du programme…
L’expérience d’Obama et de notre propre histoire montre l’impasse d’une telle démarche », souligne
Marc L.
Nombreux sont ceux qui, anciens électeurs socialistes, ont choisi pour 2012 de donner leur voix au
candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, et qui refusent de légitimer cette primaire. C’est
le cas de Franck B. : « Participer à cette primaire pour que mon vote serve à dire : X millions de
Français sont venus voter à la primaire socialiste, le candidat socialiste est bien lancé. Non merci. » Si certains auraient pu être tentés de voter Arnaud Montebourg, considéré comme le plus à gauche des candidats, ils ont finalement décidé de s’abstenir. « Un moment, je me suis dit : ‘pourquoi ne pas aller voter pour Montebourg qui est le plus proche de mes idées communistes’, explique Camille R. J’y ai beaucoup réfléchi, mais force est de constater qu’en allant voter pour Montebourg, je légitimerai le processsus des primaires qui enterre le parti de militants et les prive d’un droit essentiel à savoir
désigner les représentants de leur parti à une élection. »
« LE PS A TRAHI SES VALEURS »
Pour beaucoup, la véritable primaire, ce sera le premier tour de l’élection présidentielle.
« Impossible de peser sur le projet du PS dans une primaire dont le cadre est prédéfini, juge Florent
B. Je ne vois pas l’utilité de me déplacer pour désigner un candidat qui portera un projet que je ne
partage pas. La seule vraie primaire à gauche qui portera sur le fond du projet sera le 1er tour de
cette élection présidentielle et plus encore les élections législatives qui suivront. »
Le projet, c’est le reproche le plus souvent adressé aux socialistes. Il est accusé d’être celui d’un
programme « qui ne défend plus les valeurs de la gauche ». « Je ne voterai pas à la primaire socialiste
qui n’a d’autre but que d’organiser la désignation d’un candidat de centre gauche, c’est-à-dire de
droite », juge Gérard LJ. Même son de cloche du côté de Karl L., qui estime que « le PS a trahi ses
valeurs et est maintenant un parti centriste ». « Les socialistes ont eu leur chance, et rien n’a
fondamentalement changé en France, ajoute Paul LG. Se laisser entraîner dans la primaire, c’est
reconnaître que le PS a une légitimité quelconque pour représenter l’ensemble de la gauche. Pour
moi, qui suis sympathisant du Front de gauche, il n’est pas question de se laisser avoir par le retour
du ‘vote utile’. »