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REVUE DE PRESSE DU JEUDI 26 JANVIER 2012 – PARTI DE GAUCHE

Reuters général
Mercredi 25 janvier 2012 – 21:00:00 GMT
2012-Hollande creuse l’écart avec 31% au premier tour, selon CSA
PARIS, 25 janvier (Reuters) – Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande creuse
l’écart sur Nicolas Sarkozy avec 31% des intentions de vote au premier tour et 60% au second, selon
un sondage CSA pour BFM TV, 20 minutes et CSC.
Il gagne deux points dans cette enquête réalisée après le premier grand discours du candidat PS au
Bourget, dimanche dernier. Nicolas Sarkozy perd un point au premier tour à 25%, et trois au second
tour à 40%.
La candidate d’extrême droite Marine Le Pen perd deux points à 17%, devant le centriste François
Bayrou qui en gagne deux à 15%. Le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon gagne deux
points à 9%.
La candidate écologiste Eva Joly est à 2%, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin à 1%,
tous les autres candidats en dessous de 1%.
L’enquête a été réalisée les 23 et 24 janvier sur un échantillon national représentatif de 1.011
personnes âgées de 18 ans et plus. (Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse)

 

l’Humanité Cuisine, jeudi 26 janvier 2012
Les sondeurs mis en cause
Max Staat
Jean-Luc Mélenchon saisit le Conseil d’État sur le rôle insuffisant de la Commission des sondages
pour veiller à la régularité de ceux-ci.
«Nous combattons ces entreprises commerciales que sont les instituts de sondages car elles pèsent comme un couvercle sur l’intelligence du peuple et sa capacité de faire des choix éclairés », affirme François Delapierre, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, présent hier après-midi au Conseil d’État, qui tenait audience sur la saisine du candidat du Front de gauche mettant en cause la Commission des sondages.
À l’occasion de la publication d’un sondage Harris Interactive, en septembre 2011, qui donnait
Hollande, Sarkozy et Le Pen entre 28 % pour le premier à 18 % pour la dernière et seulement 3 %
pour Jean-Luc Mélenchon, l’équipe du Front de gauche a voulu avoir le coeur net sur la méthodologie
des sondeurs. « Non par esprit de mauvais joueur », précise l’avocate de Jean-Luc Mélenchon, Me
Raquel Garrido, « mais pour démonter un mécanisme où l’opacité sur les méthodes employées, sur
les secrets de fabrication, débouche sur de véritables manipulations de l’opinion ». Et l’avocate de
dénoncer l’impossibilité d’obtenir, via la Commission des sondages, pourtant chargée de veiller à la
régularité et à la transparence, les informations tant sur le panel des sondés que sur les critères des
fameux « redressements » qui corrigent les réponses des citoyens sondés.
De même, l’avocate jette le doute sur les sondages en ligne où les réponses sont dites « spontanées
» mais sont en réalité celles de participants « volontaires et payés ». Pour elle, « si les citoyens
s’expriment par le vote, ils ont droit de le faire à l’abri de toutes pressions sondagières ». Ce que
confirme, de son côté, Alain Garrigou, agrégé d’histoire et de sciences politiques, qui rappelle
opportunément qu’une loi votée par le Sénat en 2011 prévoit une refonte totale de la méthodologie
des sondages avec « une Commission des sondages vraiment représentative, assurant la
transparence quant aux conditions de leur réalisation, ayant les moyens de vérifier et de sanctionner
» et « interdisant les sondages en ligne sur les questions politiques ». L’UMP a refusé de la voter à
l’Assemblée. On se demande pourquoi. La décision du Conseil d’État est mise en délibéré.

 

Sud Ouest
Bordeaux Rive Gauche
Jeudi 26 janvier 2012, p. Bordeaux Rive Gauche-C2_16
Villenave d’Ornon
LÉGISLATIVES Pierre Augey, maire de Fargues-de-Langon, a annoncé sa candidature sur la 9e
circonscription pour le Front de gauche
Le Front sur le terrain
CATHERINE DOWMONT
Catherine Daguerre, de Léognan, sera sa suppléante
Les militants et sympathisants du Front de gauche en Sud-Gironde avaient deux rendez-vous jeudi
soir. Le premier, à 18 h 30, salle François-Mauriac au centre culturel des Carmes de Langon, où
Pierre Augey a annoncé officiellement sa candidature sur la 9e circonscription avec, à ses côtés, la
citadine Catherine Daguerre.
Deuxième rendez-vous, à 20 h 30, pour suivre en direct la prestation de leur leader, Jean-Luc
Mélenchon, invité de l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2. Ils se sont retrouvés à une cinquantaine à Saint-Pierre-d’Aurillac pour une « écoute collective publique ».
Cet agenda chargé devrait l’être encore plus ces prochaines semaines, tant le Front de gauche
entend être omniprésent sur le terrain pour mener, dans le même temps, les deux campagnes, celle
des présidentielles et celle des législatives.
Depuis 1971 Sur la 9e, on retrouvera donc Pierre Augey, maire de Fargues, conseiller général de Langon, qui n’en est pas à sa première campagne. « Depuis 1971, j’ai été candidat à toutes les législatives, au début comme suppléant de Jean Lafourcade à Saint-Pierre-d’Aurillac. On est même arrivé à 300 voix du socialiste Lagorce », se félicite-t-il.
Mais c’est plus sur la vague de la campagne de 2005 sur le traité constitutionnel qu’il compte surfer
en rappelant l’apparition des assemblées citoyennes et ces réunions commencées à une poignée et
qui ont débouché sur des assemblées de 80 personnes réunies dans une petite commune par le
sujet.
De Léognan
Aux côtés de celui qui se revendique comme un rural, on retrouve une femme de 51 ans, Catherine
Daguerre, dont la légitimité réside dans sa commune, Léognan. Cette mère de trois enfants est
responsable environnementale à ERDF Bordeaux. Elle n’a pas de mandat mais pourrait remplacer
son titulaire Jean-Luc Mélenchon au Parlement européen s’il est élu président de la République ou
député. Tête de liste Grand Sud-Ouest aux Européennes de 2004, on la retrouve en deuxième
position en 2009 derrière le leader du Front de gauche.
L’autre soir, dans la salle des Carmes, les deux candidats ont brandi le Petit Livre rouge qui présente
le programme de Jean-Luc Mélenchon aux prochaines présidentielles. « Nous partons pour les
gagner. Nous devons changer la logique de fonctionnement de notre société. » Et d’égratigner, au
passage, la position du Parti socialiste. « Quand il est dans l’opposition, il se dit contre la réforme sur les collectivités territoriales. Et, depuis qu’il est majoritaire au Sénat, il n’est plus question d’annuler cette loi. »
Pierre Augey et Catherine Daguerre, comme tous ceux qui les accompagnent, estiment que la
gestion de proximité doit se faire avec les habitants « pour leur conserver les services publics de
proximité » et leur donner toute latitude y compris pour amender le programme du Petit Livre rouge

 

Paris-Normandie
Grand Rouen
Rouen, jeudi 26 janvier 2012, p. Grand Rouen_7
« Il y a une dynamique »
3 questions A. Pierre Laurent, chef de file du Parti communiste, vient soutenir les candidats Front de
gauche.
Dorothée Brimont
Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français et président du conseil de campagne
de Jean-Luc Mélenchon, sera à Rouen et à Saint-Etienne du Rouvray dès ce soir. Lors de sa visite, le numéro un du PCF ira à la rencontre des salariés du Belvédère, d’UPM Kymmene (la papeterie de
Grand-Couronne) et rencontrera les élus Stéphanais.
Pourquoi venir à Saint-Etienne-du-Rouvray ce soir?
Pierre Laurent: «Cela s’inscrit, bien sûr, dans la campagne de l’élection présidentielle mais aussi
dans le lancement de la bataille des législatives avec nos deux candidats Front de gauche Hubert
Wulfranc et sa suppléante Hélène Klein [pour la troisième circonscription, NDLR]. Nous estimons que les deux campagnes sont liées car nous souhaitons constituer une réelle majorité de gauche. Nous avons le courage de mener une politique sociale qui est la condition majeure de cette élection.»
Vous allez rencontrer les salariés du centre hospitalier du Belvédère et ceux de UPM Kymmene
vendredi, pourquoi ces choix?
«De manière générale, l’industrie et les services publics sont au coeur de la campagne du Front de
gauche. L’enfoncement dans la crise menace l’industrie alors que c’est une richesse utile. Nous
luttons également contre l’affaiblissement des services publics. Partout où nous allons, nous
rencontrons les salariés. C’est un enjeu très important pour mener une politique au service du social.
Pour le Front de gauche, le débat ne porte pas sur les fermetures d’entreprises mais sur les outils
d’une politique ambitieuse pour l’industrie et les services publics.»
A titre personnel, que pensez-vous de la campagne de Jean-Luc Mélenchon au nom du Front de
gauche?
«C’est une campagne qui me satisfait. Elle est dynamique et elle correspond aux objectifs que nous
avions fixés. Il y a une dynamique unitaire avec les mouvements sociaux et citoyens. C’est cette
dynamique populaire et citoyenne que nous souhaitions.»
Dorothée Brimont
Pierre Laurent, venu soutenir les salariés de Petroplus, avec Jean-Luc Mélenchon, le 6 janvier dernier

 

Le Monde
Analyses, jeudi 26 janvier 2012, p. 20
Livre du jour
Un tribun du peuple de gauche
Voilà une bien étrange figure de la gauche française que ce personnage, au ton incisif et verbe
suranné qu’on entend sur toutes les ondes disputer à François Hollande la voix du peuple de gauche.
Les journalistes Lilian Alemagna et Stéphane Alliès livrent un portrait vivant et précis de Jean-Luc
Mélenchon. A travers une enquête fouillée, des témoignages et quelques perles, leur ouvrage
permet de découvrir ce républicain au laïcisme viscéral, souvent caricaturé mais peu connu.
Les auteurs ont voulu  » ausculter quarante ans d’histoire de la gauche  » et c’est réussi. De ses débuts en tant que journaliste militant à sa candidature à la présidentielle, ils dépeignent celui qui apparaît comme la surprise politique depuis deux ans. Au fil des pages, on aime  » Méluche  » – surnom donné par ses amis – ou bien il insupporte. On le cueille dès son arrivée en Normandie, fils de famille piednoir débarquant de Tanger en 1962 et qui se sent rejeté par ces  » barbares  » qui parlent mal le français.
On le suit dans le Jura, puis dans l’Essonne, où il va construire son fief. L’ouvrage décrit les méthodes politiques de ce militant passé du trotskisme lambertiste au Parti socialiste. On le voit ainsi évoluer, entouré d’un petit noyau de fidèles, disciplinés et sans états d’âme pour gagner des positions. Déjà, il lance :  » Je suis leur père. Ils parlent avec mes mots. La mélenchonisation des esprits est en marche !  » Déjà, l’ego démesuré de celui qui croit en son destin à gauche.
On découvre aussi un trublion membre du Grand Orient de France. Il avait toujours refusé d’évoquer
son appartenance à la franc-maçonnerie. Il confirme être devenu  » frère  » en 1983. Il utilisera ce
réseau avec parcimonie, mais n’y renoncera pas. Le reste de son histoire est plus connu : la
construction de la Gauche socialiste avec Julien Dray, ses changements d’alliances internes pour
peser sur la ligne de la direction et son irréversible rupture à partir du référendum européen en
2005. Le livre fourmille d’anecdotes comme celle où, reçu à l’Elysée avec M. Dray en 1988, François
Mitterrand les encourage à taper contre l’ouverture voulue par le premier ministre Michel Rocard : « 
Vous avez raison. Les centristes ce n’est pas possible « , livre celui qu’il appelle  » le Vieux « . L’amour de Mélenchon pour Mitterrand est total jusqu’à l’aveuglement :  » il s’avère incapable d’évoquer le passé trouble de Mitterrand « , notent les deux journalistes.
La mue du socialiste s’est faite avec des ruptures et des figures tutélaires. Après Jaurès, Mitterrand,
Jospin, c’est au tour de Chavez. Il est impressionné par les révolutions bolivarienne et surtout
vénézuélienne, convaincu que cela préfigure ce qui va se passer en Europe. Et c’est peut-être la
partie la plus faible du livre. On est moins séduit par l’analyse de son corpus idéologique et sur cette
référence omniprésente au chavisme dans ses discours. Le parallèle qu’il fait entre les mouvements
de gauche sud- américains, les états de crise démocratique des pays dans lesquels ils se construisent et la France,  » cela ne fonctionne pas « , comme le résume Lionel Jospin. Il a raison. Cela méritait un développement au moment où le candidat assure qu’il arrivera au pouvoir quand tout sera  » balayé  » par les masses.
Sylvia Zappi

 

l’Humanité Cuisine, jeudi 26 janvier 2012
Front de gauche, un engouement qui se confirme
Mina Kaci
Ils étaient 4 500, mardi soir, au meeting du Front de gauche à Besançon, deux fois plus de
participants qu’espéré par les organisateurs. Une campagne qui fait l’événement chez les salariés de
cette région riche en fleurons industriels.
Franche-Comté,
envoyée spéciale.
À ce moment-là, ni Jean-Luc Mélenchon ni Pierre Laurent ne captent l’attention. Les journalistes ont
les yeux tournés vers ce cégétiste d’Alstom qui fait une démonstration saisissante au candidat du
Front de gauche et au secrétaire national du PCF. « Je regrette que la direction ait omis de vous
faire visiter l’atelier de production d’ailettes. Un joyau de l’industrie française est entre nos mains et
c’est ça qui est voué à disparaître. » Jacques Rambur parle calmement, fermement, fièrement du
savoir-faire des ouvriers, « artisans », selon lui, et du gâchis qu’engendre la délocalisation des
ailettes en Pologne. « Nous allons devenir une simple usine d’assemblage et non plus de production.
»
Un mot d’ordre :
« Résistance »
En quelques phrases, le syndicaliste résume le sens de la colère exprimée ou contenue du monde du
travail dans cette région franc-comtoise, fleuron de l’industrie française, sillonnée, le 24 janvier, par
les chefs de file du Front de gauche. En peu de mots, Jacques Rambur permet de comprendre
pourquoi la foule de ces travailleurs se presse dans les meetings du Front de gauche, comme mardi
soir, à Besançon, où le Palais des sports a vibré sous les 4 500 voix entonnant à plusieurs reprises le désormais mot d’ordre de campagne, « Résistance ».
C’est de résistance qu’il est question au meeting et tout au long de la journée de rencontres avec les
salariés et les syndicalistes dans les départements du Doubs et du Territoire de Belfort, où « les gens se sentent condamnés à la mort sociale. Si au moins ce qu’ils produisent n’était pas bien fait… »,
déplore le candidat à la présidentielle. Ici, on ne s’attarde pas sur les chiffres accusateurs du déclin
industriel et de la disparition programmée des services publics. « On connaît tous le constat »,
précise Thierry Herbier, le secrétaire régional de la CFDT.
Ici, on montre du doigt les multinationales, responsables du mal-être des salariés et de leurs
familles. « On vit de l’industrie et essentiellement de trois grands donneurs d’ordres qui font la pluie
et le beau temps », explique Sabine Verdant. Secrétaire de l’union départementale CGT du Territoire
de Belfort, elle cible Alstom, Général Electric et Peugeot. « Ils cassent le travail, organisent la mise en concurrence et délocalisent », s’indigne Pierre Laurent. « Le capitalisme aujourd’hui est celui de la
rente, du profit à outrance, un capitalisme qui saccage le travail si cela peut lui rapporter plus »,
insiste le secrétaire national du PCF. « Il faut rendre les coups aux financiers », martèle Jean-Luc
Mélenchon dans ses rencontres qui rassemblent du monde, particulièrement des adhérents de
divers syndicats. « Si vous ne résistez pas, vous serez tondus jusqu’à la peau », comme les Grecs. «Les vautours sont arrivés en France, ils regardent de haut », souligne-t-il, à chaque fois debout, pour
mieux communiquer avec le public, très participatif.
des liens se nouent avec le monde du travail
À Belfort, à Mandeure ou à Besançon, partout où Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon s’expriment,
ils ne manquent pas d’interpeller le candidat du PS, tout en se réjouissant, l’un comme l’autre, de
son entrée « au club » des politiques opposés au monde de la finance. « La guerre, tu dois la faire
pour de bon », lance Jean-Luc Mélenchon du haut de la tribune, à Besançon. « Il faut sortir à coups
de pied la finance des entreprises », souligne-t-il dans une salle, à Belfort. La guerre au capitalisme
financiarisé ne peut se faire avec un simple « sabre de bois face à des gens qui y vont à la hache »,
renchérit Pierre Laurent.
L’un et l’autre estiment que la dynamique du Front de gauche modifie le paysage politique. On se
réjouit de « la contamination idéologique » que l’alliance provoque, dit le prétendant à l’Élysée.
Dans une parfaite osmose, ils poussent donc François Hollande à « décliner ses mesures et à ne pas se contenter de déclarations d’intention », sur la guerre qu’il entend mener au monde de la finance, poursuit le responsable communiste. Le candidat du Front de gauche se dit persuadé que « plus François Hollande va sur le violon anticapitaliste, plus il valide mon vocabulaire. Cela élargit notre
espace ».
Au fil des meetings et des déplacements de campagne, se nouent des liens qui relient le Front de
gauche au monde du travail, au monde syndical. Un lien entre un candidat et un public qui était en
quête d’un porte-parole efficace. « Il dit ce que l’on ressent. On en a marre d’être exploités. On veut
relever la tête », résume Monique Krauss, une participante.

 

Midi Libre, L »indépendant
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Jeudi 26 janvier 2012
Le Front de gauche se lance dans la bataille des élections
G. C.
C’est dans un Espace Marcel Cachin flambant neuf qu’a eu lieu, samedi dernier, la cérémonie des
voeux du Front de Gauche. Entouré de nombreux militants, mais aussi de la candidate aux élections
législatives Rosine Charlut, et de son suppléant Sébastien Gasparini, le secrétaire de la section du
parti communiste Rémi Pénavaire a remercié tous ceux qui ont participé à la rénovation, avant de
prononcer quelques mots d’introduction.
« Ce nouvel Espace Marcel Cachin sera désormais ouvert tous les jeudis,
a-t-il annoncé,
afin d’organiser des débats et des discussions sur de nombreux points (politique, société, culture,
local, etc.). Le Front de Gauche entend construire, dans la diversité, pour rendre le pouvoir au
citoyen. Il célèbre les vertus de l’humain, que nous enlève Nicolas Sarkozy ».
Une candidate remontée et un suppléant motivéEntourée de militants, Rosine Charlut a profité de
cette cérémonie des voeux pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon, et pour lancer sa
propre campagne.
« En ce début d’année, il est utile de faire un état des lieux, aussi bien dans l’Aude, que dans le pays.
Le bilan est tout simplement désastreux, au niveau de l’emploi, de l’éducation, mais aussi de la
santé, des services publics, ou encore de la situation financière. Autant de problèmes dont on
connaît les responsables : les banquiers et les financiers, qui tiennent leur pouvoir de nos dirigeants
(…)».
La candidate prône un changement de système.
« Il faut un bouclier social. Travailler tous, moins et mieux, contrôler les marchés financiers, rétablir
une vraie progressivité de l’impôt, et rajouter des tranches (…)».
Lancée, elle exhorte les citoyens à ne pas se laisser imposer des politiques qui ne cherchent que le
profit.
« Regroupons-nous pour retrouver le pouvoir,
achève-t-elle , et pour reconstruire une France de paix, de démocratie et de justice sociale ».À son tour, Sébastien Gasparini s’est adressé à la salle : « Le temps est venu de reprendre le pouvoir sur nos vies, en refusant de payer une crise dont nous ne sommes en rien responsables »
. Et de continuer :
« Notre projet n’est pas de donner du sens à la rigueur, ni de répartir les souffrances, mais bien de
partager les richesses »
.Le suppléant appelle de ses voeux une véritable révolution citoyenne, par les urnes.
« En 2012,
affirme-t-il
, (…) il ne s’agira pas de laisser ses convictions à la porte du bureau de vote, pour s’étonner ensuite
de ne pas les retrouver en sortant. Le vote utile, c’est le vote Front de Gauche ».Avant que la soirée
ne se termine autour de vins locaux et d’échanges entre les militants, Rémi Pénavaire a rappelé à
tous qu’il était possible de s’inscrire pour aller au meeting de Jean-Luc Mélenchon le 8 février à
Montpellier ou pour le regarder à l’Espace Marcel Cachin.

 

l’Humanité Cuisine, jeudi 26 janvier 2012
« Le seul vote qui refuse totalement l’austérité » « Un message clair à la France ouvrière » « Rendre
leur dignité aux travailleurs précaires »
Jean-Luc Mélenchon,
candidat du front de gauche à la présidentielle.
« Ici, on ne crie absolument pas le nom d’un homme. (…) Gloire à nos drapeaux rouges. Le rouge est
revenu. (…) Mes amis, il faut puiser en nous-mêmes la force dont nous avons besoin pour affronter
la dure tâche que nous avons choisi de mener. Si j’avais eu un doute aujourd’hui, il aurait été dissipé
par ce que j’ai vu. D’aucuns prétendent que la lutte des classes est une vieillerie, or, avec Pierre
Laurent, aujourd’hui, nous l’avons rencontrée, à PSA et à Alstom. Je dédie notre soirée aux courageux syndicalistes de la CGT et de la CFDT qui sont venus à notre rencontre à PSA, en défiants les patrons.
Camarades et amis, vous n’êtes plus éparpillés, en venant en si grand nombre, vous adressez un
message terrible dont il sera question dans toute la région. Jamais on n’a eu une salle remplie
comme ce soir, avec une telle énergie. (…) Il n’y a qu’un seul et unique bulletin de vote, celui qui
vous est présenté par le Front de gauche, car lui seul dit qu’il refuse absolument, totalement, de
quelque manière que ce soit, l’austérité, et vous propose tout au contraire la relance de l’activité. »
Pierre Laurent (PCF),
président du conseil de campagne du front de gauche.
« Si nous, le Front de gauche, nous sommes venus ici avec notre candidat, Jean-Luc Mélenchon, si
nous sommes venus dans ces terres ouvrières, ce matin à Sochaux, chez Peugeot, à Belfort, chez
Alstom, ce soir avec vous tous, à Besançon, c’est pour envoyer un message clair à la France entière,
à la France ouvrière, à la France du travail. Ce message, c’est celui que nous construisons avec le
Front de gauche dans tout le pays depuis des mois. Ce message, c’est le message de l’espoir. (…) Oui, nous relevons la tête et nous disons : la loi du plus fort, la loi du fric, la loi du tous contre tous, la loi du diviser pour mieux régner, ça suffit ! Nous voulons un autre monde : l’humain d’abord. Oui, nous disons : la division, la haine, c’est non ! (…) Non, assez, nous ne sommes pas là pour nous diviser ; nous voulons nous unir, être forts, rassemblés dans la solidarité. Oui, camarades, leur arme contre le monde du travail, c’est la division. (…) Face aux forces de l’argent, face à leur mépris, à leur
autoritarisme, ensemble, unis, c’est nous qui sommes la solution. »
Clémentine Autain (Fase),
responsable des « fronts thématiques » du front de gauche.
« Le visage du monde ouvrier moderne, c’est celui des travailleurs sans papiers exploités dans le
bâtiment, des caissières de supermarchés, des jeunes de la restauration rapide, des intellos
précaires. (…) Nous voulons que leur voix compte, qu’ils retrouvent la dignité. Leur monde, notre
monde, c’est celui du stress, de la pression, des travailleurs pauvres, du mépris des savoir-faire, de la
perspective de faibles retraites… À tous ceux-là, nous disons que le CDI doit redevenir
la norme du contrat de travail. (…) Nous devons inventer la sécurisation des parcours professionnels
pour permettre la continuité des revenus et la sécurité du statut tout au long de la vie. (…)
L’insécurité conforte le repli et la peur, elle mine la créativité et la mobilité. L’angoisse de se
retrouver sans emploi fige les salariés dans des emplois qui les rendent malheureux, et donc les
empêchent d’être heureux au travail. (…) L’unité du peuple ne tient pas à sa souffrance mais se
nourrit de son espérance. C’est ce que nous sommes en train de lever. »

 

Midi Libre
GARD_RHOD
Jeudi 26 janvier 2012
Politique
MISTRAL GAGNANTCharles Ménard enfonce le clouCandidat du Front de gauche sur la troisième
circonscription de Bagnols, Charles Ménard a lu avec attention l’article évoquant la possibilité de la
présence du Parti radical de gauche sur la ligne de départ en juin prochain.S’il n’a jamais été
question d’accord dans le papier entre le Front de gauche, le PRG et le PS, Charles Ménard préfère
enfoncer le clou :
« Il n’y a pas d’accord national et il n’y en aura pas. Le Front de gauche avec son candidat à la
présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, développe en effet une ligne de résistance à l’austérité et aux
banques, de reconquête des acquis sociaux mis à mal par la droite et Sarkozy, de réel partage des
richesses bien loin du social libéralisme du PS. » Voilà qui est dit.

 

Le Télégramme (Bretagne)
Régions , jeudi 26 janvier 2012, p. REG1
bretagne
Présidentielle. Qui est le plus «tweeté» ?
Jean-Luc Le Roux
Qui fait la course en tête sur les réseaux sociaux? La PME Lannionnaise Haploid a lancé une
application ludique, qui mesure la popularité des candidats à l’élection présidentielle sur Twitter.
Régions : bretagne
François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et les autres sont affublés d’un parachute et
tentent un atterrissage sur l’Élysée. Dans leur descente, ils croisent des planètes appelées «France»,
«Afghanistan» ou «Crise». Elle est volontiers ludique, l’animation conçue par la PME Lannionnaise
Haploid (dix salariés), qui mesure la popularité des candidats à la présidentielle via le réseau social
Twitter.
La primaire en exemple
«Nous sommes partis d’un article sur un blog, qui avait mesuré, a posteriori, la popularité des
candidats à la primaire socialiste sur les réseaux sociaux. À peu de chose près, les courbes
correspondaient aux résultats du vote», explique ÉdouardDurand, chefde projet. Il s’est mis au
travail à l’automne, avec Sébastien Vitard et Guillaume Gendre, tous motivés par un concours
organisé par Google et YouTube. «Lesréseaux sociaux parlent énormément de politique. On voulait
restituer visuellement l’impact des candidats, montrer lesquels ont de l’écho», résumeÉdouard
Durand.
Le grand tweet Haploid a choisi de s’appuyer sur les comptes ouverts sur le réseau social Twitter par les candidats et leur parti politique. Ici, pas de vote, ni de sondage. C’est un algorithme qui donne chaquejour un classement, selon l’audience des comptes et le nombre de messages «retweetés», c’est-à-dire relayés par d’autres utilisateurs du réseau. Selon l’écho qu’il rencontre, le parachute du candidat va se trouver plus ou moins proche du palais. Hier, François Hollande et François Bayrou avaient la meilleure trajectoire. «Mais ça change d’un jour à l’autre. On peut remonter dans le temps et voir l’animation des jours précédents», note Antoine Cabot, le patron d’Haploid. À la course en
parachute, l’animation ajoute les mots les plus employés dans les messages, représentés par des
planètes. Hier, c’était «France», «Besançon» (où Jean-Luc Mélenchon était en meeting, mardi),
«Toulon» (où se trouvait, également mardi, François Hollande). Quelques jours plus tôt, l’espace
était constellé de «Crise», «Afghanistan» et «Europe». Des liens permettent de retrouver ces mots,
dans l’ensemble des messages de la communauté Twitter.
Paré à atterrir «C’est un moyen ludique, pour une population pas attirée par la politique, de s’intéresser à ce que dit un candidat et aux thèmes de la campagne», souligneÉdouardDurand. L’application gratuite est disponible sur les tablettes tactiles et les smartphones, et sur internet «avec un navigateur récent»,
précise l’équipe d’Haploid, qui s’est appuyée sur les nouveaux standards du web pour la développer.
Elle sera, bien sûr, consultable jusqu’au 6mai, date du second tour de la présidentielle. Où chacun
connaîtra l’identité du «parachuté» sur l’Élysée.

 

L’Expansion, no. 771
Décryptages Politique, février 2012, p. 14
PRÉSIDENTIELLE 2012
Standard & Poor’s « dégrade » aussi la campagne électorale
Bruno Jérôme; (Paris II); Véronique Jérôme-Speziari; (Paris-Sud XI)
La perte du triple A français conduit pour l’instant les candidats à afficher des programmes
d’austérité, aux dépens de l’emploi et de la croissance.
Statu quo par rapport au mois de janvier pour notre neuvième simulation politico-économique
ElectionScope®-L’Expansion. Le coût électoral de la remontée du taux de chômage est en effet
compensé par le léger regain de popularité du président sortant. Au premier tour, la gauche stagne,
à 46,2 % des voix, tandis qu’avec 40,6 % la droite et le centre abandonnent 0,2 point au FN (13,2 %).
Dans notre baromètre des sondages, la gauche replonge à 38,9 % des voix, soit 2,5 points seulement au-dessus de son score de 2007 (premier tour). La droite et le centre réunissent 41,8 % des voix, et le FN reprend sa progression avec 19,2 %. Pourtant, au second tour, François Hollande l’emporte sur Nicolas Sarkozy, avec en moyenne 56 % des voix.
Au contraire, selon notre simulation politico-économique, la droite devance légèrement la gauche,
avec 50,4 % des voix. La baisse de la note de la France par Standard & Poor’s (S&P), redoutée par
Nicolas Sarkozy, risque-t-elle d’effacer ce fragile avantage ? Au-delà de l’avertissement aux pays du
Sud, S&P a voulu s’immiscer dans la campagne électorale française en contraignant les choix de
celui qui sera élu. En exploitant politiquement cette question, le candidat PS prend le risque de se
lier les mains.
Pourtant, S&P commet une double erreur, économique et politique : d’abord, l’agence n’attend pas
de savoir si les mesures de rigueur budgétaire produiront leurs effets. De surcroît, elle passe à l’acte
en punissant la France par anticipation. Or la théorie des jeux enseigne que seule une menace
crédible est efficace. Ensuite, en voulant peser sur les électeurs et sur les candidats, S&P risque de
« dégrader » le déroulement de la campagne. Les grands candidats, tétanisés par la crainte d’une
nouvelle sanction, continuent de prôner l’austérité, ce qui se traduira par plus de chômage et, in
fine, par plus de dette. Sur ce terreau, les partis extrêmes ne peuvent que prospérer, entraînant ainsi
l’instabilité politique, une situation qui, paradoxalement, est prise en compte dans les critères de
notation de S&P.
Sarkozy, Hollande ou même Bayrou devraient se saisir de ces contradictions et passer à l’offensive
dans le rapport de force engagé par les agences contre les Etats. Or, pour l’heure, Jean-Luc
Mélenchon est le seul candidat à occuper ce terrain.

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