Les Echos, no. 21108
France, mardi 24 janvier 2012, p. 5
En Bref Hollande ne devrait pas assister au meeting de la CGT sur les retraites
ECHOS
Le meeting de la CGT le 31 janvier en faveur du retour à la retraite à 60 ans vise à peser dans le débat électoral, a affirmé hier Bernard Thibault, saluant une « évolution » positive de François Hollande à ce sujet. Le candidat du Parti socialiste à la présidentielle ne devrait cependant pas être présent au Zénith de Paris, contrairement à Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) et Philippe Poutou (NPA). Six
mille militants et syndiqués se sont déjà inscrits pour prendre part au meeting et les autres pourront
suivre l’événement en direct sur Internet, a annoncé le leader de la CGT lors d’une conférence de
presse.
Le Progrès (Lyon)
JUR
Le Jura et sa région, mardi 24 janvier 2012, p. Le Jura et sa région11
Benjamin Gaillard se range derrière Mélenchon
NOM PRENOM
Benjamin Gaillard, 31ans, ancien bras droit de Raymond Forni à la Région et surtout ex plus jeune
premier fédéral de France en sa qualité de patron des socialistes jurassiens a très envie de repiquer
à la politique dans son département mais il n’est pas prêt. Pas prêt à reprendre des coups.
Aujourd’hui reconverti à la restauration dans la région d’Arbois, il reste sonné par les défaites qui ont
eu raison de lui.
Alors il revient timidement par la porte présidentielle et appellera à voter Mélenchon parce que « les
socialistes ne doivent pas selon lui re-commettre la même erreur en votant utile au premier tour ». «
Mélenchon est l’homme du changement, de la rupture » et le seul qui selon lui soit capable de barrer
la route à Marine Le Pen vers laquelle « les salariés de l’artisanat pourraient bien se tourner pour
manifester leur colère », estime-t-il. Il ira soutenir Jean-Luc Mélenchon ce soir à Besançon lors du
grand meeting régional du leader du front de gauche.
l’Humanité Politique, mardi 24 janvier 2012
Le M’Pep soutient mélenchon À l’occasion de la tenue de son congrès extraordinaire, les 14 et 15 janvier derniers, le Mouvement politique d’éducation populaire (M’Pep) a décidé « d’appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, dans le cadre d’un soutien critique ». Il a également décidé « d’appeler à voter, en principe, pour les candidats du Front de gauche aux élections législatives. Sauf si d’autres candidats de la gauche radicale étaient plus proches des idées du M’Pep, et sauf si des candidats du Front de gauche faisaient preuve d’attitude agressive à l’égard du M’Pep », précise l’association, qui regrette que « certains candidats du Front de gauche osent établir », selon ses dires, « un parallèle entre la sortie de l’euro préconisée par le M’Pep et la position du FN ».
l’Humanité
Politique, mardi 24 janvier 2012
« Le traité met les aides européennes en danger »
Entretien réalisé par Gaël De Santis
Élu ultramarin, Younous Omarjee remplace Élie Hoarau (PC réunionnais) au Parlement européen. Il
siège au sein de la Gauche unitaire européenne et soutient Jean-Luc Mélenchon.
Dans quelles conditions devenez-vous député européen ?
Younous Omarjee. J’étais colistier (du député du Parti communiste réunionnais – NDLR) Élie Hoarau
sur la liste Alliance des outre-mers que nous avons portée ensemble durant la campagne des
européennes de 2009. C’est suite à sa démission que j’ai à assumer la responsabilité de représenter
en Europe les 2,5 millions d’habitants qui peuplent les outre-mers. Mon accession à ce mandat
arrive au milieu d’une crise économique et financière sans précédent. La tâche sera donc rude pour
sauvegarder les intérêts des petites îles ultramarines et de la Guyane, souvent sacrifiées sur l’autel
de grands marchandages mondiaux. Je pense au sort des planteurs de bananes aux Antilles ou de
cannes à sucre à la Réunion. Il faudra être très offensif pour veiller, dans ce contexte, au maintien
des fonds structurels auxquels sont éligibles les régions d’outre-mer. Nous avons dénoncé la
proposition d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy qui conditionne ces aides au fait que les États
respectent la procédure sur les déficits excessifs, c’est-à-dire les critères de Maastricht.
Comment se concrétise la crise pour l’outre-mer ?
Younous Omarjee. Elle est avant tout sociale. À la Réunion, pour ne prendre qu’un chiffre, 60 % des
jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. C’est dramatique. Et la jeunesse dans les outre-mers
est dans l’attente d’une espérance nouvelle. Il n’y a rien de plus tragique que de voir refleurir des
slogans comme « No future ». Chacun a en mémoire la crise de la vie chère, en Guadeloupe et
ailleurs, et très récemment à Mayotte. Je ne suis pas certain que les réponses apportées aient été à
la hauteur du problème.
Quelle est la perception de l’outre-mer dans l’UE ?
Younous Omarjee. Toutes les politiques de l’UE concernent, par définition juridique, les régions
d’outre-mer. Elles s’y appliquent. La possibilité est ouverte par l’article 349 du traité de Lisbonne d’y
apporter des adaptations et des mesures spécifiques. Mais tout ce qui se fait à Bruxelles a des
conséquences chez nous. Il faut sortir du prisme réducteur, s’agissant des outre-mers, du « combien
ça coûte ? » Non seulement l’outre-mer ne coûte pas à l’UE, mais il lui offre la possibilité de son
ambition mondiale. L’Europe, première puissance maritime au monde, c’est l’apport de tout l’outremer
! L’Europe, une puissance spatiale de premier plan, c’est grâce à Kourou ! 80 % de la biodiversité
européenne se trouve dans nos territoires.
Comment vous positionnez-vous dans la campagne à venir ?
Younous Omarjee. Je souhaite l’alternance au mois d’avril. Nous avons en commun avec les députés
européens du Front de gauche une communauté de vues et de valeurs, des projets en commun. Sur
la base de ces convergences, notamment sur les dossiers européens, j’ai répondu favorablement à
la demande que m’a faite Pierre Laurent de participer au conseil de campagne de Jean-Luc
Mélenchon.
La Nouvelle République du Centre-Ouest
INDRE
POLITIQUE, mardi 24 janvier 2012, p. 3
INDRE Actualité
» AAAssez, révoltez-vous ! «
cpelletier
L’indignation si chère à Stefan Hessel ne leur suffit pas. Le Front de gauche appelle à la révolution
citoyenne. Hier soir, lors de la présentation des candidats aux prochaines législatives, le mot d’ordre
était on ne peut plus clair : « Les citoyens doivent redevenir acteur de leur vie, de la politique. Il faut
changer de modèle de société. » A l’élection présidentielle avec Jean-Luc Mélenchon, et, aux
législatives, avec Liliane Blanc et Lionel Thura (suppléant) dans la première circonscription, Jacques
Pallas et Nadège Moigneau (suppléante), dans la deuxième circonscription. Jacques Pallas, 61 ans,
maire communiste de Saint-Georges-sur-Arnon, élu la première fois en 1995 et réélu par trois fois,
n’est pas un inconnu dans l’environnement politique du département; il s’est déjà présenté aux
législatives de 2007. Sa suppléante, Nadège Moigneau, 61 ans également, retraitée, syndicaliste, est
issue du mouvement social auquel le Front de gauche fait large place.
Après une carrière professionnelle au sein du Trésor public à Paris, Liliane Blanc, 63 ans, membre du
PCF, a poursuivi son engagement politique et syndical dans le Limousin où elle a assuré trois
mandats d’élue au conseil municipal de Limoges. Son suppléant, Lionel Thura, 55 ans, retraité, est un des responsables du Parti de gauche local. Il est aussi conseiller municipal à Villedieu-sur-Indre. «
Nous sommes le seul parti à rompre avec la politique de rigueur et d’austérité que proposent les
quatre » grands » candidats. La candidature de Mélenchon gagne du terrain, il faut entrer en
résistance face à ce qui, économiquement, socialement et humainement est insupportable pour les
citoyens de ce pays. » Localement, les citoyens ont déjà fait un premier pas en ce sens, en se
mobilisant pour la maternité du Blanc, dans les entreprises à Issoudun… « Sur le terrain, dans les
réunions et rencontres citoyennes que nous organisons, nous les invitons à venir s’engager dans
cette campagne. Il y a urgence. »
Catherine Pelletier
Le Parisien
Val-d’Oise, mardi 24 janvier 2012, p. 95_E_3
SAINT-GRATIEN
Le Front de gauche débat sur l’écologie
Le Front de gauche du Val-d’Oise prépare la présidentielle… et les lé-gislatives, dans le département,
où il présentera un candidat dans chacune des dix circonscriptions. Ce soir, à Saint-Gratien, l’alliance qui soutient Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle organise une réunion-débat avec le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne (auteur d’un amendement sur les OGM), sur les questions écologiques et sociales, en présence d’Isabelle Volat, élue communiste de Saint-Gratien, candidate du Front de gauche sur la sixième circonscription (Enghien et alentours).
A 20 heures, au centre culturel Camille-Claudel, square Georgette-Aguthe aux Raguenets.
La Nouvelle République du Centre-Ouest
DEUX SEVRES
INFO SERVICE, mardi 24 janvier 2012, p. 21
BRESSUIRE ET LE BOCAGE
La CGT toujours au front sur fond d’élections
cjaouen
Les voeux de la CGT ont pris des allures de conférence cette année. Avec une réflexion passionnante
et passionné menée par Jean-Pierre Papot, ancien employé du Crédit agricole et représentant de
l’Union départementale CGT. Informer, s’interroger, s’indigner sur la crise financière et le rôle du
système bancaire dans cette crise.
D’autres solutions que la rigueur et l’austérité
L’assemblée des militants de l’union locale du Bocage était avide de comprendre. « La dette et son
accroissement de 500 milliards d’euros qu’on veut faire peser sur les salariés sont la résultante de
choix politiques. La rigueur, l’austérité, il y a d’autres solutions », observe M. Papot. Réformer le
système bancaire, taxer les mouvements de capitaux pour éradiquer spéculation et paradis fiscaux,
créer un pôle financier public, revaloriser les salaires et minima sociaux etc., sont parmi les solutions
proposées. On ne peut s’empêcher de retrouver parmi les propositions les contours d’un
programme politique. Tous derrière Jean-Luc Mélenchon ?« Le seul pour l’instant à présenter un
programme », concède M. Papot. Et d’embrayer sur la crise de confiance dans le syndicalisme. «
Quand je vois Marine le Pen en tête des intentions de votes des ouvriers, je me dis qu’il faut revenir
sur le terrain ». Message reçu 5 sur 5 par les militants de l’union locale. Marcel Percheron, conseiller
salarié, dresse un bilan alarmant : « Des petites boîtes à Bressuire pratiquent le harcèlement, les
heures sup’ pas payées. Le 16 février l’Interlude, un restaurant assigné au Prud’hommes par six de
ses employés sera jugé. Nous allons aussi nous battre pour les salariés de CFCA à Chiché et nous
suivons de près MDP ». Le combat continue.
La Croix, no. 39183
Evénement, mardi 24 janvier 2012
REPÈRES
Les principales propositions des candidats
Nicolas Sarkozy
Statut de l’enseignant : augmenter la présence dans l’établissement, moyennant une rémunération
« considérablement augmentée ». Direction des établissements : donner aux écoles maternelles,
primaires, aux collèges et aux lycées davantage d’autonomie sur le modèle des universités. Collège :
diversifier les parcours entre voie générale et professionnelle dès la quatrième et la troisième.
Lycées professionnels : rendre obligatoire la formation en alternance pour les dernières années de
CAP et de bac pro.
François Hollande
Ressources humaines : créer 60 000 postes de professeurs en cinq ans, notamment par
redéploiement d’autres fonctionnaires sur des missions enseignantes. Éducation prioritaire :
encourager la scolarisation dès 2 ans dans les milieux défavorisés. Prérecrutements : permettre à
des étudiants de licence de se préparer à l’enseignement, tout en étant payés au smic ; en
contrepartie, les jeunes interviendraient dans les établissements, notamment pour de l’aide aux
devoirs.
François Bayrou
Ressources humaines : geler les suppressions de postes dans l’éducation nationale. Décrochage :
prévoir une « scolarité particulière » pour les élèves qui n’atteignent pas les objectifs de niveau.
Rythmes scolaires : alléger les heures de cours des élèves.
Marine Le Pen
Formation : remplacer les IUFM par des « centres pédagogiques régionaux », assurer un tutorat sur
les trois premières années d’exercice. Grandes écoles : assurer davantage de diversité sociale dans
les cursus « qui forment les élites de demain ».
Jean-Luc Mélenchon Scolarisation : allonger « le temps scolaire » avec un droit à la scolarité dès 2 ans et une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans. Programmes : les redéfinir sur « le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour apprendre ». Supérieur : abroger la loi sur l’autonomie des universités.
l’Humanité
Médias, mardi 24 janvier 2012
France Inter et le Front de gauche l’histoire gommée Quand l’huma décape les méninges
Annette Mayer Daniel Clouchoux Michelle Le Moal Perchec
Forges-les-Bains (Essonne)
Je suis de nouveau furieuse envers Ivan Levaï, qui, dans sa revue de presse ce matin, place comme
premier meeting de la campagne celui du Bourget ; il est vrai que ce n’est pas en écoutant son poste
France Inter qu’il aura eu connaissance des meetings de Nantes et de Metz du Front de gauche, ni
avant ni après leur tenue. Il faudrait lui rappeler qu’il fait partie du comité d’honneur des Amis de
l’Humanité et il est regrettable que lui, aussi bien lui que France Inter, n’envisage qu’une bataille des
quatre (UMP, PS, Bayrou, Le Pen) une fois de plus le peuple des citoyens sans grade est oublié en ne mettant pas en lice Mélenchon. Après tout, qu’importe, nous, dans nos quartiers, dans nos villages, dans nos campagnes, nous allons de porte en porte et nous sommes très bien reçus car nous savons ce qu’est la vie des gens et leur espérance.
Contes (Alpes-Maritimes)
L’excuse de transformer le 11 Novembre en journée d’hommage à « tous les morts pour la France »
revient à cracher sur les tombes de ceux qui ont donné leur vie pour la France en 14-18. S’il n’y a
plus de poilus, ce n’est pas une raison pour les gommer de l’histoire, comme l’ont fait les 286 voix
de droite (contre 110) à l’Assemblée nationale. Et ce n’est que le début, car Nicolas Sarkozy a bien
l’intention d’aller plus loin. Le Medef se réjouit de voir disparaître du calendrier certains jours fériés
payés. « Travailler plus pour gagner plus ». Des dates comme le 1er Mai, le 8 Mai, le 14 Juillet, le 11
Novembre font partie de notre patrimoine historique. Si on réfléchit, la guerre de 14-18 n’a pas un
siècle, et certains veulent l’effacer alors que quatre jours fériés religieux ont près de vingt siècles.
Pourquoi le chanoine de Latran, Nicolas Sarkozy, n’y touche pas ? De peur de perdre des électeurs ?
Ou de crainte de se faire rappeler à l’ordre par le pape ? Les 29 avril et 13 mai, nous avons l’occasion
de nous en débarrasser avec un bulletin Front de gauche.
Humanite.fr
Merci l’Huma ! Trouver sur une même page une chronique philo et une Invitée de la semaine,
Corinne Masério, ça vous décape les méninges ! J’attendais le retour de Cynthia Fleury avec
impatience. Le début de semaine pour me familiariser avec la prose de Corinne Masério et ce
mercredi 11 janvier, je me délecte de cette promiscuité d’une philosophe psychanalyste et d’une
comédienne rarissime. Merci pour l’Invité de la semaine toujours réjouissant et ce mardi pour la
rédactrice du jour : Juliette, un vrai régal. Merci aussi pour vos pages « Culture », « Tribune Idée ».
Merci d’exister.
Le peuple des citoyens est oublié