Samedi 14 janvier
AFP Infos Françaises
Samedi 14 janvier 2012 – 15:10:07 GMT
AAA : Mélenchon dénonce la « capitulation » des responsables politiques
SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique), 14 jan 2012 (AFP) – – Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de
gauche à l’Elysée, a dénoncé samedi, au lendemain de la perte du triple A par la France, « la
capitulation sans conditions » de tous les responsables politiques face aux agences de notation et à la
crise.
Lors d’une conférence de presse au Zénith de Nantes, avant un meeting, l’eurodéputé s’est dit
« consterné de voir que depuis 48 heures, à l’exception du Front de gauche, pour tous les autres,
c’est capitulation sans conditions et d’abord le Premier ministre qui subit avec le président de la
République un revers inouï ».
« Croyez-vous que (François Fillon) viendrait s’excuser, dire pardon? Non! il annonce qu’il est prêt à
faire des réformes et mettre le doigt dans l’engrenage sans fin de l’austérité », a-t-il souligné,
dénonçant un « concours du sang et des larmes ». « François Fillon capitule sans conditions (…) c’est
aussi la position de M. Bayrou », a-t-il souligné, au côté de Patrick Le Hyaric (PCF).
Il s’est dit aussi « très déçu par l’intervention de François Hollande qui dit que cette affaire est
exclusivement la responsabilité de M. Sarkozy », or « M. Hollande ne remet pas en cause ni le système
financier, ni le système des agences de notation », a-t-il déploré.
M. Mélenchon a appelé le PS à « se rappeler de l’expérience désastreuse des socialistes espagnols,
portugais et grecs qui ont cru bien faire en cédant ». « Je les adjure de se ressaisir, ne capitulez pas! »
Selon lui, la présidentielle « devient en quelque sorte un référendum qui donne à choisir entre la
résistance et la soumission ». Ou on dit que « les agences de notation sont comme le dit Marine Le
Pen des thermomètres et on s’y soumet, ou on considère qu’il faut rendre les coups et on est dans la
résistance », a-t-il dit, s’autoproclamant « seul candidat de la résistance ».
Libération
France, samedi 14 janvier 2012, p. 12
Reportage
Le Front de gauche est dans le près
Jouant la proximité, les partisans de Jean-Luc Mélenchon multiplient les petites réunions électorales.
Lilian Alemagna; Par Lilian Alemagna Envoyé spécial à Pont-sur-Yonne Photo Vincent NGuyen. Riva
Press
C’est une scène de campagne atypique. Trente personnes dans un bar de Ménilmontant à Paris,
scotchées jeudi soir devant un écran pour suivre… Jean-Luc Mélenchon, invité de France 2 pour
l’émission Des paroles et des actes. Le Front de gauche appelle ça des «écoutes collectives» : au lieu
de regarder chacun dans son salon la prestation télé du postulant à l’Elysée, les troupes du «candidat
de la révolution citoyenne» squattent les bars, avec un café ou un demi et une poignée de chips dans
une assiette en plastique. Jeudi, le Front de gauche a recensé 150 soirées télé Mélenchon.
«L’idée n’est pas de réunir exclusivement les militants», explique Danielle Simonnet, responsable du
Parti de gauche (PG) de Mélenchon et organisatrice de l’«écoute» de Ménilmontant. «On veut
mobiliser le plus de personnes possible. Déborder le simple cercle militant», poursuit cette
conseillère de Paris.
L’objectif est de rééditer 2005 et la campagne victorieuse pour le non au traité constitutionnel
européen (TCE). Depuis un an et demi, les directions du PCF, du PG et de la Gauche unitaire,
fondateurs du Front de gauche, encourageaient leurs troupes à s’organiser en «assemblées
citoyennes» à la base. Et à reprendre la recette des «comités antilibéraux» du non de 2005. La base
militante s’y est mise cet automne, se réunissant à un rythme mensuel, pour parler de la dette, de
l’Europe, du programme, de la campagne… «On a réussi à mobiliser le tissu militant, plus la première
frange de simples citoyens sympathisants, observe Danièle Obono, coordinatrice des assemblées
citoyennes au Front de gauche. On est autour de 500 réunions depuis le début.»
Boulot. Mélenchon et le PCF sont satisfaits des premières affluences : de 20 personnes dans les
petites villes à 100 dans les bastions communistes. Mais l’électeur de gauche lambda, encore indécis,
décidé à voter utile, n’est pas encore prêt à sacrifier une soirée en semaine pour causer politique…
«On retrouve ceux qu’on voyait en 2005, confirme Danièle Obono. On veut maintenant s’étendre,
atteindre les catégories populaires.» Gros boulot en perspective…
A chaque assemblée citoyenne visitée – Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Villejuif (Val-de-Marne) ou
dans la petite commune de Pont-sur-Yonne (Yonne) -, le message est le même : «On aurait dû être
unis en 2007.» Il y a cinq ans, lors de la présidentielle, la gauche du non s’était dispersée entre de
multiples candidats, incapable de s’entendre sur un nom entre Marie-George Buffet, Olivier
Besancenot et José Bové.
«J’ai fait toutes les campagnes depuis 1965, sauf celle de 2007 !» s’emporte Jean Cordillot. Présent
pour l’assemblée citoyenne de Pont-sur-Yonne, ce vieux militant communiste refait l’histoire avec un
camarade : «A l’époque, je n’étais pas d’accord qu’on n’ait pas de candidat d’union alors qu’il y avait
une dynamique !» juge cet ancien maire de Sens et député PCF au crépuscule de la IVe République
«Je trouvais que José Bové était intéressant…» lui rétorque son voisin. «Il y avait aussi Clémentine
Autain» et le nom de Mélenchon avait été avancé. Mais, ici, personne ne s’en souvient.
Ils sont une trentaine de têtes grisonnantes à occuper les chaises en métal et cuir rouge disposées
dans une petite salle associative. La fresque ridicule du mur est recouverte d’affiches de Mélenchon.
L’un des organisateurs, Patrick Pion, membre du PG, attaque la soirée sur la proposition
d’augmentation du Smic à 1 700 euros : «Dans les années 80, le Smic était à 4 000 francs, explique-t-il.
Avec cette somme, on pouvait acheter 4 000 baguettes. Avec le Smic d’aujourd’hui, on ne peut en
acheter que 1 000.» Les éléments de langage piochés sur le blog de Mélenchon sont répétés au détail
près. Fin de l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE), «contrôle des banques», la
«dette»… Le débat prend forme. Au fond, un père de famille dit qu’il comprend mal qu’il puisse y
avoir une «dette illégitime» : «Quand on s’endette pour une maison, on sait qu’on a une maison.
Mais là, la dette, on l’a, on ne sait pas pourquoi !» Parti du NPA en 2010, Daniel Vey, professeur d’EPS
de 58 ans, embraye, lui, sur l’Europe et le «hold-up considérable» du traité de Lisbonne : «La
majorité a voté non et c’est le oui qui a été appliqué.»
Parole.«Nos réunions montent en puissance, sourit Daniel Vey. A partir du moment où Mélenchon
accepte de parler, d’expliquer plutôt que de gueuler, c’est mieux…» Mais, dans ces assemblées,
l’enthousiasme alterne souvent avec l’abattement face au «terrible vote utile». «Si tout le monde
avait compris ce qui se passait, on serait plus nombreux», lance un sympathisant durant le débat.
Lunettes, écharpe rose et grise, blouson marron, Maurice, la cinquantaine, prend la parole : «Il nous
manque du matériel centralisé et on se sent parfois impuissant.Quand on apporte une réponse, il y a
la télé et les journaux qui ont plus de poids…» «La campagne du Front de gauche n’est pas très gâtée
par les médias pour l’instant, tente de motiver Jean Cordillot. Mais c’est comme en 2005 ! Les gens
se sont accaparé la campagne. Il faut qu’on réédite ça. Et les petites assemblées comme ça y
contribuent.» «Et puis comment faire en sorte qu’il y ait des jeunes dans ce genre de réunions ?»
interpelle un participant. «En leur faisant boire du Coca-Cola !» plaisante un voisin. La remarque fait
sourire tout le monde. Un court silence : «Ça ne suffira pas.» Mais personne n’a de réponse à la
question.
lesechos.fr
Samedi 14 janvier 2012
Perte du AAA : toutes les réactions
LES ECHOS
Le gouvernement
Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères a estimé samedi que la perte par la France de sa
notation triple A n’était « pas un cataclysme », appelant le pays au « sang-froid » et à la «
persévérance » dans les réformes économiques. « Je veux insister sur le fait que cette agence
(Standard & Poor’s, NDLR) a dégradé non pas la France, mais a pris en considération la situation de
la zone euro », a estimé le chef de la diplomatie à son arrivée à Rangoun, où il est arrivé en fin de
journée pour un voyage de deux jours au cours duquel il doit prendre le pouls des réformes
politiques en Birmanie. « Il faut donc réagir avec sang-froid, ce n’est pas en dramatisant que l’on
servira les intérêts du pays, je regrette que certains s’affolent ».
Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat au Commerce : « Nous sommes en face d’un jugement d’une
agence de notation. Une autre agence vient de confirmer le triple A. Que chacun reste mesuré. La
France a choisi le chemin de l’effort et du courage (…) A Bercy nous accompagnons les acteurs de
l’économie réelle pour les aider à conquérir des marchés mondiaux, investir dans l’avenir. Le
gouvernement garde son sang froid et pense à la suite (communiqué)
Gérard Longuet, , ministre de la Défense et des Anciens combattants : « la perte du « triple A »
concerne toute la France. Personne ne doit aujourd’hui s’en servir comme argument électoral. On
aurait pu attendre de la part du Parti Socialiste davantage de responsabilité dans la conduite de
notre politique économique. Le refus de voter la règle d’or illustre malheureusement cette fuite en
avant d’un parti qui a largement contribué à affaiblir, dès 1981, depuis les années Mitterrand, par
des mesures démagogiques, la situation économique de la France. (communiqué).
Les candidats à la Présidentielle
François Hollande, candidat socialiste à l’élection présidentielle française, estime ce samedi matin
que la bataille du président Nicolas Sarkozy pour conserver la note « AAA » attribuée par les agences
à la dette de la France « a été perdue », ajoutant : « Je le regrette ». « C’est une politique qui a été
dégradée » et « la politique menée depuis 2007 qui est mise en cause », a affirmé François Hollande,
dans une déclaration solennelle depuis son QG de campagne à Paris.
François Bayrou, candidat du MoDem à la présidentielle : «Toutes les déclarations optimistes et
péremptoires de ces dernières mois sont donc cruellement démenties par les faits». «C’est en réalité
une double dégradation», à la fois de «notre note souveraine, qui va affecter la réputation de notre
pays» mais aussi «par rapport à notre principal voisin, l’Allemagne, avec qui jusqu’à maintenant nous
mettions largement en scène notre égalité de statut». «Notre statut en Europe va souffrir
symboliquement et donc politiquement». «En dépit des avertissements multiples, notamment sur
les déficits et la dette, ces dernières années auront conduit à un affaiblissement de notre pays, non
pas un affaiblissement venu de l’extérieur mais un affaiblissement continu dû à la situation
intérieure de la France». Samedi il a également jugé qu’il y avait « une co-responsabilité » de l’UMP
et du PS et des « gouvernements successifs ».
Eva Joly, candidate d’EELV à la présidentielle : « La dégradation de la note de la France traduit l’échec
de la politique du gouvernement et l’échec de la politique de Nicolas Sarkozy, de ses cadeaux fiscaux,
et démontre que la politique d’austérité qui n’était pas demandée par les agences de notation de
cette façon, a été inopérante ». « Plus que jamais, il est temps de redresser la barre, l’austérité ça
ne sert à rien, comme on le voit en Grèce » car alors « le pays se bloque et l’économie se dégrade ».
Eva Joly a aussi fustigé les « mesures inutiles et contre-performantes » des politiques d’austérité qui
« créent le malheur ». Pour elle, Nicolas Sarkozy « a aggravé la crise qui était déjà là en 2007, c’est le
moment qu’il a choisi pour introduire le bouclier fiscal. Sa politique de cadeaux a contribué à
aggraver les déficits ». Dans ces conditions, elle a jugé que la campagne présidentielle était d’une «
grande incertitude » et « difficilement anticipable ».
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche : « L’agence de notation Standard&Poors
déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister », a écrit le candidat à la présidentielle dans un communiqué. « La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l’Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d’être gavées par la BCE ».
Le Parisien
Seine-Saint-Denis, samedi 14 janvier 2012, p. 93_E_2
MONTREUIL
Des bagnards contre la dette
Un happening original aura lieu demain à 11 heures au marché Croix-de-Chavaux de Montreuil. Des
militants déguisés en bagnards distribueront des euros en chocolat tandis qu’un médecin soignera
un banquier. Objectif : annoncer la création d’un collectif pour un audit citoyen de la dette publique
(Clac) à Montreuil. Des militants d’Attac, de Solidaires, du Parti de gauche ou du Nouveau Parti
anticapitaliste sont à l’origine de cette initiative qui appelle à un large débat démocratique sur la
question. Un meeting de lancement du collectif est prévu le 20 janvier à 20 heures à la Maison
ouverte (17, rue Hoche, à l’angle de l’avenue de la Résistance) en présence de l’économiste Cédric
Durand.
Le Parisien
Essonne, samedi 14 janvier 2012, p. 91_E_2
Les locaux devraient bientôt être réhabilités
f.m.
Après le courrier des résidantes, les services de la mairie de Viry sont intervenus « de manière
urgente » dans le foyer, explique la maire Simone Mathieu (Parti de gauche). « Il y a un vrai
problème sanitaire et d’entretien. Il faut agir rapidement et j’espère que la réhabilitation se fera très
prochainement », souligne-t-elle, en indiquant que des contacts ont été pris avec la filiale RSF
(Résidences sociales de France) de 3F, le bailleur propriétaire et l’Adef, l’association gestionnaire. Si
l’Adef est restée vague sur la résolution des problèmes, indiquant que les revendications étaient «
bien sûr prises en compte », le bailleur RSF a assuré que tout était en cours pour « recréer des
conditions d’occupation dignes pour les résidants ». Jean-Marie André, directeur général de RSF
détaille le projet qui va transformer le foyer en résidence sociale : « Nous avons repris le foyer de
Viry, comme 21 autres, entre 2007 et 2009, dans le cadre d’un protocole passé avec l’Etat et dans
l’optique de restructuration complète de ces foyers. Dans le cas de Viry, les 228 lits, dont ceux des
femmes, vont être transformés en studios individuels. » Les parties communes, toilettes, douches,
cuisine, seront supprimées. RSF a déposé le 15 décembre le permis de construire. « Si tout va bien,
les travaux pourront commencer vers juillet 2012, les financements d’Etat sont bouclés », indique
Jean-Marie André, qui précise que des relogements provisoires seront prévus et qu’une démarche
d’insertion sociale accompagnera le projet de logement.
Sud Ouest
Toutes éditions;
Samedi 14 janvier 2012, p. Périgueux-C1_3
Le Fait du Jour
Ce qu’ils en disent
FRANCE La majorité des acteurs politiques et des candidats à la présidentielle ont réagi hier soir
Martine Aubry, Première secrétaire du PS : « Cette perte du triple A sanctionne la politique suivie
depuis 2007. M. Sarkozy restera le président de la dégradation de la France. »
François Bayrou, candidat du Modem : « En dépit des avertissements multiples, notamment sur les
déficits et la dette, ces dernières années auront conduit à un affaiblissement de notre pays, non pas
un affaiblissement venu de l’extérieur mais un affaiblissement continu dû à la situation intérieure de
la France. »
Ségolène Royal, PS : « Je demande d’urgence une réforme du système bancaire. […] Tant que les
banques commanderont au lieu d’obéir, l’économie française se dégradera. »
Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste : « C’est le début de la fin de l’euro […] l’échec total
de la politique économique de Nicolas Sarkozy et de son pari fou qui était de sauver l’euro. »
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche : « L’agence de notation Standard & Poor’s
déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. »
Marine Le Pen, candidate du FN : « C’est la fin du mythe du président protecteur. Ça disqualifie
tous ceux qui, de Nicolas Sarkozy à François Hollande, en passant par François Bayrou, ont défendu
et imposé la monnaie unique. »
Eva Joly, candidate EELV : « La dégradation de la note de la France traduit l’échec de la politique de
Nicolas Sarkozy, de ses cadeaux fiscaux, et démontre que la politique d’austérité, qui n’était pas
demandée par les agences de notation de cette façon, a été inopérante. »
Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy : « Ce ne sont pas les agences de notation qui
font la politique de la France. C’est par la constance, le sérieux, le sang-froid que l’on peut préserver
la confiance des épargnants qui financent notre économie. […] Pour 2012, ce qui devait être fait en
matière de recettes et de dépenses a été fait. Il n’y aura pas de troisième plan d’ajustement. »
Sud Ouest
La Rochelle ~ Ile de Ré; Rochefort ~ Oléron; Saintes ~ Saint-Jean-d’Angély; Royan ~ Jonzac
Samedi 14 janvier 2012, p. La Rochelle ~ Ile de Ré-C2_4
Charente-Maritime
Et le copyright de La Rochelle ?
LA MOUETTE RIEUSE
C’est étrange comme le slogan de campagne du candidat Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon,
ressemble à un autre, bien connu à La Rochelle, « belle et rebelle ». Mais qui donc lui a soufflé l’idée
et qui va toucher les droits d’auteur ?
« La jeunesse est un état d’esprit et il ne faut pas secouer le cocotier trop tôt, sous peine de se faire
assommer »
Didier Quentin, évoquant
la candidature de Mickaël Vallet
aux législatives.
Falorni en campagne ?
Lors des voeux de Lionel Quillet, président de la Communauté de communes de l’île de Ré, parmi les
quelque 400 personnes réunies, Maxime Bono était présent. Normal, il est député de la
circonscription La Rochelle-Ré et il a profité de l’occasion pour faire en quelque sorte ses adieux.
Mais il n’y avait pas la candidate nommée par le PS pour lui succéder : Ségolène Royal. En revanche,
le duo Olivier Falorni-Patricia Priou était bien là. Comme s’ils étaient en campagne. Peut-être le
sont-ils d’ailleurs ?
La Rochelle intègre Amaris
Lors de la prochaine réunion du Conseil municipal, les élus rochelais devraient décider de l’adhésion
de leur ville à Amaris, l’association nationale des communes pour la maîtrise des risques
technologiques majeurs. En prévision des législatives ?
Léonard très petit-four
En ces temps de crise, certains élus tels par exemple Bernard Grasset (PS), président de la
Communauté d’agglomération du Pays rochefortais ou Dominique Bussereau, président UMP du
Conseil général ont décidé de limiter les cérémonies de voeux. Le député UMP sortant, Jean-Louis
Léonard lui, sort d’une cérémonie pour en organiser une autre. Sur son site personnel, on le voit
dans tous les cantons de sa circonscription (La deuxième, Rochefort-Aunis). Et il y a du monde sur les
photos. Et il assiste aux voeux des maires aussi.
Des voeux en couples
Les élus qui ont des années au compteur, tant dans la durée de leurs mandats que dans leur vie de
couple, marient (sic) aisément les deux à l’occasion des voeux. Marie-Pierre Quentin et Didier
(député maire de Royan) son mari souhaitent, ainsi réunis (comme tous les ans) sur la même
photographie, une bonne année à leurs correspondants.
Une technique reprise par un autre « vieux de la vieille », sans être désobligeant pour son épouse :
Léon Gendre et Jacqueline (dans l’île de Ré) font sans photo mais de concert la même chose.
Ne pas voter tue… presque Ils sont quelques-uns à gauche à souhaiter les voeux en ce moment avec une fausse carte d’électeur orné d’un « ne pas voter nuit gravement à la santé » ressemblant aux alertes inscrites sur les
paquets de cigarettes.
Marianne, no. 769
Les pieds dans le plat !, samedi 14 janvier 2012, p. 38
Algèbre politique
Théorème de Jean-Luc Mélenchon : «Quand il y a un problème, ceux qui ne font rien pour résoudre
le problème font partie du problème.» Les électeurs devront donc se résoudre à les remplacer par
ceux qui promettent d’essayer sans avoir pour autant toutes les solutions.
Le Populaire du Centre
Limoges; Haute Vienne
Grand Limoges, samedi 14 janvier 2012, p. Pop-Limoges-18
Brèves de comptoir et politique
Brèves de comptoir et politique
Jeudi soir, Le bar des Mégissiers recevait Jean-Luc Mélenchon. Enfin pas tout à fait puisque le
candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle était sur le plateau de France 2, invité de
l’émission Des Paroles et des Actes . Un certain nombre de Gantiers sont venus au bar suivre
l’émission et participer ensuite à un débat. Dommage que d’autres voix, de droite ou de gauche, ne
soient pas venues se faire entendre pour apporter la contradiction dans ce débat un peu en sens
unique.
Le Figaro.fr
Fil Info, samedi 14 janvier 2012 – 09:17
AAA: appel à des rassemblements
AFP
Le Front de gauche a appelé hier après l’annonce de la dégradation d’un cran de la note de la France
par Standard & Poor’s à des rassemblements devant le siège parisien de l’agence de notation,
aujourd’hui et demain à 19 heures.
Une vingtaine de personnes avaient participé hier vers 18h30 à un premier rassemblement devant
le siège de l’agence à l’appel du Front de Gauche, dont le candidat à l’Elysée, Jean-Luc Mélenchon, a
lancé un appel à « résister » à « la guerre de la finance contre la France ».
Sud Ouest
Marmandais
Samedi 14 janvier 2012, p. Marmandais-C2_5
Marmandais
Soirée d’écoute collective
M. R.
FRONT DE GAUCHE Une salle a été mise à disposition, jeudi soir, pour écouter Jean-Luc Mélenchon
au cours d’une soirée-débat sur France 2
La salle mise à la disposition du Front de Gauche n’a pas fait le plein, jeudi soir, au Coeur des
Remparts. « On s’y attendait, a dit François Gibert, coordinateur de cette soirée d’écoute collective.
Il fait plutôt froid, le brouillard est épais et puis, les gens ont la télé chez eux. À défaut de quantité,
nous nous consolons en constatant qu’il y a la qualité ! De toute façon, notre initiative est tout à fait
expérimentale. »
De l’avis unanime, Jean-Luc Mélenchon a été « bon »…Ce qui est sûr, en tous cas, c’est que la
quinzaine de présents marmandais a écouté avec passion son « favori » débattre avec les
journalistes, sans jamais piper mot ou si peu… Juste quelques sourires lorsque le journaliste a
évoqué ses talents de « tribun à l’ancienne » et que Jean-Luc Mélenchon s’est empressé de riposter
par un instantané : « Pourquoi à l’ancienne ? » Les participants ont aussi noté une certaine synergie
avec le grand patron du CAC 40 venu débattre avec lui. « C’est la preuve que pas mal de choses sont
réalisables en les expliquant bien », a murmuré l’un d’entre eux…
Globalement pas déçus
Quelques « oh » d’indignation se sont aussi fait jour lorsque la journaliste a employé le terme de «
guerre civile » avec le monde financier et la réprobation est même montée d’un cran lorsqu’à la
conclusion d’un concert de louanges à son égard, la journaliste a clos son intervention en disant
l’avoir cependant parfois trouvé « violent ».
Un échange d’idées a eu lieu lors du court débat qui a suivi. « J’avais hésité à venir, mais je ne
regrette pas, a dit un homme. J’ai laissé tomber mon engagement politique et syndical il y a plus de
dix ans, car je n’avais plus confiance en rien, mais c’est peut-être un renouveau qui s’offre à nous ! »
« Je suis d’accord avec lui à 95 %, même si deux heures de débat c’est bien trop peu pour débattre, a
poursuivi un autre. C’est à nous, militants, d’aller porter la bonne parole jusque chez les électeurs.
Mais je suis satisfait parce qu’avant l’émission, ce n’était pas gagné. Il a tenu tête aux journalistes de
la télé qui lui ont tendu bien des pièges. C’est une performance ! »
Sud Ouest
Sud-Gironde
Samedi 14 janvier 2012, p. Sud-Gironde-C2_5
Sud-Gironde
FARGUES Pierre Augey a annoncé sa candidature sur la 9e circonscription pour le Front de gauche
Pierre Augey sur la 9e
CATHERINE DOWMONT
Il aura Catherine Daguerre comme suppléante
Les militants et sympathisants du Front de gauche en Sud-Gironde avaient deux rendez-vous jeudi
soir. Le premier, à 18 h 30, salle François-Mauriac au centre culturel des Carmes de Langon, où
Pierre Augey a annoncé officiellement sa candidature sur la 9e circonscription avec, à ses côtés, la
citadine Catherine Daguerre.
Deuxième rendez-vous, à 20 h 30, pour suivre en direct la prestation de leur leader, Jean-Luc
Mélenchon, invité de l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2. Ils se sont retrouvés à une
cinquantaine à Saint-Pierre-d’Aurillac pour une « écoute collective publique ».
Cet agenda chargé devrait l’être encore plus ces prochaines semaines, tant le Front de gauche
entend être omniprésent sur le terrain pour mener, dans le même temps, les deux campagnes, celle
des présidentielles et celle des législatives.
Depuis 1971
Sur la 9e, on retrouvera donc Pierre Augey, maire de Fargues, conseiller général de Langon, qui n’en
est pas à sa première campagne. « Depuis 1971, j’ai été candidat à toutes les législatives, au début
comme suppléant de Jean Lafourcade à Saint-Pierre-d’Aurillac. On est même arrivé à 300 voix du
socialiste Lagorce », se félicite-t-il.
Mais c’est plus sur la vague de la campagne de 2005 sur le traité constitutionnel qu’il compte surfer
en rappelant l’apparition des assemblées citoyennes et ces réunions commencées à une poignée et
qui ont débouché sur des assemblées de 80 personnes réunies dans une petite commune par le
sujet.
De Léognan
Aux côtés de celui qui se revendique comme un rural, on retrouve une femme de 51 ans, Catherine
Daguerre, dont la légitimité réside dans sa commune, Léognan. Cette mère de trois enfants est
responsable environnementale à ERDF Bordeaux. Elle n’a pas de mandat mais pourrait remplacer
son titulaire Jean-Luc Mélenchon au Parlement européen s’il est élu président de la République ou
député. Tête de liste Grand Sud-Ouest aux Européennes de 2004, on la retrouve en deuxième
position en 2009 derrière le leader du Front de gauche.
L’autre soir, dans la salle des Carmes, les deux candidats ont brandi le petit livre rouge qui présente
le programme de Jean-Luc Mélenchon aux prochaines présidentielles. « Nous partons pour les
gagner. Nous devons changer la logique de fonctionnement de notre société. » Et d’égratigner, au
passage, la position du Parti socialiste. « Quand il est dans l’opposition, il se dit contre la réforme sur
les collectivités territoriales. Et, depuis qu’il est majoritaire au Sénat, il n’est plus question d’annuler
cette loi. »
Pierre Augey et Catherine Daguerre, comme tous ceux qui les accompagnent, estiment que la
gestion de proximité doit se faire avec les habitants « pour leur conserver les services publics de
proximité » et leur donner toute latitude y compris pour amender le programme du petit livre rouge.
AFP Infos Françaises
Samedi 14 janvier 2012 – 15:10:07 GMT
AAA : Mélenchon dénonce la « capitulation » des responsables politiques
SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique), 14 jan 2012 (AFP) – – Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de
gauche à l’Elysée, a dénoncé samedi, au lendemain de la perte du triple A par la France, « la
capitulation sans conditions » de tous les responsables politiques face aux agences de notation et à la
crise.
Lors d’une conférence de presse au Zénith de Nantes, avant un meeting, l’eurodéputé s’est dit
« consterné de voir que depuis 48 heures, à l’exception du Front de gauche, pour tous les autres,
c’est capitulation sans conditions et d’abord le Premier ministre qui subit avec le président de la
République un revers inouï ».
« Croyez-vous que (François Fillon) viendrait s’excuser, dire pardon? Non! il annonce qu’il est prêt à
faire des réformes et mettre le doigt dans l’engrenage sans fin de l’austérité », a-t-il souligné,
dénonçant un « concours du sang et des larmes ». « François Fillon capitule sans conditions (…) c’est
aussi la position de M. Bayrou », a-t-il souligné, au côté de Patrick Le Hyaric (PCF).
Il s’est dit aussi « très déçu par l’intervention de François Hollande qui dit que cette affaire est
exclusivement la responsabilité de M. Sarkozy », or « M. Hollande ne remet pas en cause ni le système
financier, ni le système des agences de notation », a-t-il déploré.
M. Mélenchon a appelé le PS à « se rappeler de l’expérience désastreuse des socialistes espagnols,
portugais et grecs qui ont cru bien faire en cédant ». « Je les adjure de se ressaisir, ne capitulez pas! »
Selon lui, la présidentielle « devient en quelque sorte un référendum qui donne à choisir entre la
résistance et la soumission ». Ou on dit que « les agences de notation sont comme le dit Marine Le
Pen des thermomètres et on s’y soumet, ou on considère qu’il faut rendre les coups et on est dans la
résistance », a-t-il dit, s’autoproclamant « seul candidat de la résistance ».
Le Progrès (Lyon)
42G; 42F
Saint-Etienne-ville, samedi 14 janvier 2012, p. Saint-Etienne-ville17
Politique
Mélenchon sur France 2 a été suivi de près à Saint-Etienne
SAUZET – Leo (615635); SAUZET – Leo (615635); SAUZET – Leo (615635); SAUZET – Leo (615635)
Il est 20 heures 30 au café des sports de la place Carnot. Il y a une certaine émulation dans l’arrièresalle.
Une vingtaine de personnes est réunie autour d’un verre.
Tous attendent leur candidat : Jean-Luc Mélenchon, qui passe ce soir sa plus grande épreuve depuis
le début de la campagne pour 2012. L’affiche du candidat trône dans la salle, un stand du parti a été
installé. Le public est conquis d’avance, les regards rivés sur l’écran. Ce public rompt d’ailleurs tout à
fait avec le stéréotype erroné du militant d’extrême gauche. Le jeune un peu dandy côtoie l’ouvrier
retraité, un trentenaire en costume cravate est assis tout près d’un ouvrier du bâtiment encore en
bleu de travail.
Des rires éclatent à chaque trait d’humour de Jean-Luc Mélenchon. On ressent une certaine
fascination pour le candidat d’extrême gauche. Un culte de la personnalité ? Le terme serait un peu
fort, mais on remarque clairement qu’outre une adhésion unilatérale aux idées, la personnalité du
candidat est très appréciée. Un militant assez âgé commente : « Quel aplomb ce mec ! »
Jean-Luc Mélenchon aura occupé les esprits et les discussions tout au long de la soirée.
Les personnes présentes seront certainement toutes du voyage pour le meeting du candidat le 7
février à Lyon.
Marianne, no. 769
Il faut le savoir, samedi 14 janvier 2012, p. 34
Le Snalc croit plus en Mélenchon qu’en Sarkozy
Anna Topaloff
Marianne : Le Snalc, habituellement étiqueté «réac», s’est déclaré «proche» du volet éducation du
programme du Parti de gauche. Pourquoi un tel revirement ?
Claire Mazeron* : Il ne s’agit absolument pas d’un revirement : contrairement à ce que l’on croit, le
Snalc n’a jamais été de droite ! Nous avons procédé à des études comparées des propositions
concernant l’éducation de tous les candidats à l’élection présidentielle et il nous est apparu que
celles du Parti de gauche étaient le plus proches de celles que nous défendons. Abolition du collège
unique, revalorisation de la filière professionnelle, maintien du statut des enseignants et rejet de
l’autonomie des établissements : nous sommes d’accord avec Jean-Luc Mélenchon ! Preuve que,
contrairement à sa réputation, le Snalc est plus proche de la gauche, voire de l’extrême gauche, que
de la droite version UMP.
Dans ses voeux au monde de l’éducation, début janvier, Nicolas Sarkozy s’est pourtant, lui aussi,
prononcé contre le collège unique…
C.M. : Impossible de lui faire confiance : il l’avait déjà promis en 2007 et, en cinq ans de mandat, il
n’a rien fait dans ce sens. En revanche, il a orchestré la saignée des personnels de l’éducation. Et ça,
les enseignants adhérents au Snalc, comme tous les autres professeurs de France, ne lui
pardonneront pas.
* Vice-présidente du Snalc-Csen (Syndicat national des lycées et collèges).
Le Progrès (Lyon)
RHO; HTL; JUR; LOI
IG – France, dimanche 15 janvier 2012, p. IG6
Politique Social
« Elles sont où les solutions pour sauver l’industrie ? »
Trop de nuits sans sommeil, de réunions qui n’en finissent plus, d’angoisses de voir une boîte
bazardée. « Je n’en peux plus ! Je n’en peux plus et j’ai mal au bide » lâche Nicole Mendez, sortie
respirer quelques instants avec un collègue qui lui a posé la main sur l’épaule. En sèchant une larme,
la déléguée CFDT en blouse rose d’ouvrière tire sur sa cigarette, puis balance quelques vannes pour
se redonner du courage. C’est jour de CCE (comité central d’entreprise) au siège de Lejaby, vendredi
13 janvier à Rillieux-La-Pape.
Ici, près de Lyon, la campagne présidentielle, même si elle semble intéresser, n’est « pas la première
priorité » des salariés. « Tout le monde est mal : ce qui nous préoccupe, c’est de savoir ce qui va
nous tomber dessus la semaine prochaine et si l’entreprise va continuer à vivre, même si c’est sans
certaines d’entre nous » répond Janine Caillot, déléguée CGT.
Lejaby est en danger. La cessation de paiement est déclarée depuis fin octobre. Et le tribunal de
commerce de Lyon examinera après-demain les offres de reprise. Entre la moitié et deux tiers de
l’effectif (qui atteint 450 personnes en France) passerait à la trappe. Mais la responsabilité des élus
nationaux n’est que secondairement pointée. Deux autres employées le disent : « On en veut
davantage aux dirigeants de la boîte qui ont mis trop de temps à réagir, et aux actionnaires qui nous
ont lâchés ».
Dans leurs discours, se font jour des doutes sur la capacité des politiques, quels qu’ils soient, à faire
changer les choses. Mais toutes deux iront aux urnes malgré tout car c’est « un acte citoyen
important ». L’une « revotera Sarkozy », parce que « la gauche n’a pas assez d’autorité pour
empêcher les délocalisations ». L’autre votera comme d’habitude « à gauche » – sans dire qui-, parce
que « Sarko endort les gens » et parce qu’elle est « une fille d’ouvriers, et même si je gagnais au
Loto, je resterais une fille d’ouvriers ». Pourtant, le scrutin est encore loin et c’est son devenir
immédiat, à elle, qui revient très vite dans la conversation : « On est dans l’angoisse. A 50 ans,
comment retrouver du boulot ? C’est injuste ! Je ne me sens pas vieille ».
A la cantine de Lejaby, quelques heures plus tard, les déléguées syndicales commentent avec
enthousiasme la prestation de Jean-Luc Mélenchon, la veille, à la télévision. « Tu l’as écouté ? Lui,
le smic, c’est 1700 euros » dit l’une en jugeant le candidat du Front de Gauche « vachement mieux
physiquement maintenant qu’il est plus âgé ». Mais le reste de la tablée n’embraye qu’à moitié et
reste le plus souvent absorbé dans ses pensées. « On est bien silencieux en ce moment… On a
ramassé une vraie claque et on ne penserait pas que ce serait si rude » explique Nicole Mendez
entre deux bouchées. Nous insistons et demandons à ses voisines comment elles trouvent la
campagne électorale. « Plus dure que les autres avec des petites phrases qui touchent les personnes,
comme quand on voit Hollande qui se fait appeler « Babar » (par le ministre Luc Chatel). Mais
qu’est-ce qu’ils proposent, tous, pour sauver et relancer l’industrie ? » proteste Janine Caillot. Des
voix s’élèvent : « L’UMP et le PS passent leur temps à s’étriper, ils font de la comédie dans une
période tragique. » Nicole Mendez : « Mon inquiétude, c’est que Marine Le Pen en profite ».
L’Est Républicain
Montbeliard
Montbeliard – Montbéliard, samedi 14 janvier 2012, p. MTB4
Politique Parti politique
Mélenchon se paye PSA
D.Bst
JEAN-LUC MÉLENCHON, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, sera en Franche-
Comté le mardi 24 janvier. Il passera le plus clair de son temps dans l’Aire urbaine, l’un des plus
importants bassins industriels de France, où il développera l’un des thèmes majeurs de sa campagne :
le renouveau industriel et technologique de la France. « Il y a des solutions pour réarmer la France
et pour faire entrer l’entreprise dans un cercle vertueux », explique le secrétaire départemental du
Parti de gauche pour le Doubs. Et Emmanuel Girod de citer : « Droit de veto suspensif accordé aux
comités d’entreprise, rétablissement de l’autorisation administrative de licenciement, création d’un
visa social et environnemental sur les produits importés », entre autres mesures.
Le Pays de Montbéliard, où JLM sera le matin, n’a pas été choisi au hasard. Il est un formidable
réservoir à voix pour qui se réclame de cette partie de l’échiquier politique. Oui, ce déplacement a
été « décidé par rapport à la catastrophe », admet Annie Menetrier, patronne du Parti communiste
français (PCF) dans le Doubs. La catastrophe ? C’est ainsi que les frontistes (de gauche) nomment « le
plan social annoncé par Peugeot ». Certes, tous conviennent, que les ventes de voitures ont chuté en
Europe. Mais pour Evelyne Ternant, une locale du PCF qui a intégré la commission économique du
parti, les licenciements qui en découlent sont « des licenciements boursiers destinés à améliorer la
marge bénéficiaire de PSA », alors que « la société écran qui gère les actifs de la famille se porte très
bien et investit dans d’autres secteurs que l’automobile, dernièrement dans les maisons de retraite !
» Les 1.000 emplois que devrait perdre le site de Sochaux courant 2012 ne sont que la partie visible
de ce plan d’économies de 800 millions, savent les militants. « Un emploi supprimé chez Peugeot, ce
sont cinq emplois touchés dans le Pays de Montbéliard », rappellent-ils.
Tous le disent : « On ne laissera pas la famille Peugeot tranquille ». Jean-Luc Mélenchon le premier,
qui haranguera la foule devant le siège de Peugeot Scooters, filiale elle aussi pointée du doigt ces
dernières semaines. En fin de matinée, débat sur la situation du secteur auto en France à la salle
polyvalente de Mandeure. « C’est ouvert à tous, car ces décisions condamnent pas mal de gens à la
misère sociale, avec des répercussions dans les services publics », indique Annie Menetrier.
Au sortir de l’après-midi à Alstom, le Front de gauche attend 2.000 personnes au meeting régional
que Mélenchon tiendra à 20 h au Palais des sports de Besançon.
Le parti sera par ailleurs représenté dans les cinq circonscriptions du Doubs. Quasiment arrêtée, la
liste des candidats aux législatives sera officialisée courant février.
Dimanche 15 Janvier
Le Progrès (Lyon)
JUR; HTL; LOI; AIN; RHO
IG – Monde, dimanche 15 janvier 2012, p. IG4
Il a dit
Croyez-vous que François Fillon viendrait s’excuser? Non! il annonce qu’il est prêt à faire des
réformes et mettre le doigt dans l’engrenage sans fin de l’austérité. Je suis le seul candidat de la
résistance à la finance, face aux tenants de la capitulation
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche)
AFP Doc
Dimanche 15 janvier 2012 – 17:20:30 GMT
Le discours de Bayrou progresse auprès des Français, selon un sondage OpinionWay
PARIS (AFP) – François Bayrou progresse de quatre points au classement des candidats à l’élection
présidentielle qui proposent les meilleures solutions aux préoccupations quotidiennes des Français,
selon un sondage OpinionWay pour La Croix publié dimanche.
François Hollande arrive en tête de ce palmarès, cité par 22% des personnes interrogées, mais perd
deux points. Il est suivi de Nicolas Sarkozy à 21% (+ 1), puis François Bayrou à 19%, lui-même talonné
par Marine Le Pen (17%, +1).
Les autres candidats sont nettement décrochés, Jean-Luc Mélenchon arrivant cinquième avec 8% et
Eva Joly sixième (6%).
D’autre part, interrogé sur douze sujets de préoccupations quotidiennes, les Français placent
nettement en tête « le maintien de l’emploi » (56%, + 4), puis « la lutte contre la hausse des prix des
produits de première nécessité » (43%, + 4) et « le maintien du remboursement des soins (40%, + 2).
« Sécuriser l’épargne » et « aider à la prise en charge du grand âge » arrivent en queue (5% chacun).
Enfin, 71% des Français (72% le mois dernier) jugent que la campagne apporte des réponses
éloignées de leurs préoccupations, contre 28% d’avis contraire.
Sondage réalisé en ligne les 10 et 11 janvier auprès d’un échantillon représentatif de 1.060
personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Nord Éclair
Lille-Villeneuve d’Ascq
Dimanche 15 janvier 2012, p. LILLE-VA_20
POLITIQUE Le Front de gauche souhaite « rendre le pouvoir au peuple »
Le Front de gauche a présenté hier ses voeux pour l’année 2012. Les militant ont clairement affiché
leur ambition : « battre Nicolas Sarkozy » et son parti lors des échéances électorales. AURÉLIEN
DELFOSSE > villeneuvedasqc@nordeclair.fr Les voeux du Front de gauche, hier, ont donné l’occasion
aux différents partis le constituant d’enfiler leurs habits de campagne. Une dizaine de militants ont
sorti les drapeaux, tracté, et débattu avec les électeurs. Hugo Bernalicis, futur candidat du
mouvement aux élections législatives (les dimanches 10 et 17 juin 2012) dans la seconde
circonscription, ainsi que Françoise Carlier, sa suppléante, étaient présents pour distribuer des tracts et rencontrer les électeurs. « J’ai déjà l’expérience des élections cantonales, affirme le jeune homme,
barbe mi-longue et étoile de l’Internationale ouvrière punaisée dans le col. Le point central sera de
redonner le pouvoir au peuple et de limiter l’accumulation de richesses par les plus riches ».
« L’union est un combat »
À ses côtés sur la place Salvador Allende figurait Jean-Claude Cos, co- secrétaire du Parti de gauche
dans la métropole. « Comme en Amérique latine, nous désirons bâtir le socialisme du XXIe siècle. Il
faut faire la synthèse entre les questions sociales et l’écologie politique. » Long manteau noir
boutonné méticuleusement, fines lunettes de soleil sur le nez, Patrick expose trois petits livres
rouges contenant le programme du parti de Jean-Luc Mélenchon. Si « il y a encore deux ans,
beaucoup de gens ignoraient l’existence du Front de gauche », le franc-parler, la vigueur des propos
et l’analyse de son chef de fil sont désormais le garant de la notoriété du mouvement. Parti
communiste, Parti de gauche, Gauche unitaire, associations… « La force du Front de gauche, c’est sa
diversité », déclare Patrick, qui glisse, de façon -presque- anodine, une référence au livre de
Georges Marchais, L’union est un combat. Combat que Jean-Pierre, sympathisant « mais pas militant
», souhaite lancer dès aujourd’hui : « que l’on cesse l’austérité, des gens souffrent. » Et de conclure :
« Je suis révolté. » »w
Ouest-France
Pays de Loire
Actualités, dimanche 15 janvier 2012
Bien sûr que la solidarité est « prioritaire » !
–
Insertion, logement, emploi… Quatre représentants de candidats à la présidentielle ont débattu
samedi à Nantes.
Huées et sifflets. Les congressistes de la Fédération nationale des associations d’accueil et de
réinsertion socialen’ont pas été « solidaires » des soucis de transport de Benoist Apparu, secrétaire
d’État au Logement. Samedi, à Nantes, il devait débattre de la politique de solidarité. Il s’est désisté
à la dernière minute.
Sur scène, quatre interlocuteurs : Jean-Marc Ayrault représente le candidat socialiste François
Hollande, l’écologiste Cécile Duflot au nom d’Eva Joly, Martine Billard du Front de gauche de Jean-Luc
Mélenchon, et Dominique Versini pour incarner le centre de François Bayrou.
Sur fond de crise et de précarité, tous répètent que la solidarité est « prioritaire », « essentielle »,«
indispensable ». Comment dire autrement devant des centaines d’acteurs de l’accueil, de
l’hébergement et de l’insertion sociale ! « On a enrichi les plus riches et appauvri les plus pauvres. Il
faut rétablir l’humain avant la finance », lance Martine Billard. Cécile Duflot se désole que « depuis
10 ans, on stigmatise les pauvres et on culpabilise les chômeurs ». Elle défend le « revenu minimum
universel ». Dominique Versini trouve que « les moyens de lutte contre la précarité sont en panne ».
Elle insiste sur l’école et la qualification des jeunes. Jean-Marc Ayrault encourage une « bataille
contre l’exclusion du travail », et propose de « conditionner les aides aux entreprises à la diminution
des contrats précaires. »
Christophe JAUNET.
L’Indépendant
CATALAN_IN; NARBONNE_IN; CARCA_IN
Dimanche 15 janvier 2012
Mélenchon dénonce une « capitulation sans conditions »
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a martelé hier son credo anti-austérité, se présentant comme
le «
seul candidat de la résistance » à la finance, face aux tenants de la «
capitulation ». L’eurodéputé s’est dit «
consterné de voir qu’à l’exception du Front de gauche, pour tous les autres, c’est capitulation sans
conditions », pointant «
d’abord le Premier ministre qui subit avec le président de la République un revers inouï ». Se disant
« très déçu par l’intervention de F. Hollande qui dit que cette affaire est exclusivement la
responsabilité de N. Sarkozy », il a déploré que le candidat PS
« ne remette pas en cause ni le système financier, ni le système des agences de notation ».
Le Figaro.fr
Fil Info, dimanche 15 janvier 2012 – 18:08
2012: poussée de Le Pen et Mélenchon
avec AFP
Nicolas Sarkozy perd deux points et demi d’intentions de vote au 1er tour de la présidentielle, à
23,5%, François Hollande un et demi, à 30%, tandis que Marine Le Pen en gagne trois et demi, à 17%,
et Jean-Luc Mélenchon deux, à 8,5%, dans un sondage LH2-Yahoo! publié aujourd’hui.
François Bayrou, en progression d’un point, recueille pour sa part 14%, selon l’enquête réalisée
vendredi et samedi. Elle ne prend donc que partiellement en compte les premières conséquences de
l’annonce, vendredi soir, de la perte du triple A pour la dette française. Les évolutions sont calculées
par rapport à l’enquête précédente LH2-Yahoo! du 11 décembre 2011.
La candidate d’Europe Ecologie-Les Verts Eva Joly est créditée de 3% (-1,5), l’ex-premier ministre
Dominique de Villepin de 2% (+ 1). Obiendraient 0,5% Nathalie Artaud (Lutte ouvrière), Corinne
Lepage, Jean-Pierre Chevènement, Christine Boutin (Parti chrétien-démocrate). Hervé Morin
(Nouveau centre), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et Philippe Poutou (NPA) sont endessous
de 0,5%. 20% des personnes interrogées n’ont pas exprimé d’intention de vote.
Les Français partagés sur la réforme du quotient familial
Au second tour, François Hollande est crédité de 57%, contre 43% à Nicolas Sarkozy. 22% n’ont pas
émis d’intention de vote. Par ailleurs, les Français sont très partagés sur l’opportunité d’une réforme
du quotient familial, sur laquelle s’est engagée François Hollande. Interrogés pour savoir s’ils jugent
« nécessaire » une telle réforme, 43% des sondés répondent « oui » (15 « oui, tout à fait », 28% « oui,
plutôt), et 43% répondent non (26% « non pas du tout », 17% « non, plutôt pas »). 14% ne se
prononcent pas. 63% des sympathisants de gauche sont favorables à une réforme du quotient
familial, mais 26% seulement des sympathisants de droite.
Sondage réalisé par téléphone les 13 et 14 janvier auprès d’un échantillon représentatif de 966
personnes âgées de 18 ans et plus et inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas.
Nord Littoral
Dimanche 15 janvier 2012, p. 39
Il s’autoproclame «seul candidat de la résistance» à la finance Mélenchon martèle son credo antiaustérité
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) a martelé samedi son credo anti-austérité, au lendemain de
la perte du triple A par la France, se présentant comme le « seul candidat de la résistance » à la
finance, face aux tenants de la « capitulation ». Avant un meeting au Zénith de Nantes, l’eurodéputé
s’est dit « consterné de voir qu’à l’exception du Front de gauche, pour tous les autres, c’est
capitulation sans conditions », pointant « d’abord le Premier ministre qui subit avec le président de
la République un revers inouï ». « Croyez-vous que (François Fillon) viendrait s’excuser ? Non ! il
annonce qu’il est prêt à faire des réformes et mettre le doigt dans l’engrenage sans fin de l’austérité
», a-t-il souligné, dénonçant un « concours du sang et des larmes » avec des responsables qui «
marchent le béret à la main et baissent les yeux ». M. Fillon « capitule », « c’est aussi la position de
M. Bayrou » , a-t-il dit, mettant également Marine Le Pen dans le camp des « austéritaires ». Se
disant « très déçu par l’intervention de François Hollande qui dit que cette affaire est exclusivement
la responsabilité de M. Sarkozy », il a déploré que le candidat PS « ne remette pas en cause ni le
système financier, ni le système des agences de notation ». L’ex-sénateur PS a d’ailleurs appelé ses
anciens camarades à « se rappeler de l’expérience désastreuse des socialistes espagnols, portugais
et grecs qui ont cru bien faire en cédant ». « Je les adjure de se ressaisir, ne capitulez pas ! » A ses
côtés, Patrick Le Hyaric (PCF) a aussi estimé qu’« on ne peut pas porter des réponses de gauche
quand on se pose des questions de droite ». Désormais pour M. Mélenchon, autoproclamé « seul
candidat de la résistance », la présidentielle devient « un référendum qui donne à choisir entre la
résistance et la soumission ». Globalement, il a plaidé pour une « politique de relance de l’activité ».
« Si vous augmentez le Smic à 1 700 euros, vous donnez deux euros de plus par heure au salarié. Les
deux euros, il les dépensera ! Redonner du pouvoir d’achat, augmenter les salaires, c’est sauver
l’économie ! », a-t-il assuré, refusant d’« habituer tout le monde à l’idée d’aller de sacrifices en
sacrifices » alors que « l’Europe est gorgée d’argent ». Parmi ses solutions, que la BCE prête « aux
taux auxquels elle prête aux banques (1 %) pour asphyxier la spéculation », et que soit mis en place
des « emprunts forcés sur les banques
françaises ».
Le Figaro.fr
Fil Info, dimanche 15 janvier 2012 – 19:49
Mélenchon parle devant S&P à Paris
AFP
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, a galvanisé entre 200 et 300
sympathisants ce soir devant le siège parisien de Standard and Poors, à qui il a demandé sous les
vivats d’adresser « un triple zéro » aux agences de notation.
« Un triple zéro pour Moody’s et Standard and Poors », a-t-il lancé à ses partisans qui brandissaient des
drapeaux du Front de Gauche et entonnaient l’Internationale dans la très chic rue de Courcelles de
Paris. La police interdisait la circulation.
« Nous ferons partir de France les agences de notation comme les autres ont fait partir les Ben Ali et
les Moubarak », a déclaré à la presse Jean-Luc Mélenchon, deux jours après la perte par la France de
son triple A chez Standard and Poors.
Vendredi et samedi, une poignée de manifestants avaient répondu à l’appel du Front de gauche à
manifester devant l’agence. Mais la présence de leur champion avait visiblement attiré de nombreux
autres sympathisants, malgré le froid. Le Front de gauche a lancé un nouvel appel pour lundi soir.
Ouest-France
Loire-Atlantique
Actualités, dimanche 15 janvier 2012
6 000 personnes au meeting de Mélenchon
–
Au Zénith de Saint-Herblain, le candidat du Front de gauche a fait le plein et s’est autoproclamé seul
« candidat résistant » face à la finance au lendemain de la perte par la France du Triple A.
On en attendait 4 000 et il en vint 6000 au Zénith de Saint-Herblain (chiffre de la direction du Zénith)
pour le premier meeting de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. La preuve sans doute que le
candidat du Front de gauche à la présidentielle et grand pourfendeur de la finance suscite un vrai
intérêt. « Résistez! N’ayez pas peur. Nous savons comment régler le problème de la dette », a affirmé
Jean-Luc Mélenchon.
À 99 jours du rendez-vous, et au lendemain de l’annonce de la perte du triple A, il s’est
autoproclamé, seul candidat de la résistance face à la finance. Les autres candidats – (dont les quatre
principaux qu’il a qualifiés de « Dalton ») – ont été accusés de capituler « sans conditions » face aux
forces de l’argent. Il a pointé du doigt le « président de la République : + 50 % de la dette française
résulte des gouvernements de droite auquel a participé Nicolas Sarkozy. »
Très en verve, il a dénoncé un « concours pour le prix du sang et des larmes » avec des responsables
qui « marchent le béret à la main et baissent les yeux ». Il a beaucoup attaqué Marine Le Pen (FN),
qui aurait dit-on l’oreille de la classe ouvrière.
Il n’a pas oublié dans sa diatribe le centriste Francois Bayrou. Enfin, il est déçu par le discours de
François Hollande qui « dit que cette affaire est exclusivement de la responsabilité de M. Sarkozy »,
mais sans remettre en cause « ni le système financier, ni le système des agences de notation ». Et il
n’a pas oublié d’égratigner au passage Jean-Marc Ayrault, député maire PS de Nantes qui a le même
discours.
Des solutions
Jean-Luc Mélanchon, ex-sénateur PS, a exhorté ses anciens camarades à « se rappeler de
l’expérience désastreuse des socialistes espagnols, portugais et grecs qui ont cru bien faire en cédant
». « Je les adjure de se ressaisir, ne capitulez pas ! » Pour lui, alors que l’Europe est « gorgée d’argent
», il est possible de régler le problème de la dette en faisant autrement et en relançant l’activité
massivement au lieu d’empiler les programmes d’austérité. Parmi ses solutions, que la Banque
centrale européenne prête à la France « pour asphyxier la spéculation, aux taux auxquels elle prête
aux banques 1 % ».
« Soit on choisit l’humain, soit on choisit l’argent roi et la finance », a souligné avant lui Patrick Le
Hyaric, le Breton député européen. Autre oratrice, Martine Billard, députée et coprésidente du parti
de gauche, a estimé que le projet d’aéroport à Notre-des-Landes était « une aberration économique,
politique et financière ».
Dans l’après-midi, avant le début du meeting, un bon millier de militants ont participé à des « ateliers
de désenfumage », histoire de remettre en cause les idées reçues et de préparer des argumentaires.
Parmi les thèmes, « le vote utile, la relation de Marine Le Pen avec les ouvriers, etc. ».
Philippe GAMBERT
Presse Océan
44 Presse-Océan
Loire-Atlantique, dimanche 15 janvier 2012
POLITIQUE. L’homme du Front de gauche fustige ceux qui « baissent l’échine »
Mélenchon : « Résistez »
Jean-Luc Mélenchon a gagné un triple… ban hier au Zénith où il a tenu son premier meeting de
campagne.
À 65 ans, Georges Leray n’est pas prêt d’oublier le rendez-vous nantais du Front de gauche pour la
présidentielle. Même s’il ne soutiendra pas cette année un vrai candidat issu de son parti, le
secrétaire de la section du PC de Vallet a retrouvé hier soir un zeste d’espoir. Et découvert en Jean-
Luc Mélenchon un fils spirituel du petit père Duclos qui conspuait « les blancs bonnets et les bonnets
blancs » de la vie politique.
6 000 militants au Zénith
Georges n’est pas prêt d’oublier les 6 000 militants qui ont rempli avec lui un Zénith plein comme un
oeuf. Il se rappellera longtemps le steel band qui a précédé l’arrivée sur scène, poing levé, d’un
tribun hors du commun. Et le vieux militant de gauche gardera en mémoire les traits d’esprit, la
verve et les saillis de cet étonnant prof de français capable de tenir la foule avec des accents presque
gaulliens.
« Ne cédez pas à la finance comme les Dalton de l’austérité »
Hier soir, Jean-Luc Mélenchon a consacré l’essentiel de sa démonstration à ce fameux triple A qu’une
agence de cotation « au nom de chewing-gum » vient de retirer au pays. « Ce n’est pas le
thermomètre qui explose comme le dit Marine Le Pen mais c’est la finance qui a déclaré la guerre au
peuple français. Et elle va tomber sur un os, a clamé l’ancien ministre mitterrandien. N’ayez pas peur.
Ne vous laissez pas intimider. Ne baissez pas les yeux »… Ne faites pas comme ceux qui aujourd’hui
sont « à genoux, le béret à la main » et qui affichent « une capitulation sans condition ».
« Une capitulation sans condition »
Le leader du Front de Gauche visait, en l’occurrence, « les Dalton de l’austérité. Le petit qui est le plus
méchant. Mais aussi la plus grande qui est la plus bête »… Il a aussi fustigé ce Fillon qui joue « les
snipper de Sarkozy » et « qui a conduit la réforme de la retraite pour rassurer les marchés alors que
les marchés se moquent bien de lui… » et ce « bon docteur Strauss-Kahn qui a fait ingurgiter sans
succès des remèdes de cheval à la Grèce et à l’Irlande »…
La retraite à 60 ans : un investissement
Jean-Luc Mélenchon, on l’a compris, ne baissera pas la garde. Au pouvoir, il l’a assuré à son public
avec un vocabulaire de guerre : « il résistera ». Il rétablira la retraite à 60 ans « parce que c’est un
investissement que le pays fait sur son humanité ». Il « rétablira la carte scolaire et donnera la place
centrale qui doit revenir à l’enseignement professionnel ».
« Il faut rendre les coups »
Et il ira convaincre les autres peuples d’Europe pour qu’ils s’opposent à l’austérité : « Oui, on nous
propose la saignée. Nous, on se contente de dire qu’un petit beefsteak ne ferait pas de mal… Il faut
lutter contre l’austérité et rendre les coups. Résister ! »
Donc, a-t-il conclu, « ne votez pas n’importe quoi contre Sarkozy à la présidentielle. Votez moi, c’està-
dire nous, le peuple de gauche ».
J.-D. Fresneau
AFP Doc
Dimanche 15 janvier 2012 – 19:28:22 GMT
Mélenchon galvanise ses sympathisants devant Standard and Poor’s à Paris
PARIS (AFP) – Le candidat du Front de gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, a galvanisé
entre 200 et 300 sympathisants dimanche soir devant le siège parisien de Standard and Poor’s, à qui
il a demandé sous les vivats d’adresser « un triple zéro » aux agences de notation.
« Un triple zéro pour Moody’s et Standard and Poor’s », a-t-il lancé à ses partisans qui brandissaient
des drapeaux du Front de Gauche et entonnaient l’Internationale dans la très chic rue de Courcelles
(VIIIe arrondissement) de Paris. La police interdisait la circulation.
« Nous ferons partir de France les agences de notation comme les autres ont fait partir les Ben Ali et
les Moubarak », a déclaré à la presse Jean-Luc Mélenchon, deux jours après la perte par la France de
son triple A chez Standard and Poor’s.
Vendredi et samedi, une poignée de manifestants avaient répondu à l’appel du Front de gauche à
manifester devant l’agence. Mais la présence de leur champion avait visiblement attiré de nombreux
autres sympathisants, malgré le froid.
« Ca fait trois jours que le Front de Gauche manifeste ici. Nous n’avons aucun respect pour les
agences de notation, nous venons leur dire notre mépris. Nous ne nous coucherons pas comme le
reste des responsables politiques face à cette bande d’irresponsables de Standard and Poor’s », a dit
Jean-Luc Mélenchon.
« Résistance a ceux qui veulent dégrader la France », « Standard and Poor’s, agence de vautours »,
scandaient en retour ses troupes.
Le Front de gauche a lancé un nouvel appel pour lundi soir.
Ouest-France
Bretagne
Faits divers, dimanche 15 janvier 2012
Nouvel aéroport : Mélenchon réservé
–
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle demande un moratoire pour le projet de Notre-
Dame-des-Landes.
Jean-Luc Mélenchon ne s’était pas encore exprimé sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Sa
rencontre avec les opposants au projet du nouvel aéroport au nord de Nantes était donc attendue.
Elle s’est déroulée vendredi soir, à Nantes, où il a animé ce samedi son premier grand meeting de
campagne au Zénith.
Jean-Luc Mélenchon a sans doute rappelé son attachement au respect de la loi (la déclaration
d’utilité publique), et à la légitimité des décisions des élus. Mais il a pris en considération deux
éléments nouveaux du dossier. À savoir, expliquent les opposants, la contre-étude commandée par
le collectif d’élus qui doutent du projet. Et puis la non-similitude entre la mouture finale et ce qui a
été soumis à enquête publique. Il a aussi pris en compte la contestation du projet par un collectif
d’un millier d’élus. Résultat : « Un doute intellectuel sur le bien fondé de la décision ».
Au final, résument les opposants à Notre-Dame-des-Landes, « pour Jean-Luc Mélenchon, l’attitude la
plus sage serait de prononcer un moratoire, le temps d’examiner la validité de la contre-étude». Et
de façon générale, pense-t-il, ce type de projet devrait être soumis à référendum, précédé d’un large
débat.
Marc LE DUC
Lundi 16 janvier
Libération
Événement, lundi 16 janvier 2012, p. 3
Repères. Triple A
Selon l’institut LH2, François Hollande obtiendrait 30 % des intentions de vote en janvier (- 1,5 point
par rapport à décembre), contre 23,5 % à Nicolas Sarkozy (- 2,5), 17 % à Marine Le Pen (+ 3,5), 14 % à François Bayrou (+ 1), 8,5 % à Jean-Luc Mélenchon (+ 2), 3 % à Eva Joly (- 1,5) et 2 % à Dominique de Villepin (+ 1). (Sondage réalisé pour Yahoo les 13 et 14 janvier auprès de 966 personnes).
«J’ai bien étudié la situation en Amérique du Sud, à chaque fois c’est un homme du système qui
rompt avec.»
Jean-Luc Mélenchon hier, à Libération dans le TGV Nantes-Paris.
«[La situation actuelle] engage la responsabilité des deux forces qu’on présente comme principales,
l’UMP et le PS.»
François Bayrou samedi.
La décision de S & P
La baisse de la note «reflète l’impact de l’intensification des problèmes […] dans la zone euro, au
sein de laquelle la France est étroitement intégrée […]. Son économie est riche, diversifiée et solide,
sa force de travail hautement qualifiée et productive. Mais le niveau relativement élevé de sa dette
publique, et les rigidités de son marché du travail compensent en partie ses atouts».
Le Parisien
Val-d’Oise, lundi 16 janvier 2012, p. 95_E_2
mériel
Une « roue de la citoyenneté » pour inciter à voter
a.ba.
Le comité local du Front de gauche a de l’imagination en matière de sensibilisation au vote. Samedi
matin, Jean-Michel Ruiz, candidat suppléant d’Isabelle Duchet dans la 2e circonscription du Vald’Oise,
Patrice Lavaud, cosecrétaire du Parti de gauche 95, et quelques militants ont invité les
habitants de Mériel à tourner la « roue de la citoyenneté ». Une vraie roue du type « roue de la
fortune » qu’ils ont installée en plein centre-ville. « C’est une façon ludique d’expliquer aux gens
l’importance d’aller voter, la suite logique à notre campagne pour l’inscription sur les listes
électorales », explique Jean-Michel Ruiz. « C’est plutôt rigolo comme initiative, valide une passante
venue faire quelques courses. Cela permet de se renseigner sur leurs propositions. »
Thèmes de campagne
Seize numéros sur la roue pour seize grands thèmes : économie, justice, social, environnement,
enseignement… A chaque thème une fausse carte électorale avec trois propositions de diverses
tendances politiques au verso. A celui ou celle qui a tourné la roue de choisir et de se rendre
compte pour quel candidat il serait susceptible d’aller voter lors des prochaines élections. « Je suis
tombée sur la carte no 6 du social », décrit cette habitante de Mériel. « J’ai dû choisir entre trois
mesures : le plafonnement des hauts salaires, le blocage du smic ou l’augmentation des expulsions
des familles en difficulté. Nous avons ensuite échangé quelques instants sur ces questions. »
D’autres initiatives du genre comme un chambouletout avec les photos des candidats sur les boîtes
à dégommer ou encore la « loterie Sarkozy » sont prévues. « Il sera possible de gagner un voyage en
jet privé ou une excursion sur le yacht de Vincent Bolloré », sourit dans un ultime clin d’oeil Patrice
Lavaud, qui défend son camp. « Mais autant vous dire qu’il n’y aura pas de gagnant. On n’appartient
pas au même monde. »
l’Humanité
Politique, lundi 16 janvier 2012
[En resteront-ils au petit club des Quatre…]
Patrick Apel-Muller
En resteront-ils au petit club des Quatre?
Plusieurs commentateurs, peu suspects d’indulgence pour Jean-Luc Mélenchon, ont jugé que sa
prestation, jeudi soir sur France 2, marquait un tournant non pas dans sa campagne mais dans la
campagne. Les journalistes qui l’interrogeaient avaient déposé les gants de velours qu’ils enfilent
lorsqu’ils accueillent ceux qu’ils jugent favoris des sondages. Un arbitre aurait même décelé
quelques coups bas. On a vu un économiste brandir ainsi un graphique destiné à prouver que le
coût du travail allemand est inférieur au coût du travail français – c’est le contraire ! -, alors que la
courbe n’indiquait qu’une augmentation plus soutenue dans notre pays. La rigueur ne s’impose pas à
tous, semble-t-il, au moins en matière d’informations, mais cela n’aura finalement pas desservi le
candidat du Front de gauche, qui est parvenu à hisser le débat hors des petites phrases politiciennes
et À crédibiliser des pistes pour l’avenir. L’ancien patron de Saint-Gobain, Jean-Louis Beffa, en a
convenu à plusieurs reprises lors de leur face-à-face. Un peu plus de 3,2 millions de téléspectateurs
ont suivi l’émission, un score supérieur aux éditions précédentes avec François Bayrou ou Alain
Juppé. Nouvel indice de l’impact de la campagne du Front de gauche, avec le succès du meeting de
samedi à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) qui a réuni 6 000 personnes, le record de participation, à
l’heure qu’il est, pour un rassemblement des élections de 2012, toutes formations confondues. Les
grands médias sortiront-ils enfin d’un traitement réduit au petit club des quatre : Sarkozy, Hollande,
Le Pen et Bayrou ?
Marine Le Pen et les milieux populaires. Une étude de l’institut CSA confirme le niveau élevé des
intentions de vote des milieux populaires en faveur de la candidate frontiste. « Elle tutoie
aujourd’hui, chez les ouvriers, un niveau équivalant (29 %) à la totalisation des voix d’extrême droite
le 21 avril 2002 », remarque Yves-Marie Cann. La gauche fait parmi eux à peu près les mêmes scores que dans le reste de la population – mais pas plus -, tandis que Nicolas Sarkozy, en dehors de l’électorat populaire âgé, accuse une chute sévère avec seulement 18 % d’intentions de vote, contre 26 % au premier tour de 2007. En alimentant les discours d’exclusion, l’UMP n’a pas renouvelé son opération de siphonnage des voix d’extrême droite mais a, en revanche, crédibilisé sa vision
haineuse. Une enquête Sofres/le Monde/Canal Plus/France Info montrait, jeudi, qu’à la question «
Pensez-vous que le FN représente un danger pour la démocratie en France ? », 53 % des personnes
interrogées répondaient « oui », contre 70 % en 2002. Dernier épisode, la tête de file de la droite en
Midi-Pyrénées, Brigitte Barèges, qui s’est déclarée en faveur de la préférence nationale. Combattre
le FN dans les milieux populaires et dans les entreprises est d’ailleurs devenu une préoccupation de
premier plan non seulement pour les militants du Front de gauche, mais aussi pour les syndicalistes
qui entendent montrer que chaque voix en faveur de Marine Le Pen donne plus de force aux idées
ultralibérales de démolition sociale. Une gauche fermement ancrée à gauche, offrant des
perspectives de mieux-être à la classe ouvrière (26 % des actifs), c’est le meilleur moyen de faire
reculer les idées fascisantes.
Bon voyage, monsieur Sarkozy. Ce n’est pas un gag ! Le premier président de la Ve République à
recevoir la plus haute distinction espagnole, le collier de la Toison d’or, est Nicolas Sarkozy qui se
rend aujourd’hui à Madrid. Sans doute a-t-il oeuvré au rapprochement des deux pays en perdant le
triple A en fin de semaine… Mais, en ce qui concerne l’amitié, on pourrait citer ces phrases où il se
gaussait de nos voisins ibères au sujet de leur dette publique. Mais peut-être cette distinction
atteste-t-elle d’un penchant moutonnier commun à l’égard des marchés financiers.
Le Figaro.fr
Fil Info, lundi 16 janvier 2012 – 19:02
Popularité: Bayrou et Hollande en tête
AFP
François Bayrou et François Hollande sont tous les deux en tête du palmarès des personnalités
politiques du baromètre mensuel Ipsos à paraître jeudi dans Le Point, avec 56% de jugement
favorables chacun.
François Bayrou, qui était à la 4e place, gagne 6 points en un mois. François Hollande, 5e en
décembre, en gagne 7. Toutefois, François Bayrou, qui n’a que 36% d’avis défavorables, a l’avantage
sur François Hollande qui en cumule 38%.
La progression du candidat MoDem « sur les cinq derniers mois est spectaculaire: +20 points de
jugements favorables », souligne Ipsos. « Cette période lui a permis de consolider sa base électorale »,
il « est aujourd’hui à la quatrième place du classement établi par les proches du PS (64% d’avis
favorables, +8 points), et retrouve, pour la première fois depuis mai 2007, un solde d’opinion positif
sur l’électorat UMP (52% d’avis favorables, +13) ».
Le meilleur score depuis la primaire pour Hollande François Hollande, de son côté, enregistre son meilleur score depuis les primaires socialistes et l’une des meilleures progressions du mois. En tête dans son camp avec 87% de bonnes opinions (+5), il « convainc davantage les ouvriers (69% d’avis favorables, +21 points), auprès de qui il creuse l’écart sur Nicolas Sarkozy », écrit Ipsos. « Il est aussi très largement soutenu par les sympathisants Verts (70% d’avis favorables, +21 points), soit un score supérieur de 12 points à celui enregistré dans son camp par… Eva Joly (58%) ».
Parmi les autres candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon fait un bond de 7 points de
bonnes opinions (37%) et passe de la 23e à la 12e place.
Dominique de Villepin (35%) progresse de deux points, Hervé Morin (31%) de 4 points. Marine Le
Pen (32%) gagne 4 points, égalant son record de popularité enregistré en mars. Eva Joly cède 5
points à 24%.
Parmi les personnalités de gauche, Manuel Valls (40%) gagne 4 points et Laurent Fabius (34%) 7
points. Au sein du gouvernement, Claude Guéant (20%) et Roselyne Bachelot (27%) enregistrent les
plus fortes baisses: -5 points chacun. A droite, Michèle Alliot-Marie perd aussi 5 points à 32%.
Sondage réalisé les 13 et 14 janvier par téléphone auprès d’un échantillon national représentatif de
948 personnes âgées de 18 ans et plus, sélectionné selon la méthode des quotas.
La Voix du Nord
Cambrai
Lundi 16 janvier 2012, p. CAMBRAI_19
CATÉSIS
Le Parti de gauche se met en ordre de marche dans le canton du Cateau
« Sur le Cambrésis, le parti s’est pas mal développé. » C’est Brigitte Arrestier qui le dit. Avec Jean-
Loup… Arrestier, elle est co-secrétaire du Parti de gauche pour le Cambrésis « car toutes nos
instances sont paritaires ». Une preuve de la montée en puissance dans l’arrondissement du parti de
Jean-Luc Mélenchon ? L’installation dans le canton du Cateau de deux militants ayant à charge de
porter « la bonne parole ». Patrick Laruelle et Grégory Dervaux sont ceux-là. L’un et l’autre ont quitté
le Parti socialiste, « après le referendum sur le traité européen, comme beaucoup », pour rejoindre le
Parti de gauche et Jean-Luc Mélenchon, « qui lui garde sa ligne, il est toujours à gauche du PS ». « En fait, on est des socialistes de gauche », d’indiquer Patrick Laruelle. « Ou des socialistes tout court.
Car on est resté socialiste. Ce sont les socialistes qui sont devenus libéraux », ajoute Brigitte
Arrestier. « Ce qu’on souhaite, c’est redonner de l’espoir au peuple de gauche, leur redonner des
raisons de croire à nos idées, à nos solutions », explique pour sa part Pierre Desfassiaux. « Place au peuple, c’est notre slogan », de commenter Patrick Laruelle. Qui est, ce dernier, conseiller municipal au Cateau, dans l’opposition, et également conseiller communautaire suppléant. Grégory Dervaux, travailleur social dans une association catésienne, n’a pas de mandat, mais s’était présenté aux municipales à Neuvilly, face au maire, Hubert Lefèvre. « Qui est devenu UMP après l’élection », tient à préciser Grégory Dervaux. « Il y en a eu plusieurs comme cela », ajoute Jean-Loup Arrestier.
Sachant que ce qui énerve le plus les militants du Parti de gauche, c’est l’absence d’étiquette
politique. Et ces derniers de faire un coucou au passage aux maires de Cambrai, Caudry et du Cateau.
« Ça n’existe pas être apolitique. Il faut aux élus, notamment ceux du canton du Cateau, prendre
leurs responsabilités, il faut qu’ils se positionnent. On ne peut pas être UMP au conseil régional et se
présenter localement pour les cantonales sans étiquette comme l’a fait Mm e Piérard », de prendre
pour exemple Grégory Dervaux. Et s’ils veulent que chacun revendique une étiquette, c’est
simplement pour clarifier le débat. « Pour ramener les gens vers la politique, qu’ils reviennent voter
et participer au débat », indique la co-secrétaire du Parti de gauche pour l’arrondissement. Et le
travail de Patrick Laruelle et Grégory Dervaux va consister en cela, expliquer le Parti de gauche
évidemment, et plus largement amener le plus grand nombre à débattre. « Sur le modèle de ce
qu’on avait fait pour la campagne du non au traité européen, nous allons organiser des assemblées
citoyennes pour la campagne de la présidentielle, un collectif a été créé qui aura à charge de les
organiser pour le Front de gauche », explique Jean-Loup Arrestier. La première aura lieu à Cambrai à
une date pas encore arrêtée. D’autres suivront, évidemment dans le Catésis aussi. Où Patrick Laruelle et Grégory Dervaux sont déjà en action. Opération affichage, tractage… « Avec de très bons retours.
Le monde ouvrier est réceptif. Parce que les gens en ont marre d’être pris pour des c… » « Les gens
sont stupéfaits qu’on puisse jouer avec des milliards au-dessus de leur tête quand eux ont du mal à
gagner 100 E », indique Pierre Desfassiaux. « L’austérité n’est pas la solution, ce qu’on prône au Parti de gauche, c’est le partage des richesses », explique Brigitte Arrestier. tDa. L.
Le Parisien
ACTU, lundi 16 janvier 2012, p. 75_T_4
La phrase du jour
Nous ferons partir de France les agences de notation comme les autres ont fait partir les Ben Ali et
les Moubarak
JEAN-LUC MÉLENCHON, CANDIDAT DU FRONT DE GAUCHE, HIER DEVANT STANDARD AND POOR’S
Le Progrès (Lyon)
JUR; HTL; LOI; AIN; RHO
IG – Le fait du jour, lundi 16 janvier 2012, p. IG3
Triple zéro
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon, a galvanisé entre 200 et 300
sympathisants hier soir devant le siège parisien de Standard and Poors, à qui il a demandé sous les
vivats d’adresser « un triple zéro » aux agences de notation. Fort de ce succès, le Front de gauche a
lancé un nouvel appel pour ce soir.
Le Parisien
Seine-Saint-Denis, lundi 16 janvier 2012, p. 93_E_2
MONTREUIL
Bagnards et banquier parlent de la dette
Des bagnards et un banquier.Voilà une drôle de troupe qui interpellait, hier, les habitants sur le
marché de la Croix-de-Chavaux, à Montreuil. En réalité, il s’agissait d’une mise en scène du Parti de
gauche et du NPA pour attirer l’attention des électeurs sur la question de la dette.
Déguisée en prisonnière et affublée d’un panneau sur lequel est écrit « esclave de la dette », Juliette
Prados, du Parti de gauche, essaye de provoquer la discussion. « Rien n’est inéluctable, chacun a
son destin en main et on peut changer les choses », assure-t-elle. « Les questions d’argent
intéressent tout le monde », souligne le « banquier » Matthias Perez, militant du NPA, en
distribuant des pièces en chocolat. « C’est notre avenir que l’on construit. » Les passants sont plutôt
dubitatifs. « Si on ne lit pas l’écriteau, on a un peu de mal à voir le rapport entre la dette et la tenue
de bagnard », commente une mère de famille.
l
‘Humanité Politique, lundi 16 janvier 2012
[« Amis socialistes, aidez-nous, rejoignez-nous, ne restez…]
« Amis socialistes, aidez-nous, rejoignez-nous, ne restez pas sur le bord de la route ! »
Jean-Luc Mélenchon,
candidat du Front de gauche.
« Camarades, amis socialistes, venez à la rescousse ! Venez nous aider ! Vous êtes avec nous dans le conseil municipal, vous êtes avec nous à l’usine, dans le syndicat, venez avec nous, ne restez pas sur le bord de la route, ne nous laissez pas mener tout seuls cette bataille. (…) C’est à vous que je parle, et je vous dis, les yeux dans les yeux : je suis le candidat commun du Front de gauche, c’est-à-dire de sept organisations qui se sont rassemblées pour mener cette bataille, mais je suis aussi votre candidat, à vous, les socialistes, si vous êtes fidèles à votre idéal et à ceux qui vous ont animés.
Aidez-moi, aidez-nous ! Venez retrouver vos camarades de toujours, les communistes, avec qui vous
menez toutes vos luttes, avec qui vous faites toutes les élections. Il n’y a pas un seul élu de gauche
dans ce pays sans les communistes. On ferait bien de s’en rappeler. (…) Regardez-les, ces
syndicalistes qui n’ont pas de carte de parti, ces associatifs, ces membres d’Attac, ceux de la
Fondation Copernic, tout ce monde qui se rassemble autour du Front de gauche, ce sont vos frères et vos soeurs de lutte ! Allez, venez avec nous, plutôt qu’avec ce M. Bayrou qui vous trahira, comme l’a toujours fait le centre qui est le lieu de la capitulation par excellence. »
Patrick Le Hyaric,
député européen PCF.
« Quelle force vous représentez ! Vous êtes la force du peuple en marche. (…) Il nous reste 99 jours
pour élargir encore le champ que nous avons commencé à créer pour bouter hors des palais
présidentiels Nicolas Sarkozy et sa clique. (…) Il n’y a qu’un seul candidat dans cette élection
présidentielle qui le dit : l’austérité ne permet pas de sortir de la crise mais c’est l’austérité qui
aggrave la crise. (…) Oui, Jean-Luc Mélenchon est le candidat anti-Sarkozy, le candidat anti-austérité.
(…) Si on veut dire non à l’austérité, si on veut dire oui à l’augmentation des rémunérations du
travail, des prestations sociales, des minima sociaux, à la retraite à 60 ans à taux plein, si on veut dire qu’on veut améliorer la protection sociale, si on veut dire qu’on veut défendre les services publics, si on veut mettre en conformité ce que nous avons dit dans les mouvements sociaux et citoyens, et le vote le 22 avril, il n’y a qu’un candidat : le candidat de rassemblement des hommes et des femmes
de gauche, présenté par le Front de gauche, comme le seront les candidates et les candidats aux
élections législatives. Il faut l’expliquer autour de nous, à nos amis, nos collègues de travail, nos
voisins, les membres de nos familles, qui s’interrogent à juste titre. »
Martine Billard,
députée, coprésidente du Parti de gauche.
« Compétitivité. C’est le nouveau mot clé qui est censé tout justifier : l’austérité, la fin de la retraite à
60 ans, la TVA sociale, la fin des trente-cinq heures et l’augmentation du temps de travail du
dimanche, la privatisation des services publics… On nous « enjoint » à tout moment d’être
compétitifs : l’Europe doit être compétitive, la France doit être compétitive, et même chacun,
individuellement, doit être compétitif. Mais nous, nous disons que nous ne sommes en guerre
contre personne, ni contre les pays d’Europe, ni contre les pays émergents, ni contre les pays du Sud.
Nous ne voulons faire une forteresse ni de l’Europe ni de la France. Il y a déjà trop de murs,
barrières, clôtures de séparation dans le monde ! À la compétition incessante, nous opposons les
coopérations et la solidarité. Au toujours plus vite, à l’injonction de la réponse immédiate, à
l’émotion permanente, à la volonté de rendre le cerveau du téléspectateur disponible pour les
messages publicitaires, le Front de gauche oppose le refus de toujours plus, la volonté de prendre le
temps de réfléchir collectivement. (…) Nous voulons choisir notre société, pas la subir. »
Ouest-France
Loire Atlantique
Week-end en images, lundi 16 janvier 2012
6 000 personnes au meeting de Mélenchon
Les organisateurs attendaient 4 000 personnes. Finalement, le Zénith de Saint-Herblain a fait le plein.
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, tribun à l’humour parfois corrosif, a attiré la
foule. De militants ou de sympathisants bien sûr, mais aussi parfois de curieux, venus écouter celui
qui joue sur la différence, sur la posture du seul contre tous les austères, qui s’autoproclame
candidat de la résistance à la finance et aux agences de notation, et qui n’est pas avare de bons mots.
Les Echos, no. 21102
La france perd son triple a, lundi 16 janvier 2012, p. 4
MéLENCHON FUSTIGE « Les QUATRE DALTON DE l’AUSTéRITé »
JOEL COSSARDEAUX
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la « capitulation sans conditions » devant la finance et les agences de notation des « quatre Dalton de l’austérité », Nicolas Sarkozy, qualifié par le candidat du Front de
gauche de « bon à rien » et de « menteur », François Hollande, François Bayrou et Marine Le Pen.
l’Humanité Politique, lundi 16 janvier 2012
« Je suis le candidat de la résistance des Français aux agences de notation »
Sébastien Crépel Estimant que « la finance, à travers la décision de Standard & Poor’s, vient de déclarer la guerre au peuple français », Jean-Luc Mélenchon a exhorté celui-ci à la « résistance ».
Jean-Luc Mélenchon avait prévu d’évoquer d’abord le programme du Front de gauche dans son
discours au meeting de Saint-Herblain, samedi soir. Réactivité d’un candidat en campagne oblige, la
dégradation de la note de la France par l’agence Standard & Poor’s a bouleversé son discours. C’est
donc par une attaque en règle contre le rôle de ces agences et la servilité des gouvernements se
pliant à leurs recommandations que le candidat du Front de gauche a débuté son allocution.
Pour Jean-Luc Mélenchon, « la finance, à travers la décision de cette agence de notation, vient de
déclarer la guerre au peuple français ». Et d’inviter ces derniers à refuser d’« avoir peur ». Puis,
s’adressant aux chefs de l’État et du gouvernement : « La perte du AAA est un jour de déroute et de
honte pour François Fillon et Nicolas Sarkozy. Vous avez fait tout ça pour rassurer les marchés et les marchés se moquent de vous, bons à rien… » « S’ils ne savent pas comment régler le problème,
qu’ils s’en aillent tous, nous sommes capables de nous en occuper », poursuit le candidat, en
promettant un « audit citoyen » de la dette et en rappelant que celle-ci, étalée sur le nombre
d’années que dure l’emprunt (la durée moyenne de remboursement des titres d’État est de sept ans
et un mois), ne pèse pas lourd dans le PIB du pays (14 000 milliards d’euros pour 1 640 milliards de
dette).
Dénonçant « la capitulation » devant les banquiers des quatre candidats en tête dans les sondages,
il a invité les Français à « résister », le maître mot de cette soirée repris en choeur par le public de 6
000 personnes. Pour Jean-Luc Mélenchon, deux voies s’offrent aux électeurs : soit celle de l’austérité, soit l’option de « rendre les coups ». « D’un côté, le quarteron de la capitulation ; de l’autre, nous et nous seulement » car « seul le Front de gauche invite à rendre les coups ». « Je suis le candidat de la résistance des Français aux agences de notation, au capitalisme, à la finance ! » a-t-il ensuite lancé, sous les applaudissements.
Après avoir développé ses propositions pour montrer comment la France disposait de moyens
d’action (le recours à l’emprunt forcé, au taux où les banques se refinancent auprès de la Banque
centrale européenne) pour « court-circuiter » les dogmes des dirigeants européens qui interdisent à
la BCE de prêter directement aux États, il a invité les peuples européens à s’unir pour réviser
ensemble les règles de l’Union européenne. Et a achevé son discours sur un appel aux sympathisants et électeurs socialistes (lire ci-contre) et par un plaidoyer en faveur de la planification écologique à l’adresse de ses amis écologistes qui ne veulent pas se satisfaire du capitalisme, même repeint en vert.
Le Populaire du Centre
Creuse
Souterraine Ouverture, SOUTERRAINE – SOUTERRAINE, lundi 16 janvier 2012, p. Pop23-14
Une première écoute citoyenne organisée au café de la gare
La première « écoute collective » organisée par le Front de gauche au café de la gare à La
Souterraine, jeudi dernier, a fait le plein.
Le public est serré dans la première salle du bar, plus de places assises, pour suivre Jean-Luc
Mélenchon sur l’émission de France 2 de David Pujadas, « Des paroles et des actes ».
Écoute collective, mais d’abord attentive, pas du tout la même ambiance que celle du club house du
Stade Marchois un jour de retransmission de Coupe du monde de rugby. On serre les poings, on râle
aussi quand la journaliste joue la provocation en répondant à l’idéal démocratique du chef de parti.
« Donnerez-vous la consigne aux maires du Parti de gauche de donner des signatures au Front
national ? ». On s’étonne en découvrant une archive où le timbre de voix de Jean-Luc Mélenchon est
si proche de celui de de Gaulle.
Le succès de ce premier rendez-vous n’est pas claironnant pour autant : ici sont réunis les partisans,
les convaincus, les militants, mais c’est déjà bien qu’ils se soient déplacés, un soir d’hiver.
En fin d’émission, Philippe Richert annoncera quelques rendez-vous : le 17 janvier, conférence de
presse à Sainte-Feyre; le 20 janvier, à 20 heures, la première assemblée citoyenne à Saint-Vaury.
Après, Boussac le 27, Aubusson le 3 février, La Souterraine sera la dernière, le 10 février.
l’Humanité Politique, lundi 16 janvier 2012
6 000 voix, un écho national
Mina Kaci
Le meeting du Front de gauche à Nantes, en Loire-Atlantique, a rassemblé des militants aguerris et
des citoyens de gauche qui s’interrogent sur leur vote final, à trois mois de la présidentielle.
Nantes, (Loire-Atalantique),
envoyée spéciale.
Six mille. Le chiffre est fourni par le directeur du Zénith. Six mille participants qui ne cachent pas
leur bonheur de se retrouver ensemble, si nombreux, ce samedi soir, au meeting du Front de gauche,
à Nantes, en Loire-Atlantique. Six mille personnes serrées, certaines debout ou assises entre les
rangées entièrement occupées. Six mille formant une foule attentive qui vibre aux propos des trois
orateurs, Martine Billard (Parti de gauche), Patrick Le Hyaric (PCF) et Jean-Luc Mélenchon, le
candidat à l’Élysée (voir ci-contre). Une foule compacte où se mêlent pourtant aussi bien des
aguerris de la politique que des citoyens de gauche encore interrogatifs sur leur vote final, à trois
mois du premier tour du scrutin présidentiel.
les dalton de l’austérité
Galvanisé, Jean-Luc Mélenchon monte à la tribune le poing levé, déterminé à « rendre des coups »
aux marchés financiers, au lendemain de la perte du triple A par la France. « Nous ne sommes pas
un poulailler affolé qui court partout parce qu’il a peur, nous sommes la résistance parce que nous
sommes le peuple, nous frapperons où et quand nous voudrons. » Porté par le public, il dénonce le
« sempiternel concours du sang et des larmes », fustige la « capitulation sans conditions » devant les agences de notation des « quatre Dalton de l’austérité », Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, François Bayrou et François Hollande. « Et, chez les Dalton, c’est le plus petit le plus méchant, et c’est la plus grande la plus bête », ironise-t-il.
La foule jubile, l’applaudit quand il s’autoproclame « candidat de la résistance des Français aux
agences de notation », réagit positivement à son appel à « résister », à ne pas « baisser la tête »,
mais reste dubitative face à son slogan « prenez le pouvoir », estimé sans doute trop abstrait.
Surtout pour Arthur et Antoine, lycéens saint-nazairiens, venus « chercher des réponses à leurs
questions ». « On ne sait pas si on va aller voter, et pour qui on va voter », confient ces deux copains,
quelques heures avant le discours de Jean-Luc Mélenchon.
Ils se tenaient timidement debout pour suivre les travaux des « ateliers citoyens », dans l’esplanade
de 1 000 m² transformée en une vaste terrasse d’un café. Des groupes de dix à vingt personnes
débattaient des questions diverses telles que le vote utile, le Front national ou la dette publique.
Invités par « un ami », les deux lycéens de vingt ans assistaient à ces « ruches » humaines avant de
se rendre au meeting. Ils figurent parmi les rares jeunes de moins de vingt-cinq ans visibles dans
cette rencontre nantaise commencée en début d’après-midi.
Si nouveauté il y a, c’est sans doute dans la participation plus importante de personnes se qualifiant
de « sympathisants du Front de gauche », comme le Vendéen Jacques. « C’est la première fois que je viens dans ce genre d’expérience. Ça nous fait nous sentir moins seuls », dit ce cinquantenaire.
« Ne capitulez pas ! »
Il y a aussi beaucoup d’électeurs ou de militants socialistes « qui hésitent entre Hollande ou le Front
de gauche », affirme Laurette Chesnais, responsable de la Gauche unitaire en Loire-Atlantique.
Fonctionnaire à la mairie de Nantes, elle estime que la « super » prestation télévisée de Jean-Luc
Mélenchon a incité des « collègues socialistes à venir l’écouter » en direct.
En écho, à la tribune, le prétendant à l’Élysée lance un appel particulier à « nos camarades socialistes :
aidez-nous, faites comprendre à François Hollande qu’il se trompe. Tu as tort, François, ce qu’il faut
changer, c’est le rapport aux marchés. Il faut rendre les coups, François, il faut frapper le système.
Venez nous aider ». Devant la presse, Jean-Luc Mélenchon dit sa déception devant l’intervention de
François Hollande, « qui dit que cette affaire est exclusivement la responsabilité de M. Sarkozy »,
déplorant que le candidat du PS « ne remette en cause ni le système financier ni le système des
agences de notation ». Mélenchon estima que ses ex-camarades de Solferino devraient se « rappeler
de l’expérience désastreuse des socialistes espagnols, portugais et grecs qui ont cru bien faire en
cédant », souligne Jean-Luc Mélenchon. Ajoutant : « Je les adjure de se ressaisir. Ne capitulez-pas. »
À ses côtés, le député européen Patrick Le Hyaric a estimé qu’« on ne peut pas porter des réponses
de gauche quand on se pose des questions de droite ». Plus que jamais, pour le candidat du Front de gauche, la présidentielle devient « un référendum qui donne à choisir entre la résistance et la
soumission ».
La rencontre nantaise semble déjà laisser des traces. Elle succède à « la belle émission de télé de
Jean-Luc », selon Patrick Le Hyaric, que de nombreux participants ont vue. Ils sont nombreux, ici, à
être restés, jeudi soir, plus de deux heures devant le petit écran à regarder Des paroles et des actes,
sur France 2, suivie par 3,2 millions de personnes. Jean-Luc Mélenchon réussit mieux qu’Alain Juppé, Jean-François Copé et François Bayrou. Mais moins bien que Marine Le Pen, première candidate à être invitée dans ce nouveau magazine politique.
Ce rendez-vous médiatique est vécu, à Nantes, comme un « grand moment », un « tournant » dans la campagne du Front de gauche. Annie, Danielle et Micheline, trois communistes sarthoises, estiment que la prestation « donne de l’espoir. Ça regonfle ». « On se sent fiers d’être militants », dit
Micheline, qui confie toucher « une retraite de 820 euros par mois. Quand j’ai entendu parler des 30
000 euros, je me suis dit : je ne sais même pas ce que cela représente ». « On veut un vrai souffle de gauche », affirme Danielle. Laquelle déplore de devoir « se priver à la retraite comme aux premières années de travail. J’ai pourtant cotisé 45 années ».
« Jean-Luc a fait un très bon semis. Nous, nous devons chaque jour arroser le semis », lance, à la
tribune, Patrick Le Hyaric. Une façon d’encourager les militants à ne rien lâcher dans le travail de
fourmi qu’ils réalisent quotidiennement pour transformer cette dynamique en voix.
Le Monde.fr
Lundi 16 janvier 2012
Mélenchon appelle à « résister » face aux agences de notation
Même si la nouvelle était attendue, Jean-Luc Mélenchon n’imaginait sûrement pas que son premier
meeting de 2012, samedi 14 janvier au Zenith de Nantes Métroplole à Saint-Herblain (Loire-
Atlantique), serait placé sous le signe de la perte du triple A français.
L’information est tombée vendredi, au lendemain de son passage dans l’émission « Des paroles et des
actes » sur France 2 qui a réuni près de 3,2 millions de personnes. « Heureusement que c’est tombé le
lendemain, sinon on aurait parlé que de ça pendant toute l’émission », a souligné un membre de son
équipe.
Mais pour le candidat du Front de gauche (Parti de gauche, Parti communiste et Gauche unitaire),
pas question de laisser passer cette occasion de marquer sa différence. « Je suis le candidat de la
résistance face aux agences de la notation », a-t-il martelé, aux côtés de Patrick Le Hyaric, député
européen (PCF), et de Martine Billard, député PG. « La présidentielle devient un référendum entre
résistance et soumission « , avait-il estimé quelques heures plus tôt lors d’une conférence de presse.
« J’avais prévu de dire un certain nombre de choses concernant notre programme, a commencé M.
Mélenchon,qui oscille dans les sondages entre 6 et 8 % des intentions de vote. Bien sûr, je le ferai,
mais il se trouve que nous sommes dans une circonstance totalement nouvelle. » « Ah ah ah », lui a
répondu le public, plus de 5 500 personnes, en parodiant la note maximale accordée par les agences
de notation. » Qu’est-ce qu’il y a ? Vous faites les andouillettes ? », leur a lancé Jean-Luc Mélenchon,
qui a reçu le soutien de l’actrice Anémone dans une vidéo enregistrée il y a quelques jours et diffusée
samedi.
Maniant l’humour comme une nouvelle arme dans sa conquête de l’Elysée -« l’humour et le rire
marquent davantage les esprits que de peindre noir sur noir », a-t-il expliqué -, le candidat de la
gauche radicale s’est emporté contre les agences de notation, notamment »Standard’s and
Pooooors »comme il a appelé l’agence américaine toute la soirée, qui »ont déclaré la guerre au peuple
français ».
« LES QUATRE DALTON DE L’AUSTÉRITÉ »
Dénonçant le « concours du sang et des larmes »des autres candidats à la présidentielle qui
souhaitent mettre en oeuvre selon lui des politiques d’austérité, l’eurodéputé a fustigé
leur »capitulation sans condition ». « Et voilà les quatre Dalton de l’austérité », s’est-il moqué, visant
Marine Le Pen (Front national), Nicolas Sarkozy (UMP), François Bayrou (MoDem) et François
Hollande (Parti socialiste). »Et vous savez que chez les Dalton, c’est le petit le plus méchant et la plus grande, la plus bête ! », a-t-il poursuivi sous les applaudissements du public. Particulièrement ciblée, la candidate du FN, qualifiée « d’hallucinogène, d’opium du peuple qui fait croire que l’ennemi c’est l’immigré alors que c’est le financier ». « Camarade, regarde où est ton intérêt, a-t-il lancé. Ton intérêt de classe, c’est de voter avec ta classe ! »
Dans un discours d’une heure et demie, M. Mélenchon, qui appelle à une relance de l’économie par
l’activité, a réclamé plusieurs mesures : une augmentation du smic horaire « de deux euros » pour le
porter à 1 700 euros brut, un « audit citoyen » sur la dette, un « emprunt forcé » sur les banques ou
encore que la Banque centrale européenne puisse prêter directement aux Etats « au même taux
qu’elle prête aux banques, c’est-à-dire à 1 % ». « Ce n’est pas nous qui fossoyons la gauche, nous la
construisons, a-t-il estimé. Il faut donc partager, de gré ou de force. » « Dans ce pays, c’est le peuple
qui commande, pas les banques », a-t-il enfin jugé, appelant le public à « résister » et à « prendre le
pouvoir ». Conscient que la position du Front de gauche peut aussi les isoler, il a appelé ses
« camarades socialistes » « à la rescousse ». « Aidez nous, faites comprendre à François Hollande qu’il se trompe quand il dit ‘ce qui est doit être changé, ce n’est pas le rapport au agences et aux marchés
mais le rapport des Français à leurs dirigeants’. Tu as tort, François (…) il faut rendre les coups, il faut frapper le système ! »
Entre le succès d’audience de l’émission de France 2 et ce meeting, les proches de M. Mélenchon,
comme Alexis Corbière (PG), veulent croire qu' »il se passe quelque chose ». « La situation économique
ne nous casse pas les jambes, ajoute François Delapierre, directeur de campagne de M. Mélenchon.
Au contraire, ça nous pousse à agir. »
LEMONDE.FR Raphaëlle Besse Desmoulières
Ouest-France
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Politique, lundi 16 janvier 2012
Mélenchon entend résister à la finance
Philippe GAMBERT.
Devant 6 000 personnes, le candidat du Front de gauche,a dénoncé ceux qui capitulent devant les
agences de notation.
Samedi, au Zénith de Saint-Herblain, 6 000 personnes brandissant drapeaux tricolores et rouges ont
assisté au premier meeting national de Jean-Luc Mélenchon. Au lendemain de la perte par la France
du triple A, le candidat du Front de gauche s’est autoproclamé seul « candidat résistant » à la finance et aux agences de notation « qui ont déclaré la guerre à la France ». Il accuse les principaux candidats à la présidentielle de capituler « sans conditions ».
En tribun, il a étrillé les « quatre Dalton de l’austérité (Sarkozy, Bayrou, Le Pen, mais aussi François
Hollande, NDLR). Et vous savez que chez les Dalton, c’est le plus petit, le plus méchant et la plus
grande, la plus bête.» Jean-Luc Mélenchon dans la posture du seul contre tous, qui a tant profité au
FN, a pilonné le Modem, l’UMP et le FN, particulièrement visé.
Ancien sénateur du PS, Jean-Luc Mélenchon presse François Hollande à un coup de barre à gauche : «
Tu as tort, François […] il faut rendre les coups, il faut frapper le système! » Et il a appelé « à la
rescousse les camarades du PS pour convaincre le candidat socialiste ».
Pour le candidat du Front de gauche, alors que l’Europe est « gorgée d’argent », il est possible de
régler le problème de la dette en faisant autrement, en redonnant du pouvoir d’achat (notamment
en augmentant le smic horaire « de deux euros » pour le porter à 1 700 # brut) et en relançant
l’activité massivement au lieu d’empiler les programmes d’austérité. Il préconise que la Banque
centrale européenne prête à la France « pour asphyxier la spéculation, aux taux auxquels elle prête
aux banques (1 %) ».
AFP Infos Françaises
Lundi 16 janvier 2012 – 14:36:37 GMT
Election du président du Parlement européen: Mélenchon dénonce une « mascarade »
PARIS, 16 jan 2012 (AFP) – – Le candidat Front de gauche à l’Elysée, l’eurodéputé Jean-Luc Mélenchon,
s’est déclaré lundi « très heureux » de ne pas participer à la « mascarade » de l’élection du « socialdémocrate
Martin Schulz » à la présidence du Parlement européen mardi à Strasbourg.
« Je suis très heureux de ne pas participer à la mascarade de l’élection du social-démocrate Martin
Schulz, candidat commun des socialistes et de la droite à la présidence du Parlement européen »,
écrit M. Mélenchon dans un communiqué.
« Je dénonce la collusion et les renvois d’ascenseur entre les socialistes et la droite dans les
institutions européennes. En pleine agression de la finance contre les peuples en général et contre la
France en particulier, je n’apporterai pas mon soutien à cette collaboration sans principe », ajoute le
co-président-fondateur du Parti de gauche.
« L’Union des +oui+ au Traité de Lisbonne est devenue l’union du +oui+ à l’austérité et au libéralisme!
Martin Schulz en est la caricature », accuse M. Mélenchon. « Pour ma part, à la même heure, je reçois
Bernard Thibault (leader de la CGT), et je préfère cela! ».
M. Mélenchon doit aussi rencontrer mercredi à Metz Oskar Lafontaine, cofondateur de Die Linke en
Allemagne, l’un des modèles du Parti de gauche français.
st/rh/df