Midi Libre
MONTPELLIER
Mercredi 14 septembre 2011
Législatives : deux candidats pour le Parti de gauche
VINCENT COSTE
A son tour, le Parti de gauche effectuait, hier, sa rentrée politique à Montpellier.Par la voix de son
porte-parole, le maire de Grabels, René Revol, étaient repris quelques-uns des messages que Jean-
Luc Mélenchon, son homologue national, déclinera pendant la campagne présidentielle sous la
bannière du Front de gauche. Et d’entendre ainsi démontrer, entre autres, que « le problème, ce
n’est pas la dette publique mais qui la détient », qu’il
« faut mettre en place un dispositif pour ‘définanciariser’ l’économie » et
« faire payer les riches ».Cela dit, René Revol ouvrait le volet des élections législatives, pour
lesquelles, assurait-il, le Front de gauche présenterait des candidats partout en France. Dont, dans
l’Hérault, deux seront issus des rangs du Parti de gauche. René Revol payera ainsi de sa personne en
se présentant sur la VIIIe circonscription (qui s’étend de Balaruc à Grabels). Quant à Myriam Hubert
(conseillère municipale à Clermont-l’Hérault), elle sera candidate sur la Ve (entre Clermontois et
hauts cantons du pays biterrois). Et, ajoutait René Revol, au cours
« d’une campagne de terrain », le Parti de gauche appellera
« à la résistance sociale, en s’engageant aux côtés des citoyens, comme nous l’avons par exemple
montré lors de cette rentrée contre les surcharges dans les classes ».À ses côtés hier, figurait
également Mohamed Bouklit (désormais membre du conseil national du Front de gauche), qui
assurait que le Front de gauche des quartiers populaires irait aussi à la bataille des législatives, sur la
IIe circonscription logiquement (La Paillade, Petit-Bard), sans préciser s’il défendrait lui-même ses
couleurs. Il profitait cependant de l’occasion pour annoncer aussi, les 29 et 30 octobre prochains, à
La Paillade justement, la tenue des rencontres nationales des quartiers populaires.En écho, René
Revol ajoutait qu’il organisait, le 24 septembre à Grabels, sa traditionnelle fête de la République, qui
recevra, cette année, Clémentine Autain, porte-parole nationale de la campagne du Front de gauche.
Le Télégramme (Bretagne)
France – Monde , mercredi 14 septembre 2011, p. IGE4
France
Front de gauche.Le programme pour 2012 dévoilé
France – Monde : France
Pour la 76e Fête de L’Humanité, ce week-end, les fédérations communistes ont commandé plus de
50.000 exemplaires du livre-programme «L’humain d’abord» (2euros). L’introduction du projet
semble tout droit sortie d’un discours de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à la
présidentielle : «Déjà des révolutions se développent sur plusieurs continents, en Amérique latine,
dans les pays arabes… Alors, nous, en France, allons-nous faire aussi « place au peuple »?»
Smic à 1.700euros brut, retraite à 60 ans…
Au programme : Smic à 1.700euros brut, titularisation des 800.000 précaires de la Fonction publique,
salaire maximum (écart de 1 à 20 entre le plus bas et le plus haut salaire), retraite à 60 ans à taux
plein, «plan d’urgence» de construction de 200.000 logements publics sociaux par an pendant cinq
ans, recrutement dans l’Éducation, la police, relocalisation des activités, etc. Côté financement :
réforme fiscale fixant la barre du revenu maximum annuel à 360.000euros, taxes sur les revenus
financiers ou encore suppression des 30milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations
sociales patronales. «Il faut de toute façon insuffler unautre modèle de développement» pour
trouver «de nouvelles recettes», glisse Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.
l’Humanité
Tribune Idées, mercredi 14 septembre 2011
Sortons de l’euro par la gauche !
Chaque jour enfonce un peu plus les peuples des pays de la zone euro dans la crise. Si la sortie de
l’euro – par la gauche ! – n’est pas suffisante, elle est l’acte de rupture fondateur qu’imposent les
circonstances. Rester dans l’euro est beaucoup trop dangereux. On ne peut pas, à court ou moyen
terme, faire une Union européenne ou un euro de gauche, alors que pour l’instant tous les
gouvernements de la zone sont de droite ou sociaux-libéraux. C’est comme si, en 1789, les
révolutionnaires avaient voulu transformer la monarchie de l’intérieur ! Il fallait une rupture : ce fut
la Révolution. À une autre échelle, plus modeste, lorsque Jean-Luc Mélenchon et ses amis sortent
du Parti socialiste (PS) pour fonder le Parti de gauche, c’est parce qu’ils ne sont pas parvenus à
transformer le PS de l’intérieur. C’est la même chose avec l’Union européenne et l’euro : il faut en
sortir immédiatement, ou alors progressivement selon le rapport des forces, par un processus de
désobéissance européenne !
Voici un scénario possible. Un président de la République réellement de gauche est élu. Son
programme prévoit de mettre un terme à la crise qui dure maintenant, sous des formes diverses,
depuis plus de trente ans. Dès le soir de son élection, il annonce l’entrée en vigueur de l’article 16
de la Constitution sur les pouvoirs « exceptionnels ».
Un référendum sera organisé le même jour que les élections législatives avec pour question : « Êtesvous
favorable au retrait de la France de l’Union européenne, conformément à l’article 49 A du traité
de Lisbonne ? Ce retrait a pour conséquences, d’une part, de sortir de l’euro et de revenir au franc,
et d’autre part, de réviser la Constitution française en lui ôtant son titre XV »De l’Union européenne »
devenu obsolète. »
Il s’agit de permettre rapidement la réalisation du plein-emploi grâce à la sortie de l’Union
européenne et de l’euro : réquisition de la Banque de France, des banques et des compagnies
d’assurances (les salariés sont invités à prendre possession des lieux dès le lendemain matin) ;
instauration immédiate du contrôle des changes et des mouvements de capitaux ; fermeture
temporaire de la Bourse ; fermeture définitive du marché obligataire primaire et secondaire… Le
président précise que la France sort également des autres piliers de l’ordre néolibéral mondial que
sont l’Otan, le FMI, la Banque mondiale, l’OMC et l’OCDE.
Les plans d’austérité sont annulés. Le défaut sur la dette est proclamé, elle sera libellée en franc, ce
dernier étant non convertible. Les paiements d’intérêt et remboursements du capital sont arrêtés.
Le smic est augmenté, comme les retraites, l’assurance chômage, l’allocation adulte handicapé, les
salaires des fonctionnaires… Le RMI est étendu aux jeunes de 16 à 25 ans sans emploi et non
scolarisés…
Un appel à des accords bilatéraux de coopération commerciale est lancé à tous les pays membres
de l’Organisation des Nations unies, et non simplement à ceux de la zone euro ou même de l’Union
européenne. Ils définiront la nature et le volume des échanges et les conditions d’un retour à
l’équilibre de la balance des paiements pays par pays. Certains pays signeront, créant ainsi les bases
d’un nouvel ordre commercial débarrassé du libre-échange. D’autres refuseront, probablement
ceux qui sont très excédentaires (Chine, Allemagne). Dans ce cas, des mesures protectionnistes
unilatérales seront prises de manière à permettre à la France de recréer les industries nécessaires à
sa souveraineté industrielle et sociale.
La sortie de l’euro, par la gauche, sera un pas décisif vers la fin de l’ordre néolibéral mondial et de
son relais européen, l’Union européenne. La construction d’un nouvel ordre mondial fondé sur la
paix, la coopération, l’internationalisme, sera possible, notamment entre les 49 pays européens.
(1) Auteur de Sortons de l’euro !, éditions Mille et Une Nuits, mai 2011, 464 pages, 19 euros.
Par Jacques Nikonoff, Porte-parole du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP) (1).
Le Monde
Politique, mercredi 14 septembre 2011, p. 15
ECOLE
Polémique autour des refus d’accès à la cantine scolaire
La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) a lancé, lundi 12 septembre, un appel pour que
cessent les refus d’accès de nombreux élèves aux cantines scolaires, en demandant aux
parlementaires de voter une » loi sur le droit à la restauration scolaire « . A Thonon-les-Bains (Haute-
Savoie) par exemple, le conseil municipal a voté en avril un règlement intérieur exigeant des
demandeurs d’emploi un justificatif de présence à un entretien d’embauche ou à une formation
pour que leur enfant déjeune à la cantine dans la limite des places disponibles. Les sénateurs PCF et
du Parti de gauche se sont indignés, lundi, de cette exclusion » illégale « . Estimant qu’elle » fustige les
enfants » de chômeurs, et » méconnaît l’investissement nécessaire à la recherche d’emploi « , ils ont
rappelé dans un communiqué que » l’égal accès au service public est un
principe général du droit qui a une valeur constitutionnelle « .
Sud Ouest
Béarn et Soule
Mercredi 14 septembre 2011, p. Béarn et Soule-C2_9
Orthez
Accueil mitigé pour la campagne des primaires
NANCY LADDE
OÙ VOTER ?
PARTI SOCIALISTE
A la sortie de la Moutète, hier matin, avec le cabas plein de provisions pour la semaine, on ne
pouvait que difficilement passer à travers une information sur les primaires du Parti socialiste. Ces
élections destinées à désigner le candidat socialiste pour les présidentielles auront lieu le 9 et 16
octobre prochain.
La section locale a distribué des tracts pour informer la population et, juste à côté, l’ancien maire
René Ricarrère poursuivait son travail de lobbying en faveur de François Hollande.
« Une bonne chose »
Mais sous la chaleur tenace de l’été indien, l’accueil de cette campagne a été pour le moins mitigé. «
Moi, je ne fais pas de politique, j’attendrais les élections présidentielles pour aller voter », souligne
une passante. Beaucoup ne se sont même pas arrêtés malgré l’insistance de certains militants. « Ils
me répondent qu’ils ne sont pas d’ici », souffle avec regret une pro Hollande. « Pour moi, c’est une
bagarre de personnes, remarque Séverine, qui n’ira pas voter en octobre. J’ai l’impression qu’ils
n’arrivent pas à se mettre d’accord, alors comment vont-ils représenter le pays ? »
Même parmi les sympathisants socialistes, certains ne semblent pas très enthousiastes. À l’image de
cet homme qui « a peur de se tromper », même si son souhait est « que Sarkozy ne repasse pas en
2012 ». D’autres, comme Jeanine, estime quand même que ces primaires sont « une bonne chose ».
Plusieurs annoncent quand même qu’ils iront voter en octobre.
Ouverte à tous les citoyens
Pour Michel Bernadicou, qui préside la section locale du Parti socialiste, le but est d’informer les
gens qui « se posent beaucoup de questions ». « Cette élection est ouverte à tous les citoyens
inscrits sur les listes électorales, indique le responsable. Pour voter, il faut signer la charte
d’adhésion aux valeurs du parti que sont la solidarité, l’humain et l’égalité, puis s’acquitter d’un euro
qui nous servira à payer les frais. » Sur les 8 000 inscrits sur les listes électorales, Michel Bernadicou
espère rallier 3 000 à 4 000 votants en octobre prochain. « Cela élargira l’importance de la
démocratie et irait dans le sens des élections où la gauche obtient environ 50 % des voix », estime-til.
Mais au sein même du bureau, des voix discordantes se font déjà entendre. « Seuls les militants
devraient choisir le candidat et les primaires auraient dû être pour toute la gauche, pas seulement
pour les socialistes, tempête Jean-René, pour qui le choix de François Hollande mènera « à la fin
de la gauche en France ». Venu distribuer des tracts par « camaraderie », il ajoute : « Nous
sommes nombreux à être en colère ». Au final, pour les élections présidentielles, qui sont l’objectif
de ces primaires, Jean-René affirme qu’il « ne garantit pas son vote ». Face à François Hollande,
Jean-Luc Mélenchon aurait les faveurs d’un certain nombre de militants orthéziens…
Six bureaux seront ouverts les dimanches 9 et 16 octobre, de 9 heures à 19 heures, pour les
primaires. À Orthez, il y en aura cinq. Le premier, tenu par le maire, sera à la mairie; le deuxième à
l’école maternelle Départ; le troisième dans la salle Albert-Piquemal à Castétarbe; le quatrième dans
l’école des Soarns. Enfin, un bureau pour les communes de Ramous et Puyoô accueillera les votants
dans la mairie de Puyoô.
Sud Ouest
Gers
Mercredi 14 septembre 2011, p. Gers-C2_20
Lot-et-Garonne
La Fête des gueux, parias et têtes dures
MARYAN CHARRUAU
POLITIQUE L’association Casse toi, pov’con poursuit ses actions militantes contre Nicolas Sarkozy : ce
week-end à la Fête de l’Huma
Et si le badge « Casse toi, pov’con », devenait l’objet symbolique et identitaire de la prochaine Fête
de l’Humanité ce week-end à Paris ? Lancée au printemps dernier, l’association éponyme est née de
l’imagination fertile du Massais François Gibert. On le sait, Yannick Noah s’intéresse à cette
démarche initiée, certes pas tout seul, par le responsable du Parti de gauche du Lot-et-Garonne.
Lequel a déjà rencontré Yannick Noah, et comme l’artiste se produira lors de la prochaine Fête de
l’Humanité à Paris-La Courneuve…
« Si jamais Yannick porte notre tee-shirt lors de son concert ! », imagine François Gibert, le buzz
pourrait alors naître en cette période préélectorale. Il suffit que les médias nationaux s’en
accaparent. « Outre Yannick Noah, nous savons que Bernard Lavilliers viendra sur le stand lot-etgaronnais
où il dédicacera son nouveau CD. » Tout peut s’accélérer à la vitesse d’Internet, suffit que
le badge se glisse dans la toile !
Des trophées
Le combat de François Gibert ne se réduit pas à ce seul événement parisien. Son association
prépare la Fête des gueux, des parias et des têtes dures. Elle se déroulera fin novembre – début
décembre – en Aquitaine : à Feugarolles, Mont-de-Marsan ou dans la banlieue bordelaise, rien n’est
encore acté.
« Il y aura un volet spectacle musical gitan, tzigane et rom où seront présents notamment Yvan Le
Bollc’h et Ma guitare s’appelle revient, HK et les Saltimbanks, explique François Gilbert. Aux deux
Fêtes, à l’Humanité et aux Gueux, nous remettrons les trophées »Casse toi, pov’con » en or, argent et
bronze dans les catégories politique, sport, culture et société, et ce dans l’esprit des »Gérard ». C’est
un gros travail d’écriture. »
Destitution
François Gibert n’oublie pas l’une des idées forces de son association : « la non-réelection de Nicolas
Sarkozy à la prochaine présidentielle. » Cela ne veut pas dire qu’il a oublié la première de 2007. Aux
côtés de l’avocat proche du Front de gauche Gérard Boulanger, il travaille « à la rédaction d’un texte
de loi concernant la phrase »Casse toi, pov’con ». »
« Si 60 députés et autant de sénateurs en sont signataires, cela permettra un recours en destitution
pour son auteur, en l’occurrence Nicolas Sarkozy, sur le fait que ce dernier a publiquement insulté un
citoyen. »
Le Parisien
Val de Marne, mercredi 14 septembre 2011, p. 94_E_2
Sénatoriales
Divisions à gauche : face à la coalition, le MRC fait cavalier seul
a.v.
Cette mésentente pourrait coûter cher. Hier soir, à quelques heures de déposer sa liste, la gauche (PS,
PC, Verts, PRG) n’avait toujours pas trouvé d’accord avec l’un de ses partenaires traditionnels, le
Mouvement républicain et citoyen (MRC). Depuis des semaines, le parti de Jean-Pierre Chevènement
réclame la 5e place, dévolue à un socialiste.
Une place charnière : en cas de démission des premiers de la liste, et dans l’hypothèse où la gauche
remporte bel et bien quatre sièges lors du vote du 25 septembre, le cinquième candidat peut se
retrouver au Sénat. Or, c’est la 7e place qui est proposée au MRC. Un rang de suppléant qui soulève
la colère des chevènementistes, déjà malmenés selon eux sur le plan national.
Résultat : le MRC va déposer une liste autonome au plus tard vendredi, date limite de dépôt des
listes. « Ce n’est pas une menace, assure Bastien Faudot, premier secrétaire fédéral du MRC 94. On
tire les conséquences de ne pas être pris en considération et de ne pas figurer parmi les 6 candidats
éligibles. » Mais les socialistes n’en démordent pas. « Nous n’avons que deux candidats sur les huit,
explique Luc Carvounas, patron du PS 94 et désormais tête de liste. Je ne comprends pas cette
position un peu rigide du MRC. »
Eparpillement des voix
Sauf qu’une autre liste à gauche pourrait servir de défouloir à certains grands électeurs. Du coup, un
éparpillement des voix pourrait faire perdre à la gauche toute possibilité de remporter un quatrième
siège comme espéré. Surtout si le Parti de gauche présente à son tour une liste ou rejoint celle du
MRC. Un scénario de plus en plus envisageable, compte tenu de discussions nationales avec le reste
de la gauche qui n’aboutissent toujours pas. Hier soir, le PG 94 devait évoquer la question en
assemblée départementale. « Le but n’est pas de faire perdre la gauche, insiste Joseph Rossignol, le
maire de Limeil. On le fera à contrecoeur. Mais il faut qu’on soit respecté. »