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REVUE DE PRESSE DU JEUDI 15 SEPTEMBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

Midi Libre
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Jeudi 15 septembre 2011
[FRONT DE GAUCHE…]
FRONT DE GAUCHE
Rectifions le tirIl nous arrive malheureusement de nous tromper. Dans notre article consacré à la
rentrée politique du Front de gauche, nous avons fait dire à Jean-Luc Mélenchon :
« Au-dessus de 4 000, je prends tout. » Comme nous l’a fait justement remarquer Guilhem Serieys,
nos sources n’étaient pas les bonnes. En fait, c’est au-dessus de 30 000 euros (ou 360 000 euros
annuels) que Jean-Luc Mélenchon veut tout prendre. Autant dire que certains ont du avoir peur…
Mais loin de là notre idée de vouloir faire passer Mélenchon et les militants du Front de gauche pour
de méchants Bolcheviks…
J.B.

 

Le Parisien
Paris, jeudi 15 septembre 2011, p. 75_E_4
A Paris, la gauche divisée aussi
S.R
«Officiellement unifiée » : c’est en ces termes que les socialistes ont présenté hier leur liste de 14
noms pour les sénatoriales. Emmenée par le sénateur PS sortant Jean-Pierre Caffet, la liste est un bel
exemple de gauche plurielle avec des Verts, des communistes en position éligible. La gauche, qui
compte 7 sénateurs sortants à Paris, devrait en gagner un 8e et peut-être un 9e si la droite
parisienne continue de se déchirer entre les proches de François Fillon et la candidature dissidente
de Pierre Charon.
Sauf qu’une brèche reste ouverte à gauche : le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon menace de
déposer des listes dans 6 des 8 départements d’Ile-de-France dont Paris. La raison : le Parti de gauche
et les communistes, qui forment ensemble le Front de gauche, n’ont pu s’entendre entre eux sur la
répartition des postes éligibles. « C’est un problème qui ne nous concerne pas, prévient Rémi Féraud,
le patron de la fédération PS de Paris, il n’est pas question de sacrifier un PS pour des querelles dont
nous ne sommes pas responsables. En revanche, une liste du Parti de gauche pourrait clairement
fragiliser la conquête du Sénat. » Secrétaire national du PG et élu parisien, Eric Coquerel espère
encore une issue positive : « La gauche ne pourra gagner le Sénat que si elle est rassemblée. Le PS
doit aussi entendre nos arguments. » .

 

Le Parisien
Seine-Saint-Denis, jeudi 15 septembre 2011, p. 93_E_1
LE SAVIEZ-VOUS?
Mélenchon installe son QG aux Lilas
Une ancienne usine en guise de QG de campagne. Le symbole était trop beau pour que Jean-Luc
Mélenchon, le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle, laisse passer l’occasion. En fin
de semaine prochaine, ses équipes commenceront à travailler dans cette ancienne fabrique de
chaussures de 700 m2, sise 8, rue Chassagnole aux Lilas, à deux pas de Bagnolet. « A Paris, pour le
même prix, on aurait eu la moitié de la superficie », explique-t-on dans l’entourage du candidat. Les
militants s’activent pour nettoyer ce bâtiment de brique rouge qui doit subir quelques travaux de
plomberie et de câblage. Un appel a même été lancé pour trouver bureaux, lampes, armoires…
Après le raccordement à l’électricité et à Internet, son ouverture est prévue mercredi prochain.

 

l’Humanité
Cuisine, jeudi 15 septembre 2011
Le stand du Front de gauche
Pour la première fois, le Front de gauche aura son propre stand, avenue Gabriel-Péri. Les six
organisations qui le composent veulent en faire un « lieu central » de diffusion du programme
partagé. C’est aussi un espace de débats, avec, entre autres, une carte blanche offerte à une
personnalité du monde syndical ou associatif pour réagir sur un chapitre programmatique développé
dans le livre-programme. Le stand est inauguré vendredi, à 16 heures, en présence du candidat à la
présidentielle Jean-Luc Mélenchon et de Pierre Laurent, le président du conseil national de
campagne, qui présentera une des personnalités qui feront partie de cette instance du Front de
gauche. Plusieurs fronts (de l’agriculture, des luttes, du féminisme…) seront lancés sur ce stand et
dans la Fête.
l’Humanité
Cuisine, jeudi 15 septembre 2011
[À sept mois des élections de l’an…]
Max Staat
À sept mois des élections de l’an prochain, les propositions du Front de gauche pour une véritable
alternative contenues dans son livre-programme l’Humain d’abord seront diffusées et débattues à la
Fête.
Le programme du Front de gauche pour 2012 sera au coeur de la Fête
C’est fait. Après un an de travail commencé lors de la dernière Fête de l’Humanité, en septembre
2010, après de multiples forums thématiques dans toute la France réunissant militants politiques,
syndicaux, associatifs, le Front de gauche et son candidat à la présidentielle de 2012, Jean-Luc
Mélenchon, tout comme ceux qui, au nom du Front de gauche, se présenteront aux législatives qui
suivront, ont leur programme.
Celui-ci sera au coeur des débats de ce week-end à la Fête de l’humanité, puisqu’il sera diffusé à
partir de cette date à plus de 80 000 exemplaires. Ce programme se veut, comme le précise
l’introduction, « un outil visant à rendre majoritaire deux convictions qui peuvent tout changer ». La
première, c’est de « rompre » avec toutes les politiques libérales suivies ces dernières décennies. La
deuxième est de partir de « l’Humain d’abord », titre même de ce programme. Tout un symbole.
Le Front de gauche avance des propositions constituant, dans leur cohérence, une véritable
alternative de gauche pour 2012. Smic à 1 700 euros brut pour 35 heures de travail hebdomadaire,
salaire maximum dans les entreprises, retour à la retraite à 60 ans, création d’un pôle public
financier pour reprendre le pouvoir sur les marchés financiers et réforme de la fiscalité pour taxer
les détenteurs des richesses, mise en place d’un plan de transition écologique et maîtrise publique
des énergies, débat national et référendum sur le nucléaire, convocation d’une constituante pour
une VIe République parlementaire, sociale et participative, volonté de s’affranchir du traité de
Lisbonne, de remettre en cause le pacte pour l’euro plus, et de changer le statut de la Banque
centrale européenne au service de l’investissement et de l’emploi, action de la France pour changer
le cours de la mondialisation actuelle…
Autant de propositions que le Front de gauche et les forces qui le composent entendent mettre en
débat dans les mois qui viennent par l’intermédiaire de la diffusion en très grand nombre de ce
livre- programme (deux euros). Ce laps de temps permettra aux responsables du Front de gauche de
préciser, d’enrichir ces propositions dans autant de projets législatifs.

 

Valeurs Actuelles, no. 3903
Tribune, jeudi 15 septembre 2011, p. 35
Vu de ma fenêtre
Normalisations
Tillinac Denis
Traversant l’autre jour la Lorraine, j’ai fait le détour par Sion, théâtre de verdure de la Colline inspirée
de Barrès, un roman paru en 1913, que plus personne ne lit mais qui a compté en son temps et
mériterait d’être redécouvert. La colline de Sion est un lieu de pèlerinage cher aux Lorrains depuis
dix siècles. Des religieuses y entretiennent une basilique médiévale et y accueillent les pèlerins :
l’esprit des lieux est manifestement catholique, comme au mont Sainte-Odile ou à la Sainte-Baume.
Or, on ne sait quel plumitif appointé par le Département le définit ainsi, sur des panneaux accolés au
mur du couvent : « historiquement, un identifiant fort de la culture lorraine ». (Sic.) Comme s’il
s’agissait de « culture » sur cette colline ennoblie par la piété d’un peuple. Mais la piété est une
ringardise à l’aune des cultureux, et les autres panneaux commis à l’instruction des masses
décrivent… la géologie du promontoire. Poursuivant ma route, je fis escale à Domrémy, autre lieu
de pèlerinage où une piété populaire du même ordre, nationale celle-là, se rameute depuis plus de
cinq siècles dans le sanctuaire érigé sur le Bois-Chenu. Jeanne d’Arc est une sainte du calendrier
catholique, patronne de la France. Michelet, Lavisse et dans leur sillage les « hussards noirs » de la IIIe
République lui ont rendu un culte « républicain ». On s’en félicite. C’est néanmoins à l’appel d’autres
saints, et non des moindres, qu’elle a pris la route de Vaucouleurs, puis de Chinon, en prologue à
l’épopée la plus fabuleuse de notre histoire. Fabuleuse et véridique. La maison de ses parents jouxte
l’église où elle venait prier devant la statue de sainte Catherine. Je souhaitais y entrer mais il m’eût
fallu subir, je cite dans le texte, un « centre d’interprétation et lieu de citoyenneté ».
Comme s’il était pertinent d' »interpréter » ce qui se murmure entre les âmes, à une certaine altitude,
et incite les unes à la vénération, les autres à l’héroïsme. Comme si ce mot « citoyenneté », dont se
gargarisent les politiciens, résumait la ferveur johannique. Décidément, les cultureux ont les
neurones asséchés par un rationalisme au ras des pâquerettes, et la langue plombée par un patois
sociopsy inepte. Ils sont en deçà de l’anticléricalisme : ce qu’ils ne comprennent ni ne pressentent,
ils en font un objet de prétendues « sciences humaines ». Ils banalisent, ils neutralisent, ils
normalisent : l’esprit du temps les a formés pour ça. Ils se croient déniaisés; ils ne sont qu’acculturés.
Comment s’étonner dès lors que l’altérité des genres leur paraisse inconvenante ? Dans cent ans, ou
moins je l’espère, les historiens rigoleront en autopsiant un vilain cadavre : ce nihilisme où nous
dérivons « comme un chien crevé […] au fil de l’eau ». La formule est de Bernanos.
Jusqu’alors, Hollande posait en homme d’État conscient de la situation et ennemi de la démagogie.
Les primaires l’acculent à renouer avec la « culture » de son parti. Il vient de s’engager, s’il est élu, à
augmenter de 70 000 le nombre d’agents de l’Éducation nationale. Si l’on ajoute les nouveaux
emplois-jeunes promis par Aubry et 50 % de cultureux supplémentaires, les fonctionnaires
potentiels seront déjà pléthoriques, le mois prochain. Leur nombre croîtra sans mesure durant la
vraie campagne présidentielle, sous l’impulsion de Mélenchon, de Joly et du trotskiste de service.
Tous entonneront le refrain d’usage au café du commerce : on manque d’enseignants bien
entendu, mais aussi d’infirmiers, de magistrats, de policiers, de postiers, de cheminots. Et cetera.
Captif de son alliance avec les Verts et les rouges, le candidat de la rose sera tenu de rajouter des
couches de fonctionnaires et, au mois de mai, la France profilée par la gauche aura à voir avec
l’Albanie du temps de Hodja. C’était un pays pleinement socialiste, avec un chef aussi sourcilleux sur
le chapitre de la souveraineté que Marine Le Pen ou Chevènement. Officiellement, point de
chômage : chaque Albanais avait son job dans la fonction publique. Certes, ce job était bidon et,
pour survivre, on faisait l’appoint au noir. Mais les apparences étaient sauves et le restèrent jusqu’à
la chute finale.
Bien entendu, j’agite un chiffon rouge pour la commodité de la démonstration. L’enfer d’un vrai
socialisme nous sera épargné si le candidat du PS accède à l’Élysée avec une majorité à sa botte. Il
pondra des lois « sociétales » pour amuser sa galerie, arrosera sa clientèle et distribuera des planques
pendant quelques mois. Puis un nouveau Delors qui s’appellera peut-être Strauss-Kahn lui
démontrera la nécessité de la rigueur. Il s’y résignera. Alors le « peuple de gauche » se sentira berné
une fois de plus et la droite remportera les élections suivantes. Mais entre-temps, la France se sera
appauvrie, disqualifiée et démoralisée.

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