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REVUE DE PRESSE DU MARDI 4 OCTOBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

l’Humanité
Politique, mardi 4 octobre 2011
Sondages : le bipartisme écorné
Mina Kaci
Des sondages pour 2012 révèlent que Sarkozy, Hollande et Aubry sont en baisse.
Les sondages sur les primaires socialistes, les 9 et 16 octobre et ceux sur l’élection présidentielle, les
22 avril et 6 mai 2012, ont en commun une montée de ceux que l’on nomme les « petits » candidats.
Ainsi, pour Viavoice, Manuel Valls (34 %, + 4) et Arnaud Montebourg (30 %, + 3) enregistrent les plus
fortes hausses de popularité parmi les socialistes, alors que François Hollande, toujours en tête, avec
53 % d’opinions positives, perd 2 points. L’enquête montre que Nicolas Sarkozy (33 %) et François
Fillon (44 %) baissent également de 2 points. L’institut LH2, qui entend suivre la campagne
présidentielle jusqu’à l’issue du scrutin, révèle, sans surprise, que le chef de l’État est
particulièrement fragilisé par les affaires, au point que près d’un Français sur deux (49 %) estime
qu’il n’est plus le candidat légitime de l’UMP. À la crise morale s’ajoute la crise économique, autre
facteur expliquant cette nouvelle baisse. François Hollande et Martine Aubry perdraient, eux aussi,
entre 4 et 6 points d’intentions de vote si le premier tour avait eu lieu dimanche dernier par rapport
au mois de septembre. Deux candidats remontent, selon LH2 : Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
Ainsi, si François Hollande était élu candidat socialiste aux primaires, il arriverait toujours en tête du
premier tour, mais avec 31 %, soit une baisse de 4 points, alors que Marine Le Pen grimperait à 15 %
(+ 4) et le candidat du Front de gauche à 8 % (+ 4). Dans l’hypothèse où Aubry serait choisie, celle-ci
recueillerait 25 % (- 5), la candidate du FN obtiendrait 14,5 % (+ 2,5) et Jean-Luc Mélenchon réalisait
10 % (+ 5). L’institut note que ce dernier « constitue désormais une alternative crédible au candidat
socialiste pour les sympathisants de la gauche ». François Bayrou (Modem) voit aussi sa cote
grimper à 8-9 % (+ 2/+ 3), ainsi qu’Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-les Verts, qui obtiendrait 7
ou 7,5 % (+ 1/+ 3).

AFP Infos Françaises
Mardi 4 octobre 2011 – 02:17:09 GMT
[L’Union/L’Ardennais (Hervé Chabaud)…]
PARIS, 4 oct 2011 (AFP) – – L’Union/L’Ardennais (Hervé Chabaud)
« (…) Borloo hors champ, cela ne signifie pas que Nicolas Sarkozy n’est plus menacé sur sa gauche, ni
qu’il est préservé sur sa droite. Il s’agit simplement d’un pas fait en direction du rassemblement des
forces qui l’ont soutenu en 2007. La gauche est tout autant préoccupée par le jeu des additions. Si
François Hollande est confiant et pense être investi à l’issue des primaires du PS, il fronce les sourcils
lorsqu’il observe l’augmentation des intentions de vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon ou d’Eva
Joly. Même si la gauche a le vent en poupe, le syndrome du 21 avril n’est jamais loin. Ce qui compte
est d’être au soir du premier dimanche l’un des deux premiers. Or si la droite extrême reprend des
couleurs et la gauche rouge ou verte de l’épaisseur, la peur de se faire souffler in extremis la
politesse par les urnes existe bel et bien. Si le PS redoute toujours de revivre ce scénario, l’UMP n’est
pas plus rassurée. Aussi chacun manoeuvre, même si le pire n’est jamais sûr. »

Les Echos, no. 21030
Idées, mardi 4 octobre 2011, p. 16
Le billet
DE FAVILLA
L’« économie d’avant »
FAVILLA
L’économie est une discipline malléable, multiple et changeante. Elle est traversée de nombreux
clivages : il y a les économistes de gauche et ceux de droite, les keynésiens et les libéraux, ceux qui
ne jurent que par les modèles mathématiques et ceux qui penchent du côté des sciences humaines…
Mais il se crée dans les périodes préélectorales une autre frontière, moins souvent mentionnée :
celle qui sépare l’« économie d’avant » de celle d’« après » – entendez avant et après les scrutins de
2012. La première est une science incontestablement plus aimable et plus riante que la seconde :
elle offre aux gouvernants (futurs ou actuels) une incomparable liberté de manoeuvre. Dans
l’économie d’avant, il est possible, pour un pays qui affiche une dette publique de 85 % de son PIB,
de refuser, comme le proclame Jean-Luc Mélenchon, « le dogme de l’équilibre budgétaire », tout
en continuant d’emprunter à bon compte pour payer ses dépenses – ne serait-ce que les salaires
de ses agents. Dans l’économie d’avant, il est possible de réduire de quelque trois points de PIB en
deux ans les déficits publics tout en créant chaque année 100.000 emplois-jeunes ou 12.000 postes
d’enseignants supplémentaires, sans oublier l’allocation d’autonomie pour les étudiants, la Banque
publique d’investissement, le doublement du budget de la culture ou le détricotage de réformes
péniblement acquises, comme celles des retraites ou des collectivités locales. Mais cette économie
accommodante n’est pas une exclusivité de la gauche. Elle permet aussi au gouvernement de
présenter un budget certes vertueux, mais fondé sur des perspectives de croissance manifestement
optimistes, de limiter à un niveau symbolique la hausse de l’impôt direct sur les très hauts revenus,
de maintenir, sous la pression des lobbies, quelques niches fiscales coûteuses et pour le moins
discutables… Il est à craindre que l’« économie d’après », celle qui ignore les intérêts politiques, ne
vienne balayer beaucoup de ces promesses et de ces projets. Elle pourrait même le faire bien avant
les échéances du printemps 2012.

Les Echos, no. 21030
Idées, mardi 4 octobre 2011, p. 17
La chronique de jean-marc vittori
L’homme qui n’a jamais été ministre
JEAN-MARC VITTORI
Ainsi donc, François Hollande a de bonnes chances de sortir vainqueur des primaires socialistes. Les
sondages lui sont favorables et, surtout, le député de Corrèze a su créer autour de sa candidature
une dynamique qui manque cruellement à sa rivale Martine Aubry. Et s’il est le candidat du PS, il
pourrait aussi avoir de bonnes chances de devenir le prochain président de la République – même si
rien n’est joué. Le président sortant, Nicolas Sarkozy, est un redoutable animal de campagne et
l’enchaînement des événements dans les mois à venir est imprévisible. Mais, enfin, François Hollande
a pour l’instant la baraka. La « faute morale » de Dominique Strauss-Kahn lui a ouvert le champ au PS
et le renoncement de Jean-Louis Borloo lui élargit l’espace au centre.
L’élection de François Hollande à la présidence de la République constituerait toutefois une
première. Car il n’a jamais été ministre. Or l’entrée à l’Elysée consacre normalement un parcours
gouvernemental déjà ancien. Nicolas Sarkozy, Valéry Giscard d’Estaing et Charles de Gaulle sont
arrivés au poste suprême quinze ans ou presque après leurs premières fonctions gouvernementales.
Jacques Chirac, lui, est devenu président vingt-huit ans après ses débuts comme secrétaire d’Etat à
l’Emploi, et François Mitterrand a dû patienter trente-quatre ans après avoir été ministre des
Anciens combattants ! Georges Pompidou est le seul à avoir échappé à ce long parcours : il n’a été
Premier ministre « que » sept ans avant d’être élu. La loi d’antériorité s’applique d’ailleurs aussi à
Matignon. Tous les Premiers ministres de la Ve République ont eu un autre portefeuille auparavant.
A l’exception justement de Pompidou, qui connaissait la mécanique gouvernementale pour avoir été
directeur de cabinet du général de Gaulle en 1958-1959, et de Pierre Mauroy, Premier ministre
d’une gauche qui n’avait pas été au pouvoir depuis près d’un quart de siècle.
François Hollande, lui, n’a jamais siégé le mercredi matin au salon Murat, dans cette étrange
atmosphère de solennité parfois troublée de réparties potaches. S’il a appris à déjouer les coups
fourrés et les chausse-trapes lors de sa décennie à la tête du PS, il n’a pas vécu de l’intérieur les
pesanteurs de l’interministériel, la pression des visiteurs du soir, les méandres de la décision
publique. Bien sûr, il a beaucoup entendu parler de la vie au gouvernement. Par son ancienne
compagne, Ségolène Royal, qui fut ministre de l’Environnement à moins de quarante ans. Par Lionel
Jospin quand il était à Matignon où il le recevait en tant que premier secrétaire du PS. Par ses amis
aussi, comme Jean-Pierre Jouyet. Six camarades de sa promotion Voltaire à l’ENA ont eu un
maroquin ! Parmi les 5 autres candidats à la primaire socialiste, 3 peuvent se targuer d’une
expérience ministérielle (Aubry, Royal, mais aussi Baylet). Même à la gauche de la gauche, les
candidats ont été au gouvernement – Jean-Pierre Chevènement naguère, Jean-Luc Mélenchon
aujourd’hui. François Hollande, lui, n’a été que conseiller officieux à l’Elysée – et directeur du
cabinet de Max Gallo quand il était porte-parole du gouvernement Mauroy.
Cette inexpérience est pourtant fréquente… ailleurs. En Allemagne, Angela Merkel a certes suivi la
règle française – chancelière quatorze ans après son premier portefeuille ministériel. Mais, au
Royaume-Uni, David Cameron avait seulement été « shadow minister » avant de s’installer au 10
Downing Street, tout comme Tony Blair treize ans plus tôt. En Italie, Silvio Berlusconi était chef
d’entreprise avant de prendre la présidence du Conseil ; en Espagne, José Luis Zapatero dirigeait le
Parti socialiste. Aux Etats-Unis, Barack Obama avait un passé de sénateur et ses prédécesseurs
George W. Bush et Bill Clinton seulement une expérience locale (gouverneurs respectivement du
Texas et de l’Arkansas), comme en Allemagne Gerhard Schröder (ministre-président de Basse-Saxe).
François Hollande, lui, cumule un siège de député avec la présidence du Conseil général de Corrèze.
La dernière fois qu’un homme aussi peu familier des cercles du vrai pouvoir a pris les rênes du pays,
c’était… en 1944. Le général de Gaulle présidait alors un gouvernement provisoire. Nous sommes à
nouveau dans une situation exceptionnelle. Il nous faut donc un président non seulement « normal
», mais aussi exceptionnel.

l’Humanité
Social-Eco, mardi 4 octobre 2011
Un conflit qui intéresse la gauche
P. J.
Les partis de gauche soutiennent le projet de continuer à produire les thés Éléphant.
Envoyé spécial.
Jean-Luc Mélenchon pour le Front de gauche, Eva Joly pour Europe Écologie-les Verts, Philippe
Poutou pour le NPA… Tous les candidats déclarés de gauche à l’élection présidentielle ont rendu
visite et apporté leur soutien aux salariés de Fralib en lutte, sans oublier François Hollande, candidat
aux primaires du PS, qui, se rendant sur place puis recevant une délégation CGT-CGC à l’Assemblée
nationale, s’est engagé à demander la tenue d’une table ronde.
Dans le même temps, la constitution d’un comité de soutien et de lutte a donné une dimension
nationale à ce conflit qui oppose, comme l’expriment les salariés, le pot de terre de Provençaux qui
ne veulent que vivre et travailler dignement dans leur pays au pot de fer d’une multinationale
championne du profit à outrance (4,6 milliards d’euros en 2010). La gauche qui, tous partis et
groupements rassemblés, a manifesté dans les rues de Marseille vendredi dernier contre la casse de
l’emploi industriel dans les Bouches-du-Rhône. « Votre lutte est la nôtre ! » s’est exclamé le
secrétaire départemental du PCF Pierre Dharréville. Pour le député Michel Vaxès, qui fut le premier
à alerter l’Assemblée nationale sur le cas Fralib, relever le gant d’Unilever passe par « expliquer
partout l’exemplarité de cette lutte et la crédibilité du projet alternatif, construire un
rassemblement populaire assez puissant pour faire reculer la multinationale ». Présent hier sur le
site de Gémenos, Didier Le Reste, porte-parole du front de luttes du Front de gauche, soulignait
quant à lui la nécessité « d’une articulation, d’une interaction, entre le mouvement social et les
forces politiques de gauche de façon à peser sur les décisions des multinationales ». Une idée qui
trouve un écho favorable chez les « Fralibiens » parmi lesquels le délégué CGT Gérard Cazorla «
d’accord pour construire avec les politiques » tout en restant « vigilant » à leur égard.

l’Humanité
Politique, mardi 4 octobre 2011
L’agresseur de Sarkozy suspendu Plus de TGV dans l’Yonne ? Montebourg se veut « rassembleur »
Affaires : Guéant veut rectifier 2012 : Gérard Schivardi pas candidat
Déjà condamné par le tribunal correctionnel à six mois de prison avec sursis pour avoir empoigné le
col du chef de l’État lors d’une visite le 30 juin à Brax (Lot-et-Garonne), un employé de la ville d’Agen
sera privé de traitement durant trois mois.
Protestation du maire PCF de Migennes, François Meyroune : le conseil général ne subventionnera
ni le passage du TGV dans l’Yonne ni son arrêt à Sens et à Laroche-Migennes. La suppression de cet
« outil de structuration » mettrait Lyon à 3 h 50 au lieu de 1 h 30.
Invité de l’émission «Le Grand Jury» RTL/LCI/Le Figaro, le candidat à la primaire socialiste s’est jugé «
proche de Jean-Luc Mélenchon, d’Eva Joly (EELV), de Jean-Pierre Chevènement (MRC), de Christiane
Taubira (PRG) … et de beaucoup de socialistes ». Avant de déclarer se sentir « capable d’assumer le
leadership de la gauche (…) évidemment, dans ce leadership, il faudra rassembler, y compris
François Hollande ».
Si Alexandre Djouhri est une bien relation « personnelle », Ziad Takieddine est en revanche « en
plein délire » pour le ministre de l’Intérieur, qui s’évertue à défendre que Nicolas Sarkozy n’a rien à
voir avec l’affaire Karachi. Pour lui, ces rapprochements « éclaboussent l’honorabilité de toute la
classe politique ».
L’ancien candidat à la présidentielle de 2007 ne se présentera pas au nom du Parti ouvrier
indépendant (ex-PT), afin d’exprimer le rejet des « institutions antidémocratiques ».

Midi Libre
ALES
Mardi 4 octobre 2011
Gaz de schiste
MANIFSA 10 h 30, au parking Norauto, près d’Hyper U à la rocade Sud, rassemblement à l’appel des
collectifs locaux contre les gaz de schiste.
Chez DucrosPCF, Parti de gauche, NPA, Les Alternatifs, CGT, FSU, Attac, Femmes solidaires,
Mouvement de la paix, Réseau éducation sans frontières, objecteurs de croissance, collectif
antischiste… appellent à une manifestation d’indignation ce matin dès 11 h, devant le site Richard-
Ducros de Croupillac, près de la rocade Est.

Libération
Événement, mardi 4 octobre 2011, p. 2
La bataille n’est pas gagnée d’avance»
François Hollande, favori des sondages pour la primaire socialiste, était hier l’invité de «Libération»,
où il a évoqué sa candidature, la crise et les affaires.
Recueilli par Libération Retranscrit par Littera Sténotypie Photos Sébastien Calvet
[…] EXTRAIT […]
Que pensez-vous du candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon ?
Jean-Luc Mélenchon a été un dirigeant socialiste de talent. Il a quitté le Parti socialiste après mon
départ comme premier secrétaire, je n’en suis pas responsable… Aujourd’hui, il est devenu un
dirigeant du Front de gauche, avec le même talent, mais sur des positions qui ne sont pas les
miennes et qui, d’ailleurs, n’étaient pas les miennes quand il était au Parti socialiste. Mais je fais
confiance à Jean-Luc Mélenchon, et je n’ai pas de doute sur ce qu’il aura à faire au second tour de la
présidentielle. Je sais d’où il vient. Je sais donc ce qu’il fera. Je n’ai pas de doute sur sa présence
électorale, mais une interrogation sur sa présence au gouvernement.
François Bayrou ne tarit pas d’éloges sur vous, vous rend-il service ?
Il y aura une alliance à faire avec les écologistes et avec le Front de gauche – s’ils souhaitent
participer, nous verrons bien. Après, il y a ceux qui auront été candidats au premier tour et qui ne
seront pas qualifiés au second. Il n’y a pas de négociation à avoir. On s’adresse aux électeurs. Si le
troisième, le quatrième ou le cinquième considère qu’entre la droite et la gauche, c’est vers la
gauche qu’il faut aller, on ne va pas lui dire de s’écarter. Je rappelle que François Mitterrand, en
1981, n’avait écarté aucun concours.
[…] EXTRAIT […]

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