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REVUE DE PRESSE DU MARDI 6 SEPTEMBRE 2011 – PARTI DE GAUCHE

l’Humanité
Politique, mardi 6 septembre 2011
Le PS d’accord pour un débat
La semaine dernière, Jean-Luc Mélenchon faisait une proposition de débat au PS et au NPA. Une
main tendue à laquelle le PS répondait dès le lendemain par la voix de Benoît Hamon : « Les ponts
n’ont jamais été coupés ni avec le Parti de gauche ni avec le Front de gauche », disait-il avant
d’assurer n’avoir jamais « douté » de la « volonté de rassemblement » du candidat Mélenchon. Si le
porte-parole du PS sait que le dialogue pourra se faire « fracassant », un contrat de gouvernement
exige, selon lui, « que nous nous retrouvions pour parler des conditions dans lesquelles le Parti de
gauche et les écologistes peuvent se retrouver sur la question sociale, énergétique ou économique ».

 

l’Humanité
Politique, mardi 6 septembre 2011
Dette : le Front de gauche veut dégonfler les « bobards »
Mina Kaci
Révéler ce qui est tenu secret est l’un des buts que l’alliance souhaite mettre en lumière dans le
cadre de son travail d’éducation populaire qu’elle va initier prochainement sur l’endettement public
et plus généralement sur la crise.
Rendre visibles ces réalités, ces chiffres, ces faits tenus secrets. C’est l’un des objectifs que s’assigne
le Front de gauche dans le cadre de son « travail de pédagogie et de révélations sur la crise »
financière, notait Olivier Dartigolles, ce week-end, lors du conseil national du PCF. Le dirigeant
communiste réaffirme ainsi que le rassemblement fondé par le PCF, le Parti de gauche (PG) et la
Gauche unitaire (GU), et élargi depuis le mois de juin à la Fédération pour une alternative sociale et
écologique (Fase), à Convergences et alternative (ex-NPA) et à République et socialisme, engage un
bras de fer avec « le capital financier ».
une campagne «grain de sable»
Six forces unies pour entamer un « travail d’éducation populaire » censé provoquer un débat «
exigeant et qui n’est pas que technique sur la dette publique », explique Clémentine Autain (Fase).
S’appuyant sur la campagne référendaire que le « non » de gauche avait initiée sur le traité
constitutionnel européen, en 2005, le Front de gauche souhaite modifier les termes du débat sur
l’endettement, devenu désormais « une question politique majeure ». Dans les semaines à venir, on
devrait s’attendre à une « campagne de très haut niveau faisant appel au bon sens, à la capacité de
jugement, d’analyse et de compréhension des citoyennes et des citoyens », souligne Olivier
Dartigolles, dont le parti a décidé d’impulser une série de réunions publiques dans tout le pays sur
les causes de la crise et les solutions pour en sortir.
Après avoir armé les participants sur la dette publique dans les universités d’été du PCF et du PG, le
Front de gauche entend profiter de la Fête de l’Humanité pour « mobiliser au-delà du peuple militant
», selon Martine Billard (PG). D’ores et déjà, un argumentaire mis au point par le PCF circule : qu’estce
que la soumission aux marchés financiers ? Quel lien entre Bourse et économie réelle ? Est-il
possible de libérer la dette publique des marchés financiers ? Autant de fiches qui devraient
répondre aux interrogations des néophytes en économie. Et les inciter, à leur tour, à renforcer le
Front de gauche dans le bras de fer qu’il engage avec les idéologues de la finance. « Notre
campagne repose sur un grand dénuement matériel et un grand dévouement militant », sourit
François Delapierre (PG). Une campagne consistant à dégonfler les « bobards », à être « le grain de
sable », à « résister ». Or, estime-t-il, « notre travail produira ses effets si la rencontre se fait avec la
mobilisation sociale. Et celle-ci n’aura pas lieu si les gens se laissent culpabiliser par le discours sur
l’austérité ».
bousculer les rapports de force à gauche
Le travail pédagogique vaut également pour la « règle d’or » budgétaire. Car, « dans la logique du
pacte pour l’euro plus », elle est une « arme de destruction massive » contre « les missions de l’État
et les biens communs publics », rappelle Olivier Dartigolles. Lequel alerte : « Nicolas Sarkozy a réussi
à entraîner une partie de la gauche dans une course à la rigueur. » Aucun leader du Front de gauche
ne s’en réjouit. « La dérive du PS n’est pas inéluctable, affirme Clémentine Autain. Nous n’allons pas,
nous, occuper le pré carré de la gauche radicale. Il faut bousculer les rapports de forces à l’intérieur
de la gauche et être suffisamment forts pour peser sur les débats internes du PS. » L’offre publique
de débat, lancée fin août par Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, ne semble pas
rejetée par le Parti socialiste, selon Benoît Hamon, son porte-parole (voir encadré). Sans doute que la
Fête de l’Humanité sera le lieu idéal pour cette nécessaire confrontation.

 

Le Monde.fr
Mardi 6 septembre 2011
Un nouveau sondage donne Hollande largement favori face à Sarkozy
À 190 jours du premier tour de l’élection présidentielle, François Hollande – déjà donné en tête des
intentions de vote pour la primaire socialiste – confirme sondage après sondage son avance sur ses
rivaux s’il était amené à représenter le PS en 2012.
Avec 29 % des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, François Hollande ferait un
meilleur score que Martine Aubry (25 %) face à Nicolas Sarkozy qu’il devancerait de 5,5 points, selon
un sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche.
Si François Hollande était le candidat du PS, il remporterait le premier tour de la présidentielle avec
29 % des voix, devançant Nicolas Sarkozy (23,5 %) et Marine Le Pen (18,5 %).
SÉGOLÈNE ROYALE DERRIÈRE MARINE LE PEN
Si Martine Aubry était désignée candidate du PS, elle devancerait d’un point Nicolas Sarkozy (25 %
contre 24 %). Marine Le Pen serait inchangée avec 18,5 % des voix. En revanche avec 17 % des voix,
Ségolène Royal ne franchirait pas le premier tour, derrière le président sortant (25 %) et Marine Le
Pen (19 %).
Au second tour, François Hollande avec 59 %, l’emporterait plus nettement sur Nicolas Sarkozy que
Martine Aubry (54 %).
Les autres candidats à la primaire socialiste, Arnaud Montebourg, Manuel Valls et le PRG Jean-
Michel Baylet, n’ont pas été testés.
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts), François Bayrou
(MoDem) et Jean-Louis Borloo (Parti radical) seraient à égalité avec 6 % des voix. Viendraient ensuite
Dominique de Villepin (République solidaire) avec 2,5 %, puis à égalité avec 0,5 % Philippe Poutou
(NPA), Jean-Pierre-Chevènement (MRC), Frédéric Nihous (CPNT), Christine Boutin (Mouvement
démocrate-chrétien) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République).
La Tribune (France), no. 4801
L’événement, mardi 6 septembre 2011, p. 3
Les petits partis tentent de faire entendre leurs différences
La présidente du FN est opposée au plan d’aide à la Grèce. EELV y est favorable au nom de la
solidarité. Le Parti de Gauche est contre car cela n’aidera pas Athènes.
 » Hier, le Premier ministre s’agitait pour trouver un peu d’argent, sans informer les Français que la
France s’est engagée auprès de la Grèce (au travers de ses deux plans), de l’Irlande et du Portugal,
pour un montant total de 60 milliards d’euros, dont 8,9 milliards ont été déboursés et sont déjà
venus creuser notre déficit cette année, dénonce Marine Le Pen qui entend faire entendre sa voix ce
mardi.  » François Fillon veut faire croire aux Français qu’il s’agit d’une simple caution, alors que les
plans d’austérité imposés en contrepartie à la Grèce la plongent dans une récession telle qu’elle ne
sera pas en mesure de nous rembourser. Ce que l’on ne dit pas, c’est qu’il ne s’agit pas d’aider la
Grèce mais de sauver l’euro et le système bancaire qui a joué avec la dette grecque et ses produits
dérivés (CDS). Cette fuite en avant, consistant à acheter du temps au prix fort sans l’accord des
peuples et sans poser le débat clairement au parlement, est une pente dangereuse, car après la
Grèce, il y aura le sauvetage de l’Espagne et de l’Italie, pour des montants d’autant plus énormes
que les pays aidés ne peuvent plus contribuer au renflouement. Il ne faut surtout pas voter ce plan
inutile, car après, il y en aura d’autres. Le voter serait nous engager dans une course folle.  »
Par la voix de son député François de Rugy, EELV se dit  » solidaire de la Grèce, car nous sommes coresponsables
de sa situation et parce que sa cessation de paiement nous retomberait dessus. Mais,
ajoute-t-il, si la Grèce doit restructurer sa dette, il faudra faire payer les créanciers privés.  »
Sa co-présidente, Martine Billard, affirme qu’  » il ne faut pas voter ce plan d’aide, car il enfonce plus
la Grèce qu’il ne l’aide. Ce faisant, c’est lui prêter à fonds perdus car elle ne pourra pas rembourser.
C’est à la BCE de prêter à la Grèce à des taux supportables pour son économie.  »
Propos recueillis par Valérie Segond

 

Le Parisien
Paris, mardi 6 septembre 2011, p. 75_E_1
COUAC
Un commissariat peut en cacher un autre
L’inauguration prévue ce matin du commissariat de la police ferroviaire au 32, rue de l’Evangile
(XVIIIe) par le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, fait déjà des vagues. « A quelques dizaines de
mètres de là se trouve le commissariat de proximité de la rue Raymond-Queneau, fermé par Nicolas
Sarkozy en 2006. Malgré les demandes répétées des habitants et des élus communistes, il n’a jamais
rouvert. Pendant ce temps-là, l’insécurité explose et l’ancien commissariat croule sous les ordures »,
proteste Ian Brossat, président du groupe communiste et élus du Parti de gauche au Conseil de Paris.
Il appelle à un rassemblement à 11h30 devant le commissariat de la rue Queneau.

 

Sud Ouest
Marmandais; Agenais Villeneuvois
Mardi 6 septembre 2011, p. Marmandais-C2_1
Une Lot-et-Garonne
La spirale infernale
JEAN-MARC LERNOULD
SAINT-PIERRE-DE-BUZET
La rentrée 2011, Arnaud s’en souviendra. Ce père de trois enfants, domicilié à Saint-Pierre-de-Buzet,
s’avouait hier matin « soulagé, mais encore tendu » après le bras de fer qui l’a opposé au Conseil
municipal de Calonges. Le maire du village avait dans un premier temps refusé d’accueillir à l’école
son fils de 4 ans, Mathis, arguant d’une dette de 458 euros (lire « Sud Ouest » d’hier et du vendredi
2 septembre). Désavouée par le sous-préfet et par l’Inspection de l’Éducation nationale, la mairie a
laissé rentrer normalement le bambin, « très bien accueilli par sa maîtresse », selon son père, qui
précise que « la cantine et la garderie sont payées jusqu’en décembre ». Pas le temps de souffler
pour autant.
D’autres échéances inquiètent en effet le père de famille, à savoir l’injonction faite aux agents
d’ERDF de lui couper le courant aujourd’hui. Arnaud, qui vit avec trois enfants à charge, reçoit 450
euros du Pôle emploi, et 509 de la CAF – trop juste pour régler dans les temps ses factures
d’électricité, et il cumule actuellement 2 300 euros de dettes. Paradoxalement, cet avis de coupure
précéderait de quelques jours le passage du dossier d’Arnaud devant la Commission nationale de
surendettement, prévu pour le 16 septembre, ainsi qu’une formation et des perspectives d’emploi.
Des perspectives d’emploi
Toujours à partir du 16 septembre, Arnaud doit débuter une formation de trois mois qui lui
permettra de conduire de gros engins de BTP. Ce qui tombe bien, car le chômeur a justement
constaté que le Pôle emploi proposait des offres dans ce domaine et qu’il est fort possible qu’il
trouve un travail à la mi-décembre, à l’issue de cette formation.
« Pourquoi, alors, le priver, lui et sa famille, d’électricité ? » demande François Gibert, membre du
Parti de gauche et de la CGT, qui soutient Arnaud dans ses démêlés. « Pourquoi couper le courant à
quinze jours de la réunion de la Commission nationale ? Et même si celle-ci répondait par la
négative, ce serait mettre cette famille en danger. »
Une analyse partagée par l’association aquitaine des Robins des bois et de l’un de ses responsables,
Jean-Michel Mespoulède. Celui-ci est venu hier de Gironde pour apposer des autocollants sur le
compteur d’Arnaud, « mettre ce compteur sous surveillance et prévenir les agents qui viendraient le
couper que si nous ne l’empêchons pas de tourner, nous signalons ainsi un acte de résistance et de
justice sociale ».
Une mesure qui se veut dissuasive « et, s’il y a coupure, nous viendrons remettre le courant ! »
« Nous voulons permettre la délivrance de l’énergie », explique Jean-Michel Mespoulède, qui tient
un fusible entre ses deux doigts : « Cette petite chose de 7 grammes est la dernière marche avant de
se voir jeté à la rue… C’est à ça que tient parfois la dignité humaine. »
« Précarité énergétique »
« Nous déplorons qu’il n’existe pas un cadre de loi pour des cas comme celui-là, alors qu’il ne s’agit
que de patienter durant trois mois, le temps que durera cette formation diplômante et rémunérée »,
appuie François Gibert, qui regrette que « la précarité énergétique ne soit pas définie ».
« Si on me coupe le courant, je vais devoir m’endetter pour racheter ce que je vais perdre dans le
congélateur », constate Arnaud, qui souhaiterait bien voir s’interrompre cette spirale infernale…

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